Bienheureux Édouard-Joseph Rosaz
Fondateur de la Congrégation des religieuses du Tiers-rdre de Saint-François (+1903)
Evêque de Suse en Italie
Béatifié le 14 juillet 1991 par Jean-Paul II - homélie en italien
À Suse dans le Piémont, en 1903, le bienheureux Édouard-Joseph Rosaz, évêque, qui pendant vingt-cinq ans exerça son ministère apostolique auprès de son peuple, surtout des pauvres, et fonda la Congrégation des Sœurs du Tiers-Ordre de Saint-François.
Martyrologe romain
Edoardo Giuseppe Rosaz
1830-1903
Né le 15 février 1830 à Susa (Piémont, Italie nord-ouest), Edoardo était l’avant-dernier des sept enfants d’une famille de Savoie, émigrée à cause de la Révolution. Le lendemain de sa naissance, il reçut au baptême les prénoms de Edoardo Giuseppe.
Cette famille était aisée, et Edoardo reçut une bonne éducation chrétienne. Mais il fut douloureusement marqué par la mort de son frère Charles Victor, à la suite duquel son papa fut atteint de maladie mentale et en vint même à se suicider, tandis que sa sœur Clotilde était elle aussi frappée d’attaques d’apoplexie.
Sa faible constitution le contraignit à avoir un précepteur privé à la maison durant son enfance. Plus tard, il devra plusieurs fois interrompre ses études à cause de sa santé.
Il fréquenta la collège de Saluzzo (Torino), où la famille se transféra. Déjà un des garçons était médecin, un autre avocat. Edoardo, lui, se plaisait à enseigner le catéchisme aux enfants pauvres de Susa, durant l’été.
Quand il entra au séminaire, à quinze ans, sa mère aussi était décédée depuis peu. Il dut aller étudier à Nice, pour avoir un meilleur climat.
En 1853, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain, et reçut l’ordination sacerdotale en 1854. Il reçut tout de suite la nomination au Chapitre de la cathédrale de Susa.
Il recevait et confessait à toute heure, même de nuit, inlassablement. Il secourait tous les pauvres qui recouraient à lui.
Il connut saint Giovanni Bosco (voir au 31 janvier), avec qui il eut une profonde amitié ; il connut aussi le successeur de Giuseppe Benedetto Cottolengo (voir au 30 avril) à Turin : le Chanoine Anglesio. Entre eux trois se tissèrent des rapports d’amitié sacerdotale profonde et d’entr’aide fraternelle. Plus tard, il connut aussi saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (voir au 4 août).
Un exemple de sa générosité parmi tant d’autres : à Susa, un jeune de quinze ans avait été condamné pour vol ; Edoardo obtint du Roi la grâce du garçon, et le fit même entrer à Valdocco, parmi les jeunes de Don Bosco. Pour les jeunes filles, il acquit (sans un sou en poche) une maison qu’il appela la Retraite de Susa. Les autres chanoines furent les premiers à le critiquer pour cette audace ; or l’argent nécessaire lui arriva juste la veille du jour de la signature, dans une enveloppe anonyme cachetée.
Don Edoardo sentait le besoin d’une famille religieuse féminine pour collaborer à l’assistance qu’il voulait donner aux jeunes. Pour commencer, il fut aidé par d’autres Religieuses, les Sœurs de la Miséricorde, fondées par Maria Giuseppa Rossello (voir au 7 décembre), qui étaient à Savona. Puis d’autres vocations arrivèrent.
Entre temps, Don Edoardo était nommé aumônier des prisons et des Sœurs de Saint-Joseph, et directeur du séminaire. Il fonda un journal hebdomadaire diocésain : le Rocciamelone (devenu aujourd’hui La Valsusa).
Et voilà que, sur les suggestions (entre autres) de son cher ami Don Bosco, le pape le nomme évêque de Susa en 1877. A cette nouvelle, il éclata en sanglots et écrivit par retour au Vatican qu’il n’avait pas même le doctorat ni en théologie ni en droit canonique ; et il n’avait pas non plus de quoi payer les documents relatifs à cette nomination. Mais l’ordre fut réitéré : il devait se soumettre ! On lui aurait donné les documents gratis, (avec même une offrande consistante pour ses œuvres de la part du Pape).
Edoardo obéit en effet. Sacré évêque, il fera six fois le tour de toutes ses paroisses, parfois à pied.
Mais les vocations qui étaient arrivées ? Il commença par les agréger au Tiers-Ordre franciscain, puis leur donna le nom de Sœurs Tertiaires Franciscaines de Susa (aujourd’hui : Sœurs Franciscaines Missionnaires de Susa), destinées à venir en aide à quiconque serait dans le besoin.
Au milieu de toutes ses activités, il fut appelé aussi ailleurs. En janvier 1888, Don Bosco étant mourant, il fut appelé pour célébrer la fête de saint François de Sales, patron des Salésiens. En 1894 et 1895, il participait aux Congrès Eucharistiques de Turin et de Milan. Pélerinages à Rome, à Turin (quand fut exposé le Saint Suaire en 1898)…
Sa dévotion mariale était grande. En 1899, il bénit une statue de Notre-Dame de Rocciamelone, à 3537 mètres d’altitude, qui y était vénérée depuis le 14e siècle : pour payer la statue, il avait fait appel à cent-vingt-mille enfants de toute l’Italie.
Il eut encore le temps de fonder un hospice pour vieillards.
Mgr Rosaz finit tout de même par se fatiguer ; on se souvient que sa mauvaise santé avait retardé et limité ses études ; il avait fini par abattre un travail de titan. Début 1903 il eut une première attaque et dut rester alité. Il mourut le 3 mai suivant.
Mgr Edoardo Giuseppe Rosaz a été béatifié en 1991.
Blessed Edoardo Giuseppe Rosaz
Also known as
- Edward Joseph Rosaz
- Edvard Josef Rosaz
Profile
Ordained in 1854 at Nice, France. Worked in prison ministry. Wrote a catechism. Founded a home for abused and abandoned children in 1856. Founded the Sisters of the Third Order of Saint Francis of Susa. Bishop of Susa, Italy on 24 February 1878.
Born
- 15 February 1830 in Susa, Piedmont, Italy
Died
Beato Edoardo Giuseppe Rosaz Vescovo
Susa, 15 febbraio 1830 - 3 maggio 1903
Il beato Edoardo Giuseppe Rosaz fu vescovo di Susa. Era nato nella cittadina piemontese il 15 febbraio 1830, penultimo di sette figli di una famiglia benestante. Entrato in seminario quindicenne, fu ordinato sacerdote nel 1854. Canonico del Capitolo della Cattedrale, si fece presto conoscere per la sua attenzione verso i più poveri. E fu proprio questo grande attenzione per la carità che lo portò a entrare in contatto, a Torino, con san Giovanni Bosco e col canonico Anglesio, successore del Cottolengo alla Piccola Casa della Divina Provvidenza. Per dare risposte alle tante ragazze che chiedevano aiuto promosse la nascita delle Suore francescane missionarie di Susa. Nel 1877, Pio IX lo chiamò alla guida della diocesi. Morirà il 3 maggio 1903 dopo un episcopato segnato dalle sue visite, compiute anche a piedi, alle più sperdute parrocchie di montagna. Giovanni Paolo II l'ha proclamato beato a Susa il 14 luglio 1991. (Avvenire)
Martirologio Romano: A Susa in Piemonte, beato Edoardo Giuseppe Rosaz, vescovo, che tenne per venticinque anni la cura apostolica del popolo a lui affidato, e soprattutto dei poveri, e fondò la Congregazione delle Suore del Terz’Ordine di San Francesco.
Edoardo Giuseppe Rosaz nacque il 15 febbraio 1830 a Susa, la città montana dalle antichissime origini, capoluogo dell'omonima valle che collega l’Italia alla Francia. La sua era una benestante famiglia savoiarda, emigrata, come altre, a causa della Rivoluzione Francese. Penultimo di sette figli, fu battezzato il giorno successivo alla nascita nella millenaria Cattedrale di San Giusto. L’ambiente in cui crebbe non poteva essere migliore: ricevette un’ottima educazione, profondamente cristiana. Unico neo la malferma salute, motivo per cui ebbe un insegnante privato in casa. Si trasferì, successivamente, con la famiglia a Torino per andare poi in collegio a Saluzzo. A Susa tornava per le vacanze. Aveva davanti a sé una promettente carriera: un fratello era già medico, un altro invece avvocato. L’indole del futuro sacerdote sbocciò presto, facendo catechismo ai ragazzi poveri di Susa e delle borgate di montagna.
Edoardo entrò in seminario quindicenne, aveva perso, in poco tempo, sia il padre che la madre. La non buona salute lo costrinse, più volte, ad interrompere gli studi. Le lunghe passeggiate in montagna ritempravano il fisico mentre contemplava le bellezze del Creatore. Mete quotidiane erano le tante cappelle, sparse nelle vallate, che la pietà popolare aveva eretto nei secoli. Tre anni di studio, sempre a motivo della salute cagionevole, li fece a Nizza Marittima. A ventitré anni, attratto dall’ideale del Santo di Assisi, si iscrisse al Terz’Ordine Francescano. Nel 1854 fu ordinato sacerdote e nominato Canonico del Capitolo della Cattedrale di Susa. Dalle lettere scritte in quegli anni apprendiamo che, giovanissimo sacerdote, già pensava alla fondazione di un istituto di terziarie francescane dedite all’assistenza dei ceti sociali meno abbienti. Questo progetto si sarebbe realizzato ben ventotto anni dopo.
Stabilitosi definitivamente a Susa iniziò il ministero sacerdotale con uno slancio ed un impegno eccezionali. Al centro di tutte le attività vi era la Santa Messa e considerava la confessione come il ministero dei ministeri: si rivolgevano a lui persone di ogni rango, anche nelle ore più impensate della notte. Tra gli altri ricordiamo lo scrittore Norberto Rosa. Mai venne meno la sua attitudine ad aiutare i poveri e chi non aveva avuto la possibilità come lui di studiare. Giovane prete conobbe il già famoso don Bosco. Motivo fu l’acquisto, da parte del Canonico Rosaz, di libri per il catechismo che Don Bosco preparava per i suoi giovani. Nacque una grande amicizia: per tutta la vita il B. Edoardo raccomandò ai Salesiani i ragazzi abbandonati di Susa. Nonostante la differenza d’età, quando nel 1856 morì Mamma Margherita, tra i primi a cui S. Giovanni Bosco chiese conforto ci fu il Canonico Rosaz. A questi, più volte, capitò di non riuscire a saldare alcuni debiti che Don Bosco tramutò in offerte per la celebrazione di Sante Messe. Una profonda amicizia e collaborazione nacque anche con il Canonico Anglesio, successore del Cottolengo nella direzione della Piccola Casa della Divina Provvidenza di Torino, verso cui indirizzava la fanciulle bisognose. La carità del Rosaz era conosciuta in tutta Susa, da sempre città di transito per viandanti ed emigranti. Chi alla ricerca di fortuna chiedeva aiuto veniva indirizzato a lui, nessuno andava via a mani vuote. Per i giovani ebbe un cuore di padre. Un giorno un quindicenne venne sorpreso a rubare in chiesa dalla cassetta delle elemosine. Scattò automatica la denuncia. Prima del processo il Rosaz aveva provveduto a farlo accogliere a Valdocco e quando, nonostante la sua richiesta, venne condannato, ne ottenne la grazia scrivendo addirittura al Re. Le ragazze che gli chiedevano aiuto, nel frattempo, erano sempre più numerose. Prese dunque in affitto un locale per ospitarle ma le prime opposizioni arrivarono proprio dagli altri canonici, preoccupati dalla totale mancanza di fondi. L'Anglesio gli disse di perseverare confidando nella Divina Provvidenza. Nacque il Ritiro di Susa e in poco tempo le assistite erano quaranta. Tra mille difficoltà preziosa collaboratrice fu Maddalena Pesando. Nei mesi estivi, quando occorrevano spazi più grossi, la comitiva traslocava fuori città, ad esempio nell’abbandonata Abbazia della Novalesa. Nel marzo del 1862 la Pesando morì e fu un duro colpo. Il 13 marzo, festa di S. Eldrado, si fece un pellegrinaggio alla Novalesa per chiedere soccorso al santo abate lì vissuto nel IX secolo. La grazia arrivò. Messa in vendita la casa del Ritiro il Rosaz annuì all’acquisto senza avere un soldo in tasca. Venne fissata la data dell'atto e il prezzo in 12.000 lire. La somma esatta arrivò da Torino, in una busta anonima, proprio il giorno precedente; si prese possesso della casa per l’Assunta. Tra gli stenti si fecero i lavori di ristrutturazione, dal canto suo il Beato rinunciava pure alle vesti nuove e risparmia anche nel vitto. Si organizzarono laboratori di ricamo e di cucito e, nei limiti del possibile, si provvide anche all’istruzione. Dopo due dolorose defezioni, nel 1872 arrivarono alla direzione le Suore della Misericordia. Il Beato Edoardo si era recato a piedi a Savona per prendere accordi direttamente con la Fondatrice S. Maria Giuseppa Rossello. Fece prima sosta al Santuario di Mondovì per chiedere aiuto alla Vergine per il nascente suo istituto. Le prime vocazioni sbocciarono due anni dopo, dirette dalle Suore della Misericordia. In quegli anni il Rosaz fu nominato cappellano delle carceri, del Convitto Civico, delle Suore di S. Giuseppe e Direttore del Seminario.
La svolta della sua vita arrivò nel 1877 quando rimase vacante la sede vescovile. Il Beato Pio IX, dietro suggerimento, tra gli altri, di Don Bosco il 23 dicembre nominò vescovo proprio Edoardo Rosaz. Aveva quarantotto anni e ventiquattro di sacerdozio. All'annuncio rimase sconcertato e scoppiò a piangere. Scrisse subito una lettera al Cardinale Segretario di Stato in cui scongiurava il Santo Padre di sollevarlo da tale incarico. Si reputava incapace e adduceva come motivo la mancata laurea in diritto canonico e in teologia. La risposta arrivò irremovibile: doveva accettare. Le sue tasche, sempre vuote, non gli permettevano neppure di pagare le bolle alla Cancelleria Pontificia. Si sapeva bene che ciò era dovuto al sostegno delle molte opere di beneficenza e non solo le bolle vennero condonate ma da Roma giunse pure un’offerta. La consacrazione episcopale avvenne il 24 febbraio 1878 nella cattedrale di San Giusto, alla presenza festante di tutta la città. Guiderà la diocesi per venticinque anni durante i quali visiterà tutte le parrocchie per sei volte, muovendosi spesso a piedi per le strade di montagna.
L’opera incompiuta era però rappresentata da quel gruppo di giovani donne che volevano consacrarsi al Signore. Cominciò con l'aggregarle al Terz’Ordine francescano mentre col denaro di un’eredità acquistò il sito della futura Casa Madre. Nacque così la Congregazione delle Suore Terziarie Francescane di Susa (oggi Suore Francescane Missionarie di Susa) con il compito di soccorrere chiunque fosse in stato di bisogno. Per formarle scrisse alcuni libri.
Il suo impegno pastorale, nonostante il passare degli anni, continuò febbrile sia in diocesi che fuori. Sovente era invitato per tenere panegirici ed esercizi spirituali. Alla fine di gennaio 1888 fu chiamato a Valdocco, dove era di casa, per la festa di S. Francesco di Sales, il grande patrono dei Salesiani. Accolto dal Beato Michele Rua, mentre S. Giovanni Bosco morente riceveva per l’ultima volta Gesù Eucaristia, lui celebrava la Messa nella Basilica di Maria Ausiliatrice. Nel 1894 partecipò al Congresso Eucaristico di Torino e poi l’anno successivo a quello di Milano. Guidò diversi pellegrinaggi diocesani a Roma e a Torino per l’Ostensione della Sindone del 1898; ad Ars conobbe il Santo Curato Giovanni Maria Vianney. Accolse inoltre nella sua diocesi diversi istituti religiosi.
Fu sempre devotissimo alla Madonna e assiduo pellegrino ai suoi santuari: a Susa le dedicò tre chiese. Fu tra i principali promotori dell’erezione di una statua mariana di bronzo sull’altissima vetta del Rocciamelone (m. 3537), dove era venerata con questo titolo fin dal 1358. Le spese furono sostenute da centoventimila bambini di tutta Italia e fu lui a benedirla il 15 giugno 1899, alla presenza di una moltitudine di popolo e delle principesse di Savoia. Tra le ultime sue istituzioni ci fu un ricovero per anziani mentre già dal 1877 aveva fondato il settimanale diocesano “Il Rocciamelone” che ancora oggi esiste col nome di “La Valsusa”.
Stremato dalle fatiche il 12 gennaio 1903 fu colpito da un malore che lo inchiodò a letto, quasi ininterrottamente, fino al 3 maggio, giorno in cui la sua anima fu accolta dal Padre Celeste. Alle esequie solenni partecipò una moltitudine di popolo, tutti pensavano che era morto un santo. Nel 1919 le venerate spoglie furono collocate nella chiesa della Casa Madre dell'Istituto mentre le sue suore già dal 1905 lavoravano anche in terra di missione.
Edoardo Giuseppe Rosaz è stato proclamato beato da Papa Giovanni Paolo II il 14 luglio 1991, durante la sua visita pastorale alla città di Susa.
PREGHIERA
O Beato Edoardo Rosaz,
eminente servitore del Vangelo e Apostolo del Dio Amore,
noi ammiriamo e veneriamo la tua memoria.
Fa che impariamo da te la fiducia nella Divina Provvidenza,
l'autentica devozione alla Vergine Maria,
l'appartenenza totale alla chiesa,
il servizio ai poveri nello spirito francescano.
Insegnaci, col tuo esempio e ottienici, con la tua intercessione,
la grazia di crescere nella fede,
la gioia di evangelizzare con la carità,
l'impegno a mettere Gesù al centro della vita,
come hai fatto Tu, nella semplicità e povertà evangelica,
per scalare, con la tua perseveranza,
la vetta della santità.
Amen.
Autore: Daniele Bolognini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92248
RITO DI BEATIFICAZIONE DI MONSIGNOR EDOARDO GIUSEPPE ROSAZ,
FONDATORE DELLE SUORE FRANCESCANE MISSIONARIE DI SUSA
FONDATORE DELLE SUORE FRANCESCANE MISSIONARIE DI SUSA
Omelia di Giovanni Paolo I
Susa (Valle d'Aosta) - Domenica, 14 luglio 1991
1. “Dio, Padre del Signore nostro Gesù Cristo . . .
ci ha scelti . . . per essere santi” (Ef 1, 3-4).
Carissimi fratelli e sorelle, con queste parole dell’odierna liturgia, tratte dalla Lettera agli Efesini, saluto tutti voi, che siete oggi qui radunati per partecipare alla beatificazione di Monsignor Edoardo Giuseppe Rosaz, figlio della vostra terra e Vescovo della Diocesi di Susa.
Nella prima Lettera Pastorale salutava così la Comunità diocesana che la Provvidenza divina gli aveva affidato: “Nel Nome del Signore vengo a voi . . . abbraccio come Sposa la Chiesa segusina, che fin dagli anni della mia giovinezza ho seguito con venerazione e con amore”. Ed aggiungeva: “Sono qui, in mezzo a voi: ricevetemi - vi prego - con animo benevolo; farmi tutto a tutti, guadagnare tutti a Cristo, questo è il mio impegno, questo è il mio desiderio” (E. G. Rosaz, I Lettera Pastorale alla Diocesi, 1878).
2. Nel nome e nel ricordo di questo eminente servitore del Vangelo, che ha vissuto in profondità quanto Paolo annunciava agli Efesini, sono lieto di porgere il mio saluto a ciascuno di voi. In particolare a Monsignor Vittorio Bernardetto, Vescovo della vostra Diocesi, e a Monsignor Giuseppe Garneri, vostro Pastore emerito; al Cardinale Angelo Sodano, Segretario di Stato, al Cardinale Giovanni Saldarini, Arcivescovo di Torino, ai Presuli del Piemonte e all’Arcivescovo di Chambéry, Monsignor Claude Feidt, venuto qui con alcuni sacerdoti ed un gruppo di pellegrini da Termignon (Maurienne), paese di origine dei genitori di Monsignor Rosaz.
Saluto anche i Vescovi giunti per tale occasione dalla Svizzera, dalla Libia e dal Brasile, luoghi dove operano le Suore Francescane Missionarie di Susa, figlie spirituali del novello Beato.
Saluto cordialmente il Rappresentante del Governo italiano, Onorevole Guido Bodrato. Rivolgo un deferente pensiero alle Autorità amministrative, politiche e militari presenti e ai numerosi pellegrini qui convenuti. Penso con affetto agli ammalati e a quanti non hanno potuto prendere parte di persona all’odierna celebrazione, che vede spiritualmente riunita l’intera Diocesi, il clero, i religiosi e le religiose, i laici consacrati e i responsabili delle Associazioni e dei Movimenti apostolici e coloro che, in modi diversi, si prodigano per la causa del Vangelo. A tutti vorrei far giungere la mia ammirazione per l’impegno personale e comunitario profuso al servizio di Cristo e il vivo incoraggiamento a ben continuare l’opera intrapresa con pazienza ed ardore.
Percorrete tutti, carissimi fratelli e sorelle, lo stesso cammino segnato dal beato Rosaz, che oggi la Chiesa addita come modello da imitare e celeste protettore da invocare. La vostra Diocesi, situata ai piedi delle Alpi, vi permette di contemplare la maestosità delle montagne che nel loro secolare silenzio esprimono il mistero di Dio ed invitano a guardare in alto. “Sursum corda”, in alto i cuori! Esse ci aiutano ad elevare lo spirito verso i cieli di cui parla la Lettera agli Efesini (cf. Ef 1, 3).
Veramente “benedetto sia Dio, Padre del Signore nostro Gesù Cristo, che ci ha benedetti con ogni benedizione spirituale . . . in Cristo” (Ef 1, 3).
3. “In Cristo” Dio “ci ha scelti prima della creazione del mondo, per essere santi e immacolati al suo cospetto” (Ef 1, 3-4). Siamo tutti chiamati alla santità. L’apostolo Paolo ci invita a vivere nella più diligente fedeltà al mandato che Dio ci ha affidato. Si tratta, certo, di una missione difficile, ma fondamentale per la nostra esistenza e per la vita della Chiesa, segno di salvezza per l’intera umanità.
Quanto opportunamente si addice alla testimonianza di Monsignor Edoardo Giuseppe Rosaz questa pagina biblica! Egli si sentì un chiamato, un evangelizzatore, un apostolo di Dio che è Amore. Avvertì come sua missione quella di cooperare al piano divino “di ricapitolare in Cristo tutte le cose, quelle del cielo come quelle della terra” (Ef 1, 10). E ciò attraverso l’obbedienza filiale alla divina volontà e l’amore al prossimo.
Rispose alle attese dei fratelli, soprattutto dei poveri, con la carità del cuore di Cristo, senza retorica, in modo concreto, pagando di persona. Per seguire il Signore si fece pellegrino, questuante con lo spirito del sacerdote e del Vescovo umile, gioioso e fiducioso nella Provvidenza. E a questo spirito, francescano nello stile e segusino nella semplicità montanara, volle improntare la Congregazione delle Suore Terziarie che egli fondò, perché nei Ritiri, nelle case di riposo ed ovunque fosse necessario, evangelizzassero col linguaggio della carità. Carità che non è solo elemosina o assistenza episodica, ma anche e soprattutto accoglienza e servizio; è vedere Gesù nel prossimo e sentirlo fratello; è proclamare in modo concreto il Vangelo della salvezza.
4. “Guai a me se non evangelizzassi” (1 Cor 9, 16).
La Chiesa sente imperioso - come ho scritto nell’Enciclica Redemptoris missio (Ioannis Pauli PP. II, Redemptoris missio, n. 1) - il dovere di ripetere questo grido di Paolo, che nella vita di Monsignor Rosaz diviene esempio trascinante. È urgente, oggi, una nuova evangelizzazione, non riservata ad alcuni specialisti, ma all’intero Popolo di Dio. È impegno vostro, fratelli e sorelle carissimi della Comunità cristiana di Susa, rendere presente ed operante l’energia rinnovatrice del Vangelo in questa vostra Valle. Prendetene coscienza e fidatevi di Cristo. Non cedete alla tentazione del conformismo e dell’abbattimento; non ripiegatevi su voi stessi. Siate piuttosto aperti ed attenti ai “segni dei tempi” di questa nostra epoca.
Ravvivate, a tal fine, un’ardente coscienza del vostro “essere Chiesa”, che vi renda capaci di “incarnare “il messaggio della salvezza nel vostro territorio. La storia di Valsusa è impregnata di cristianesimo, dal monastero di Novalesa, alla Sacra di san Michele, alla Cattedrale di san Giusto. Il messaggio evangelico si è come intrecciato con le tradizioni, gli usi, le consuetudini della vostra gente e ha dato vita ad una ricca tradizione spirituale che va continuata, anzi rinnovata con ardore missionario. È a ciascuno di voi che è affidato tale compito, quasi si trattasse di una nuova “implantatio evangelica”, che richiede una catechesi degli adulti, approfondita e capillare; una genuina testimonianza in ogni ambito della società. La verità di Cristo va annunciata e vissuta come “verità congiunta all’amore”.
5. Gesù “Allora chiamò i Dodici, ed incominciò a mandarli” (Mc 6, 7). Ecco la missione affidata da Cristo ai discepoli, e che si perpetua nel tempo. Questo mandato apostolico continua oggi nella Chiesa, perché il messaggio della salvezza deve giungere ad ogni uomo; esso è per l’uomo.
Ma come può avvenire ciò se scarseggiano gli operatori del Vangelo? C’è bisogno di apostoli che vadano fra la gente senza bisaccia, “né denaro nella borsa, ma calzati solo di sandali” e con una tunica sola (cf. Mc 6, 8): poveri e umili, ma ricchi della grazia divina.
Racconta l’Evangelista che gli Apostoli “predicavano che la gente si convertisse, scacciavano molti demoni, ungevano di olio molti infermi e li guarivano” (Mc 6, 12-13). Il loro pellegrinaggio apostolico era accompagnato da segni prodigiosi, perché la potenza di Dio li sorreggeva e spargeva in abbondanza sui loro passi i frutti della sua misericordia: i demoni fuggivano, gli ammalati guarivano, i morti risuscitavano.
6. Carissimi fratelli e sorelle, sono qui, fra voi, per confermarvi nell’universale compito missionario affidatoci dal “Padrone della messe”, additandovi come esempio a cui ispirarsi il novello Beato.
I Santi e i Beati mostrano alla Chiesa sulla terra il legame che la congiunge al mistero della Comunione dei santi, e nello stesso tempo indicano la via alla santità, alla quale tutti siamo chiamati. Il cristiano deve percorrere questa strada. Egli sa che non può appesantirsi di beni superflui, ma che deve andare all’essenziale, come Monsignor Rosaz, il quale si liberò di ogni terreno fardello non indispensabile al cammino della perfezione, imitando gli scalatori delle vostre montagne quando, ad esempio, salgono sul Rocciamelone, sul Tabor o sull’Orsiera. Le vette, voi lo sapete bene, vanno scalate, scarpinando prima sugli speroni rocciosi ed è su quelle balze che si misura lo sforzo e il fiato e la capacità di salire. Molti si arrestano e ritornano sui loro passi.
Per raggiungere le cime della santità occorre passare nei contrafforti della carità, rischiando, faticando, non arrendendosi dinanzi alle difficoltà. Ben sottolinea questo programma di vita spirituale lo stemma della vostra Città: “In flammis probatur amor”, e “Dio ricompensi”.
7. Per non cedere alla fatica c’è solo un segreto: restare totalmente aperti all’ordine di Dio, “Perché il Padre del Signore nostro Gesù Cristo . . . possa illuminare gli occhi della nostra mente, per farci comprendere a quale speranza ci ha chiamati” (cf. Ef 1, 17-18).
Dalla Lettera agli Efesini attingiamo anche questa chiamata.
Ecco, sta davanti a noi l’uomo, il nostro Beato, Edoardo Giuseppe Rosaz, il cui cuore il Padre del nostro Signore Gesù Cristo “ha illuminato con la sua luce”.
Egli a questa luce divina si è aperto pienamente. Ha fatto tutto perché questa luce salvifica lo penetrasse e trasformasse interiormente.
Grazie a ciò, camminò guidato dalla speranza di questa chiamata diventata “caparra della nostra eredità” in Gesù Cristo.
Monsignor Rosaz è stato l’uomo di questa speranza soprannaturale che non delude.
Guardando alla sua vita anche noi comprendiamo sempre di più che cosa è la speranza della nostra chiamata.
E la seguiamo come la luce, come la guida, che indica ai pellegrini la strada che porta alla meta e conduce alla “nostra eredità” in Dio (cf. Ef 1, 14).
Amen!
Beato Edoardo Giuseppe Rosaz
vescovo
+ 3 maggio 1903
Il beato Edoardo Giuseppe Rosaz fu vescovo di Susa. Era nato nella cittadina piemontese il 15 febbraio 1830, penultimo di sette figli di una famiglia benestante. Entrato in seminario quindicenne, fu ordinato sacerdote nel 1854. Canonico del Capitolo della Cattedrale, si fece presto conoscere per la sua attenzione verso i più poveri. E fu proprio questa grande attenzione per la carità che lo portò a entrare in contatto, a Torino, con san Giovanni Bosco e col canonico Anglesio, successore del Cottolengo alla Piccola Casa della Divina Provvidenza. Per dare risposte alle tante ragazze che chiedevano aiuto. Promosse la nascita delle Suore francescane missionarie di Susa. Nel 1877, Pio IX lo chiamò alla guida della diocesi. Morirà il 3 maggio 1903 dopo un episcopato segnato dalle sue visite, compiute anche a piedi, alle più sperdute parrocchie di montagna. Giovanni Paolo II l'ha proclamato beato a Susa il 14 luglio 1991. (Avvenire)
Beato Edoardo Giuseppe Rosaz,
Mons. Rosaz nacque a Susa il 15 febbraio 1830 da genitori emigrati da Termignon, in alta Maurienne, e fu vescovo di Susa tra il 1878 e il 1903, anno in cui morì. Il 14 luglio del 1991 fu beatificato a Susa da Papa Giovanni Paolo II.Ancor prima di divenire sacerdote egli indirizzò la sua spiritualità verso l'ideale francescano, aderendo al Terz'Ordine prima di divenire diacono. Egli fece del donare senza ricevere uno scopo di vita, aiutando chiunque richiedesse il suo intervento. In quest'ottica nacque la sua volontà di dare un tetto alle ragazze fuggite di casa, sole o abbandonate, che trovò una realizzazione concreta nella fondazione del suo "Ritiro".
Dopo l'elezione a vescovo, avvenuta il 26 dicembre 1877, egli si prodigò per un profondo rinnovamento della Diocesi, favorendo l'insediamento in valle dei Salesiani, dei Frati Minori Conventuali, delle Suore di san Giuseppe, dei Fratelli delle Scuole Cristiane, e fondando egli stesso una congregazione, quella delle Suore Terziarie Francescane.
Tre ragazze da lui accolte nel Ritiro furono le prime a vestire l'abito. I suoi modelli furono don Bosco, con il quale intrattenne amicizia, il Cottolengo, Rosmini. Il suo ideale, ogni giorno messo in pratica, era quello di creare una chiesa per i poveri.
Ogni ragazza che intendeva prendere i voti e diventare una suora terziaria francescana, doveva essere animata dalla volontà di lavorare per il prossimo, per i più deboli: rischio e fede contraddistinguevano le religiose di questa Congregazione. Fede in Dio e rischio perché le risorse per aiutare gli altri erano poche e non garantite.
Dunque una dolcezza ferma ed una fermezza dolce animavano il Beato Rosaz e le religiose. Una frase evangelica che egli citava spesso era: "Se avrete fede, potrete dire a quel monte spostati e quel monte si sposterà ".
Tra le altre opere che egli compì ci furono anche la Chiesa del Suffragio, a Susa, per dare maggior decoro alle funzioni funebri, e la fondazione del giornale locale "Il Rocciamelone", vivo ancor oggi con il titolo "La Valsusa" . La carità è stata dunque il principio fondamentale del Beato Rosaz, un vescovo che amò la sua terra.
Redazione La Valsusa