Saint René, détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper
Saint René d'Angers
Saint évêque légendaire (✝ v. 450)
La légende est merveilleuse, mais ce n'est qu'une légende. René aurait été ressuscité du tombeau par l'évêque d'Angers, saint Maurille. D'où son nom de "re-né". Pourquoi fallait-il à Angers qu'un bon diacre de la ville, Archanald, commette une biographie aussi falsifiée pour justifier l'existence historique de saint René?
Il est fêté en France le 12 novembre et, le 16 novembre en Italie, comme saint René de Naples, évêque de Sorrente, dans ce royaume qui fut angevin pendant deux siècles et qui fêtait saint René d'Angers le même jour.
A lire: Saint René d'Angers, évêque d'Angers et de Sorrento - document en pdf - recherches d'un fidèle internaute.
Saint René d'Angers est souvent confondu avec le bon roi René d'Anjou, roi de Naples, de Jérusalem, comte de Provence.
Saint René. La crosse est en bois. Malgré un épais surpeint qui en alourdit la facture, cette sculpture manifeste certaines parentés avec les statues de l'église de Rouez, notamment celles des Saints Martin et Urbain, dont on remarque les mêmes visages émaciés et un semblable traitement du drapé des chapes par larges aplats. Pour ces raisons, cette œuvre serait à rapprocher de la production de l'atelier du sculpteur manceau Gervais II Delabarre, voire à celui de son frère, Louis Delabarre, dont aucune œuvre n'est connue à ce jour.. La polychromie date du XXème siècle. Église paroissiale Saint-Georges-et-Saint-Matthieu. SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
12 NOVEMBRE SAINT RENÉ ÉVÊQUE (396-450)
On ne peut nier que les documents qui nous ont conservé l’histoire de saint René ne prêtent à discussion ; les Bollandistes même ne dissimulent pas qu’ils leur accordent peu de confiance. Mais le savant bénédictin dom Chamard s’inscrit contre leur jugement, qu’il estime sévère : il croit que de la légende on peut tirer des éléments de vérité. Et comme le saint évêque, très vénéré en Italie et en Anjou, compte de nombreux protégés qui s’honorent de porter son nom, il semble bon de leur rappeler ses vertus, aussi bien que légitime d’accepter le sentiment d’un des maîtres de l’hagiographie.
Donc, au temps où saint Maurille gouvernait l’église d’Angers, c’est-à-dire à la fin du IVè siècle, vivait au château de la Possonnière une noble matrone nommée Bononia. Dieu ne lui avait pas donné d’enfant, et elle s’en affligeait fort. Un jour que l’évêque, alors tout récemment élu, visitant son diocèse, était venu au bourg groupé au pied du château, Bononia s’agenouilla devant lui et le supplia de la bénir et de lui obtenir un fils ; elle promettait en retour de le consacrer au service divin. Maurille fut ému de ces larmes; il pria sur l’affligée avec toute son âme. Et l’année suivante, heureuse et fière, portant en ses bras l’enfant accordé à la prière de l’évêque, elle se rendait à Angers pour accomplir sa promesse : car c’était la discipline ecclésiastique du temps : voué à l’Église, il devait être élevé sous les yeux et par les soins des prêtres.
Il grandit ; il avait sept ans déjà et n’était point encore baptisé : à cette époque les familles puissantes, même très chrétiennes, retardaient volontiers pour leurs fils la réception du sacrement de la régénération. Ainsi en avait-il été pour saint Basile, saint Grégoire de Nazianze, saint Ambroise ; et ne fut-ce pas la cause de la précoce perversité d’Augustin? Et il arriva que le fils de Bononia tomba malade ; bientôt on vit qu’il allait mourir. Affolée du danger qui menaçait son âme plus encore que sa vie, la pauvre mère saisit l’enfant, l’emporte en courant à l’église Saint-Pierre : Maurille, entouré de tous ses prêtres, y accomplissait ses fonctions épiscopales. Elle fend la foule, s’approche de l’autel, présente le petit moribond à l’évêque et avec des sanglots le. conjure de le baptiser aussitôt. Mais Maurille, tout aux saints mystères qu’il célébrait, veut qu’elle attende la fin de la cérémonie ; on la force à se retirer. Hélas ! quand on l’invita à se présenter de nouveau pour le baptême de l’enfant, celui-ci était mort. Maurille fut navré de ce malheur, qu’il imputait à ses démérites. Il n’avait accepté que malgré lui l’épiscopat dont il se jugeait indigne ; il crut que Dieu n’avait permis cette mort douloureuse que pour ratifier son propre jugement. Aussitôt sa résolution est prise, si conforme du reste à toutes ses aspirations : il se dérobe, s’enfuit, va se cacher loin de son diocèse,
en Armorique, dans une solitude où il expiera sa faute par la pénitence de toute sa vie. Quand on s’aperçut de sa disparition, l’émoi fut grand dans l’église d’Angers. Outre le chagrin d’avoir perdu un pasteur d’une éminente sainteté, la crainte aussi serrait les cœurs. L’évêque, ce n’était pas seulement le dispensateur des grâces, c’était aussi le protecteur et, selon un titre officiel qui lui était souvent conféré, le défenseur de la cité en face du pouvoir civil et des Barbares envahisseurs de la Gaule.
Aussi des envoyés partent bientôt qui rechercheront le fugitif, fallût-il traverser les mers, et ne reviendront qu’avec lui, dussent-ils l’entraîner de force hors de son asile.
Maurille fut trouvé et ramené ; pour adoucir cette contrainte, Dieu lui avait révélé la grande consolation qu’il lui réservait. A peine de retour dans sa ville épiscopale, il se rend à l’église Saint-Pierre, ou l’enfant avait été enterré. Il fait ouvrir la tombe, se prosterne tout en larmes, prie quelques instants ; et voici que le petit corps s’agite, revient à la vie, sort de sa couche de pierre, parmi les acclamations et les cris de joie. Maurille, sans tarder, mène le ressuscité au baptistère : il verse sur lui l’eau qui le fait néophyte et, en souvenir de la grande miséricorde de Dieu qui lui accorde une seconde naissance, lui donne le nom de René.
Admis à l’école épiscopale. René s’y montra reconnaissant du bienfait de sa résurrection. Il se signala par une sagesse et une vertu supérieures à celles de ses jeunes compagnons. Dès qu’il fut arrivé à l’âge fixé par les canons, Maurille, charmé de ses mérites, lui conféra la charge d’archidiacre, et peu après le sacra comme chorévêque, — c’est-à-dire évêque auxiliaire, — de Chalonnes-sur-Loire, église qui lui était particulièrement chère et à laquelle l’administration de saint René contribua à donner une importance considérable. Et puis, Maurille appelé par Dieu à la gloire du ciel, les suffrages se réunirent sur son disciple pour en faire son successeur. Comme lui jadis, René n’accepta qu’à regret le fardeau de l’épiscopat qui tombait sur ses épaules, lorsqu’il avait à peine atteint l’âge canonique de trente ans. Aussi, résolu à le déposer le plus vite possible, il attendit seulement que la sécurité fût assurée à son troupeau par l’établissement légal et définitif des Barbares dans tout l’ouest de la Gaule. Alors, pour couvrir sa fuite, il prétexta un pèlerinage à Rome, au siège de saint Pierre, et partit sans volonté de retour. Il visita les églises des saints Apôtres, s’agenouilla sur leurs tombes ; et puis, s’enfonçant vers le midi, il descendit jusqu’à Sorrente, où il se cacha dans une solitude. Bientôt ses vertus lui attirèrent la vénération universelle et, — selon les Sorrentais, — il fut élu évêque de leur cité.
Quoi qu’il en soit de ce dernier fait, René mourut encore jeune, le 6 octobre 450, et fut enterré près de la ville, dans la cellule qu’il avait habitée; il y fut honoré d’un culte public et reconnu comme patron principal de Sorrente. Aujourd’hui encore il est un des Saints les plus vénérés du pays de Naples. Cependant les habitants d’Angers étaient dans la désolation et cherchaient de tous les côtés les traces de leur évêque fugitif. Il avait trop bien pris ses précautions : ils durent renoncer à découvrir sa retraite, et un concile réuni à cet effet décida de lui donner un successeur, qui fut le vénérable Thalaise. Le temps s’écoula ; et voici que les Angevins apprirent la mort de René à Sorrente et le culte qu’on lui rendait. Ils décidèrent alors de rentrer en possession de son saint corps, qu’ils considéraient comme leur incontestable propriété. Une décision du Saint-Siège leur en rendit du moins une grande partie-. Ces bienheureuses reliques furent d’abord déposées dans l’église de Saint-Maurille, le maître aimé de René. Au IXè siècle, on les transféra à la cathédrale, le 12 novembre, jour où désormais on fixa la fête de saint René, patron secondaire du diocèse d’Angers.
Source : Saints et saintes de Dieu, Tome II, Père Moreau, p.604-607
Ligron. Ligron. Saint René (XVIIème siècle), terre cuite et peinture à la détrempe. Selon la tradition, Saint René fut évêque d'Angers. Les figurines et statues en terre cuite ont été une spécialité de Ligron pendant des siècles. Ce petit village avait avant la Révolution plus de 5 fours. Les Vierges de Ligron sont maintenant très recherchées des collectionneurs. Église Sainte Marie et Sainte Anne. SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
Saint Renatus of Angers
Also known as
- Renato
- Rene
Profile
- c.422
Château l'Hermitage. Saint René. Ils tenait à l'origine une crosse probablement en bois.
Cette statue est probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif dans la seconde moitié du XVIIème siècle.
Elle est sans doute de la même main que les anges agenouillés sur le fronton et le dôme du retable.
La polychromie date du XIXème siècle. Abbaye actuellement église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption. SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
Cette statue est probablement l'œuvre d'un atelier manceau actif dans la seconde moitié du XVIIème siècle.
Elle est sans doute de la même main que les anges agenouillés sur le fronton et le dôme du retable.
La polychromie date du XIXème siècle. Abbaye actuellement église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption. SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
Renatus of Angers B (AC)
(also known as René d'Anjou)
Died c. 422. "O everlasting fire that never fails, O eternal love that never fades, give me your warmth," wrote Saint René d'Anjou, prisoner in chains at Dijon, captive and yet Duke of Anjou, Bar, and Lorraine, Count of Provence, King of Sicily and Naples; whose shield was black with silver tears as a sign of mortification for vain pleasures; who also said, "Better to be happy than to be a king;" the shepherd prince who handled both pen and palette; whose heart was always "in love with love."
But the René whom we celebrate today is not the one who watched Van Eyck at work, nor that other René, one of the fairest flowers of the garden of France, René Cadou, the celt whose eyes were as blue as forget-me-nots. Instead we must go to La Possonniere, a small village under a slate-colored sky.
There in the early days of Christianity, a son was born to the sterile Bononia, thanks to the fervent prayers of Saint Maurille. But when the child was born its breath was as weak as the flame of a dying candle.
Weeping, Bononia begged Maurille to give strength and life to her little child and accord him the grace of baptism. But Maurille was celebrating the divine Mass and could not leave until the sacred tragedy had been brought to an end.
When he came to the bedside of the mother, her fair-haired child was cold with death. Stricken with grief for having deprived the Lord of a soul, Maurille beat his breast and went to hide in the depths of the forest where he lived as an anchorite expiating his sin with fasting and prayer.
Seven years later, having come to the end of the term fixed by Providence, Maurille heard a voice telling him to return to his bishopric. Deaf to the acclamations of the crowds, advancing like a sleepwalker, he went to press his forehead on the tombstone which covered the virginal body.
When tender, ardent prayers he begged the Mother of God, who has pity on grief, and the Son to give life and color to the lily-like face of the dead child. Soon, a miracle! The child rose up out of the infinite silence, his body formed in the shape of Adam, suffused with faith, charity, and hope.
Maurille sprinkled the baptismal waters upon his innocent forehead and gave him the name of Renatus (born again), signifying his double birth.
Thereafter René wrote upon the Book of Hours of his soul the suffering face of Christ on the Cross. He was a most zealous priest, his heart as white as snow, a friend to those afflicted with running sores, to beggars, and to cripples.
Full of virtue and loaded with honors, he succeeded Saint Maurille. But one day, laying on the altar his amethyst ring that glittered like a cluster of stars, he covered himself with the hermit's sackcloth and retired to a cave near Sorrento, where the blue waves lap murmurously; and there, in that distant century, the fifth of our Christian era, he heard the first measures of the eternal symphony which the elect reveal to the children on earth who are most humbly devoted to God.
It is likely that there has been a confusion between two different saints: one of whom was bishop of Angers, France, and the second of Sorrento, Italy (Benedictines, Encyclopedia).
Moncé en Saosnois. Saint René. Les lisières de la chape et la mitre sont ornées de motifs en bas-relief.
La crosse est en bois. Cette sculpture est l'œuvre d'un atelier manceau actif au XVIIème siècle.
Le repeint et l'inscription datent probablement du XIXème siècle.
Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
La crosse est en bois. Cette sculpture est l'œuvre d'un atelier manceau actif au XVIIème siècle.
Le repeint et l'inscription datent probablement du XIXème siècle.
Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
SOURCE : http://ali.hamadache6.free.fr/STrene.html
San Renato di Angers Vescovo
Etimologia: Renato = redivivo, nato un'altra volta, dal latino
Emblema: Bastone pastorale
Ecco una figura di Santo che è il risultato, per usare un termine di attualità, di una " collaborazione internazionale ". E' formata infatti dalla sovrapposizione di due leggende, una fiorita in Francia, l'altra in Italia, a Sorrento. La diocesi di Sorrento, che ha una storia antichissima, ricordava tra i suoi pastori dei primi secoli un Vescovo di nome Renato. Un giorno, nel IX secolo, questo antico personaggio era apparso in visione a Sant'Antonino Abate, patrono di Sorrento, in una grotta dov'egli viveva come eremita. Egli lo descrisse come un vecchio venerando, con la testa calva e una gran barba a cornice del volto rugoso. In Francia, d'altra parte, nella città di Angers, si raccontava la colorita storia di quanto era accaduto a San Maurilio, Vescovo del V secolo. Chiamato per assistere un bambino moribondo, il Vescovo si attardò in Chiesa per una funzione, e quando giunse alla casa del bambino, lo trovò già morto, prima di aver ricevuto il Battesimo.
Sentendosi responsabile di quella perdita, il Vescovo Maurilio volle espiarla severamente. Lasciò in se-greto Angers e s'imbarcò su una nave. Giunto in alto mare, gettò alle onde le chiavi del tesoro della cattedrale e dei reliquiari dei Santi.
Giunto in Inghilterra, s'impegnò come giardiniere reale. Intanto i fedeli lo cercavano, e un giorno, nel fegato di un grosso pesce, ritrovarono le chiavi gettate dal Vescovo fuggitivo. Seguendo quella traccia, come nei racconti polizieschi, giunsero in Inghilterra e riconobbero il Vescovo nelle vesti del giardiniere. Lo convinsero a ritornare ad Angers, e qui giunto per prima cosa il Vescovo si recò a pregare sulla tomba dei bambino morto senza Battesimo.
Pregò a lungo, con affettuosa commozione. Ad un tratto le zolle si ruppero, e dalla fossa si levò sorridendo il bambino, fresco come i fiori cresciuti sopra la sepoltura.
Quel bimbo prodigiosamente resuscitato era anch'egli destinato alla santità. Visse accanto al Vescovo, gli successe sulla cattedra di Angers, e fu San Renato, in francese re-né, cioè nato di nuovo.
Dalla città di Angers, come si sa, prese nome una delle più potenti dinastie di Francia, quella degli Angioini. Nel 1262, un Principe di quella Casa, Carlo d'Angiò, venne in Italia per cacciarne gli Imperatori tedeschi della Casa di Svevia. Egli conquistò il Reame di Napoli, sconfiggendo e mandando a morte gli ultimi Svevi, Manfredi e Corradino.
Gli Angioini restarono nell'Italia meridionale per quasi due secoli, stabilendo stretti rapporti tra la dinastia francese e la popolazione locale. A Sorrento, i conquistatori di un altro paese trovarono un nome familiare nella devozione cristiana: quello di Renato. I Napoletani , dal canto loro, conobbero la leggenda del René francese, il Santo risuscitato.
Dei due Santi, se ne fece così uno solo, con i tratti compositi, festeggiato di comune accordo il 12 novembre. La leggenda venne ampliata raccontando come, nella vecchiaia, il Vescovo di Angers fosse venuto a Sorrento per vivervi come eremita in una grotta, prima di essere eletto pastore della città delle sirene.
Si formò, così, da questa " collaborazione internazionale ", la figura di San Renato quale è stata conosciuta e venerata nei secoli successivi. Un Santo caro a due popoli diversi e anche ostili, accomunati, e anche affratellati, dalla pietà e nella devozione.
Fonte: | Archivio Parrocchia |
Voir aussi : http://nominis.cef.fr/contenus/SaintRenedAngers.pdf