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Bienheureux ZEFIRINO AGOSTINI, prêtre et fondateur

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Bienheureux Zéphyrin Agostini

prêtre fondateur des Ursulines Filles de Marie Immaculée ( 1896)

prêtre fondateur des Ursulines Filles de Marie Immaculée pour l'éducation de la jeunesse défavorisée.
"Il y a 150 ans (le 1er novembre 1856), la petite 'semence' de la famille religieuse des Sœurs Ursulines, Filles de Marie Immaculée (F.M.I), était jetée par la divine Providence dans le terrain de la paroisse des Saints Nazaro et Celso, à Vérone (Italie). Par la grâce du Seigneur et le zèle infatigable du curé, le bienheureux Zefirino Agostini, ainsi que par la générosité de quelques jeunes filles de l’Oratoire marial, cette semence initiale s’est peu à peu transformée en une petite plante, puis un grand arbre, qui déploie actuellement ses racines bien au-delà de l’Italie.


Les Ursulines Filles de Marie Immaculée sont nées suite à un projet du bienheureux don Zefirino Agostini (1813 - 1896), lequel était très soucieux de répondre aux besoins de son peuple, en particulier des jeunes filles du quartier de 'Veronetta', vaste territoire très peuplé, caractérisé par une forte immigration de familles en quête de travail."

Zéphyrin ou Zephirin Agostini (1813-1896) Béatifié le 25 octobre 1998 par Jean-Paul II (homélie en anglais - en italien )

À Vérone en Vénétie, l’an 1896, le bienheureux Zéphyrin Agostini, prêtre, qui se consacra au ministère de la prédication, à la catéchèse et à la formation chrétienne, chercha de toutes les façons à œuvrer pour la jeunesse, les pauvres et les malades, et fonda pour eux la Congrégation des Ursulines Filles de Marie immaculée.


Martyrologe romain


Bienheureux Zéphyrin AGOSTINI

Nom: AGOSTINI
Prénom: Zéphyrin (Zefirino)
Pays: Italie

Naissance: 1813
Mort: 06.04.1896

Etat: Prêtre - Fondateur

Note: Diocèse de Vérone. Fondateur des Ursulines Filles de Marie-Immaculée
Béatification: 25.10.1998  à Rome  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 6 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1998 n.43 p.3
Réf. dans la Documentation Catholique: 1998 n.21 p.1049
Notice

Don Zéfirin (Zefirino) Agostini est né en 1813. Malgré les innombrables difficultés qu'il a rencontrées dans sa vie, il ne perdit jamais courage. Il nous apparaît aujourd'hui comme un témoin humble et solide de l'Évangile, au cours d'une période féconde pour l'Église de Vérone, durant la deuxième moitié du 19e siècle. Sa foi fut solide, son œuvre caritative efficace et son esprit sacerdotal ardent. L'amour du Seigneur le soutint dans son apostolat consacré aux plus pauvres, et notamment à l'éducation chrétienne des jeunes filles les plus indigentes. Il avait parfaitement compris l'importance primordiale de la femme dans l'assainissement de la société et son rôle d'éducatrice pour inculquer les valeurs de liberté, d'honnêteté et de charité. Il fonda les "Ursulines Filles de Marie Immaculée". Il leur faisait cette recommandation: "Que les jeunes filles pauvres soient l'objet le plus cher de vos soins et de vos attentions. Sensibilisez leurs esprits, éduquez leurs cœurs à la vertu et sauvez leurs âmes du contact pestiféré avec le monde corrompu". (Cf homélie de béatification du 25.10,1998). Il mourut en 1895.


Zefirino Agostini

Prêtre, Fondateur, Bienheureux

(1813-1896)

Zefirino Agostini naquit à Verona, Italie, le 24 septembre 1813. Les études théologiques terminés dans le Séminaire diocésain, a reçu l’ordination sacerdotal le 11 mars 1837, et initia son ministère comme Vicaire coopérateur dans la Paroisse des saints Nazaire et Celse et comme Assistent de l'Oratoire des jeunes et de la catéchèse. Il exerça aussi la fonction de Vice-chancelier de la Curie et accompagna l'Évêque de Vérone dans plusieurs visites pastorales.
En 1845 il fut nommé curé de la vaste paroisse des saints Nazaire et Celse, charge que le Père Agostini exerça pendant 51 ans avec un infatigable zèle pastoral en vue de la sanctification des âmes.
Au cours de toutes ces années d’apostolat intense, les difficultés n’ont pas manqué : trois guerres ― 1848, 1859 et 1866 ― pendant lesquelles il se préoccupa du soin des nombreux blessés et, en 1855 l’épidémie de choléra dont furent victimes beaucoup de ses paroissiens, malgré les soins prodigués par le bon et actif pasteur.
Sa vie sacerdotale se caractérisa encore comme fondateur, non point à la suite d’une option programmée, mais à cause d’une série de circonstances qui l’amenèrent à réaliser les desseins de Dieu. En effet, pour pouvoir bénéficier d’une aide pastorale, spécialement auprès de la population féminine, il eût recours à des instituts religieux déjà existants, comme les Filles de la Charité Connossienne. Mais il n’obtînt pas le succès escompté, ce qui le mena à prendre d’autres initiatives plus aptes à mener à bien ses projets concernant la promotion de la jeunesse féminine.
Partant de l’Oratoire pour les jeunes qu’il animait lui-même selon l’idéal de sainte Angèle Mérici, il fit naître un groupe de collaborateurs qui s’occupa de l’École de charité pour les jeunes. À partir de 1860 certaines de ces collaboratrices commencèrent une vie en communauté, et le Père Zefirino Agostini les confia aux soins des Sœurs de Marie Enfant. Ce ne fut que plus tard, en 1869, que, convaincu de la pérennité de l’œuvre il donna à celle-ci une physionomie propre, en s’inspirant de l’œuvre de saint Angèle Mérici.
Le Père Agostini fut chargé, en cette année 1869 de reconstituer dans le diocèse la “Compagnie de Sainte-Ursule” et là encore il mit tout en œuvre pour constituer un groupe de jeunes capables de lui venir en aide dans l’apostolat paroissial. Cette semence germa petit à petit et, avec l’aide de Dieu, il en est sortie la Congrégation des Sœurs Ursulines Fille de Marie immaculée, chargées de l’apostolat envers le prochain et particulièrement auprès des jeunes.
La mission de fondateur ne diminua en rien son zèle en tant que curé de paroisse, mais fut cause, par contre, d’un certain nombre de problèmes économiques et d’un surcroît de travail. Mais cela ne l’empêcha pas de continuer avec le même zèle son ministère paroissial, intensifiant la catéchèse, l’assistance caritative et la formation chrétienne des âmes qui lui avait été confiées. Ses notes manuscrites ― esquisses d’homélies, de sermons et de directives spirituelles ― témoignent de ce zèle infatigable dans la propagation de la Parole divine et de l’orientation spirituelle de tous, surtout les séminaristes et même des prêtres qui avaient recours à lui pour des exercices spirituels.
Le père Zefirino Agostini, retourna à la Maison du Père le 6 avril 1896, âgé de 83 ans, laissant derrière lui l’exemple à suivre d’une vie toute consacrée à Dieu et aux âmes et un “patrimoine” spirituel à propager, non seulement en Italie, mais dans tous l’univers catholique.
La Congrégation des Cœurs Ursulines Filles de Marie Immaculée, qu’il avait fondée, a des maisons dans divers pays, outre l’Italie :
Madagascar, Suisse, Amérique Latine ― Uruguay dès 1965, Brésil depuis 1979 et Paraguay dès 1992.
Leur mission reste toujours la même, celle prônée par leur fondateur : l’instruction de la jeunesse féminine.
Le Père Zefirino Agostini fut béatifié par le Pape Jean-Paul II, le 25 octobre 1998, place Saint-Pierre, à Rome.


Bienheureux Zefirino Agostini

Zefirino Agostini est né à Vérone le 24 septembre 1813. 

Appelé à la vie sacerdotale, il se distingua au Séminaire par la piété et la réussite dans les études.

Après son ordination sacerdotale, le 11 mars 1837, il se dédia tout de suite, corps et âme, à son ministère, comme vicaire dans sa Paroisse de S. Nazaro et Celso. 

Celle-ci fut confiée à sa cure pastorale de Curé le 29 juin 1845, où il est resté jusqu'à sa mort. À l'exemple du Christ, Bon Pasteur,il se consacra aux laissés-pour-compte de son milieu, spécialement les jeunes filles de sa Paroisse. 

Il fut aidé par ses premières collaboratrices qui prendront le nom d'Ursulines Filles de Marie Immaculée, en 1869. 

Fondateur de la Compagnie de Sainte Ursule à Vérone,il proposa à ses filles Angèle Merici, comme mère et modèle d'éducatrice sainte.Il leur recommanda d'être des héritières attentives et fidèles de son esprit dans l'éducation humaine et chrétienne des jeunes. 

Il mourut le 6 avril 1896, à 83 ans.

Le 25 octobre 1998, le Pape Jean Paul II l'a proclamé "Bienheureux", dans la Basilique de Saint Pierre à Rome.

SOURCE : vocations-reims.cef.fr/monbiograf/120.html

Zefirino Agostini

1813-1896
 
Aîné des deux enfants de Antonio Agostini et Angela Frattini, Zefirino naquit à Verona le 24 septembre, baptisé quatre jours après. Monsieur Agostini était médecin et bon chrétien.

Zefirino fit de bonnes études au Grand séminaire et fut ordonné prêtre en 1837.

Nommé vicaire dans sa propre paroisse des Saints-Nazaire-et-Celse, il reçut aussi la charge de vice-chancelier de l’évêché et accompagna fréquemment l’évêque dans ses tournées pastorales ; puis il fut curé de la même paroisse à partir de 1845, jusqu’à la mort.

Cette période fut lourde à cause des guerres qui travaillaient l’Italie (en 1848, 1859 et 1866) et aussi à cause de la grande épidémie de choléra de 1855.

Pour l’assister dans son activité pastorale, surtout en direction de la jeunesse féminine, il s’entoura de pieuses personnes qui voulaient travailler dans l’esprit de sainte Angela Merici, fondatrice des Ursulines (voir au 27 janvier). Peu à peu ces personnes en vinrent à vivre en communauté, et devinrent, sous l’inspiration de don Zefirino, les Ursulines Filles de Marie Immaculée.

Ce fut bien sûr une responsabilité supplémentaire pour don Zefirino, qui continua à se dépenser de toutes ses forces pour répandre la Parole de Dieu.

Il mourut le 6 avril 1896, et fut béatifié en 1998.



MASS FOR THE BEATIFICATION OF: 

ZEFIRINO AGOSTINI,
ANTÔNIO DE SANT'ANNA GALVÃO,
FAUSTINO MIGUEZ AND THEODORE GUÉRIN

HOMILY OF JOHN PAUL II

Sunday, 25 October 1998



1.“The lowly will hear me and be glad” (Ps 33 [34]:3).

With these words today’s liturgy invites us to rejoice as we give thanks to the Lord for the gift of these new blesseds. The Church’s joy is expressed in the song of praise that the assembly lifts to heaven. Yes, let the lowly hear and be glad as they consider what God accomplishes in the lives of his faithful servants. The Church, which is the “People of the lowly”, hears and rejoices because in these members, enrolled among the blessed, she sees a reflection of the heavenly Father’s merciful love. At this liturgy let us make our own the inspired words of Jesus: “Blessed are you, Father, Lord of heaven and earth; you have revealed to little ones the mysteries of the kingdom” (Gospel acclamation).

The “little ones”: how different is human logic from the divine! The “little ones”, according to the Gospel, are those who know they are God’s creatures and shun all presumption: they expect everything from the Lord and so are never disappointed. This is the basic attitude of the believer: faith and humility are inseparable. Proof of this is the witness given by the new blesseds: Zefirino Agostini, Antônio de Sant’Anna Galvão, Faustino Míguez and Theodore Guérin. The greater a person’s faith, the “littler” he feels, in the image of Jesus Christ, who, “though he was in the form of God, ... emptied himself” (Phil2:6-7) and came among men as their servant.

2. The new blesseds are examples for us to imitate and witnesses to follow. Their lives show that the strength of little ones is prayer, as this Sunday’s word of God emphasizes. The saints and blesseds are first of all men and women of prayer: they bless the Lord at all times, his praise is ever in their mouth; they cry out and the Lord hears them, and from all their distress he rescues them, as the responsorial psalm reminds us (cf. Ps 33 [34]:2, 18). Their prayer pierces the clouds, is ceaseless and untiring, and never rests until the Most High responds (cf. Sir 35:16-18).

The prayerful power of spiritual men and women is always accompanied by a deep sense of their own limitations and unworthiness. It is faith, not presumption, that nurtures the courage and fidelity of Christ’s disciples. Like the Apostle Paul, they know that the Lord has reserved a crown of righteousness for those who await his appearing with eager longing (cf. 2 Tm 4:8).

3. “The Lord stood by me and gave me strength” (2 Tm 4:17).

These words of the Apostle to Timothy certainly apply to Fr Zefirino Agostino, who never lost heart despite countless difficulties. He stands before us today as a humble, steadfast witness to the Gospel in the latter half of the 19th century, a fruitful period for the Church in Verona. His faith was steadfast, his charitable work effective, and ardent was the priestly spirit that distinguished him.

The love of the Lord spurred him in his apostolate to the poor, especially in the Christian education of girls, particularly the most needy. He understood well the important role women play in the rehabilitation of society by teaching the values of freedom, honesty and charity.

He advised the Ursulines, his spiritual daughters: “Poor girls: let them be the favourite object of your care and attention. Awaken their minds, teach their hearts virtue and save their souls from malignant contact with the wicked world” (Scritti alle Orsoline, 289). May his example strongly encourage those who honour him today as blessed and invoke him as their protector.

4.“The Lord stood by me and gave me strength to proclaim the word fully” (2 Tm 4:17).

This message of St Paul to Timothy is well reflected in the life of Friar Antônio de Sant’Anna Galvão, who fulfilled his religious consecration by dedicating himself with love and devotion to the afflicted, the suffering and the slaves of his era in Brazil.

Let us thank God for the continual blessings granted through the powerful evangelizing influence which the Holy Spirit has exercised in so many souls down to our day through Friar Galvão. His authentically Franciscan faith, evangelically lived and apostolically spent in serving his neighbour, will be an encouragement to imitate this “man of peace and charity”. His mission of founding “Recolhimentos” dedicated to Our Lady and to Providence still bears astounding fruit: he was a fervent adorer of the Eucharist, a teacher and defender of Gospel charity, a wise spiritual director for many souls and a defender of the poor. May Mary Immaculate, whose “son and everlasting slave” Friar Galvão considered himself, enlighten the hearts of the faithful and awaken in them a hunger for God and a commitment to serving his kingdom through their own witness of authentic Christian life.

5.“He who humbles himself will be exalted” (Lk 18:14). These words of Jesus which we have heard in the Gospel are fulfilled as the Piarist priest, Faustino Míguez, is raised to the glory of the altars. By renouncing his own ambitions, the new blessed followed Jesus the Teacher and dedicated his life to teaching children and young people in the style of St Joseph Calasanz. As an educator, his goal was the formation of the whole person. As a priest, he continually sought the holiness of souls. As a scientist, he was able to alleviate sickness by freeing humanity from physical suffering. In school and the street, in the confessional and the laboratory, Fr Faustino Míguez was the very image of Christ, who welcomes, pardons and gives life.

A “man of the people and for the people”, everything and everyone were his concern. Thus, he observed the conditions of ignorance and marginalization in which women lived, whom he regarded as the “soul of the family and the most important part of society”. To guide them from their childhood years on the path of human and Christian advancement, he founded the Calasanctian Institute of the Divine Shepherdess for the education of girls in religion and the arts.

His shining example, an interweaving of prayer, study and apostolate, continues today in the witness of his daughters and of the many teachers who courageously and joyfully work to imprint the image of Jesus on the minds and hearts of young people.

6. “The Lord stood by me and gave me strength to proclaim the word fully” (2 Tm 4:17). In these words to Timothy, St Paul looks back across the years of his apostolic ministry and affirms his hope in the Lord in the face of adversity.

The words of the Apostle were engraved on Mother Theodore Guérins heart when she left her native France in 1840 with her five companions to face the uncertainties and dangers of the frontier territory of Indiana. Her life and work were always guided by the sure hand of Providence, in which she had complete confidence. She understood that she must spend herself in God’s service, seeking always his will. Despite initial difficulties and misunderstandings, and subsequent crosses and afflictions, she felt deeply that God had blessed her Congregation of the Sisters of Providence, giving it growth and forging a union of hearts among its members. In the congregation’s schools and orphanages, Mother Theodore’s witness led many young boys and girls to know the loving care of God in their lives.

Today she continues to teach Christians to abandon themselves to the providence of our heavenly Father and to be totally committed to doing what pleases him. The life of Bl. Theodore Guérin is a testimony that everything is possible with God and for God. May her spiritual daughters and all who have experienced her charism live the same spirit today.

7. Dear brothers and sisters who have come from various parts of the world for this festive celebration, I warmly greet you and thank you for your presence!

May the witness offered by the new blesseds encourage us to advance generously on the way of the Gospel. By looking at those who found favour with God because of their humble submission to his will, may our spirit feel moved to follow the Gospel with patient and constant generosity.

“He whose service is pleasing to the Lord will be accepted, and his prayer will reach to the heavens” (Sir 35:16). Here is the great lesson which our brothers and sister offer us: to honour, love and serve God with our whole life, always knowing that “everyone who exalts himself will be humbled, but he who humbles himself will be exalted” (Lk 18:14).

May God generously open the treasures of his mercy to all: he who “hears the cry of the oppressed” (Sir35:13); who “is close to the broken-hearted” (Ps 33 [34]:19); who rescues the poor “from all their distress” (Ps 33 [34]:18); who gives satisfaction to the just and affirms the right (cf. Sir 35:18).

May the Virgin Mary, Queen of All Saints, obtain the gift of humility and fidelity for us and for every believer, so that our prayer may always be genuine and pleasing to the Lord.

Amen.

© Copyright 1998 - Libreria Editrice Vaticana




Blessed Zefirino Agostini (AC)

Born in Verona, Italy, September 24, 1813; died there on April 6, 1896; beatified October 24, 1998.


Blessed Zefirino was the elder son of the physician Antonio Agostini and his wife Angela Frattini. Upon the death of the pious Antonio, the two boys were raised by their mother with a gentleness and wisdom that left its mark on the souls of her children and led Zefirino to his priestly vocation.

Following his ordination on March 11, 1837, at the hands of Bishop Grasser of Verona, Zefirino was assigned to the poor parish of Saint Nazarius, where he had been baptized on September 28, 1813. The first eight years he had responsibility for teaching the catechism and running the recreational program for boys.

In 1845, he was named pastor. Although the parish was large and poor, Father Agostini never allowed his fatherly heart to be overcome by its problems. He knew that his first priority was to develop his relationship with God through personal prayer because God was the source of his joy and power to do good.

God filled Father Agostini with apostolic zeal. He established an after-school program for girls and catechetical instruction for their mothers. To inspire women, he held up the ideal of Saint Angela Merici and celebrated her feast. Three young women followed that inspiration and devoted themselves to the neediest in the community.

Realizing that this was indeed God's will, Father Agostini founded the Pious Union of Sister Devoted to Saint Angela Merici, even though he lacked the means to support them. Their rule was approved by Bishop Ricabona in 1856 and the first charitable school was opened in November. The first women who assisted him in this endeavor continued to live with their families until after 1860 when Father Agostini wrote a rule that was approved for the first Ursuline community. On September 24, 1869, the first twelve Ursuline Daughters of Mary Immaculate made their professions. They had the option of living in community or with their families.

Father Agostini's humility and trust in the providence of God was revealed clearly in his 1874 statement to the sisters: "Do not be dismayed by toil or suffering, nor by the meager fruit of your labors. Remember that God rewards not according to results, but effort" (L'Observattore Romano).


Blessed Zefirino Agostini

Also known as
  • Zephyrinus Agostini
Profile

Oldest son of Antonio Agostini, a physician, and Agela Frattini; his fatherdied when Zefirino was very young. Ordained on 11 March1837. Curate, youth minister and catechist at Saint Nazarius church for 8 years.

Assigned as priest to a very poorparishin 1845. Established after-school programs for girls, religious instruction for mothers, and education for women. Initiated excited devotion to SaintAngela Merici among his female parishioners, and founded the Pious Union of Sisters Devoted to Saint Angela Merici whose rule was approved by Bishop Ricabona in 1856. On 2 November1856, he opened his first charitableschool for poorgirls. After 1860 some of the local women who worked at the school chose community life; Father Agostini prepared the first rule for the community, and on 24 September1869 the first twelve Ursulines made their profession. On 18 November1869, they founded the Congregation of Ursulines, Daughters of Mary Immaculate.

Born



SANTA MESSA PER LA BEATIFICAZIONE DI QUATTRO SERVI DI DIO: 

ZEFIRINO AGOSTINI, ANTÔNIO DE SANT'ANNA GALVÃO,
FAUSTINO MIGUEZ E THEODORE GUÉRIN

OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II


Domenica, 25 ottobre 1998

   
1."Ascoltino gli umili e si rallegrino" (Sal 33,3).

Con queste parole, l'odierna liturgia ci invita alla gioia, mentre rendiamo grazie al Signore per il dono dei nuovi Beati. La gioia della Chiesa si esprime nel canto di lode, che l'assemblea innalza verso il cielo. Sì, gli umili ascoltino e si rallegrino considerando le opere che Iddio compie nella vita dei suoi servi fedeli. La Chiesa, che è il "Popolo degli umili", ascolta e si rallegra, perché in questi suoi membri, annoverati fra i Beati, vede riflesso l'amore misericordioso del Padre celeste. Con la liturgia, facciamo nostre le parole ispirate di Gesù: "Benedetto sei tu, Padre, Signore del cielo e della terra, perché ai piccoli hai rivelato i misteri del regno dei cieli" (Canto al Vangelo).

I "piccoli": quanto diversa è la logica degli uomini rispetto a quella divina! I "piccoli", secondo il Vangelo, sono le persone che, sapendo di essere creature di Dio, rifuggono da ogni presunzione: ripongono ogni loro attesa nel Signore e per questo mai restano deluse. Questo è l'atteggiamento fondamentale del credente: fede e umiltà sono inscindibili. Ne è prova anche la testimonianza resa dai nuovi Beati: Zefirino Agostini, Antonio de Sant'Anna Galvão, Faustino Míguez e Theodore Guerin. Più una persona è grande nella fede e più si sente "piccola", ad immagine di Cristo Gesù, il quale, "pur essendo di natura divina ... spogliò se stesso" (Fil 2,6-7) e venne tra gli uomini come loro servo.

2. I nuovi Beati sono per noi esempi da imitare e testimoni da seguire. Essi hanno confidato in Dio. La loro esistenza dimostra che la forza dei piccoli è la preghiera, come mette in luce la Parola di Dio dell'odierna Domenica. I Santi, i Beati sono anzitutto uomini e donne di preghiera: benedicono il Signore in ogni tempo, sulla loro bocca vi è sempre la sua lode; gridano e il Signore li ascolta, li salva da tutte le loro angosce, come ci ha ricordato il Salmo responsoriale (cfr Sal33,2.18). La loro preghiera penetra le nubi, è incessante, non si stanca e non viene meno, finché l'Altissimo non sia intervenuto (cfr Sir 35,16-18).

La potenza orante degli uomini e delle donne spirituali si accompagna sempre in essi con il sentimento vivo della propria limitatezza e indegnità. E' la fede, e non la presunzione, che alimenta nei discepoli di Cristo il coraggio e la fedeltà. Essi, come l'apostolo Paolo, sanno che il Signore riserva la corona di giustizia per quanti attendono con amore la sua manifestazione (cfr 2 Tm 4,8).

3.Il Signore mi è stato vicino e mi ha dato forza” (2 Tm 4, 17).

Queste parole dell’Apostolo a Timoteo ben si applicano a Don Zefirino Agostini, il quale, pur tra innumerevoli difficoltà, non si perse mai d’animo. Egli ci viene presentato oggi come umile e saldo testimone del Vangelo nel fecondo periodo della Chiesa veronese del secondo Ottocento. Salda fu la sua fede, efficace la sua azione caritativa e ardente lo spirito sacerdotale che lo contraddistinse.

L’amore del Signore lo sospinse nel suo apostolato rivolto ai più poveri, ed in particolare all’educazione cristiana delle fanciulle, specialmente più bisognose. Egli aveva ben compreso l'importanza della donna quale protagonista del risanamento della società, nei suoi ruoli di educatrice ai valori della libertà, dell’onestà e della carità.

Raccomandava alle Orsoline, sue figlie spirituali: “Le fanciulle povere: siano esse il più caro oggetto delle vostre cure, delle vostre attenzioni. Sensibilizzate le loro menti, educate a virtù il loro cuore, salvatene le anime dal pestifero contatto del mondo perverso” (Scritti alle Orsoline, 289). Possa il suo esempio costituire un valido incoraggiamento per quanti oggi l’onorano come Beato e l’invocano come protettore.

4. «O Senhor me assistiu e me deu forças, para que, por meu intermédio, a mensagem do Evangelho fosse plenamente proclamada» (2 Tim 4,17).

As palavras de S. Paulo refletem bem a vida do Frei Antônio de Sant'Ana Galvão, que quis corresponder à própria consagração religiosa, dedicando-se com amor e devotamento aos aflitos, aos doentes e aos escravos da sua época no Brasil.

Demos graças a Deus pelos contínuos benefícios outorgados pelo poderoso influxo evangelizador que o Espírito Santo deu vida até hoje em tantas almas através do Frei Galvão. Sua fé genuinamente franciscana, evangelicamente vivida e apostolicamente gasta no serviço ao próximo, servirá de estímulo para o imitar como «homem da paz e da caridade». A missão de fundar os Recolhimentos dedicados à Nossa Senhora e à Providência continua produzindo frutos surpreendentes: ardoroso adorador da Eucaristia, mestre e defensor da caridade evangélica, prudente conselheiro da vida espiritual de tantas almas e defensor dos pobres. Que Maria Imaculada, de quem Frei Galvão se considerava como «filho e perpétuo escravo», ilumine os corações dos fiéis e desperte neles a fome de Deus até à entrega a serviço do Reino, mediante o próprio testemunho de vida autenticamente cristã.

5. «El que se humilla será enaltecido» (Lc 18,14). Al elevar a la gloria de los altares al sacerdote escolapio Faustino Míguezse cumplen estas palabras de Jesús que hemos escuchado en el evangelio. El nuevo Beato, renunciando a sus propias ambiciones, siguió a Jesús Maestro y consagró su vida a la enseñanza de la infancia y la juventud, al estilo de San José de Calasanz. Como educador, su meta fue la formación integral de la persona. Como sacerdote, buscó sin descanso la santidad de las almas. Como científico, quiso paliar la enfermedad liberando a la humanidad que sufre en el cuerpo. En la escuela y la calle, en el confesionario y el laboratorio, el Padre Faustino Míguez fue siempre transparencia de Cristo, que acoge, perdona y anima.

«Hombre del pueblo y para el pueblo», nada ni nadie le fue ajeno. Por eso constata la situación de ignorancia y marginación en la que vive la mujer, a la que considera el «alma de la familia y la parte más interesante de la sociedad». Con el fin de guiarla desde su infancia por el camino de la promoción humana y cristiana, funda el Instituto Calasancio de Hijas de la Divina Pastora, para la educación de las niñas en la piedad y las letras.

Su ejemplo luminoso, entretejido de oración, estudio y apostolado, se prolonga hoy en el testimonio de sus hijas y de tantos educadores que trabajan con denuedo e ilusión para grabar la imagen de Jesús en la inteligencia y el corazón de la juventud.

6. “The Lord stood by me and gave me strength to proclaim the word fully” (2 Tim4:17). In these words to Timothy, Saint Paul looks back across the years of his apostolic ministry and affirms his hope in the Lord in the face of adversity.

The words of the Apostle were engraved on Mother Theodore Guerin’s heart when she left her native France in 1840 with her five companions to face the uncertainties and dangers of the frontier territory of Indiana. Her life and work were always guided by the sure hand of Providence, in which she had complete confidence. She understood that she must spend herself in God’s service, seeking always his will. Despite initial difficulties and misunderstandings, and subsequent crosses and afflictions, she felt deeply that God had blessed her Congregation of the Sisters of Providence, giving it growth and forging a union of hearts among its members. In the Congregation’s schools and orphanages, Mother Theodore’s witness led many young boys and girls to know the loving care of God in their lives.

Today she continues to teach Christians to abandon themselves to the providence of our Heavenly Father and to be totally committed to doing what pleases him. The life of Blessed Theodore Guerin is a testimony that everything is possible with God and for God. May her spiritual daughters and all who have experienced her charism live the same spirit today.

7. Carissimi Fratelli e Sorelle, convenuti da varie parti del mondo per questa festosa Celebrazione, vi saluto cordialmente e vi ringrazio per la vostra presenza!

La testimonianza offerta dai nuovi Beati sia per noi un incoraggiamento a proseguire con generosità sulla strada del Vangelo. Guardando a loro che hanno trovato grazia presso Dio per la loro umile sottomissione alla sua volontà, possa il nostro spirito sentirsi sospinto a seguire il Vangelo con paziente e costante generosità.

"Chi venera Dio sarà accolto con benedizione e la sua preghiera giungerà fino alle nubi" (Sir35,16). Ecco la grande lezione che questi nostri fratelli ci offrono: onorare, amare e servire Iddio con tutta la vita, consapevoli sempre che "chi si esalta sarà umiliato e chi si umilia sarà esaltato" (Lc 18,14).

Apra Iddio a tutti con larghezza i tesori della sua misericordia: Egli, che "ascolta proprio la preghiera dell'oppresso" (Sir 35,13); che "è vicino a chi ha il cuore ferito" (Sal 33,19); che salva i poveri "da tutte le loro angosce" (Sal 33,18); che rende soddisfazione ai giusti e ristabilisce l'equità (cfr Sir 35,18).

La Vergine Maria, Regina di tutti i Santi, ottenga per noi e per ogni credente il dono dell'umiltà e della fedeltà, perché la nostra preghiera sia sempre autentica e gradita al Signore.
Amen.

© Copyright 1998 - Libreria Editrice Vaticana



Beato Zefirino Agostini Sacerdote e fondatore


Verona, 24 settembre 1813 - Verona, 6 aprile 1896


Il beato Zefirino Agostini nasce a Verona il 24 settembre 1813. A 18 anni entra in seminario. Viene ordinato sacerdote nel 1837 e trascorre i primi otto anni di sacerdozio nella parrocchia natia. Nel 1845 diventa parroco nella parrocchia dei Santi Nazario e Celso. Da subito intuisce l'importanza delle associazioni laicali e nel 1856 promuove il sodalizio delle «Sorelle devote di Sant'Angela», perché lo coadiuvasse nell'educazione della gioventù femminile. Dal 1860 alcune di queste collaboratrici cominciarono a fare vita comune. Nove anni più tardi Agostini volle dare a quest'opera un profilo più preciso, ispirandosi alla spiritualità di sant'Angela Merici. Nasceva così la congregazione delle «Orsoline di Maria Immacolata». Muore il 6 aprile 1896 a Verona. È stato beatificato il 25 ottobre 1998. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Verona, beato Zefirino Agostini, sacerdote, che si dedicò al ministero della predicazione, alla catechesi e alla formazione cristiana e con ogni mezzo si prese cura dei giovani, dei poveri e dei malati, fondando per il loro bene anche la Congregazione delle Orsoline Figlie di Maria Immacolata.

La cattolica Verona, fucina per tutto l’Ottocento di santi, beati, venerabili e servi di Dio, quasi tutti fondatori di Istituti religiosi, assistenziali e di formazione; annovera ancora un altro degno figlio, il beato Zefirino Agostini, che nacque a Verona il 24 settembre 1813. 

Rimasto orfano di padre quando non aveva ancora un anno, fu allevato dalla sola madre Angela Frattini insieme agli altri fratelli. 

Passò l’infanzia e la fanciullezza presso i nonni paterni a Terrossa (VR), dove imparò a leggere e scrivere; poi frequentò le scuole presso il ginnasio municipale di Verona; a 18 anni dando seguito alla sua vocazione per il sacerdozio, entrò nel Seminario vescovile della diocesi, per proseguire negli studi, avendo come insegnante anche il servo di Dio Nicola Mazza (1790-1865). 

Fu ordinato sacerdote l’11 marzo 1837 da mons. Giuseppe Grasser, vescovo di Verona; trascorse i primi otto anni di sacerdozio nella parrocchia natia, dal 1837 al 1845, dedicandosi con zelo all’istruzione del catechismo e all’assistenza dei giovani dell’oratorio. 

Nel contempo lavorava anche in Curia con diligenza e precisione, come stretto collaboratore dei vescovi Grasser e Mutti. Il 29 giugno 1845 prese possesso della parrocchia dei SS. Nazario e Celso, da parecchi anni priva di parroco e lì rimase fino alla morte. 

Tutti i campi della pastorale parrocchiale, furono curati con zelo, in particolare la predicazione, la catechesi, i sacramenti della confessione e dell’Eucaristia; aveva il dono del consiglio giusto e della prudenza. Con intuito pastorale promosse le associazioni laicali dedite alla formazione spirituale e all’apostolato: come gli Oratori per la gioventù, la Confraternita della Dottrina Cristiana e del SS. Sacramento, la Pia Associazione delle Madri Cristiane, il Comitato Parrocchiale e nel 1856 il Sodalizio delle “Sorelle Devote di S. Angela”, perché lo coadiuvasse nell’educazione della gioventù femminile. 
Dal 1860 alcune di queste collaboratrici cominciarono a fare vita comune, ma il parroco Agostini non era ancora convinto di una nuova Istituzione; contattò per lo scopo le Suore di Maria Bambina e le Figlie della Carità Canossiane. Solo dal 1869 maturò il convincimento di dover sostenere quest’opera e darle una fisionomia che egli prese dal pensiero di Sant’Angela Merici; infatti in quell’anno don Zefirino Agostini ebbe l’incarico dal vescovo Luigi di Canossa, futuro cardinale, di ricostruire in diocesi la Compagnia di S. Orsola, a cui lui conformò anche il piccolo gruppo che aveva iniziato la vita in comune e che poi si sviluppò come Congregazione delle “Orsoline di Maria Immacolata”, di cui elaborò la Regola; fu riconosciuto come fondatore e padre spirituale della nascente Istituzione e direttore generale delle Orsoline della diocesi. 

Si delinearono così fin dall’inizio, le due distinte vie, in cui camminavano per lo stesso scopo, le discepole dell’Agostini: le interne con vita in comune, le esterne viventi nelle rispettive famiglie. 

Nonostante questi grandi impegni, non trascurò mai l’opera del parroco pastore di anime e anche i fedeli non scissero mai la figura del parroco da quella del fondatore, infatti quando nominavano le Orsoline, le chiamavano: “le suore dell’arciprete”; quando compì 50 anni di ministero parrocchiale, ricevé gli elogi pubblici del vescovo e dei suoi superiori, che ebbero tutti parole di stima per lui e per la fama di santità, che egli godette in vita presso i contemporanei. 

Fu chiamato anche a predicare esercizi spirituali a seminaristi, a ordinandi, e a sacerdoti, come apprezzato maestro e guida nella vita spirituale. Per tutto questo il beato Zefirino Agostini, sacerdote per vocazione, parroco per missione, fondatore per provvidenziale occasione, offre un esempio ammirevole di vita sacerdotale e di apostolato parrocchiale, di servizio della parola di Dio e di opera di formazione alla vita cristiana. 

Le suore Orsoline per la loro specifica missione, sono abilitate ad aiutare le giovani a superare le difficoltà che si oppongono alla crescita umana e cristiana e dovunque esse arrivano, appena è possibile, sorge una scuola, quale mezzo efficace per evangelizzare ed elevare la qualità della vita dei giovani e quindi della comunità. Il fondatore Agostini aggiunge all’intuizione di s. Angela Merici, il valore comunitario della testimonianza e della missione compiuta insieme, dice: ”Ciascuna di voi, sposa di Gesù Cristo, ha per compagne altre spose di Cristo e perciò dovete stimarvi ed amarvi come sorelle… la carità fraterna deve essere il vincolo che vi unisce e il segnale che vi distingue”.
 
Don Zefirino morì il 6 aprile 1896 a Verona e la sua salma riposa nella cappella della casa-madre delle Orsoline Figlie di Maria Immacolata. È stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 25 ottobre 1998.


Autore: Antonio Borrelli




Autentico maestro di vita cristiana

Zefirino Agostini, 

presbitero, fondatore delle Orsoline Figlie di Maria Immacolata

ANGELO ORLANDI

Zefirino Agostini viene qualificato con i tre appellativi: sacerdote, parroco e fondatore, che ben delineano la sua vita e la sua opera. Vi si può aggiungere anche la qualifica di maestro di vita cristiana. Sono queste caratteristiche che hanno fondato la stima e la fama di santità presso i fedeli, hanno suscitato la fiducia a ricorrere alla sua intercessione, e dalle quali ha preso le mosse l'indagine e l'esame da parte della Chiesa intorno alla sua vita e alle sue virtù.


Zefirino Agostini ascese al sacerdozio con un cammino che possiamo dire normale, in forza di una scelta certamente ben ponderata assistita dal consiglio e dall'approvazione dei suoi educatori e in modo speciale dal suo parroco di san Paolo in Campo Marzio, don Stefano Barrai, che ne diede testimonianza al momento in cui il giovane si apprestava a prendere l'abito ecclesiastico per divenire sacerdote. Infatti il giovane Agostini sotto la guida di don Barrai aveva trascorso la sua adolescenza e prima giovinezza, nella parrocchia di san Paolo, per ritornare poi in quella dei santi Nazaro e Celso, dove era nato il 24 settembre 1813. Ebbe la formazione scolastica ginnasiale nel Ginnasio Municipale di san Sebastiano a Verona e quella filosofica e teologica nel Seminario Vescovile di Verona fino al sacerdozio nel marzo del 1837.

Cominciò il suo ministero come assistente nella sua parrocchia dei santi Nazaro e Celso, con l'incarico di curare l'oratorio dei giovani e la catechesi. Nello stesso tempo ebbe anche il compito di coadiutore di Curia, in effetti una specie di vice-cancelliere vescovile e in alcuni momenti vero e proprio cancelliere nel corso delle visite pastorali di Mons. Pietro Aurelio Mutti. Accanto a questi compiti il giovane sacerdote spese le sue energie di mente e di cuore con grande zelo in numerose predicazioni, a cui si preparava stendendo diligentemente i discorsi e le istruzioni, di cui restano copiosi manoscritti. Nel 1845 assunse il compito di parroco della sua vasta parrocchia dei santi Nazaro e Celso; si trattava di una cura impegnativa per ampiezza di territorio, per numero di abitanti in condizioni difficili anche perché la parrocchia era economicamente sprovvista di benefici e di risorse. Don Agostini non si ritrasse di fronte alle difficoltà e per 51 anni tenne il suo posto con energia ed instancabile laboriosità, intessendo le sue giornate di intensa preghiera, di ministero della penitenza, di visite agli ammalati, di catechesi alle varie categorie ed età dei suoi parrocchiani. Non mancarono nel corso di tanti anni i momenti difficili e dolorosi, come quelli delle tre guerre (1848, 1859, 1866), quando dovette prodigarsi nella cura dei feriti, e quelli delle epidemie, tra cui ebbe particolare rilevanza il colera del 1855. Ma quello che si nota in lui è la straordinaria fedeltà e lo straordinario impegno nei suoi compiti e nelle attività che aveva intrapreso. Valga come esempio il fatto che egli tenne puntualmente le istruzioni alle madri cristiane fino a pochi mesi dalla morte, precisamente fino al novembre del 1895, benché fosse già afflitto da acciacchi non lievi. La gente lo sentiva vivamente come il suo parroco, anche se aveva dato vita ad una nuova istituzione: «le moneghe de l'ansiprete» dicevano, sottolineando che lui prima di tutto era il parroco.

Divenne anche fondatore, non per una scelta programmata, ma per una serie di circostanze, che non possiamo non dire disegno della Divina Provvidenza. Infatti, il suo primo progetto per avere aiuti all'azione pastorale, specialmente per la popolazione femminile, fu quello di rivolgersi ad istituti già esistenti, come le Figlie della Carità Canossiane. Ma non avendo avuto successo in questo tentativo, si adattò ad accogliere quelle occasioni che gli si presentarono. Dall'oratorio femminile da lui animato nell'ideale di sant'Angela Merici sorse un gruppo di collaboratrici per la scuola di carità delle fanciulle e dal 1860 alcune di quelle collaboratrici cominciarono a far vita comune. Ma don Agostini non era ancora convinto di una nuova istituzione, tanto che prese contatto con le Suore di Maria Bambina, con l'intenzione di affidare l'opera a loro. Solo più tardi nel 1869, maturò il convincimento di dover sostenere l'opera e darvi una fisionomia, che egli prese da sant'Angela Merici. Infatti in quella data don Agostini ebbe dal Vescovo Mons. Luigi di Canossa, futuro Cardinale, l'incarico di ricostruire in diocesi la Compagnia di sant'Orsola e in questo ambito si mosse anche per formare il piccolo gruppo che aveva iniziato la vita comune e che poi si sviluppò come congregazione delle Orsoline Figlie di Maria Immacolata. Ma questa missione di fondatore non eclissò mai la sua figura di parroco: comportò per lui oneri economici e maggiori impegni, ma non sottrasse nulla al ministero parrocchiale. Zefirino Agostini nell'esplicare i suoi compiti sacerdotali, parrocchiali e anche di fondatore, si prodigò in un intenso lavoro formativo, in una puntuale e assidua catechesi, per la quale non esitava ad usare il dialetto per farsi capire dal popolino (suggerimento dato già dal Vescovo Innocenzo Liruti nel 1809), in una interminabile serie di istruzioni e predicazioni, fatto di cui danno documentazione i suoi manoscritti. Fu chiamato anche a predicare esercizi spirituali a seminaristi, a ordinandi e a sacerdoti, come apprezzato maestro e guida nella vita spirituale. Per tutto questo Agostini, sacerdote per vocazione, parroco per missione, fondatore per provvidenziale occasione offre un esempio ammirevole di vita sacerdotale e di apostolato parrocchiale, di servizio della parola di Dio e di opera di formazione alla vita cristiana.

Attualità di un carisma basato sulla formazione della persona


Don Zefirino Agostini, pastore di una vasta e povera Parrocchia della Verona del secondo Ottocento, di fronte alle molteplici situazioni di difficoltà, scelse di impostare la sua opera sacerdotale soprattutto sulla formazione. Per questo fu instancabile educatore e catechista, con la vita e con le opere, animate da fede e da zelo di carità non comuni.

Tutto egli indirizzava a formare la persona, perché convinto che solo da una mente illuminata e da un cuore retto si può sviluppare il bene che dà senso alla vita. Egli ebbe una premura particolare per la gioventù che vedeva sbandata ed esposta a gravi pericoli che la minacciavano da ogni parte. Don Agostini riteneva che la sua azione personale non fosse sufficientemente adatta a raggiungere la gioventù femminile, per la quale reputava necessario l'impegno educativo della donna, in particolare della donna consacrata.

Agli inizi della sua vita sacerdotale, egli venne provvidenzialmente a contatto con la spiritualità e la figura di s. Angela Merici e tale conoscenza lo determinerà fortemente nella fondazione delle Orsoline FMI e nella scelta di quello che sarebbe stato lo «specifico» del loro carisma.

Nel 1856 Don Zefirino Agostini diede vita al primo nucleo di consacrate secondo lo spirito mericiano: le «Sorelle Devote di s. Angela Merici», accogliendo la disponibilità di alcune giovani che desideravano collaborare con il Parroco, imitando S. Angela Merici per organizzare «una scuola di carità», per l'opera educativa della catechesi e dell'Oratorio vespertino domenicale. Sono questi gli inizi della Congregazione delle Orsoline FMI, che affonda le sue radici carismatiche nel ceppo mericiano, ma che si svilupperà con una forte impronta ecclesiale, ricevuta quale eredità dal suo Fondatore.

La proposta di Angela Merici (1474 circa - 1540) era quella di donarsi al Signore con amore sponsale ed unico, rimanendo al di fuori delle mura del monastero, vivendo nella propria famiglia e condividendo con essa la fatica del lavoro quotidiano. La fecondità apostolica, secondo l'intuizione di s. Angela, doveva soprattutto derivare dalla testimonianza della vita.

La catechesi e l'insegnamento sarebbero stati assunti più tardi dalle sue figlie per un processo di contingenze storiche.

Don Agostini raccoglie tutta l'eredità mericiana nella sua ricchezza, ma adattandola ai bisogni della Chiesa e del suo tempo, alle diverse situazioni, secondo quanto lo Spirito dà a lui di cogliere e di far vivere, soprattutto in vista di una missione in favore delle giovani.

Lo afferma chiaramente nell'«Avvertenza alle Regole», che consegna alle sue Orsoline: «Non si propone qui l'osservanza precisa e letterale della Regola di s. Angela, ma un'osservanza che ne possegga intero lo spirito e questo, per il conseguimento dello stesso fine, ma confacente alle diverse circostanze e alle possibilità familiari e personali di ciascuna» (Cfr Sc r. p. 241).

C'è un momento nello sviluppo dell'Istituzione di Don Agostini nel quale la luce ed il dono dello Spirito si fanno più chiari ed evidenti: è il momento in cui il carisma assume una propria ed originale connotazione. Erano trascorsi 12 anni da quel primo congregarsi che, oltre alle prime tre, aveva riunito altre giovani dell'Oratorio Mariano per il bene della loro Parrocchia: si era nel 1868. Don Zefirino Agostini sentiva che ciò che stava avvenendo nella sua Parrocchia ed in alcune Diocesi d'Italia era «ammirabile consiglio della Provvidenza, la quale aveva risuscitato lo spirito della gloriosissima s. Angela Merici, Fondatrice delle Orsoline, per il bene della gioventù, in tempi non dissimili dai suoi». Egli intuiva che, per dar vita alla nuova Istituzione, il Signore Iddio lo aveva spinto, quasi per forza, a piantare la nuova vigna ed a superare tutte le difficoltà, fidando solo in Lui. «Iddio mirava fin d'allora (1856) a far sorgere le Orsoline Figlie di Maria Immacolata» «come ferventi seguaci e collaboratrici all'opera di s. Angela per la cristiana educazione delle fanciulle» (Cfr Sc r. p. 144), dirà, con la certezza che gli veniva dal sentire la presenza e l'opera di Dio in quello che stava facendo: ricostituire, in Verona, la Compagnia delle Orsoline.

A queste Orsoline Don Agostini, in nome di Maria Immacolata, Madre della Chiesa riunita nel Cenacolo con gli Apostoli, affida l'incarico di essere apostole con la specifica missione di fare «tutto il bene possibile» al prossimo e segnatamente alle giovani (Cfr Sc r. p. 193). La missione apostolica che Egli affidava deriva dall'essere spose di Cristo e quindi anche madri. La verginità, se è vera, diventa feconda maternità spirituale. L'autentica Orsolina è colei che, con zelo di carità e oblatività genera anime a Cristo, attraverso un servizio sereno, semplice, generoso; è colei che si sente «coadiutrice di Cristo», umile strumento per la sola sua gloria. La vera Orsolina si impegnerà ad «essere santa di mente, di cuore, di corpo» cioè consacrata al Signore attraverso la pratica dei Consigli Evangelici di castità, povertà, obbedienza e tutta dedita al bene delle fanciulle (Cfr Sc r. p. 145). «Essere sante ed aiutare altri a santificarsi, vivendo una vita evangelica radicale nel mondo», è il mandato che Don Agostini consegna alle Orsoline di tutti i tempi, da realizzare nelle modalità proprie della vita religioso-apostolica. Alle Orsoline FMI Don Agostini affidava in modo particolare la gioventù femminile della Parrocchia, le giovani da formare alla vita: «Gesù vi ha distinto e chiamato a servirlo con maggior perfezione, affidando alle vostre mani le cose più care che egli abbia di sua proprietà, vale a dire tante anime da coltivare ed educare per Lui... Sì, tanto vuol dire l'essere voi figlie e discepole della gloriosa s. Angela Merici» (Cfr Sc r. p. 117).

L'«apertura» missionaria della Congregazione religiosa

M. PIERINA SCARMIGNAN - Superiora Generale

Zelo ardente e pietà profonda resero straordinario il suo ordinario operare per il Regno del Signore e gli diedero il coraggio di iniziare cose nuove, destinate a fiorire nella Chiesa per il mondo. Lasciandosi guidare dalla provvidenza, come egli stesso ebbe a dire, gettò il seme di una nuova famiglia religiosa, che sarebbe divenuta la Congregazione delle Suore Orsoline Figlie di Maria Immacolata. Spinto dalla desolante realtà, di abbandono e di miseria anche morale, in cui erano lasciate le bambine della sua parrocchia, sentì il bisogno di un aiuto che lo affiancasse nell'azione delicata ed urgente della formazione di queste giovani donne. Aveva la chiara convinzione che anche il futuro di una società migliore era legato alla statura morale della donna, alla sua saggezza di madre cristiana.

Le Orsoline di Verona, nate per la missione educativa che don Agostini ha loro consegnato, sono presenti oggi, oltre che in Italia, in Madagascar, in Uruguay, Svizzera, Brasile, Paraguay e Burkina Faso. Il loro servizio apostolico, contrassegnato, fin dall'inizio, da una infaticabile generosità e offerto con uno stile di vita semplice, umile e gioioso, ha raggiunto numerose Diocesi italiane fino all'estremo sud della Locride. Alla morte di Don Zefirino Agostini le Orsoline erano poche e con pochi mezzi, ma «nelle mani dell'Onnipotente e Misericordioso Signore... il grano di senape anche se piccolo e dispregevole, fecondato però dalle grazie celesti nel campo di Dio... poté crescere e moltiplicarsi...». Infatti il dono di numerose vocazioni offrì alla Congregazione la possibilità di una capillare presenza pastorale-educativa in tante piccole comunità parrocchiali (80 nel 1990) ed in alcune grandi scuole a Verona, Ferrara, Roma, Chieti, Milano, Trieste, Reggio Emilia dove sono state, lungo lo scorrere degli anni, come le sognava don Agostini: tutte per Dio e per i fratelli, vere madri spirituali ed autentiche educatrici perché strettamente unite a Cristo con una alleanza nuziale.

Nel 1960, anno nel quale l'Istituto celebrava i suoi cento anni di vita, il primo gruppetto di Orsoline varcava i confini dell'Italia verso il Madagascar. Era quella l'espressione del nostro grazie al Signore per i suoi tanti doni elargiti alla nostra Congregazione, un grazie che si è fatto impegno di condivisione e di solidarietà, grazie che è divenuto rinnovata disponibilità allo Spirito che chiama nelle sue svariate mediazioni. E se «l'ideale missionario non è sbocciato improvvisamente fra noi perché molte Orsoline già lavoravano da anni nei paesi più isolati, ignorati e poveri delle zone depresse dell'Italia», tuttavia la realizzazione di questo ideale, progressiva e oculata, ha dato alla nostra Congregazione un respiro più ampio, quello della Chiesa universale ed uno zelo apostolico, nella nostra missione educativa, più grande, capace di andare oltre i confini «di casa», di assumere colori diversi e di esprimersi in lingue nuove.

Ed allora, mentre la Congregazione cercava di esprimersi al meglio nel clima conciliare italiano degli anni sessanta, allargava anche il suo sguardo ed il suo cuore di «madre e di educatrice di giovani» ad altri Paesi. In Madagascar, dopo un inserimento nella Diocesi di Tananarive (1960), seguì quello nelle Diocesi di Tamatave (1976), di Fianarantsoa (1986), di Tsiroanomandidy (1988), di Antsirabe (1990), di Tuléar (1997) con la progressiva erezione di dodici comunità, tutte impegnate nell'opera educativa scolastico-parrocchiale, e il Noviziato (1973).

Nel 1964 si formò una piccola comunità a Basilea (Svizzera) tutta dedita al servizio degli emigrati italiani. Nel 1965 lo «sguardo» dello zelo missionario della Congregazione si rivolse verso l'America Latina. Il primo Paese fu l'Uruguay dove attualmente le Orsoline lavorano nelle Diocesi di Montevideo, Las Piedras e Tacuarembò. Nel 1979 fu il tempo di un entusiasmante inserimento nella Chiesa brasiliana: prima nello Stato di Rio Grande do Sul, nelle Diocesi di Passo Fundo e di Frederico Wesphalen, e successivamente nello Stato del Mato Grosso del Nord, nelle Diocesi di Barra do Garças e di Guiratinga ed ultimamente nello Stato del Paraná, nella Diocesi di Cascavel. In tutte queste giovani comunità (3 nell'Uruguay e 7 nel Brasile) l'impegno apostolico delle Orsoline è quello diretto alla formazione umana e cristiana della gioventù dei bairos e dei barrios poveri, nelle parrocchie e cappelle, nelle scuole e nei gruppi giovanili. Anche qui la passione educativa e lo zelo per il Regno di Dio distingue l'Orsolina. Con il suo tipico stile di vita semplice, umile e gioioso si è inserita in questo mondo latino-americano, solida delle sue radici carismatiche, aperta e disponibile ad essere parte integrante di questa cultura. Infine, in questi ultimi anni (1992), la Congregazione, guidata da quel «filo misterioso» della Provvidenza di Dio, che già aveva guidato don Agostini, iniziò la sua opera educativa in Paraguay, nella Diocesi di Juan Bautista e in Burkina Faso, nella Diocesi di Bobo Dioulasso... e dove, un giorno, lo Spirito ci condurrà. Realtà di notevole importanza, decisiva per la vitalità del carisma e della missione apostolica che lo esprime, fu, in ogni Paese, l'arrivo graduale e progressivo di giovani a far parte della nostra Famiglia Religiosa. E, se la presenza di alcune sorelle italiane garantisce la continuità con le «radici storiche» della Congregazione, la presenza delle sorelle malgasce, uruguaiane, brasiliane, paraguaiane... garantisce l'arduo processo di inculturazione del carisma. Le giovani infatti che attualmente si trovano nei rispettivi Noviziati (Italia, Madagascar, Brasile, Uruguay) sono impegnate a formarsi per essere «solide» religiose Orsoline.

La miracolosa guarigione di una suora dovuta alla sua intercessione

ROLANDO ZERA

Il Decreto approvato dal Santo Padre riconosce che, grazie all'intercessione di questo Parroco, il Signore ha concesso a Suor Pierina Scarmignan, attuale Superiora Generale delle Suore Orsoline F.M.I. l'inestimabile dono del miracolo. Nell'autunno 1983, la Suora, allora missionaria in Madagascar, era stata colpita da grave patologia cerebrale: una «ipertensione endocranica molto grave con manifestazioni neurologiche che richiedevano un intervento chirurgico urgente», come fu diagnosticato dai medici di Antananarivo. Dietro loro suggerimento Suor M. Pierina rientrò in Italia il 1° gennaio 1984 e, subito, venne ricoverata nel reparto di Neurochirurgia dell'Ospedale di Borgo Trento in Verona. Due TAC del cranio, eseguite rispettivamente il 4 e il 13 gennaio, confermarono la gravità della patologia al neurochirurgo che si dichiarò disponibile ad un immediato intervento al cervello.

La notizia si diffuse immediatamente nella Congregazione e il 14 gennaio le Suore Orsoline tutte iniziarono una Novena per chiedere al Venerabile don Zefirino Agostini, loro Fondatore, di intercedere presso Dio la guarigione della Consorella. Il 23 gennaio, al termine della Novena, gli esami clinici preparatori dell'intervento chirurgico, programmato per il giorno successivo, accertarono la scomparsa di ogni traccia del male. Suor Pierina era perfettamente guarita, tanto che, dopo alcuni mesi di doverosa convalescenza, l'8 novembre ritornò alla sua missione in Madagascar, dove rimase fino al 1989 quando, eletta consigliera generale, rientrò in Italia, dove le fu affidato anche l'incarico di maestra delle novizie. Nel frattempo aveva termine il processo canonico per il riconoscimento delle virtù eroiche del fondatore; processo che, iniziato in diocesi di Verona nel 1966, si concluse a Roma, quando, il 22 gennaio 1991, in Vaticano, il relativo decreto fu proclamato alla presenza del Santo Padre. Fra le numerose grazie attribuite all'intercessione del Fondatore, si rivolse allora l'attenzione alla guarigione di Suor M. Pierina.

Su di essa, nel 1992 fu istruito a Verona regolare processo Apostolico allo scopo di raccogliere la prova testimoniale, documentale e peritale del presunto miracolo. Trasmessi a Roma, gli Atti processuali furono attentamente vagliati dalla speciale Consulta medica che, riunitasi in Vaticano il 24 aprile del 1997, giunse alla seguente conclusione: «La guarigione rapida, completa e duratura, di Suor Pierina Scarmignan, da processo espansivo endocranico a localizzazione parietale destra, causa di grave ed acuta ipertensione endocranica con modalità non spiegabile scientificamente». Circa un anno dopo lo speciale congresso dei teologi consultori e la congregazione plenaria dei Cardinali, rispettivamente il 23 gennaio e il 1° aprile 1998, riconoscevano miracolosa la guarigione, operata da Dio per l'intercessione del Venerabile Servo di Dio Zefirino Agostini.

Il valore comunitario della testimonianza

CLEMENTE MICHELONI

La Suora Orsolina, per la sua specifica missione, è abilitata ad aiutare le giovani a superare le difficoltà che si oppongono alla crescita umana e cristiana. Uno degli aspetti più significativi ed urgenti della formazione delle giovani sembra essere quello dell'educazione al discernimento che permette scelte libere di fronte alle proposte guidate e martellate dai mass media o proposte dalla forza del gruppo.

Il Venerabile Fondatore direbbe di non agire mai «per capriccio; ma di affidarsi a Dio, che non farà mai mancare la sua luce e la sua forza, se invocato umilmente. Il Venerabile Fondatore, a cui premeva formare la mente ed il cuore della gioventù, sollecitava a «dirozzare le menti» e ad «educare a virtù il cuore» (Scr. p. 209), convinto che la cultura è veicolo e strumento per la formazione integrale. Così la scuola ha sempre avuto nella Congregazione una funzione educativa ed evangelizzante. E ancora oggi, dovunque arriva la missionaria Orsolina, appena è possibile, sorge una scuola, quale mezzo efficace per evangelizzare ed elevare la qualità della vita dei giovani e quindi della comunità. Il Fondatore, Don Agostini, aggiunge alla intuizione mericiana, il valore comunitario della testimonianza e della missione compiuta insieme.

La missione apostolica avrà maggior efficacia se compiuta con la forza che viene dalla carità fraterna. «Ciascuna di voi, sposa di Gesù Cristo, ha per Compagne altrettante spose di Cristo e perciò dovete stimarvi ed amarvi come Sorelle; (...) la carità fraterna deve essere il vincolo che vi unisce ed il segnale che vi distingue» (Sc r. p. 10). C'è bisogno di veder realizzata una vita di vera comunione fraterna, proprio oggi, mentre i rapporti umani si fanno sempre più difficili e problematici, soprattutto quando non sono sostenuti dai valori e dalle virtù cristiane.

La missione richiede capacità di paziente amore: «Dalla croce Gesù esclamò: “Ho sete”: Egli aveva sete delle anime. Per questo nel Vangelo lo vediamo tutto intento ad aiutare, a istruire, a perdonare. Ai suoi Apostoli dice: “Come il Padre ha mandato me, così io mando voi... andate, insegnate”. Sorelle, Cristo ha chiamato anche voi a questo fine e da ciò vuole conoscere il vostro amore e vi dice: “se mi amate, non dirò digiunate, flagellatevi, ma salvatemi anime» (Cfr Sc r. p. 114). «Un bicchiere di acqua fresca non perde la sua mercede. Quale mercede santificare, preservare salvare anime per il Signore, che la stima la più preziosa di tutte le sue opere. La grazia di Gesù Cristo vi aiuti, o Sorelle, ad essere tutte, tutte infiammate dal fuoco di sì beato zelo» (Scr. p. 115).

S. Angela Merici aveva promesso alle sue figlie che il seme gettato per ispirazione dello Spirito Santo avrebbe conservato una perenne fecondità: «La Regola è stata piantata dalla santa sua mano ed Egli, il Signore, non abbandonerà la Compagnia finché il mondo durerà». Lo aveva lasciato scritto nel suo Testamento (Legato XI). E il Venerabile Agostini è convinto che il Signore stesso ha voluto piantare la vigna della Congregazione, Lui stesso la guiderà e l'assisterà sempre.

La vitalità dell'intuizione mericiana è legata al progetto di Dio e alla potenza del suo Spirito; tale vitalità, le ha permesso di varcare i secoli e incarnarsi in molteplici «forme storiche», le quali, se fedeli al dono dello Spirito, conserveranno la stessa efficacia e la stessa perennità. Solo non deve mancare la fedeltà dinamica, l'adattabilità, la flessibilità nelle situazioni sempre nuove, incontrate anche dalla Congregazione Orsolina dell'Agostini nel suo diffondersi nel mondo e nel tempo. La capacità, insita nel carisma mericiano, di adattarsi ai tempi ed alle diverse realtà, rende possibile all'Orsolina offrire la novità del Vangelo sia alle giovani di diversa cultura, a cui viene inviata come missionaria, sia accogliendo con carità là dove si trova ad operare, condividendo con esse il tesoro inestimabile che alberga nel cuore: Gesù Cristo Salvatore e Sposo.


LA DIDACHÉ - DOCTRINE DU SEIGNEUR TRANSMISE AUX NATIONS PAR LES DOUZE APÔTRES

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Le titre de la Didache sur le manuscrit découvert en 1873

DOCTRINE DU SEIGNEUR TRANSMISE AUX NATIONS PAR LES DOUZE APÔTRES :

LA DIDACHÉ

Les deux Voies

I, 

1. Il y a deux voies, l'une de la vie, l'autre de la mort; mais la différence est grande entre ces deux voies.

2. Or la voie de la vie est la suivante : "D'abord, tu aimeras Dieu qui t'a fait; en second lieu, ton prochain comme toi-même" (Mt 22,37-39; cf. Dt. 6,5), et tout ce que tu ne voudrais pas qu'il t'advienne, toi non plus, ne le fais pas à autrui" (cf. Mt 7,12; Tb 4,15).

3. La doctrine exprimée par ces mots est la suivante : "Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis et jeûnez" pour ceux qui vous persécutent; car si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Même les païens n'en font-ils pas autant ? Mais vous, aimez ceux qui vous haïssent", et vous n'aurez pas d'ennemi (cf. Mt 5,44-47; Lc 6,7s,32).

4. "Abstiens-toi des désirs charnels" (1 Pi 2,11) et corporels. "Si qu qu'un te donne un soufflet sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre (Mt 5,39; Lc 6,29) et tu seras parfait (cf. Mt 5,48). "Si quelqu'un te requiert pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui (Mt 5,41) et si quelqu'un t'enlève ton manteau, donne-lui même ta tunique (cf. Mt 5,40); si quelqu'un t'a pris ton bien, ne le réclame pas " car tu ne le peux pas.

5. "A quiconque te demande, donne et ne redemande rien" (Mt 5,42; Lc 6,30), le Père veut qu'il soit fait part à tous de ses propres largesses. Bienheureux celui qui donne selon le commandement, car il est irréprochable. Mais malheur à celui qui reçoit; certes si quelqu'un se trouve dans le besoin et reçoit, il est irréprochable; mais celui qui n'est pas dans le besoin devra rendre compte du motif et du but pour lesquels il a pris; il sera mis en prison, interrogé sur sa conduite, et " il ne sortira pas de là, qu'il n'ait payé le dernier sou" (Mt 5,26).

6. Mais il a encore été dit à ce sujet : "Que ton aumône se mouille de la sueur de tes mains, jusqu'à ce que tu saches à qui tu donnes."

II, 

1. Deuxième précepte de la doctrine :

2. "Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d'adultère" (Ex 20,13-14; Dt 5,1 7-18; cf. Mt 19,18), tu ne séduiras pas de jeunes garçons, tu ne commettras pas de fornication, " tu ne voleras pas" (Ex 20,15; Dt 5,19; cf. Mt 19,8), tu ne t'adonneras pas à la magie, tu ne feras pas mourir par le poison, tu ne tueras point d'enfants, par avortement ou après la naissance, "Tu ne convoiteras pas les biens de ton prochain" (cf. Ex 20, 7).

3. "Tu ne te parjureras pas" (Mt 5,33), tu ne porteras pas de faux témoignages" (Mt 19,18; Ex 20,16), tu ne tiendras pas de propos médisants, tu ne garderas pas de rancune,

4. tu n'auras pas deux manières de penser ni de parler, car la duplicité du langage est "un piège de la mort" (cf. Ps 21,6).

5. Ta parole ne sera pas menteuse, ni vaine, mais remplie d'effet.

6. Tu ne seras pas avide, ni rapace, ni hypocrite, ni méchant, ni orgueilleux; tu ne formeras pas te mauvais dessein contre ton prochain.

7. Tu ne haïras personne, mais tu corrigeras les uns, tu prieras pour certains, et les autres, tu les aimeras plus que ta propre vie.

III, 

1. Mon enfant, fuis tout ce qui est mal et tout ce qui lui est semblable.

2. Ne sois pas irascible, car la colère mène au meurtre; ne sois ni jaloux ni querelleur ni violent, car de tout cela viennent les meurtres.

3. Mon enfant, ne sois pas convoiteux, car la convoitise mène à la fornication; garde-toi des propos obscènes et des regards effrontés, car tout cela engendre les adultères.

4. Mon enfant, n'observe pas le vol des oiseaux, car cela mène à l'idolâtrie; garde-toi des incantations, des calculs astrologiques, des purifications magiques; refuse même de les voir et de les entendre, car tout cela engendre l'idolâtrie.

5. Mon enfant, ne sois pas menteur, car le mensonge mène au vol; ni avide d'argent ou de vaine gloire, car tout cela engendre les vols.

6. Mon enfant, ne sois pas enclin aux murmures, car ils mènent au blasphème; ne sois ni arrogant, ni malveillant; car tout cela engendre les blasphèmes.

7. Mais sois doux, car "les doux recevront la terre en héritage " (Mt 5,5).

8. Sois patient, miséricordieux, sans malice, paisible, bon et "tremblant aux paroles que tu as entendues" (Is 66,2).

9. Tu ne t'élèveras pas toi-même, tu ne livreras pas ton âme à l'impudence; ton âme ne s'attachera pas aux orgueilleux, mais tu fréquenteras les justes et les humbles.

10. Tu accueilleras les contrariétés qui t'adviennent comme autant de biens, sachant que rien n'arrive sans Dieu.

IV, 

1. Mon enfant, souviens-toi, jour et nuit, te celui qui te fait entendre la parole de Dieu, et tu le vénéreras comme le Seigneur; car là où sa souveraineté est annoncée, là le Seigneur est présent.

2. Tu rechercheras chaque jour les entretiens des saints, afin de te réconforter de leurs paroles.

3. Tu ne feras pas de dissensions, mais tu mettras la paix entre ceux qui se disputent. "Tu jugeras avec justice" (Dt 1, 16 s; Pr. 31,9), tu ne feras pas acception de la personne en reprenant les fautes.

4. Tu ne te demanderas pas en doutant si une chose arrivera ou non. [Version géorgienne: tu ne douteras pas que Dieu jugera tous les hommes selon leurs oeuvres.]

5. N'aie pas les mains tendues quant il s'agit de recevoir, mais fermées quand il faut donner.

6. Si tu possèdes quelque chose grâce au travail de tes mains, donne pour racheter tes péchés.

7. Tu n'hésiteras pas pour donner, mais donne sans murmure. Tu reconnaîtras en effet (un jour) qui sait récompenser dignement.

8. Ne te détourne pas de l'indigent, mets au contraire tout en commun avec ton frère et ne dis pas que tu possèdes des biens en propre, car si vous entrez en partage pour les biens immortels combien plus devez-vous y entrer pour les biens périssables ?

9. Tu ne retireras pas la main de dessus ton fils ou ta fille, mais dès leur enfance tu leur apprendras la crainte de Dieu.

10. Tu ne commanderas pas avec aigreur à ton esclave ou à ta servante qui mettent leur espérance dans le même Dieu que toi, de peur qu'ils ne perdent la crainte de Dieu qui est au-dessus des uns et des autres; car il n'appelle pas en faisant acception des personnes, mais il vient à ceux que l'Esprit a préparés.

11. Pour vous, esclaves, vous serez soumis à vos maîtres comme à une image de Dieu, avec respect et crainte (Ep 6,5).

12. Aie en haine toute hypocrisie et tout ce qui déplaît au Seigneur.

13. Ne mets point de côté "les commandements du Seigneur, mais tu garderas" ceux que tu as reçus, "sans y ajouter ni en retrancher" (cf. Dt 4,2; 13,1).

14. Dans l'assemblée, tu confesseras tes manquements, et tu n'iras pas à ta prière avec une conscience mauvaise. Telle est la voie de la vie.

V, 

1. Mais la voie de la mort est celle-ci : avant tout elle est mauvaise et pleine de malédiction : "Meurtres, adultères, convoitises, débauches, vols, idolâtrie, pratiques magiques, empoisonnements, rapines, faux témoignages " (Mt 15,19; Ga 5,20), hypocrisie, duplicité du coeur, "fourberie, orgueil, méchanceté", arrogance,  cupidité , propos obscènes, jalousie, insolence, faste,  fanfaronnade , «absence de crainte" (cf. Rm 1,29 s; Col. 3,8).

2. Persécuteurs des hommes de bien, ennemis de la vérité, amis du mensonge, ignorants de la récompense de la justice, qui ne sont pas " attachés au bien (cf. Rm. 12,9), ni au juste jugement, en éveil non pour le bien mais pour le mal, loin de qui se tiennent la douceur et la patience, "qui aiment ce qui n'est rien" (Ps. 4,3), "sont avides de profit" (Is 1,23), qui sont sans pitié pour le pauvre et ne se mettent pas en peine de l'affligé, ne reconnaissent pas leur propre créateur, "assassins des enfants" (Sg. 12,5), meurtriers par avortement de la créature de Dieu, qui se détournent de l'indigent, accablent l'opprimé, avocats des riches, juges iniques des pauvres, pécheurs de part en part ! Puissiez-vous, mes enfants, être préservés te tous ces gens-là !

VI, 

1. Veille à ce que nul ne t'écarte de cette voie de la Doctrine; car celui-là t'enseigne autrement que Dieu ne le veut.

2. Si donc tu peux porter tout entier le joug du Seigneur, tu seras parfait. Mais si tu ne le peux pas, tu moins, ce que tu peux, fais-le.

Prescriptions rituelles et liturgiques

3. Pour ce qui est de la nourriture, prends sur toi ce que tu pourras. Mais abstiens-toi complètement de la viande immolée aux idoles; car c'est un culte rendu à des dieux morts (cf. Ac 15,29; 1 Co 10, 5-28).

VII, 

1. Pour ce qui est du baptême, donnez-le de la façon suivante: après avoir enseigné tout ce qui précède, "baptisez au nom du Père et du Fils et du saint Esprit" (Mt 28,19) dans de l'eau vive.

2. S'il n'y a pas d'eau vive, qu'on baptise dans une autre eau et à défaut d'eau froide, dans de l'eau chaude.

3. Si tu n'as ni de l'une ni de l'autre, verse de l'eau sur la tête trois fois "au nom du Père et du Fils et du saint Esprit".

4. Qu'avant le baptême jeûnent le baptisant, le baptisé et d'autres personnes qui le pourraient; du moins ordonne au baptisé de jeûner un jour ou deux auparavant.

VIII, 

1. Que vos jeûnes n'aient pas lieu en même temps que ceux des hypocrites.

Ils jeûnent en effet le lundi et le jeudi; pour vous, jeûnez le mercredi et le vendredi.

2. "Ne priez pas non plus comme les hypocrites" (Mt 6,5); mais comme le Seigneur l'a ordonné dans son évangile, priez ainsi :

" Notre Père, qui es dans le ciel, Que ton nom soit sanctifié,

Que ton royaume arrive,

Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien,


Remets-nous notre dette

Comme nous-mêmes aussi remettons à nos débiteurs.


Et ne nous soumets pas à la tentation

Mais délivre-nous du Malin,

Car à toi appartiennent la puissance, et la gloire, pour les siècles ! "(Mt 6, 9-13).

3. Priez ainsi trois fois par jour.

IX, 

1. Pour ce qui est de l'eucharistie, rendez grâces ainsi :

2. D'abord sur le calice : nous te rendons grâces, notre Père, pour la sainte vigne de David ton serviteur,que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur. - Atoi la gloire pour les siècles.

3. Puis, sur le pain rompu : Nous te rendons grâce, notre Père pour la vie et la connaissance que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur. - A toi la gloire pour les siècles.

4. Comme ce pain rompu, d'abord dispersé sur les montagnes, a été recueilli pour devenir un.Qu'ainsi ton Église soit rassemblée des extrémités de la terre dans ton royaume, car à toi appartiennent la gloire et la puissance par Jésus-Christ pour les siècles.

5. Que personne ne mange ni ne boive de votre eucharistie, si ce n'est les baptisés au nom du Seigneur; car c'est à ce sujet que le Seigneur a dit : "Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens" (Mt 7,6).

X, 

1. Après vous être rassasiés, rendez grâces ainsi :

2. Nous te rendons grâces, Père saint, pour ton saint Nom que tu as fait habiter dans nos coeurs et pour la connaissance, la foi et l'immortalité que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur. - A toi la gloire pour les siècles.

3. C'est toi, maître tout-puissant, "Qui as créé l'univers" (Sg 1,14; Sg 18,1) pour la gloire de ton Nom et qui as donné aux hommes la nourriture et le breuvage en jouissance, pour qu'ils te rendent grâces; mais nous, tu nous as gratifiés d'une nourriture et d'un breuvage spirituels et de la vie éternelle, par Jésus ton serviteur.

4. Par-dessus tout, nous te rendons grâces, car tu es puissant. - A Toi la gloire pour les siècles.

5. Souviens-toi, Seigneur, de ton Église, pour la préserver de tout mal et la rendre parfaite tans ton amour. Et "rassemble-la des quatre vents" (Mt 24,31), cette Église que tu as sanctifiée, dans ton royaume que tu lui as préparé, car à Toi appartiennent la puissance et la gloire pour les siècles.

6. Vienne la grâce et que passe ce monde ! "Hosanna au Dieu de David" (Mt 21,9,15). - Si quelqu'un est saint, qu'il vienne ! Si quelqu'un ne l'est pas, qu'il fasse pénitence ! - "Maran Atha", amen (1 Co 16,22; cf. Ap. 22,20).

7. Laissez les prophètes rendre grâces autant qu'ils le veulent.

Prescriptions disciplinaires

X1, 

1. Si donc quelqu'un vient à vous et vous enseigne tout ce qui vient d'être dit, recevez-le.

2. Mais si le docteur lui-même s'est perverti et enseigne une autre doctrine en vue de détruire, ne l'écoutez pas; enseigne-t-il, par contre, pour accroître la justice et la connaissance du Seigneur, recevez-le comme le Seigneur.

3. Pour ce qui est des apôtres et prophètes, agissez selon le précepte de l'Évangile, de la façon suivante :
4.Que tout apôtre venant chez vous soit reçu comme le Seigneur.

5. Mais il ne restera qu'un seul jour, ou, en cas de besoin, un deuxième; s'il reste trois jours, c'est un faux prophète.

6. Qu'à son départ l'apôtre ne reçoive rien, sinon assez de pain pour gagner un gîte. Mais s'il demande de l'argent, c'est un faux prophète.

7. En outre, vous n'éprouverez ni ne mettrez en doute aucun prophète parlant en esprit, car "tout péché sera remis, mais ce péché-là ne sera pas remis" (Mt 12,31).

8. Toutefois quiconque parle en esprit n'est pas prophète, mais seulement s'il a les façons de vivre du Seigneur. C'est donc d'après leur façon de vivre que l'on discernera le vrai prophète du faux.

9. Ainsi, tout prophète qui ordonne, sous l'inspiration, de dresser une table, n'en mange pas, à moins certes qu'il ne soit un faux prophète.

10. Tout prophète qui enseigne la vérité, sans mettre en pratique ce qu'il enseigne, est un faux prophète.

11. Et tout prophète éprouvé, véridique, qui, pour symboliser le mystère terrestre de l'Église, se comporte de façon insolite mais sans enseigner les autres à faire ce que lui-même fait, ne doit pas être jugé par vous; car c'est Dieu qui le jugera. D'ailleurs les anciens prophètes se comportèrent de même.

12. Mais quiconque aura dit sous l'inspiration : Donne-moi de l'argent, ou quelques autres choses, vous ne l'écouterez pas. Mais s'il aura dit de donner en faveur d'autres indigents, que personne ne le juge.

XII, 

1. Quiconque "vient  à vous au nom du Seigneur doit être reçu; mais ensuite, après l'avoir éprouvé, vous saurez discerner la droite de la gauche : vous avez votre jugement.

2. Si celui qui vient à vous n'est que de passage, aidez-le de votre mieux. Mais qu'il ne reste chez vous que deux ou trois jours, si c'est nécessaire.

3. S'il veut s'établir chez vous et qu'il soit artisan, qu'il travaille et qu'il se nourrisse.

4. Mais s'il n'a pas de métier, que votre prudence y pourvoie, en sorte qu'un chrétien ne soit pas trouvé oisif chez vous. 5. S'il ne veut pas agir ainsi, c'est un trafiquant du Christ; gardez-vous des gens de cette sorte.

XIII,

 1. Tout prophète authentique qui veut s'établir chez vous "mérite sa nourriture" (Mt 10,10; cf. 1 Co 9, -14, 1 Tim 5,18).

2. De même le docteur authentique mérite lui aussi sa nourriture comme l'ouvrier. 3

3. Tu prélèveras donc les prémices de tous les produits du pressoir et de l'aire, des boeufs et des brebis et tu les donneras aux prophètes, car ils sont vos grands prêtres.

4. Et si vous n'avez pas de prophètes, donnez-les aux pauvres.

5. Si tu fais du pain, prélèves-en les prémices et donne-les selon le précepte.

6. De même, si tu ouvres une amphore de vin ou d'huile, prélève les prémices et donne-les aux prophètes.

7. De l'argent, des vêtements et de tout autre bien, prélève les prémices selon ton appréciation, et donne-les selon le précepte.

XIV, 

1. Réunissez-vous le jour dominical du Seigneur, rompez le pain et rendez grâces après avoir, d'abord, confessé vos péchés, afin que votre sacrifice soit pur.

2. Mais celui qui a un différend avec son compagnon ne doit pas se joindre à vous, jusqu'à ce qu'ils se soient réconciliés, pour ne pas profaner votre sacrifice.

3. Car telle est la parole du Seigneur : "Qu'en tout lieu et en tout temps, on m'offre un sacrifice pur, car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon Nom est redoutable parmi les nations" (Mt 1,11,14).

XV, 

1. Ainsi donc, élisez-vous des évêques et des diacres dignes du Seigneur, des hommes doux et désintéressés, véridiques et éprouvés; car eux aussi exercent pour vous le ministère des prophètes et docteurs.

2. Ne les méprisez donc pas, car avec les prophètes et docteurs ils sont ceux d'entre vous qui sont à l'honneur.

3. Reprenez-vous les uns les autres, non avec colère, mais pacifiquement, comme vous le tenez de l'Évangile (cf. Mt. 5,22-26; 18,15-35), et si quelqu'un offense son prochain, que personne ne lui parle, qu'il n'entende pas un mot de vous, jusqu'à ce qu'il ait fait pénitence.

4. Pour vos prières, vos aumônes et toutes vos actions, faites-les comme vous le trouvez marqué dans l'Évangile de notre Seigneur.

XVI, 

1. Veillez sur votre vie; ne laissez pas s'éteindre vos lampes, ne laissez pas se détendre la ceinture de vos reins, mais " soyez prêts, car vous ne savez pas l'heure à laquelle viendra notre Seigneur" (Mt 24,42-44; 25,13; Lc 12,35).

2. Assemblez-vous fréquemment pour rechercher ce qui intéresse vos âmes, car tout le temps de votre foi ne vous servira de rien si vous n'êtes pas devenus parfaits au dernier moment.

3. Aux derniers jours, les faux prophètes et les corrupteurs se multiplieront, les brebis se changeront en loups, et l'amour se changera en haine.

4. Car, à la suite du progrès de l'iniquité, les hommes se haïront les uns les autres, ils se poursuivront, ils se trahiront et alors paraîtra le séducteur du monde, se donnant pour le fils de Dieu, et il fera "des signes et des prodiges" (Mt 24,24; cf. 2 Th 2,9; Ap 13,2, 13 s; 19,20), et la terre sera livrée entre ses mains et il fera des iniquités telles qu'il n'y en eut jamais depuis le commencement des siècles.

5. Alors la créature humaine entrera dans le feu de l'épreuve, et "beaucoup succomberont et périront" (Mt 24,10), mais "ceux qui auront tenu bon" dans leur foi seront sauvés  par celui-là même qui aura été un objet de malédiction [Version géorgienne : seront sauvés du maudit lui-même] (Mt 10,22;24,13).

6. "Et alors paraîtront les signes" de la vérité (Mt 24, 0). D'abord le signe des cieux ouverts, ensuite le signe du son de la trompette, et le troisième signe, la résurrection des morts (Mt 24,31;1 Co 15,52; 1 Th 4,16)

7. non de tous, il est vrai, mais comme il a été dit : "Le Seigneur viendra et tous ses saints avec lui" (Za 14,5).

8. Alors  le monde verra le Seigneur venant sur les nuées du ciel.





Vous trouverez ici le chapitre sur la Didachè publié dans le manuel de patrologie de Soeur Gabriel Peters. Les Pères apostoliques sont ceux qui sont réputés avoir connu les apôtres.
















Réunissez-vous le jour du Seigneur, rompez le pain et rendez grâces après avoir d’abord confessé vos péchés, afin que votre sacrifice soit pur.
(14,1)

I. La découverte de la Didachè


En 1873, au couvent du Saint Sépulcre de Constantinople, le métropolite [1] de Nicomédie, Philotée Bryennios, feuilletait un manuscrit daté de 1056. À la suite d’écrits de s. Jean Chrysostome et des deux lettres dites de s. Clément [2], il y trouva un écrit intitulé :



Διδαχὴ τῶν δώδεκα ἀποστόλων



ce que l’on traduisit : La Doctrine des Douze Apôtres. Un second titre, plus long, semblait expliciter le premier :



Doctrine du Seigneur enseignée aux nations par les douze Apôtres. 



Le couvent de Constantinople dépendant du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, le manuscrit y fut transféré et prit par conséquent le nom de Hierosolymitanus désigné sous le sigle H. 54.


En 1883, parut l’édition princeps. La diffusion du petit, ouvrage suscita, dans tous les milieux savants, un enthousiasme fiévreux difficile à décrire. Il semblait que tous les problèmes (concernant le baptême, l’Eucharistie, la prédication apostolique et la fixation du texte des Évangiles, la hiérarchie de l’Église primitive, etc… ), allaient être remis en question à la lumière de ce petit volume enfin sorti de l’obscurité. Notre époque a connu un phénomène semblable à la suite de la découverte des manuscrits du désert de Juda en 1947.


Le livret de la Didachè ne se présentait pas comme un inconnu : une liste d’écrits chrétiens, dressée par Eusèbe de Césarée († 339) le mentionnait, le mettant au rang des apocryphes, tout comme le Pasteur d’Hermas, l’Épître attribuée à Barnabé et l’Apocalypse de Jean. [3] Saint Athanase, écrivant en 367, nous apprend dans la Lettre festale 39 que la Didachè est depuis longtemps utilisée en Égypte pour la formation des catéchumènes.

De plus, à la lecture du texte, on crut reconnaître que de très nombreux auteurs le citaient. Parmi ces auteurs, nommons seulement les plus anciens : le pseudo-Barnabé et Hermas. La Didachè leur était donc antérieure ? Mais si l’auteur de la Didachè avait au contraire copié lui-même le pseudo-Barnabé, et Hermas ?

On le voit, les questions vont surgir : date, lieu d’origine, portée de l’écrit… Le texte seul apportera les réponses. Prenons-en rapidement connaissance.


II. Aperçu sur le contenu de la Didachè

Vient d’abord le double titre.


Ensuite, on a pu diviser le texte en seize chapitres.


1. Le « Duae Viae » (6 chapitres)

Voici la toute première phrase :

Il y a deux chemins, un de la vie et un de la mort. L’écart est grand entre ces deux chemins.

Les six premiers chapitres développent cette introduction. On les appelle communément le Duae Viae : les deux voies.


Le développement consacré au « chemin de la vie » est long : 4 chapitres. Au contraire, celui qui parle du « chemin de la mort » est très bref : le seul chapitre 5. Le chapitre 6 est la conclusion du Duae Viae. En voici le début :


Veille à ce que nul ne te détourne de cette voie de la Didachè, car celui-là te propose un enseignement étranger à Dieu.

Il est remarquable que les emprunts ou les prétendus emprunts faits à la Didachè sont presque tous pris à ces chapitres : c’est le cas des emprunts du pseudo-Barnabé et d’Hermas.

2. Instructions diverses (7-11, 2)

Instruction sur le rite du baptême : « Baptisez ainsi » (ch.7)

Instructions sur les jeûnes hebdomadaires : il est demandé de se différencier des Juifs (8, 1)


et sur la prière quotidienne le Pater qui est cité (8, 2-3)


Instruction sur l’Eucharistie : des prières eucharistiques très belles, formules de bénédiction sont citées (9 et 10)

Mise en garde contre des instructions contraires (11, 1-2).


Cette mise en garde semble bien être une finale, une conclusion :


Si quelqu’un donc se présente à vous avec des instructions conformes à tout ce qui vient d’être dit, recevez-le, mais si celui-là même qui enseigne est perverti et propose d’autres instructions dans le but de démolir, ne lui prêtez pas attention ; enseigne-t-il au contraire en vue d’accroître la justice et la connaissance du Seigneur, recevez-le comme le Seigneur.

3. Nouvelles instructions

relatives surtout à l’organisation des communautés :

Conduite à tenir à l’égard des apôtres (11, 3-6) et des prophètes (11, 7-12)

Les devoirs de l’hospitalité (12, 1 - 13, 2)

L’offrande des prémices aux prophètes (13, 3-7)

La synaxe dominicale (14, 1-3)

Le choix des évêques et des diacres (15, 1-2)

La correction fraternelle (15,

La prière, l’aumône et les autres pratiques (15, 4)

4. Conclusion : « Veillez » (16, 1-8)

L’attente du retour du Seigneur.

III. Importance de la fixation de la date

Après 75 ans de critique, aucun consentement général n’étant intervenu, il n’y a pas encore de solution définitive. La question majeure qui retient l’attention de tous est celle de la fixation de la date de l’écrit. L’énoncer, c’est dire son importance :

Ou bien l’ouvrage remonte à une date très ancienne et, en ce cas, il est pour nous un écrit très précieux, un document historique de premier ordre qui nous renseigne sur l’Église primitive,

ou bien - et cela dans l’hypothèse où le pseudo-Barnabé et Hermas seraient copiés par l’auteur de la Didachè cet écrit nous trompe et il n’est qu’une fiction littéraire archaïsante, une fiction apostolique. Il n’est plus alors qu’un curieux objet d’étude.

D’où viendra la réponse ? Du texte seul. La date de la Didachè ne peut être que la résultante d’indices majeurs convergents dispersés dans le texte.

IV. Le bilan de 75 ans de critique

Les travaux de base qui ont orienté toutes les recherches postérieures sont ceux de Bryennios et d’Harnack : or, tous deux définissent clairement le genre littéraire de la Didachè en se basant sur son titre et sur son titre long. Nous citons une formule d’Harnack qui traduit parfaitement sa conception : après avoir dit que le deuxième titre est naturellement le plus ancien, il ajoute : « Rédigé à l’intention des convertis de la gentilité, l’écrit est véritablement, comme le déclare son titre, un précis de l’enseignement reçu du Christ et donné à la communauté des chrétiens sur tout ce qui regarde la vie chrétienne et ecclésiale, tel que, dans la pensée de l’auteur, les douze apôtres l’ont eux-mêmes prêché et transmis » [4].

Restait à bien déterminer les rapports littéraires entre la Didachè et l’Epître dite de Barnabé. « On doit dire, sans hésiter, que c’est l’auteur de la Didachè qui a utilisé l’Epître de Barnabé », conclut Harnack [5].

Tel ne fut pas l’avis de tous, loin de là. Et Lightfoot a cette réflexion qui ne manque pas de sagesse : « Quand je vois deux groupes de critiques maintenir chacun avec une égale assurance et avec quelque apparence de raison, l’un que Barnabé emprunte à la Didachè, l’autre que la Didachè dépend de Barnabé, une troisième solution me vient à l’esprit qui me semble plus probable que l’une et l’autre. Ne se peut-il qu’aucun des deux ne plagie l’autre, mais que tous deux tiennent ce qu’ils ont de commun d’une troisième source ? » [6].

Lightfoot d’ailleurs conclut son étude de la Didachè par une position assurée : « De toute évidence, l’ouvrage remonte à une date très ancienne » [7].

Harnack et Lightfoot sont comme deux chefs de file derrière lesquels se rangeront les savants, ajoutant à la thèse première le poids de leurs recherches personnelles. Mais le dernier mot n’est pas dit encore et, à l’époque actuelle, l’incertitude demeure et la défiance domine : cette fiction archaïsante serait à dater, dit-on, de la fin du deuxième siècle et non pas de la fin du premier, comme osent le proposer encore quelques conservateurs attardés.


Une minutieuse et très importante étude du Père Audet [8] parue en 1958, renouvelle entièrement le problème de la Didachè. Nous présentons ici son point de vue, sans vouloir prendre position, nous efforçant de faire la synthèse de ses conclusions.


V. Le renouvellement de la question par l’importante étude d’Audet

1. La mise au point du genre littéraire exprimé par le titre

Premier titre : La doctrine des douze Apôtres


L’écrit est bien peu doctrinal. Il suffit de relire le plan : pas trace de kérygme, c’est-à-dire de prédication, d’enseignement, de proclamation de l’avènement du règne de Dieu, d’annonce de la bonne nouvelle de l’Évangile [9].

Ce qui ressort de tout l’écrit, c’est un souci d’organiser la communauté : préceptes moraux qui dominent dans le Duae Viae, rites du baptême, réglementation de l’Eucharistie, prières et jeûnes prescrits, élection des presbytres et diacres, règles de l’hospitalité, etc…


Le contenu de la Didachè ne correspond donc nullement à son titre.

Aussi bien faut-il remarquer que les deux attestations les plus anciennes de notre écrit l’intitulent, l’un en latin, l’autre en grec : Doctrinae Apostolorum, Διδαχαὶ τῶν ἀποστόλων (au pluriel et non au singulier). Ce sont le pseudo-Cyprien [10] qui écrit sans doute vers 300 et Eusèbe de Césarée [11] qui écrit vers 315-325. Vers l’an 600, une liste de livres canoniques reprend le même titre qui, entre temps, a été cité au singulier sous la forme de Didachè et traduit Doctrina. A mesure que l’écrit sort de ses conditions de vie, on ne le comprend plus.


Le sens du pluriel est cependant bien différent de celui du singulier. Il s’agit des « instructions » des apôtres. Et cette fois, le contenu est d’accord avec le titre. Ce livre est bien un recueil d’instructions diverses qui se lient les unes aux autres sans transitions habilement ménagées, comme des pièces détachées. Si l’on veut bien comprendre le genre littéraire de notre Didachè, il suffit de comparer l’écrit aux chapitres 7 à 14 de la première épître aux Corinthiens : là aussi, nous trouvons une série d’instructions, de mises au point de problèmes moraux ou liturgiques : peut-on se marier ? Peut-on manger les viandes immolées aux idoles ? Quelle doit être, à l’assemblée, la tenue des femmes ? Comment célébrer le « Repas du Seigneur » ?

Deuxième remarque importante : il ne s’agit nullement des Douze, mais simplement d’apôtres au sens beaucoup plus large du mot, tel qu’on le trouve dans la première épître aux Corinthiens :


Il en est que Dieu a établis dans l’Église premièrement comme apôtres, deuxièmement comme prophètes, troisièmement comme docteurs… Tous sont-ils apôtres ?

1 Co 12, 28

Et sur ce point, le témoignage des sources est unanime. Jusqu’au IXè s., toujours il s’agit de la Didachè « d’apôtres ». Seuls, le manuscrit du XIè s. et une version géorgienne découverte en 1932 (copie d’un manuscrit du XIXe s.) parlent des « douze apôtres ».


Des apôtres, missionnaires itinérants, chargés du ministère des Églises, en prévoient l’organisation : telle est la portée de la Didachè qui est un directoire.


Deuxième titre : Doctrine du Seigneur enseignée aux nations par les douze Apôtres.

C’est le titre du manuscrit du XIè s., découvert par Bryennios et publié en 1883. On n’en trouve pas d’autre témoin. Il doit cependant avoir une origine et une explication. Audet y voit l’amplification toute arbitraire d’un titre primitif - Doctrine du Seigneur aux nations qui serait bel et bien un second titre : celui du seul Duae Viae dont nous dirons plus loin qu’il est un écrit juif intégré à la Didachè. Ce titre le caractérise en effet au mieux.

Didachè Kuriou : le Kurios (Seigneur), c’est Dieu, le Dieu de l’Ancien Testament, et non pas Jésus. L’absence de l’article (Kuriou et non pas tou Kuriou) est, sur ce point, révélateur. Due à une main chrétienne, une telle omission serait un archaïsme caractérisé.

Remarquons encore que si les deux titres sont primitifs :


titre de l’ensemble, suivi du
titre du Duae Viae,

il est de toute évidence que le premier titre ne peut être qu’au pluriel : le Duae Viae est la première d’une série d’instructions. Aussi la clausule du chapitre 11 parle d’instructions, au pluriel. Audet a corrigé le texte de l’édition princeps sur ce point, se basant sur une ancienne version copte qui date du Vè s. :


Si quelqu’un se présente à vous avec des instructions conformes à tout ce qui vient d’être dit, recevez-le… s’il propose d’autres instructions, ne lui prêtez pas attention… 11, 1-2.

2. Les étapes de la composition littéraire

Sans entrer dans le détail d’une minutieuse analyse, nous nous contenterons d’indiquer ici « Ies grandes nervures de l’écrit » [12]. Trois couches rédactionnelles seront ainsi distinguées.

a) On remarque, dispersés dans les « passages-vous », un certain nombre de « passages-tu » qui ont leurs particularités propres et spécialement une tournure casuiste qui est en vif contraste avec la simplicité des « passages-vous ». Ils ont toutes les apparences d’additions faites après coup.

Nous mettons à part le Duae Viae qui a son origine propre.


Voici, à titre d’exemple, un « passage-tu » ajouté postérieurement à un « passage-vous ». Ce dernier a réglementé avec simplicité le rite baptismal :

Au sujet du baptême, baptisez ainsi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, dans une eau courante. 7, 1

Un « passage-tu » répond aux difficultés qui se sont posées :

Si toutefois tu n’as pas d’eau courante, baptise dans une autre eau, et si l’eau froide est exclue, dans de l’eau chaude. A défaut de l’une et de l’autre, verse trois fois de l’eau sur la tête, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Avant le baptême, que le baptisant, le baptisé, et d’autres qui le pourraient observent d’abord un jeûne ; au baptisé, tu dois imposer un jeûne préalable d’un ou de deux jours. 7, 2-4

b) Nous citions plus haut les versets 1 et 2 du chapitre 11. Pris dans son sens naturel ce passage - et le fait fut reconnu bien avant l’étude d’Audet [13] - ne peut être que la conclusion de tout ce qui précède. En fait, cette clausule fut, purement et simplement, à l’origine, la conclusion de la Didachè qui n’allait pas plus loin. C’est sous la pression de conditions nouvelles dans la communauté que la forme primitive (1 à 11, 2) aurait reçu une longue addition (11, 3 à 16, 18).


Ainsi s’expliquent au mieux plusieurs sortes de répétitions qui de tous temps ont surpris les lecteurs attentifs. Pour en donner un exemple : on ne voit pas pourquoi, en dehors de cette perspective, il est traité de l’Eucharistie au chapitre 14, alors qu’on en avait traité longuement aux chapitres 9 et 10.

Nous pouvons dès maintenant résumer ainsi la conclusion qui s’impose :


La Didachè comprend

1 - une forme première de la Didachè = D. 1.

2 - une forme amplifiée = D. 1 + D. 2.

3 - des interpolations (surtout les « passages-tu ») = I. La rédaction définitive = D. 1 + D. 2 + I.

c) Voici en outre une remarque très importante mise en valeur par Audet : elle souligne la différence entre D. 1 et D. 2.

Dans D. 1, les appels à l’autorité du Seigneur se présentent comme suit :

(Priez) comme le Seigneur l’a demandé dans son évangile. 8, 2

A ce propos le Seigneur a dit : ne donnez pas aux chiens les choses saintes. 9, 5

Et dans D.2 :

Au sujet des apôtres et des prophètes, suivez la règle de l’Evangile. 11, 3

Reprenez-vous dans la paix, comme vous l’avez dans l’Évangile. 15, 3

Pour vos prières, vos aumônes et toutes vos actions, faites comme vous l’avez dans 1’Evangile de notre Seigneur. 15, 4

Dans D.1, les deux appels sont au passé (aoriste et parfait) et ne contiennent « aucune allusion perceptible à un écrit évangélique » [14]. Dans D.2, au contraire, après 11, 3 assez neutre, deux appels font, au présent, « une allusion directe à un Évangile qui, dans ces conditions, ne peut être qu’un Évangile écrit » [15].


Voici comment Audet explique ce fait : entre DA et D.2, est intervenue la diffusion - sinon la rédaction - d’un écrit évangélique dans les communautés auxquelles était destinée la Didachè.


3. La date proposée

La date de la Didachè est inscrite dans son texte. Elle est la résultante d’indices convergents. « Cette date n’est pas quelque part, elle est partout » [16].

Relevons les principaux arguments qui vont amener Audet à proposer comme le fit jadis Lightfoot [17], une date très ancienne.

a) Une analyse attentive du Duae Viae prouve que l’écrit est spécifiquement juif. Le Didachiste [18] l’a à peine christianisé au moyen d’une interpolation que chacun reconnaît à première vue (1, 3 à 2, 1). Or un emprunt chrétien au prosélytisme juif ne peut avoir été fait qu’à une époque relativement très ancienne.

b) Les prières eucharistiques sont judéo-chrétiennes. Elles sont certes très anciennes et surgies en droite ligne de la littérature juive. Mais, puisqu’elles constituent une citation, il est clair que l’âge d’un recueil est celui de ses éléments les plus récents et non celui de ses citations. Voici cependant un fait remarquable : les rubriques (9, 1 - 9, 5 - 10, 1 - 10, 7) qui accompagnent ces prières témoignent, elles aussi, en faveur d’une époque très ancienne.

c) La Didachè est rédigée au temps du ministère des apôtres, des prophètes et des docteurs (11, 3 à 12 et 13, 1-2). Ce sont là des composantes juives. L’analogie avec la situation décrite dans les Actes des Apôtres et dans les épîtres pauliniennes est évidente.


Précisons davantage : la situation est identique à celle que supposent les Epîtres pastorales. Nous sommes à un point de transition : au ministère itinérant des apôtres, des prophètes et des docteurs va s’ajouter celui des évêques et des diacres. Les évêques et les diacres sont créés en vue d’une suppléance parallèle au ministère itinérant, et cette suppléance est exigée par les réunions eucharistiques (15, 1-2) [19].


d) L’expression qui se trouve au chapitre 16, verset 2 : « tout le temps de votre foi ne vous servira de rien… », suppose les premières générations chrétiennes venues à l’Évangile comme en cours de route et espérant pour le proche avenir une entrée collective dans le royaume du Seigneur [20].

e) Tout l’écrit se caractérise par un ton de simplicité archaïque qui suggère le temps de la première expansion dans la gentilité.

f) La Didachè est contemporaine des premiers écrits évangéliques. Les extraits cités sont apparentés à la tradition de Mt [21].

g) L’interpolation (passage-tu) du chapitre 6, verset 3 :

Quant aux aliments, prends sur toi ce que tu pourras porter, mais abstiens-toi absolument des viandes offertes aux idoles :

vise une situation réelle identique à celle que supposent les textes pauliniens 1 Co, 8, 10 ; Ro, 14 ; Col, 2, 16 ; 20-23 et 1 Tim, 4, 3. Or les interpolations marquent évidemment la date ultime de la composition de la Didachè.

En conclusion, Audet pense devoir assigner comme date ultime de la composition de la Didachè l’année 70 ; pour lui, c’est entre les années 50 et 70 que se place la rédaction finale. Il est parfaitement conscient que tels savants, - Bardy par exemple -, ont considéré le fait de proposer une date aussi ancienne comme une « impertinence » mais, dit-il, « il faut en juger sur les faits » [22].

4. Le lieu d’origine

Il serait utopique de s’efforcer de le préciser ! Mais ceci du moins peut être affirmé :

1. Les églises pauliniennes sont exclues.


2. L’écrit a dû s’adresser au milieu du prosélytisme juif car :

le Duae Viae est juif.

les prières eucharistiques sont d’origine palestinienne.


On pourrait donc supposer un milieu tel que la Syrie, l’Église d’Antioche par exemple.

VI. Préparation à la lecture de la Didachè

1. Le « Duae Viae »

La forme du Duae Viae est très complexe. Une étude attentive de son texte distingue, dans un ensemble composite, trois instructions, différentes par leur origine, leur destination, leur structure et leur contenu.

Le Duae Viae n’est nullement une composition du Didachiste ; tout y est spécifiquement juif. Le Didachiste a pris tel quel ce recueil de trois didachai juives et il les a christianisées en y insérant une longue interpolation empruntée à la tradition évangélique du Sermon sur la Montagne (Didachè, 1, 3 à 2, 2).

La situation littéraire du Duae Viae dans l’ensemble de la Didachè ne diffère en rien de celle du Pater ou des prières eucharistiques : c’est une simple citation.

L’examen du texte a le grand avantage de nous montrer concrètement le rapport de la filiation du christianisme au judaïsme en terre païenne. C’est un témoignage parmi tant d’autres de la manière dont toute une littérature s’est alors formée [23].

Première instruction : 1, 2 et, après la longue interpolation, 2, 2-7 = L’instruction aux gentils.

Toute cette première instruction est coulée dans la forme la plus dépouillée du style légal : Tu aimeras…, tu ne tueras point… : ce sont les impératifs de la Loi. Une nuance de réflexion sapientielle est jetée sur cet ensemble par l’énoncé de la Règle d’or :

Ce que tu ne voudrais pas qu’il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui. 1, 2

On sait que le premier énoncé de la Règle d’or se trouve dam le testament sapientiel de Tobie à son fils :
Ce que toi-même tu n’aimes pas, ne le fais pas à autrui. Tb 4, 15.
L’Evangile a retenu de l’enseignement de Jésus une forme positive de la même Règle d’or :
Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous aussi pareillement pour eux : voilà la Loi et les prophètes. Mt 7, 12

Comme vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le semblablement pour eux. Lc 6, 13

L’interpolation : 1, 3 à 2, 2.

Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis…

Nous sommes ici dans la tradition évangélique du Sermon sur la montagne. L’interpolation est certainement due à une main chrétienne. Elle manque dans plusieurs des témoins du texte du Duae Viae pris isolément. Impossible d’identifier l’emprunt : Matthieu ? Luc ? Texte évangélique perdu ? Peut-être n’y a-t-il aucun emprunt à un écrit, mais vivante tradition orale qui se fixe par écrit. Audet est formel l’emprunt est antérieur à Matthieu.

Deuxième instruction 3, 1-6 = L’instruction du sage.

Mon fils, évite tout ce qui est mal et tout ce qui en aurait jusqu’à l’apparence… mon fils, ne sois pas menteur… mon fils, ne sois pas amer… [24]

Le style s’est adouci, il a changé du tout au tout. Tout le passage est très concerté : après l’introduction générale, viennent cinq petites unités toutes construites sur le même canevas, et cela jusque dans le détail de la phrase. La composition est évidemment mnémotechnique. Pour une large part, cette instruction est un doublet de la précédente. Elle énumère les interdictions du Décalogue. C’est une adaptation sapientielle du Décalogue, c’est le savoir-vivre selon la crainte de Dieu.

Troisième instruction : 3, 7 - 4, 14 = L’instruction aux pauvres ou la Règle des pauvres.

Nouvelle rupture littéraire, nouveau changement de style. Il y a reprise des impératifs, mais ce n’est plus Dieu qui est censé parler comme dans l’instruction aux gentils. C’est, dans le style didactique des sages, l’impératif d’exhortation, beaucoup moins abrupt, avec un ton d’intimité communicative. On respire une autre atmosphère tout aussi reconnaissable que celle qui a permis de discerner, dans le recueil des psaumes, la contribution des anâwîm. Quiconque a fréquenté ce monde avec une certaine assiduité ne peut s’y méprendre : on appartenait au groupe des anâwîm, diffus dans tout le judaïsme, quand on commençait à faire de son humilité de condition sociale et économique une humilité de cœur dont se nourrissait l’espoir en Dieu dans l’attente de la venue du Royaume. C’est à ces pauvres que s’est attaché Luc en quelques-uns de ses plus beaux récits, principalement ceux de l’enfance de Jean et de Jésus. C’est à eux qu’est adressée la première béatitude (Mt et Lc).


Dès le début, l’instruction est caractérisée :


Fais de toi un doux, car les doux recevront la terre en héritage. 3, 7

C’est la mansuétude des pauvres avec le mystérieux héritage, leur plus grand espoir. Ce qui va suivre, c’est l’appel à la longanimité, à la patience, à la pitié, à la paix, à la bonté, l’accueil déférent à la « parole ».
Reçois toujours en tremblant (de révérence) les paroles que tu as entendues. 3, 8

Il est évident que l’on a rapproché 3, 7 : « Les doux recevront la terre en héritage » de la béatitude de Mt 5, 5 et le rapprochement s’impose. Mais l’une et l’autre de ces sentences s’enracinent dans le psaume 37 (Vulg. 36), une des prières des anâwîm :

Encore un peu et plus d’impie, 


Tu t’enquiers de sa place, 

il n’est plus mais les doux posséderont la terre

réjouis d’une grande paix.

Mansueti autem heraditabunt terram

et delectabuntur in multitudine pacis. Ps 37, 11


« Quelles rencontres ! » s’exclame Audet [25], soulignant que c’est la venue du Messie qui seule donne tout son sens à la grande promesse :

L’Esprit du Seigneur est sur moi, car Yahvé m’a oint.


Il ma envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres. Is 61, 1


Ainsi, dans l’évangile de Luc, Jésus inaugure-t-il son enseignement dans la synagogue de Nazareth.

Nous nous sommes un peu attardés à caractériser l’instruction aux pauvres à cause de sa résonance religieuse. Pour le même motif, nous en citons, dans la traduction d’Audet, l’un ou l’autre passage :

 Tu ne fieras pas ta vie au monde des grands, mais à la voie des justes et des humbles.


Tu accueilleras les événements de la vie comme autant de biens, sachant que Dieu n’est étranger à rien de ce qui arrive. 3, 9-10


Mon fils, de celui qui te propose la parole du Seigneur, tu te souviendras nuit et jour et tu l’honoreras comme le Seigneur, car là où sa souveraineté est proclamée, le Maître est présent.


Tu rechercheras chaque jour la compagnie des saints pour trouver appui dans leurs paroles. 4, 1-2


Tu ne feras pas acception des personnes dans la correction des fautes. 4, 3

N’aie pas toujours les mains tendues pour recevoir, mais repliées au moment de donner. 4, 5

Tu mettras toutes choses en commun avec ton frère et tu ne déclareras pas qu’elles sont à toi, car si vous partagez les biens de l’immortalité, à combien plus forte raison devez-vous le faire pour les biens corruptibles. 4, 8

Citons encore, dans un autre ordre d’idées :

Dans l’assemblée, tu feras l’exomologèse (= la confession) de tes péchés et tu n’iras pas à la prière avec une conscience mauvaise. 4, 14

Le chemin de la mort : 5, 1-2

5, 1 est la contrepartie de l’instruction aux gentils. C’est une liste, un « catalogue de péchés ».

5, 2 est la contrepartie de l’instruction aux pauvres. Une lecture attentive suffit à différencier ces deux parties du « chemin de la mort ».

Il n’ y a donc pas déséquilibre entre la présentation littéraire du chemin de la vie et celle du chemin de la mort. Les deux tableaux se correspondent comme dans un diptyque. Certes, la description du chemin de la mort est beaucoup plus brève, mais celle du chemin de la vie n’était guère plus longue à l’origine puisqu’il faut en supprimer l’interpolation chrétienne et l’instruction au sage.

Il nous reste à dire que le Duae Viae fut utilisé dans l’Église pour la formation des catéchumènes. Nous lisons dans la Didachè 7, 1 : « pour le baptême, donnez-le de la manière suivante après avoir enseigné tout ce qui précède ». C’est une attestation, mais elle n’est pas primitive : la critique textuelle reconnaît en elle une interpolation tardive, étrangère au Didachiste ; elle date sans doute du 3e siècle. Rappelons que saint Athanase en 367 nous apprenait dans sa lettre festale 39 que la Didachè était depuis longtemps utilisée en Égypte pour la formation des catéchumènes. Il est évident qu’il s’agit ici du Duae Viae, encore que saint Athanase connaisse sans doute l’ensemble du texte, car il recommande les « prières eucharistiques » comme prières du matin.

Parcourons à grands pas la Didaché, nous attachant à en suivre le plan.

Les instructions diverses du chapitre 7 à 11, 2

L’instruction sur le rite du baptême : 7, 1 suivi de I’interpolation 7, 2-4 (passage-tu) :

Baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans de l’eau courante. 7, 1

Devant cette formule baptismale trinitaire, nous nous sentons devenir méfiants… : elle ne peut être très ancienne…


Sans rappeler tout ce qui a été dit ici dans l’étude du symbole des Apôtres qui nous a donné des témoignages très anciens de textes trinitaires, citons Audet, mot à mot :

« Dans ce rite si simple et d’allure si primitive, la formule baptismale représente-t-elle une théologie relativement évoluée ?…

Sommes-nous bien sûrs, d’abord, d’être justifiés de parler ici sans réserves d’une formule trinitaire ?
Elle l’est pour nous sans aucun doute. Mais il n’est pas dit qu’elle l’ait été tout à fait dans le même sens et au même degré à l’origine… Selon toutes apparences, la formule n’est pas descendue de la « théologie » vers le rite : elle est montée au contraire, du rite et de l’action pastorale qui l’entourait vers la « théologie », à mesure que le changement des conditions générales dans l’Église s’y est prêté ou même l’a exigé (comparer l’évolution des confessions de foi primitives… vers les symboles conciliaires jusqu’au symbole pseudo-athanasien). Or l’action pastorale qui, à l’origine, a entouré et presque seule, le rite du baptême, n’a été rien d’autre que l’annonce évangélique » [26].


Audet montre alors longuement que toute l’annonce évangélique est « trinitaire », non pas certes qu’elle analyse la vie de la Trinité, les rapports entre les personnes divines, etc…. mais qu’elle se réfère continuellement au Christ, Fils du Père, qui nous envoie l’Esprit. Enfin, il nous renvoie au texte « baptismal » de la 1re épître aux Corinthiens, 6, 11 : « Vous vous êtes lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés par le nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu ». Un tel texte est lui aussi « trinitaire ». S’il a fallu insister sur ce point, c’est parce qu’il est contesté.
L’instruction sur les jeûnes hebdomadaires, 8, 1

Que vos jeûnes n’aient pas lieu en même temps que ceux des hypocrites…

Nous avons ici un triste présage du mouvement qui aboutira à la littérature « contre les Juifs ». La conscience de la séparation et de la rupture s’intensifie.

L’instruction sur la prière quotidienne, 8, 2-3

Suivant une association traditionnelle, l’instruction sur la prière est étroitement soudée à l’instruction sur le jeûne et elle respire le même esprit :

Ne priez pas non plus comme font les hypocrites. 8, 2

La même recommandation se trouve dans l’évangile de Matthieu 6, 5. Par contre, il est clair que dans la Didachè, adressée aux gentils, il n’est nulle trace de la recommandation parallèle de Matthieu : 

« Ne rabâchez pas comme les païens » !

Mais comme le Seigneur l’a demandé dans son évangile, priez ainsi : Notre Père… 8, 2

Le texte du Pater est quasi identique à celui de Mt 6, 9-13, sauf quelques menues variations de formules et l’addition d’une doxologie :

… mais délivrez-nous du mal. Car à toi appartiennent la puissance et la gloire dans les siècles.

Voici les variantes du Pater :

Didachè
Matthieu
qui es au ciel
…aux cieux
remets-nous notre dette
… nos dettes
comme nous remettons
… avons remis

« Ailleurs, de telles variantes pourraient être sans portée. Mais le Pater est un texte liturgique, témoin ici même la doxologie finale. Si le didachiste l’avait emprunté à Matthieu, il est peu probable qu’il ait voulu le modifier. Il serait allé contre un usage reçu et contre le plus tenace des usages : l’usage liturgique » [27].

2. L’instruction sur l’Eucharistie, 9 - 10.

L’instruction sur l’Eucharistie clôt le recueil de la Didachè en son premier état. Ainsi, avec une symétrie parfaite, l’instruction sur la vigilance (invitation à une synaxe de vigile) clôt la Didachè en son deuxième état. [28]

Les prières eucharistiques sont très anciennes et très belles. Elles ont été étudiées avec des résultats bien divers depuis ces quelques 75 ans. Audet remarque, avec raison semble-t-il, que « nous sommes dans des conditions générales d’interprétation meilleures qu’on ne l’a été jusqu’ici ».

Le genre littéraire est très nettement celui de la beràkhâh juive (bénédiction, eucharistie). C’est, on le sait, une louange, une anamnèse (= une mémoire. Cf. « Faites ceci en mémoire de moi ») des « merveilles de Dieu ». C’est parce que ceci a été mal compris que l’on a fait de si lourdes erreurs, tissées d’anachronismes, dans l’étude de cette « bénédiction » qui n’est ni une « action de grâces » ni une « consécration », ni une « communion » au sens actuel de ces termes.

Le thème général est celui des œuvres de Dieu, de ses merveilles ; les sentiments sont ceux de la joie et de l’admiration. Dans cette perspective, on peut lire ces admirables formules anciennes :

Au sujet de l’eucharistie, bénissez ainsi : D’abord pour la coupe : Nous te bénissons, notre Père, pour la sainte vigne de David ton serviteur, que tu nous as révélée par Jésus, ton serviteur [29], à toi la gloire pour les siècles. Amen. 9, 1-2

Ces textes sont difficiles et demandent un examen minutieux. David est par excellence, dans la tradition chrétienne primitive, le prophète de la résurrection du Seigneur [30]. Le texte du discours de, Paul aux Juifs est beaucoup plus clair et plus explicite encore pour notre sujet [31]. La vigne de David (célébration de la coupe) est la chose sainte de David révélée par Jésus : cette anamnèse est le chant de la merveille de la Résurrection.

Puis pour le pain rompu : Nous te bénissons, notre Père, pour la vie et la connaissance que tu nous as révélées par Jésus, ton serviteur, à toi la gloire pour les siècles. Amen. 9, 3

Ici se fait la fraction du pain. L’idée du pain suggère celle de la vie et la merveille célébrée est encore celle de la résurrection de jésus qui, vivant, nous communique vie et connaissance.

De même que ce pain rompu, d’abord semé sur les collines, une fois recueilli est devenu un, qu’ainsi ton Église soit rassemblée des extrémités de la terre dans ton royaume, car à toi appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles. Amen. 9, 4

La miche de pain recueille en son unité la multitude des grains rassemblés. L’image suggère une prière : celle du rassemblement dans le royaume (nous y insistons car la perspective n’est pas la perspective johannique de l’union comme on l’a dit si souvent). C’est le souhait du Pater « Que votre royaume arrive » et c’est un regard vers les mirabilia Dei réservés à l’avenir.

Remarquer dans la doxologie la mention de la puissance s’ajoutant à celle de la gloire déjà mentionnée dans les deux bénédictions précédentes. On le sent, tout cet ensemble est admirablement construit.

Un étonnement nous saisit : pourquoi la bénédiction de la coupe précède-t-elle la bénédiction du pain rompu ? Ceci est une liturgie de fraction du pain et tout l’accent, comme le montrent bien les textes, est mis sur ce geste qui s’achève en prière. Le sens de cette liturgie, c’est d’être une vigile : une attente toute chargée d’espérance du royaume qui vient dans la double perspective de la résurrection du Seigneur que célèbrent les deux anamnèses et du retour du Seigneur qu’implique la prière pour le rassemblement.

Que personne ne mange ni ne boive de votre eucharistie, si ce n’est les baptisés au nom du Seigneur. Aussi bien est-ce à ce propos que le Seigneur a dit : « Ne donnez pas aux chiens les choses sacrées ». 9, 5

Peu de choses à dire, pour le moment, sur ce verset qui semble étroitement rattaché à la texture de l’ensemble.

Après vous être rassasiés, bénissez ainsi : 10, 1

Ici donc se place un repas cultuel.

Nous te bénissons, Père saint, pour ton saint nom que tu as fait habiter en nos cœurs, et pour la connaissance, la foi et l’immortalité que tu nous as révélées par Jésus, ton serviteur. A toi la gloire pour les siècles. Amen. 10, 2

Ceci est presque une reprise de la seconde anamnèse, c’est en tout cas une variation sur le même thème : la vie (l’immortalité), la connaissance révélées par Jésus. Mais - et pour nous c’est plus difficile à reconnaître - c’est aussi une reprise de 1a première anamnèse : « Pour ton saint nom que tu as fait habiter en nos cœurs ». Pour la physiologie des anciens, il est évident que les liquides descendaient du poumon dans le cœur [32], « La première bénédiction qui suit le repas réunit simplement, et dans le même ordre, ce que les deux bénédictions d’avant le repas tenaient séparé ».
C’est toi, Maître tout-puissant, qui as créé toutes choses à la gloire de ton nom, et qui as donné en jouissance nourriture et boisson aux enfants des hommes, afin qu’ils te bénissent ; mais à nous, tu as fait la faveur d’une nourriture et d’une boisson spirituelles et de la vie éternelle par Jésus, ton Serviteur. Par-dessus tout, nous te bénissons de ce que tu es puissant ; à toi la gloire pour les siècles ! Amen. 10, 3-4

La deuxième bénédiction qui suit le repas, réunit cette fois, suivant leur ordre naturel, « la nourriture et la boisson » dans la double perspective de la création et de l’Evangile. A bien remarquer l’admirable finale motif suprême de louange : seule considération ide Dieu dont la puissance garde l’initiative de toutes les merveilles [33].

Souviens-toi, Seigneur, de ton Église, pour la délivrer de tout mal et la parfaire dans ton amour. Rassemble-la des quatre vent, cette Eglise sanctifiée, dans ton royaume que tu lui as préparé ; car à toi appartiennent la puissance et la gloire pour les siècles. Amen. 10, 5

Prière parallèle, on le voit, à celle de la liturgie d’ouverture (9, 4 : prière pour le rassemblement). On notera la très belle reprise : « Souviens-toi, Seigneur », venant après les anamnèses des bénédictions.
Si on veut bien comprendre les perspectives anciennes de ce « rassemblement » dans le royaume, il faut penser que les images sont empruntées au souvenir de l’exil - les dispersés seront réunis et il faut rapprocher notre texte de textes semblables de l’Apocalypse :

J’aperçus quatre anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre … :… Attendez que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu. Cent quarante-quatre mille de toutes les tribus des enfants d’Israël… après quoi une foule immense impossible à dénombrer… Ap 7, 1-13. Voir aussi Ap 14, 1-6.

Les quelques phrases et exclamations qui suivent « ressemblent à une allée de sphinx » [34]. Recenser les explications proposées serait une entreprise infinie…

Ce que nous retenons, c’est que plusieurs critiques proposent de déplacer le texte qui ne serait pas à sa place : il faudrait le ramener, disent-ils, après 9, 4, donc avant le repas cultuel.

Audet, impressionné par la parfaite unité et cohérence des bénédictions qui ont précédé, s’y refuse. Il faut, dit-il, prendre le texte dans l’ordre où il se présente.

Que la grâce vienne et que ce monde passe. Amen. Hosanna à la maison de David !


Que celui qui est saint vienne ; que celui qui ne l’est pas se repente !

Maranatha ! Amen. 10, 6


Le texte central qui donne son sens à l’ensemble est :

Que celui qui est saint vienne [35]


Que celui qui ne l’est pas se repente !


Et ceci signifie : que celui qui est baptisé vienne ; que celui qui ne l’est pas se repente (par le baptême). Est-ce donc un doublet de 9, 5 que nous devons examiner maintenant ? Non, dit Audet, 9, 5 est une interpolation du Didachiste qui défend aux non-baptisés de participer à la « fraction du pain » et qui en appelle à l’autorité du Seigneur pour justifier ainsi une pratique nouvelle, car il est clair que normalement tous les hôtes réunis pouvaient participer à ce repas cultuel et ont dû le faire au début de sa pratique chrétienne.

10, 6 au contraire est partie intégrante de la liturgie eucharistique qui, en ce moment, passe de la fraction du pain à la célébration de l’Eucharistie majeure.

La salle du repas est quittée, on passe à une autre salle plus sacrée, « à la maison de David ». Il est difficile de résumer ici Audet qui consacre plus de quinze longues pages à l’étude de ce rituel de transition (il en a consacré plus de soixante à l’analyse des prières eucharistiques) mais disons rapidement qu’il étudie les témoignages que peut fournir l’archéologie et il se montre très convaincu par l’étude de l’architecture de la maison Doura-Europos, la plus ancienne « maison des chrétiens » découverte. Certes, dans ses derniers aménagements, elle doit dater de 232. Mais les idées qui ont présidé à l’affectation des lieux, à l’ornementation de la salle principale du baptistère remontent certainement beaucoup plus haut. Sous une niche centrale, on voit la victoire de David sur Goliath, et cette très ancienne peinture semble empruntée à la représentation d’un personnage qui, du fond du baptistère paraît dominer tout le reste : « Le Pasteur ».

Je susciterai pour le mettre à leur tête un Pasteur qui les fera paître, mon serviteur David : c’est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur. Ez 34

C’est le thème iconographique du Pasteur Véritable : thème messianique, c’est David et c’est Jésus, car Jésus est la réalisation de la promesse figurée en David qui fut, pour les premiers chrétiens, le prophète de la Résurrection.

Nous pouvons maintenant relire le texte :

Que la grâce vienne et que le monde passe ! Amen.

La grâce est évidemment la grâce du royaume (que ton règne vienne) vers lequel la prière pour le rassemblement vient de tourner toute l’espérance. Il entre à sa place dans l’anticipation liturgique du retour du Seigneur, qui va être célébrée eucharistie majeure).

Hosanna à la maison de David.

Acclamation commune qui est tout ensemble une confession de foi implicite en la personne de Jésus (descendant de David) et un salut rempli de joyeuse assurance au lieu réservé à la grande « eucharistie », transposition chrétienne de la ferveur dont l’âme d’Israël entourait depuis longtemps le Temple.

Que celui qui est saint vienne ; Que celui qui ne l’est pas se repente.
Le président de l’assemblée invite les baptisés à venir au lieu où l’eucharistie majeure va être célébrée et il prend congé de ceux qui restent, employant la formule courante d’invitation au baptême, leur proposant par là de manière implicite la participation de ce dont ils demeurent pour l’instant exclus.

Maranatha. Amen.

La dernière phrase reprend, en forme d’inclusion, le souhait de l’invocation initiale « Que la grâce vienne »…. nouvelle expression de la même espérance.

Laissez les prophètes prononcer la bénédiction à leur gré.

A l’eucharistie, l’apôtre, auteur de la Didachè, ajoute une dernière directive. La « bénédiction » est, par excellence, expression prophétique. C’est ainsi que Luc souligne que Zacharie fut rempli de l’Esprit Saint au moment où il prononça son Benedictus qui est, pour l’essentiel, une bénédiction. La bénédiction était regardée comme la plus haute forme cultuelle revêtue par la parole, elle revenait de droit à ceux que l’Esprit comblait. On sait combien cette directive restera longtemps en honneur dans l’Église ; Justin (vers 165) :

Celui qui préside fait monter des prières et des bénédictions, autant qu’il peut et l’assemblée lui fait écho en répondant : Amen. 1 Apo, 67, 5

et plus tard, Hippolyte de Rome (début du IIIe s.) :

Que l’évêque rende grâces selon ce que nous avons dit plus haut. Il n’est pas du tout nécessaire cependant qu’il prononce les mêmes mots que nous avons dits, en sorte qu’il s’efforce de les dire par cœur dans son action de grâces à Dieu ; mais que chacun prie selon ses capacités. Si quelqu’un peut faire convenablement une prière grande et élevée, c’est bien ; mais s’il prie et récite une prière avec mesure, qu’on ne l’empêche pas, pourvu que sa prière soit correcte et conforme à l’orthodoxie. Tradition apostolique, 10, 4

Au chapitre 14, le Didachiste demandera que l’on s’assemble pour la fraction du pain et l’eucharistie le « jour du Seigneur ». On notera, dans la lumière des bénédictions liturgiques que nous venons d’analyser, que le dimanche est donc le « jour merveilleux » par excellence, celui où se célèbrent les merveilles de Dieu : salut actuel = mort dépassée dans la vie, et salut futur = rassemblement de l’Eglise dans le royaume, ce qui est la plénitude de l’espérance.

3. Quelques points importants

Nouvelles instructions relatives surtout à l’organisation des communautés, 11, 3 - 15, 4

Nous ne nous attarderons pas à cette section. Le plan en a donné les grandes lignes. Voyons seulement l’importante instruction sur la synaxe dominicale.

L’instruction sur la synaxe dominicale, 14, 1-3

Le jour du Seigneur assemblez-vous pour la fraction du pain et l’eucharistie, après avoir d’abord confessé vos péchés pour que votre sacrifice soit pur. Mais que celui qui a un différend avec son compagnon ne se joigne pas à votre assemblée avant de s’être réconcilié, afin que votre sacrifice n’en souffre pas de souillure. Ce sacrifice est bien en effet celui dont a parlé le Seigneur : « Qu’en tout lieu et en tout temps, on m’offre un sacrifice pur, car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon nom est merveilleux parmi les nations » (Ml, 1, 11-14).


Choisissez donc des évêques et des diacres dignes du Seigneur, hommes doux, désintéressés, véridiques et sûrs, car ils remplissent, eux aussi, auprès de vous, l’office des prophètes et des docteurs. 14, 1 - 15, 1


Toute cette instruction complète volontairement l’instruction primitive du premier recueil : chapitre 9 et 10 (les prières eucharistiques). Elle introduit deux éléments nouveaux : la régularité de la synaxe eucharistique, « le jour du Seigneur » et la confession préalable des fautes, confession commune et liturgique dont les psaumes donnent tant d’exemples :

Nous avons failli avec nos pères ; nous avons dévié, renié ;nos pères en Egypte n’ont pas compris tes merveilles… Ps 106, 6-7

et qui précède l’eucharistie (la bénédiction juive) :

Béni soit Jahvé, le Dieu d’Israël depuis toujours jusqu’à toujours, et tout le peuple dira : Amen. Ps 106, 48

Dans l’instruction aux pauvres, la recommandation en avait été faite :

Dans l’assemblée, tu confesseras tes fautes et tu n’entreras pas en prière avec une conscience mauvaise. (Duae Viae 4, 14)

Remarquons que l’instruction paraît distinguer une « fraction du pain » de ce qui serait « l’eucharistie » proprement dite. C’est l’ordre même de la vigile eucharistique, tel qu’il était prévu aux ch. 9 et 10 dans le premier état de la Didachè.

Il est aussi très important de remarquer que c’est la synaxe dominicale régulière qui, dans la pensée de l’auteur, impose comme une nécessité que chaque Église se choisisse des évêques et des diacres (voir le mot « donc ») en suppléance au ministère itinérant des prophètes et des docteurs.

4. La conclusion : « Veillez »

« Veillez » : l’attente du retour du Seigneur, 16, 1 - 8.
Le recueil se clôt sur une « didachè » prophétique. Le pseudo Barnabé l’utilise certainement :

Assemblez-vous fréquemment, cherchant l’intérêt de vos âmes, car tout le temps de votre foi ne vous servira de rien, à moins qu’au dernier moment vous ne soyez devenus parfaits. Didachè 16, 2

Prêtons donc attention aux derniers jours, car tout le temps de notre vie et de notre foi ne nous servira de rien si, maintenant dans le temps d’iniquité et au milieu des scandales à venir, nous ne résistons pas comme il convient à des fils de Dieu. Barn, 4, 9

Nous ne pouvons entrer dans le détail de la discussion : deux brèves remarques. Le Sinaïticus n’a pas, pour Barnabé, les mots « tout le temps de notre vie et de notre foi ». En second lieu, il se peut que cette « didachè » soit, elle aussi (comme le Duae Viae), une citation du Didachiste.

Il y a plus important : « Assemblez-vous ». Le grec dit : « Faites la synaxe ». La vigilance de l’Église (de l’assemblée) se traduit donc en fait principalement dans la synaxe c’est dans une vigile que s’exprime l’attente du Seigneur.


L’exhortation à la vigilance et les images de cette instruction prophétique nous sont devenues familières par le Nouveau Testament. Il serait intéressant d’étudier à quel point ces images étaient courantes dans les premières générations chrétiennes. Nous citons les principales références :


• Sur la multiplication des faux prophètes : Mt 24, 11 ; 1 Tim 4, 1 - 3 ; 2 P 3, 3 ; Jud 18. • sur les corrupteurs : Ap 19, 2 • sur les trahisons : Mt 24, 10 - 12 • sur l’Antéchrist : 2 Th 3 - 4. • sur les signes et les prodiges opérés par l’Antéchrist 2 Th 2, 9 ; Ap 13, 13. • sur le pouvoir de l’Antéchrist : Ap 13, 1 - 8. • sur la persévérance qui assurera le salut : Mt 24, 13. • sur la chute d’un grand nombre : Mt 24, 10 ; Ap 13, 1 - 8, 14 - 17. • sur le signe de la trompette : Mt 24, 31 ; 1 Co, 15, 52 ; 1 Th 4, 10. • sur la résurrection : 1 Co 15, 52 ; 1 Th 4, 16.

16, 7 de la Didachè pourrait faire difficulté pour nous :

Le troisième signe, celui de la résurrection des morts, non point de tous cependant, mais selon ce qui a été dit : « Le Seigneur viendra et tous les saints avec Lui » (Za 14, 5).

La citation de Zacharie explique suffisamment le sens que l’auteur donne à la résurrection « non pas de tous ». On peut comparer le point de vue également restreint de Paul, 1 Th, 4, 13-18.

Les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu, après quoi, nous les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux…

et aussi 1 Co 15, 20-24 où « le jeu des implications élargit cependant les perspectives » [36] :

sur la venue du Seigneur : Mt 24, 30 ; 1 Th, 4, 16.


Alors le monde verra le Seigneur venir sur les nuées du ciel… 16, 8.

Ainsi s’achève le manuscrit H. 54 : il est évident qu’il copiait un exemplaire mutilé…, la phrase est demeurée inachevée.

Mais c’est tout l’espoir des chrétiens :


Maranatha 1 Co 16, 22 ; Ap 22, 20 ; Didachè 10, 6.

« Viens, Seigneur Jésus ».

Conclusion : importance de la Didachè

La Didachè est un écrit judéo-chrétien destiné à la catéchèse primitive. Elle suppose un ministère apostolique [37] encore itinérant. Bien que l’écrit soit modeste et sans prétention, sa valeur historique est grande. Il est un témoin de l’Église primitive. Il nous renseigne sur la vie chrétienne, sur l’organisation des Églises, sur la liturgie du baptême et de l’eucharistie, sur l’enseignement catéchétique que recevaient les chrétiens du premier siècle.

Que penser de la date proposée par le Père Audet dont nous avons suivi la pensée ? Est-ce vraiment entre 50 et 70 que la Didachè fut rédigée ? Voici, dans une importante recension de l’ouvrage du Père Audet, la réponse du Père P. Benoît [38] :

« Que penser, en définitive, de cette thèse hardie ? Là est le point le plus délicat, encore que je ne parvienne pas à me convaincre qu’une date si haute soit vraiment impossible. A tout le moins devra-t-on reconnaître qu’après la démonstration habile et bien charpentée du P. Audet, il n’est guère facile de faire dépasser à la Didachè l’horizon du 1er siècle. C’est déjà beaucoup. La critique a plus d’une fois tenu cette position, mais jamais avec tant de force dans la preuve, de conséquence dans l’exploitation.

Après un effort si largement réussi, on reprend volontiers en main avec une joie renouvelée par la confiance, ce vieux petit livret, souvent décrié et méconnu, qui a tout de même bien des choses à nous dire ».

Source :

Soeur Gabriel Peters, Lire les Pères de l’Église. Cours de patrologie, DDB, 1981.


Avec l’aimable autorisation des Éditions Migne.


[1] Dignitaire de l’Église orthodoxe, qui occupe un rang intermédiaire entre le patriarche et les évêques.

[2] La première seule, on le sait, a Clément comme auteur.

[3] Il s’agit bien de l’Apocalypse canonique qu’Eusèbe n’acceptait pas parmi les livres reçus. On trouvera cette liste d’Eusèbe dans HE III, 25.

[4] A. HARNACK, Die Lehre der Zwölf Apostel, Leipzig, 1884, Prolog., p. 30.

[5] Op.cit., p. 82.

[6] LIGHTFOOT, Results of recent Historical and Trographical Research upon New Testament Scriptures, dans Expos., 3e série, 1, 8, 1885.

[7] The Apostolic Fathers, 1886, p. 215.

[8] J.P. AUDET, La Didachè, Instructions des Apôtres, Études bibliques, Paris, Gabalda, 1958.

[9] Outre des citations, il y a cinq références à l’Évangile, mais elles sont toutes d’ordre pratique : «  Faites ainsi  ». Voir par exemple 8, 2  ; 9, 5  ; 11, 3  ; 15, 34.

[10] Dans un écrit faussement attribué à s. Cyprien : l’Adversus aleatores, homélie contre le jeu de dés qui déchaînait les passions.

[11] HE, III, 25, 1-7.

[12] J.P. AUDET, op. cit., p. 105, note 1.

[13] En particulier par J.V. BARTLET, Church Life and Church Order during the First Four Centuries, London 1943.

[14] J.P. AUDET, op. cit., p. 112.

[15] Ibid.

[16] J.P. AUDET, op.cit., p. 199.

[17] LIGHTFOOT, op. cit.

[18] Ainsi appelle-t-on l’auteur de la Didachè, qu’Audet pense être unique. Le vocable conviendrait d’ailleurs aussi bien s’il désignait plusieurs auteurs. Ne dit-on pas «  le psalmiste  » pour nommer les auteurs des psaumes  ?

[19] En comparant 15, 1-2 au texte du Martyre de Polycarpe, 16, 2 : «  Parmi ceux-ci (les élus) fut l’admirable martyr Polycarpe qui fut, en nos jours, un maître apostolique et prophétique, l’évêque de l’Église catholique de Smyrne  », on mesurera le chemin parcouru dans le temps : Polycarpe est évêque, c’est son titre institutionnel, mais l’auteur du Martyre le qualifie d’apostolique et de prophétique parce que le ministère des apôtres et des prophètes, souvenir lointain déjà, offre une image idéale de la fonction épiscopale.

[20] La situation est identique à celle que supposent 2 Th, 2, 1-17 (attente de la parousie) et les prières eucharistiques citées dans la Didachè : «  Que l’Église soit réunie des quatre vents dans le Royaume  ».

[21] En 1885, parlant des emprunts de la Didachè aux Évangiles, P. SABATIER, La Didachè, p. 156, écrivait que la tradition orale en voie de se fixer par écrit suffit à rendre compte des faits.

[22] J.P. AUDET, op. cit., p. 199, note 1.

[23] Ici et dans les pages suivantes, le texte du cours doit beaucoup au développement d’Audet. Mais la condensation des formules, etc… ne nous permet pas toujours d’indiquer les citations.

[24] Il est à remarquer que le Prologue de la Règle de s. Benoît : «  Écoute, ô mon fils, les préceptes du Maître  » relève, lui aussi, de la littérature sapientielle.
[25] J.P. AUDET, op. cit., p. 321.

[26] Ibid., p. 360.

[27] Ibid., p. 172.

[28] Toute Eucharistie est une vigile (1 Co 11, 26 : jusqu’à ce qu’il vienne). La liturgie actuelle a bien remis cet aspect en valeur aux acclamations de la prière eucharistique : «  Nous attendons ta venue dans la gloire… Viens, Seigneur Jésus.  »

[29] Cf. Clément d’Alexandrie : «  C’est le Christ qui a versé sur nos âmes blessées le vin, c’est-à-dire le sang de la vigne de David  », dans l’homélie Quel riche sera sauvé  ?, XXIX.

[30] Cf. Ac 2, 24 -36 : «  Dieu l’a ressuscité… car David dit à son sujet … Tu n’abandonneras pas mon âme à l’Hadès.  »

[31] Ac 13, 32-38 : «  … Nous vous annonçons la Bonne Nouvelle… Dieu a ressuscité Jésus… Que Dieu l’ait ressuscité des morts et qu’il ne doive plus retourner à la corruption, c’est bien ce qu’il avait déclaré : Je vous donnerai les choses saintes de David… Or David est mort… Celui que Dieu a ressuscité, lui n’a pas vu la corruption.  »

[32] J.P. AUDET, op. cit., , p. 408.

[33] Cf. le Gloria : «  Nous te rendons grâce pour ton immense gloire.  »

[34] J.P. AUDET, op. cit., , p. 410.

[35] La critique textuelle a été faite soigneusement par Audet qui restitue le texte primitif sans tenir compte d’un remaniement anachronique des Constitutions apostoliques : «  Que celui qui est saint approche (pour communier).  »

[36] J.P. AUDET, op. cit., , p. 472.

[37] Ministère apostolique au sens large du mot, il ne s’agit nullement des Douze.

[38] Recension du Père P. BENOIT, o.p., dans la Revue biblique, 66e année, 1959, t. LXVI.


Saint ALBERT (AYBERT), reclus bénédictin

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Aybert of Crespin, OSB (AC)
(also known as Aibert, Albert)

Born in the diocese of Tournai, France; died 1140. A penitent recluse almost from childhood, Saint Aybert spent most of his time in prayer. Even as a child he kept watch through the night on his knees; when he was too tired to support himself, he would then prostrate himself in prayer. But he always tried to hide his devotion from others, so he would pray in the stable or in the fields. He was equally private in his fasts; therefore, he also ate some morsel so that he could answer his parents truthfully that he had eaten.


One day a poor minstrel came to his father's door and sang a hymn about the virtues and recent death of the hermit Saint Theobald. This inspired the young saint to imitate the faith and action of his elder in faith. He immediately went to Father John at the Benedictine monastery of Crespin in the diocese of Cambrai. The good father lived as a recluse in a cell near the monastery and under its direction. John accepted Aybert as his companion, but soon the student traded places with his master. They rarely ate anything but wild herbs, rarely used a fire, and never cooked.

Eventually, Aybert was received by Abbot Rainer at Crespin Abbey where he was provost and cellarer for 25 years. Yet he never let his exterior occupations interrupt his tears, prayer, or penances. After receiving permission from Abbot Lambert, Aybert spent the next 22 years as a recluse under the obedience of the abbey. But he was never entirely alone; many flocked to him for spiritual advice--so many that Bishop Burchard of Cambray promoted him to the priesthood and erected a chapel near his cell. This gave Aybert the power to minister to his visitors in the confessional and in the Eucharist. Each day he said two Masses: one for the dead and the other for the living. His devotional practice of reciting the Ave Maria 50 times in succession is connected with the origin of the rosary (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).


April 7

St. Albert, Recluse

HE was born at Espain, a village in the diocess of Tourney, in 1060. From his infancy he so earnestly applied himself to prayer, that he spent in that holy exercise the greater part of his time, being always careful in it to shun, as much as possible, the eyes of men. The earnestness with which he always attended all public devotions in his parish church, and listened to the sermons of his curate, is not to be expressed; much less the deep impressions which every instruction of piety made upon his tender heart. He was discovered to watch a great part of the night upon his knees, and when he was no longer able to support himself upright, to pray prostrate on the ground. When he could not pray in his chamber, without danger of being surprised by others, he retired into the stable or sheep-cot for many hours together. His commerce with God in his heart was uninterrupted while he was abroad in the fields with the cattle. He was no less private in his fasts; and at the time of meals he usually took an apple, or a morsel of bread, that he might tell his parents or the servants that he had eaten. Happening one day to hear a poor man at his father’s door sing a hymn on the virtues and death of St. Theobald, a hermit lately dead, he found himself vehemently inflamed with a desire of imitating his solitary penitential life; and without delay addressed himself to a priest of the monastery of Crepin or Crespin, named John, who lived a recluse in a separate cell, with the leave of his abbot. Being admitted by him as a companion, he soon surpassed his master in the exercise and spirit of virtue. Bread they seldom tasted; wild herbs were their ordinary food; they never saw any fire, nor ate anything that had been dressed by it. The church of Crepin, ever since its foundation by St. Landelin, in the seventh century, had been served by secular canons: in the eleventh it had passed into the hands of monks of the Order of St. Benedict: and under the first abbot, Rainer, St. Albert took the monastic habit. He still practised his former austerities, slept on the ground, and in the night recited the whole psalter privately before matins. He was chosen provost and cellerer; but the exterior occupations of those offices did not interrupt his tears, nor hinder the perpetual attention of his soul to God. After twenty-five years spent in this community, with a fervour which was always uniform and constant, he obtained leave of Lambert, the second abbot, to return to an eremitical life, in 1115. He then built himself a cell in the midst of a barren wilderness, contenting himself for his food with bread and herbs, and after the first three years with herbs alone. Many flocking to him for spiritual advice, Burchard, bishop of Cambray, his diocesan, promoted him to the priesthood, and erected for him a chapel in his cell, giving him power to hear confessions and administer the holy eucharist: which was confirmed to him by two popes, Paschal II. and Innocent II. He said every day two masses, 1 one for the living, and a second for the dead. God crowned his long penance with a happy death about the year 1140, the eightieth of his age, on the 7th of April; on which he is honoured in the Belgic and Gallican Martyrologies. See his life, by Robert the archdeacon, his intimate friend, in Surius, Bollandus, &c.

Note 1. Except on Christmas-day, priests are not allowed to say mass twice the same day, since the prohibition of Honorius III. Cap. Te referente, De celebratione. [back]


Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.


Saint HÉGÉSIPPE (HEGESIPPUS), historien, écrivain chrétien et confesseur

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Saint Hégésippe

Écrivain chrétien en Palestine ( 180)

Confesseur. 

Venu à Rome à l'époque du Pape Anicet, il y demeura jusqu'au pontificat du pape Eleuthère. Pendant son séjour, il composa une "Histoire de l'Église" depuis la Passion du Christ jusqu'à son temps.

Commémoraison de saint Hégésippe, qui vécut à Rome depuis le pape Anicet jusqu’à Éleuthère, vers 180, et composa une histoire de l’Église depuis la Passion du Seigneur jusqu’à son temps, dans un style simple.


Martyrologe romain


À Rome, saint Hégésippe, presque contemporain des Apôtres.
Il vint en cette ville trouver le pontife Anicet, et y demeura jusqu’au pontificat d’Éleuthère.
Pendant son séjour, il composa l’Histoire de l’Église depuis la Passion du Seigneur jusqu’à son temps, dans un style simple, dépeignant ainsi, dans sa manière d’écrire, la vie de ceux dont il suivait les exemples.
Saint Hégésippe vivait peu de temps après les Apôtres et devint, par son Baptême, membre de l’Église de Jérusalem ; il voyagea ensuite à Rome et en Orient, travaillant à l’édification de l’Église par ses recherches et par ses écrits.
Nous avons à regretter la perte de son Histoire de l’Église en cinq livres, qui commençait à la Passion du Sauveur et se terminait à l’époque même où il écrivait.
Saint Jérôme nous a laissé de ce pieux et savant auteur un témoignage très avantageux.

Hegesippus (RM)

Born in Jerusalem; died c. 180. Saint Hegesippus was a Jewish convert to Christianity in Jerusalem. He spent 20 years in Rome, from the pontificate of Saint Anicetus to that of Saint Eleutherius. He returned to Jerusalem in 177 after visiting most of the important Christian churches, and probably died at Jerusalem. He is considered the father of Church history for his five books on the history of the Church from the death of Christ up to the pontificate of Saint Eleutherius (c. 174-c. 189). Hegesippus was the first to trace the succession of popes from Saint Peter. Saint Jerome warmly commended the work and Eusebius drew on it heavily for his Ecclesiastical History. Unfortunately, only a few chapters of Hegesippus's work are extant. It should be noted that another man named Hegesippus is the compiler of the history of the destruction of Jerusalem, which was based on the history of Josephus (Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Husenbeth).


April 7

St. Hegesippus

[A primitive Father, near the times of the Apostles.]  HE was by birth a Jew, and belonged to the church of Jerusalem, but, travelling to Rome, he lived there nearly twenty years from the pontificate of Anicetus to that of Eleutherius, in 177, when he returned into the East, where he died very old, probably at Jerusalem, in the year of Christ 180, according to the chronicle of Alexandria. He wrote in the year 133 a History of the Church, in five books, from the passion of Christ down to his own time, the loss of which work is extremely regretted. In it he gave illustrious proofs of his faith, and showed the apostolical tradition, and that though certain men had disturbed the church by broaching heresies, yet down to his time no episcopal see or particular church had fallen into error, but had in all places preserved inviolably the truths delivered by Christ, as he assures us. 1 This testimony he gave after having personally visited all the principal churches both of the East and West. He was a man replenished with the spirit of the apostles, and a love of Christian humility, which, says Jerom, he expressed by the simplicity of his style. The five books on the destruction of Jerusalem, compiled chiefly from the history of Josephus, are not the work of this father, as some have imagined; but of a younger Hegesippus, who wrote before the destruction of the Western empire, but after Constantine the Great. See Mabillon, Musæum Italicum, t. 1, p. 14, and Cave, Hist. Liter. t. 1, p. 265.

Note 1. Apud Eus. Hist. l. 4. c. 22. ed. Vales. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.

Saint Hegesippus

a Primitive Father of the Church
(† 180)

Saint Hegesippus was by nation a Jew who joined the Church of Jerusalem, when the disasters attaining his unhappy land opened his eyes to see their cause. His writings were known to Saint Jerome and Eusebius and were praised by them and by all of antiquity. Saint Hegesippus journeyed to Rome, stopping to visit all important churches along his way, afterwards remaining there for nearly twenty years, from the pontificate of Pope Saint Anicetus to that of Saint Eleutherius. During the time of the latter he returned to the Orient, where he died at an advanced age, probably in Jerusalem in the year 180, according to the chronicle of Alexandria.


Saint Hegisippus wrote in the year 133 a history of the Church entitled Memoirs, which was composed of five books and covered the time from the Passion of Christ until that year, that is, one hundred years; the loss of this work, of which only a few fragments remain, is extremely regretted. In it he gave illustrious proofs of his faith, and placed in evidence the apostolic tradition, proving that although certain men had disturbed the Church by broaching heresies, yet even to his day no episcopal see or individual church had fallen into error. This testimony he gave after having personally visited all the principal churches, both of the East and the West, with the intention of gathering all authentic traditions concerning the life of Our Lord and of the Apostles.

Les Petits Bollandistes: Vies des Saints, by Msgr. Paul Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 4; Little Pictorial Lives of the Saints, a compilation based on Butler's Livesof the Saints and other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894).


Sant' Egesippo Scrittore cristiano


Sant’Egesippo viene considerato il primo autore post apostolico, probabilmente originario della Palestina e conoscitore del greco, dell’ebraico e del siriaco. Visse a Roma durante il papato di Aniceto fino a quello di Eleuterio e scrisse con stile semplice la Storia degli Atti Ecclesiastici dalla passione del Signore fino ai suoi giorni.

Martirologio Romano: Commemorazione di sant’Egesippo, che visse a Roma dal papato di Aniceto fino a quello di Eleuterio e compose con linguaggio semplice una storia della Chiesa dalla Passione del Signore fino ai suoi tempi.

Egesippo visse nella secondo secolo dell’era crisitana. Convertitosi dall’ebraismo, dalla alestina si trasferì prima a Corinto e poi a Roma onde scoprire meglio la fece cristiana. Nella capitale dell’impero trascorse vent’anni, dal 157 al 177, poi fece ritorno in Oriente, ove morì in età avanzata probabilmetne presso Gerusalemme, sebbene il Martyrologium Romanum in concordanza con il Card.Baronio indichi la Città Eterna quale luogo del suo transito. In ogni caso le notizie biografiche sul suo conto sono assai scarse e per di più parzialmente inattendibili.

Godettero di grande popolarità le sue “Memorie”, consistenti in studi di storia ecclesiastica relativi in particolar modo a Gerusalemme e mirati soprattutto a mostrare la fedele trasmissione della predicazione apostolica. Tali scritti sono suddivisi in cinque libri, redatti in stile semplice ma efficace nel confutare gli errori dello gnosticismo. Sfortunatamente si sono salvati all’oblio del tempo solamente alcuni frammenti, in prevalenza negli scritti di Eusebio di Cesarea, che molta stima nutrì per Egesippo quale storico ed a suo giudizio sarebbe stato proprio lui durante il suo soggiorno a Roma a redigere l’elenco dei primi papi.


Autore: Fabio Arduino



Saint GAUTIER (WALTER, GUALTIERO), de PONTOISE, abbé bénédictin

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Saint Gautier

Abbé de saint Martin de Pontoise ( 1099)

ou Walter. 

Les diocèses d'Ile de France célèbrent aujourd'huisaint Gautier de Pontoisedont nous avons fait mémoire au 8 avril. Il était moine à l'abbaye saint Martin de Pontoise, mais préférait la solitude. Quand il fut élu abbé, il s'enfuit plusieurs fois à Cluny, puis à Tours. Il fallut l'intervention du Pape Grégoire VII pour le ramener à la tête de ses frères. Ce que saint Gautier fit avec une humble obéissance.


Saint Gautier

Abbé de Saint-Martin de Pontoise ( 1099)

Ce Picard entra au monastère de Rebais dans la Brie champenoise. Il n'était encore que novice quand il ouvrit la porte à un manant qui moisissait dans la prison de l'abbaye. "Donne à qui te demande", répondit-il au Père abbé qui s'en étonnait. Douze ans plus tard, il reçut du roi la charge de l'abbaye de Saint Germain devenue Saint Martin de Pontoise. Il ne sut pas, là non plus, résister aux demandes raisonnables de ses moines. Mais il quitta en cachette le monastère pour reprendre "la dernière place" selon l'Évangile. Il cherchait la solitude. Il alla ainsi se cacher au milieu des neuf cents moines de Cluny, mais, reconnu un beau jour, ses moines le ramenèrent à Pontoise. Il se retira dans un îlot sur la Loire près de Tours. Là encore, il fut reconnu par un pèlerin et ses moines le ramenèrent à la raison et à la maison. Il partit pour Rome afin que le Pape accepte sa démission. Grégoire VIIdonna au saint homme sa bénédiction et le renvoya à Pontoise avec défense de quitter désormais son poste. Il obéit.

Illustration: © archives de Pontoise - Saint-Gautier et Pontoise (site de la ville de Pontoise)

"Né en Picardie vers 1030, Gautier fut d’abord moine à l’abbaye bénédictine de Rebais-en-Brie. Par son renom, il fut choisi abbé d’une communauté implantée à l’intérieur de la ville fortifiée (castrum) de Pontoise, au N°7 de la rue de la Coutellerie, non loin de l’église St Germain.

En 1069 le roi de France Philippe 1er confirme les possessions de l’abbaye de St Germain. C’est Gautier qui obtient l’autorisation de faire édifier une nouvelle abbaye autour de l’église St Martin, située hors les murs, aux abords d’une ancienne route entre Paris et la Normandie. Les moines se déplacent alors à cet endroit. Gautier devient le 1er abbé connu vers 1070. Grâce à lui l’abbaye acquiert un grand renom et bénéfice de nombreuses donations. Humble, modeste, Gautier va même jusqu’à demander au pape Grégoire VII de le relever des ses fonctions, mais celui-ci lui demande obéissance. Gautier a longtemps été tiraillé entre sa quête sans cesse grandissante de Dieu et la solitude de sa fonction.

Gautier meurt le 8 avril 1099, très aimé de sa communauté."

(source: parcours pédestre -Saint Gautier et l’abbaye de Saint Martin- diocèse de Pontoise)
Canonisé en 1153.



Un internaute nous précise que Saint Gautier est né à Andainville dans la Somme (80140) non loin de la chapelle qui porte son nom.







Tombeau de Saint Gautier dans Notre-Dame de Pontoise

- Saint Gautier de Pontoise, abbé. 1099.
Pape : Pascal II.
Roi de France : Philippe Ier.
" C'est de Dieu et non pas de votre majesté que je reçois le gouvernement de cette église."
Saint Gautier recevant la crosse abbatiale des mains du roi Philippe Ier.

Saint Gautier naquit à Adainville, village du Vimeu, vers la fin du règne de Robert Ier le Pieux, ou au commencement de celui d'Henri Ier. Il était fild de Dreux, comte d'Amiens, de Mantes, de Pontoise et de Chaumont.

La précocité de son esprit lui fit faire de rapides progrès dans les arts libéraux. Pour s'y perfectionner, il quitta la maison paternelle et alla, dans divers pays lointains, reccueillir les enseignements de maîtres éprouvés. Ensuite il se fit recevoir docteur, professa avec distinction la grammaire, la réthorique et la philosophie, et attira autour de sa chaire un auditoire d'élite.

Arrivé au faîte de la renommée et craignant de se laisser entraîner par le vertige de la vanité, il se rappela le conseil de l'Evangile qui nous donne pour modèle Notre Seigneur Jésus pauvre et crucifié ; il résolut alors de renoncer aux agitations du siècle, pour goûter le calme et la sérénité de la vie claustrale. Voulant y préluder par degré, pour mieux éprouver ses forces, ce ne fut qu'après avoir longtemps subi les rigueurs du cilice qu'il entra à l'abbaye de Rebais-en-Brie (au diocèse de Meaux, près de Coulommiers) où, dès les premières années de son noviciat, il dépassa tous les religieux par la maturité de ses vertus.

Nous ne pouvons cependant donner une complète approbation à un acte exagéré de charité, que l'un des deux biographes contemporains de saint Gautier loue sans restriction.
Un paysan expiait ses méfaits dans la prison du monastère et y souffrait souvent de la faim et de la soif ; le religieux picard, ému de compassion, lui réservait une partie de son pain. Une nuit, à la faveur des ténèbres, il pénétra dans son cachot, brisa ses liens, le chargea sur ses épaules et l'aida à s'enfuir. Toutefois il lui fit promettre de ne point tirer vengeance de la juste punition qu'il avait subie dans le mo,astère. Gautier, selon qu'il s'y attendait, fut sévèrement châtié par l'Abbé, pour cette violation de la règle.

Vers cette même époque, Amaury III, frère de Gautier, comte d'Amiens et de Pontoise en Vexin, venait de fonder, près du château de cette dernière ville, un monastère daont les quelques religieux n'avaient point encore d'Abbé. Entendant vanter les vertus de saint Gautier, ils le choisirent pour leur supérieur. Ce ne fut qu'après bien des refus que notre Saint se décida enfin à se rendre au voeu de la communauté naissante. Notons que  du vivant de saint Gautier, Amaury se retirera dans ce même monastère pour y finir saintement le cours de sa vie terrestre. 
Après que le saint religieux eut reçu la bénédiction épiscopale, le roi Philippe Ier, en qualité d'avoué, ou proctecteur de l'abbaye, lui remit, comme marque d'investiture, la crosse abbatiale, en la tenant par le noeud ; Gautier mit la main non pas au-dessous mais au-dessus de celle du roi, en disant :
" C'est de Dieu et non pas de votre majesté que je reçois le gouvernement de cette église."
Bien loin de se formaliser de cette liberté, le roi et sa suite ne firent qu'admirer cette indépendance de sentiment et de langage. Le nouvel abbé de Pontoise fit dédier son église sous le vocable de Saint-Germain, qu'elle échangea plus tard pour celui de Saint-Martin.

D'une taille élevée, d'une physionomie pleine de douceur, Gautier ne cherchait point à accentuer ces avantages par une mise soignée. Juste envers tous, sans prévention pour personne, miséricordieux pour les autres, sévère pour lui-même, humble devant les petits, ferme devant les grands, supportant d'un visage égla la joie et le chagrin, le saint Abbé était un continuel sujet d'admiration pour tous ceux qui l'approchaient, d'autant plus qu'il alliait la vivacité de l'intellligence et la sagesse des pensées à l'habileté de l'éloquence.

La considération qui l'entourait lui fit craindre les suggestions de l'amour-propre ; aussi, vers l'an 1072, après avoir bâti un oratoire à Saint-Martin, dont l'abbaye devait bientôt prendre le vocable, il s'enfuit secrètement de Pontoise pour aller se caher à Cluny qui était alors, sou sl'abbatiat de saint Hugues, la plus florissante école des vertus monastiques. Bien qu'il eût pris soin de dissimuler son nom et sa qualité, les moines de Pontoise finirent par découvrir sa retraite. Munis d'une ordonnance de Jean de Bayeux, archevêque de Rouen, ils allèrent trouver l'abbé de Cluny et ramenèrent le fugitif à leur monastère.

Vers l'an 1080, Gaultier, évêque de Meaux, confirma la donation, qui avait été faite à saint Gautier, de la terre de Maurissac (ou Moressart et aujourd'hui Morcerf, près de Coulommiers) pour y fonder un prieuré.
A l'imitation de plusieurs autres saints Bénédictins, Gautier se retirait souvent dans une grotte voisine pour y vivre la vie austère des anachorètes ; mais, troublé par les visites, il résolut de s'enfuir une seconde fois. 
Ce fut dans une île de la Loire, près de Tours, où se trouvait une chapelle dédiée aux saints Côme et Damien (c'est cette île de Saint-Côme que devait bientôt rendre célèbre le séjour et la mort de l'hérésiarque Bérenger, qui y mourut repentant en 1088), que saint Gautier crut pouvoir, loin du regard des hommes, se livrer à toute l'ardeur de ses mortifications ; là encore, il fut trompé dans ses espérances ; la renommée publia bientôt les vertus du solitaire ; on venait solliciter ses conseils, admirer ses exemples ; on lui apportait de nombreux présents qu'il s'empressait de distribuer aux pauvres, habitués à prendre le chemin de son ermitage. Un jour, il leur donna des livres à vendre ; une autre fois, il se dépouilla pour eux de la tunique et de la coule que lui avaient données les moines de Marmoutiers.

Un pélerin, nommé Garin, qui, selon la coutume du temps, voyageait pour visiter les sanctuaires renommés, reconnut Gautier et signala aussitôt sa retraite aux moines de Pontoise. Ceux-ci accoururent à Tours, se jetèrent aux pieds de leur Abbé et le supplièrent de revenir, pour rendre la vie à son abbaye qui dépéressait. Notre Saint se rendit à leurs prières ; mais peu de temps après (1075), il partit pour Rome et, après avoir vénéré les tombeaux des Apôtres, il conjura le pape Grégoire VII de le déchrager du fardeau qui l'accablait et de l'honneur dont il se proclamait indigne. Le souverain Pontife, en le retenant quelques jours, put apprécier l'exagration de son humilité ; il lui reprocha alors de ne pas mettre en oeuvre les aptitudes qu'il avait reçu de la Providence et lui enjoigna, sous peine d'anathème, de reprendre la directyion de son troupeau abandonné. Le saint Abbé renonça dès lors à ses prédiolections et, retournant au bercail, ne songea plus désormais à déserter les devoirs que lui avait imposés le suprême arrêt du souverain Pontife.

Plus d'une fois, l'abbé de Pontoise eut occasion de mettre la fermeté de son caractère au service de la justice. Ainsi, il ne craignit point de reprocher ouvertement à Philippe Ier ses investitures simoniaques :
" Il ne vous est point permis de trafiquer des choses saintes : en vendant ainsi les bénéfices, vous autorisez les autres à en faire un commerce sacrilège, et vous vous rendez coupable de toutes les simonies qu'encouragent vos exemples."
Saint Gautier ne montra pas moins d'énergie pour faire respecter par le concile de Paris (1092) la décision du Saint-Siège qui interdisait d'entendre la messe d'un prêtre concubinaire. Les évêques l'accusèrent d'être en cela rebelle aux ordres du roi et le firent mettre en prison ; mais l'intervention de ses amis lui rendirent bientôt la liberté qu'il avait été heureux de sacrifier pour la cause de la justice.
Ce n'était certes pas par esprit d'ostentation qu'il se déterminait à contrecarrer l'autorité des puissances civiles et religieuses ; il aimait au contraire le silence et l'oubli, quand la voix de sa conscience ne lui prescrivait pas d'affirmer nettement ses convictions. Son humilité était si réelle que sa main gauche ignorait ce qu'avait donné sa main droite ; c'était ordinairement par l'entremise des autres qu'il distribuait ses libéralités. Un jour, recevant la visite d'un prêtre et d'un diacre de Pontoise, il les chargea de donner aux indigents une forte somme qu'il feignit d'avoir reçut d'un ami, pour cette destination ; il leur demanda le secret sur l'origine de ce don. En d'autres circonstances, il usait de la même dissimulation pour déguiser sa charité. S'il était abordé par un mendiant, en face de témoins, il le repoussait avec une vivacité qui pouvait le faire accuser de dureté ; mais, bientôt après, il rejoignait le pauvre sans qu'on l'aperçût, et le comblait de ses bienfaits.

Toujours disposé à servir les autres, saint Gautier remplissait volontiers les fonctions de lecteur hebdomadaire au réfectoire, et même de cuisiner et de boulanger. Un jour, exténué de fatigue, il tomba en défaillance devant l'ouverture du four et fut trouvé en cet état par les moines, qui s'empressèrent de le transporter à sa cellule.

Vers l'anné e1092, la bienheureuse Vierge Marie lui apparut et lui dit :
" Lève-toi, Gautier, rends-toi à Bertaucourt et construits-y un monastère. J'ai choisi cet endroit pour qu'une communauté de vierges s'y consacre à mon service."
L'apparition évanouie, notre saint craignit d'être le jouet d'une illusion et différa d'agir. Mais une seconde vision vint lever tous ses doutes ; cette fois, comme témoignange d'une réalité irrécusable, il garda plusieurs jours sur les joues l'empreinte des doigts de la Vierge Marie qui lui avait appliqué sa main.
Le monastère fut effectivement bâti en 1094 à Bertaucourt, près d'Amiens ; deux nobles et pieuses femmes, Godelinde et Hewilge, consacrant leurs richesses à exécuter le projet de Notre Dame et de saint Gautier.

Saint Gautier avait aussi le don de prophétie. Un jour qu'il prêchait devant Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise, une dame scandalisa l'assistance par l'inconvenance de sa toilette et surtout par la robe à queue qui balayait la poussière. L'homme de Dieu ne put s'empêcher de lui reprocher son immodeste étalage. Cette évaporée se récria et annonça que le dimanche suivant, elle reviendrait en plus grand falbalas :
" Vous reviendrez en effet, mais dans un état bien différent de celui que vous afficher aujourd'hui." lui dit notre Saint.
Saint Gautier tomba malade le lendemain et, expira le 8 avril 1099, jour du Vendredi Saint. Son inhumation eut lieu dans l'abbatiale Saint-Martin. Quelques jours plus tard, la dame qui avait scandalisé les fidèles fut transporté aux pieds du tombeau du saint Abbé et regretta amèrement ses inconduites.
RELIQUES ET CULTE

Le tombeau de saint Gautier devint bientôt un rendez-vous de pélerinage pour les aveugles, les boîteux, les sourds, les paralytiques et les malades de toutes catégories. Bien des guérisons aussi subites que miraculeuses s'y produisirent.
Bientôt, le jour de la fête de notre Saint fut déclaré jour chômé.

Saint Louis avait une grande vénération pour saint Gautier. Un tableau, récemment restauré, le montre aux pieds du tombeau de saint Gautier, dans l'église Notre-Dame de Pontoise.

Pendant la révolution, de pieuses mains pontoisiennes enlevèrent le corps de saint Gautier de son tombeau et l'enterrèrent secrêtement et anonymement dans le cimetière paroissial.

Il reste une parcelle de ses reliques que l'on vénère toujours dans l'église Notre-Dame de Pontoise. Une autre est vénérée qu Carmel de la même ville.

On conserve à Pontoise une crosse historiée que l'on dit avoir appartenu à saint Gautier. Ce serait même le bâton pastoral que notre Saint prit si fièrement des mains du roi de France.

SOURCE : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/04/08/8-avril-saint-gautier-abbe-de-pontoise-1099.html

Saint-Gautier et Pontoise

Il  fut un  temps où son nom était associé  à  des  fêtes  dans  l’archidiocèse de Rouen et où prier ses reliques  garantissait  la  guérison. Saint-Gautier (né vers 1030 - mort le 8 avril 1099) est, en effet, bien plus  que  le  premier  abbé  de la  fondation  Saint-Martin  de Pontoise. L’évocation de sa vie tient presque de la légende.


Ce professeur de philosophie et de rhétorique,  d’origine  picarde, n’avait pas vraiment le profil d’un religieux du XIème siècle.  Sa  renommée  d’éminence  grise aurait pu le conduire à la fortune. Mais  sa  piété  et  son  humilité  en ont décidé autrement.

Entre humilité et convictions

En 1069, le roi de France, Philippe Ier, remet aux  religieux  la  crosse  de  la  nouvelle abbaye Saint-Martin de Pontoise  (située sur  le  site  de  l’actuelle  école  de  Saint-Martin de France), en guise d’investiture. “C’est de Dieu, et non pas de Votre Majesté que  je  reçois  le  gouvernement  de  cette église” , déclare Gautier, premier Abbé de Saint-Martin avec une liberté de ton, alors inédite.  Trois  ans  plus  tard,  il  fonde  un  oratoire à  Saint-Martin.

Mais il  quitte  à  quatre reprises l’abbaye pour mener son vœu de pauvreté et de vie solitaire qu’il convoite tant. Seul le pape Grégoire VII parvient  à  le  faire  revenir  sur  sa décision en 1075. Gautier brille alors à Saint-Martin par sa charité, ses prédications d’homme éclairé et ses convictions.  Il n’hésite pas à critiquer ouvertement le  roi sur ses simonies  (l’achat et  la vente de biens spirituels), ce qui  lui vaudra un passage en prison.

Quelques  années  avant  sa mort,  l’abbé  fonde  un  couvent  de  femmes  à  Berteaucourt-les-Dames  en Picardie conformément au souhait de la Vierge qui lui serait apparue.

Miracles posthumes

Lors de la levée de son corps, la surprise est de taille ! La chair de l’abbé ne porte aucune trace des flagellations auxquelles il s’astreignait régulièrement ni de la maladie  dont  il  souffrait.  La  suite  n’est  pas moins étonnante. Le tombeau de Gautier devient un rendez-vous de pèlerinage où les aveugles, les boiteux, les sourds, les paralytiques et les malades trouvent une guérison subite. Ces miracles offrent au religieux une canonisation posthume en 1153.

Un tombeau lui est alors érigé dans l’abbaye Saint-Martin de Pontoise. Ce monument sera transporté, au milieu du XIXème siècle, en l’église Notre-Dame. Il s’agit d’un sarcophage en pierre, dont les faces percées sur les côtés permettent aux pèlerins de contempler les reliques du Saint. Après être tombé dans l’oubli suite aux guerres successives qui ruinèrent l’abbaye Saint-Martin, le culte de Saint-Gautier renaît en 1661 avec la  bienveillance  de  Louis  XIV.  Selon  des  écrits d’époque,  “les  malades  guérissent  de  la  fièvre  en trempant leurs os dans l’eau bénite et en l’invoquant” .

Au cours de  la Révolution française,  les reliques de Saint-Gautier ont été transportées par précaution au cimetière de Pontoise. Puis l’emplacement exact fut oublié. Les reliques de Saint-Gautier n’ont ainsi jamais été  retrouvées.  Aujourd’hui  encore,  de  nombreux fidèles viennent se recueillir sur le tombeau du Saint.

SOURCE : https://www.ville-pontoise.fr/content/saint-gautier-et-pontoise


Walter of Pontoise, OSB Abbot (AC)

Born in Andainville, Picardy, France, c. 1030; died 1099.

The Bible says that the road to holiness is narrow but it doesn't tell you that the road is straight or clear. Sometimes we need to find our way to God as though following a path through a forest. Sometimes the sun pokes through but often we walk in darkness, not quite knowing whether the destination is near or far. We grope. We trip over debris from dead trees or overgrown vines. We must continue to trust that God is leading us to Himself.

Saint Walter followed a meandering path. He enjoyed his studies and became a professor of rhetoric and philosophy, for which he won success, honor, and praise. But he wasn't happy because he wasn't sure that he was on the right road to God. So, he entered the Benedictine monastery of Rebais-en-Brie (diocese of Meaux) with enthusiasm, where he practiced the most severe austerities in the hopes of escaping worldly applause. Each day until his death, Walter added some new practice of penance to his former austerities to remind himself of the obligation of continually advancing in spirit towards God.

At Rebais he found a peasant rotting in the abbey prison. Walter found it inconceivable that one could be kept in a monastery by bonds other than those of love. One night he gave the peasant the key to his fields. In the morning Walter faced the abbot's wrath, an inquisition, confession, and punishment.

After several years in Rebais (1060), Walter was made abbot of a new monastery near Pointoise, which is now called Saint Martin's. King Philip I personally made the investiture, handing him the Cross. The king considered it a bond to him, but Walter coldly placed his hand not under but over the hand of the king, saying: "It is not from you, but from God that I accept the governance of this abbey." Shock and surprise were the rather normal result, how could a man give God precedence over that of an earthly potentate?

Once again Walter enjoyed success, honors, and praise. In order to escape from the accolades, he left his cloister and walked to Cluny, where there were hundreds of monks among whom he could be anonymous. Or, at least, that's what he believed. Unfortunately, he was quickly recognized and compelled to return to Pointoise.

Once again he questioned whether he was on the road to God or the road to perdition. What if God wanted him elsewhere? He tested himself to see if his new vocation was that of a hermit and determined that it was.

One night, Walter, who had gotten into the habit of making escapes, climbed over the abbey wall. He took the road to Touraine to cover his tracks from those who were bound to seek him. In his hermitage, Walter thought he had found heaven on earth. Of course, terrestrial paradises never last for long. Soon the monks of Pointoise found him on an island in the Loire, and led him back to the abbey.

Walter must have been a very lovable character if, each time he disappeared, his monks would seek him out until they discovered him. They must have thought he had a very odd way of practicing stability, but they would not have changed their wandering abbot because he left them only in order to search for God.

The saintly abbot still wanted to flee the admiration of his fellows, but he knew that his monks would eventually catch up with him wherever he roamed. Then he had a brilliant idea: He would make his journey ad limina. He would return his cross to the holy father and at long last he would be free to seek God in his own way. He left for Rome, planning never to return to Pointoise.

God had different plans for Walter. In Rome, he explained his situation to Pope Gregory VII but the saintly pope refused Walter's plea. "Turn back, Father Abbot. From now on you must walk along the roads of the cloister and not along the grand highways of the world."

Was Walter disappointed? He was radiant. For the pope had spoken, and the pope was the spokesman for Jesus Christ. Thus, Jesus had shown him the way. And because, ever since his novitiate, he had searched for God with all his soul and all his heart and even with all his legs, he was given to understand that the image of our life that God fashions is infinitely preferable to the image that we fashion for ourselves.

When we understand that--and when that knowledge sinks from our head into our heart--then there's nothing else to do save go to heaven. Which Walter did on Good Friday in 1099. After diligent scrutiny the bishops of Rouen, Paris, and Senlis declared several miracles wrought at his tomb authentic and translated his relics on May 4. Abbot Walter Montague moved them again in 1655, and richly decorated his chapel. His life was written by a disciple (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0408.shtml


Tombeau de saint Gautier. Saint Louis s'agenouilla à plusieurs
reprisesà ses pieds ; il avait en effet une grande dévotion à

saint Gautier. Eglise Notre-Dame. Pontoise.

April 8

St. Walter, Abbot of St. Martin’s, Near Pontoise

HE was a native of Picardy, and took the habit of St. Bennet at Rebais in the diocess of Meaux. The counts of Amiens and Pontoise having lately founded the rich abbey of St. German, now called St. Martin’s, adjoining to the walls of Pontoise, King Philip I., after a diligent search for a person equal to so important a charge, obliged Walter to take upon him the government of that house, and he was appointed the first abbot in 1060. He was always highly honoured by the king, and by other great personages; but this was what his humility could not bear. To escape from the dangers of vain-glory, he often fled secretly from his monastery, but was always found and brought back again; and, to prevent his escaping, the pope sent him a strict order not to leave his abbey. There he lived in a retired, small cell in great austerity, and in assiduous prayer and contemplation, never stirring out but to duties of charity or regularity, or to perform some of the meanest offices of the house. His zeal, in opposing the practice of simony, drew on him grievous persecutions: all which he bore not only with patience, but even with joy. His death happened on the 8th of April, in 1099. The bishops of Rouen, Paris, and Seniis, after a diligent scrutiny, declared several miracles wrought at his tomb authentic; and performed the translation of his relics on the 4th of May. The abbot Walter Montague made a second translation in 1655, and richly decorated his chapel. St. Walter, from the first day of his conversion to his death, made it a rule every day to add some new practice of penance to his former austerities; thus to remind himself of the obligation of continually advancing in spirit towards God. His life, written by a disciple, may be read in the Bollandists, with the remarks of Henschenius, t. 1. Apr. p. 753.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.

Saint Walter of Pontoise

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Also known as

§  Walter of Pontnoise
§  Gaucher
§  Gaultier
§  Gautier
§  Gualterio
§  Gualtiero


§  8 April
§  formerly 17 February
§  23 March on some calendars
§  4 May(translation of relics)

Profile

Well educated in general, and a professor of philosophy and rhetoric. Joined the Benedictinesat Rebais-en-Brie to escape the world and the temptations presented by success in his field. Against his will he was made abbotof Pontoise Abbey by King Philip I; Walter reminded the king that it was by God‘s will that he did such a thing, not the crown’s. He fled the house several time to escape the position, the last time to Rome, Italy where he gave PopeGregory VII his written resignation; the pope told him to return to his house, assume his responsibilities as abbot, and never leave again. He obeyed. Worked against simony, lax discipline, and dissolute lives of some of his clergy. He was opposed by the corrupt and the corrupters that he fought, and they finally resorted to imprisoning and beating him. On his release, he resumed his work, often spending the whole night in chapel, prayingfor strength and wisdom.

Born

§  c.1030 in Andainville, Picardy, France


§  Good Friday, 8 April1099 of natural causes
§  miraclesat his tomb and by his intervention approved almost immediately by bishops of Rouen, Paris and Senlis in France
§  relicsre-translated in 1655
§  relicslost in the antiChristian excesses of the French Revolution





San Walter (Gualtiero, Gualterio) di S. Martino di PontoiseAbate


Etimologia: Gualtiero = capo dell'esercito, dal tedesco

Emblema: Bastone pastorale

Martirologio Romano: A Pontoise vicino a Parigi in Francia, san Gualterio, primo abate del monastero del luogo, che, messo da parte il suo amore per la vita solitaria, insegnò ai monaci con il proprio esempio l’osservanza della regola e combatté contro i costumi simoniaci diffusi nel clero.

Walter è l’equivalente tedesco e inglese dell’italiano Gualtiero, nome che comunque ha avuto meno fortuna del più diffuso Walter (il più celebre: Walt Disney). 


Gualtiero nacque in Piccardia (Francia) verso il 1030, pur avendo intrapreso la carriera dell’insegnamento essendo molto incline agli studi, decise di farsi monaco. Entrò così nell’abbazia di Rebais in diocesi di Meaux, diventando un esempio edificante per tutti i confratelli, pur avendo avuto in un occasione divergenze di veduta con l’abate. 

Qualche tempo dopo una nuova comunità monastica venne a stabilirsi a Pontoise, i cui monaci scelsero come abate proprio Gualtiero; il giovane re quindicenne Filippo I gli consegnò la croce abbaziale. Il monastero fu dedicato inizialmente a s. Germano vescovo di Parigi e poi a s. Martino, la regola era quella di s. Benedetto. 

Verso il 1072 per una certa instabilità di comportamento e per difficoltà incontrate, Gualtiero lasciò la guida del monastero e si presentò come semplice monaco all’abbazia di Cluny guidata dall’abate s. Ugo. 

Ma i monaci di Pontoise ritrovarono il fuggitivo e lo convinsero a ritornare ad essere la loro guida. In seguito sognando la vita eremitica condusse per un certo tempo un’esistenza solitaria in una grotta presso il mona-stero, poi fugge di nuovo e si reca in un oratorio dedicato ai ss. Cosma e Damiano presso Tours dove intraprende una vita di consigli ed aiuti agli abitanti della zona che vi si recavano in visita. Ma riconosciuto da un pellegrino fu di nuovo ritrovato dai monaci di Pontoise, a questo punto Gualtiero decise di andare a Roma dal papa per chiedergli di essere liberato da questo obbligo abbaziale, ma con sua sorpresa il papa Gregorio VII gli impose di ritornarci e di non lasciare più l’abbazia pena la scomunica. 

Da allora egli si dedicò completamente alla sua conduzione scontrandosi anche con il re Filippo per l’uso simoniaco che questi faceva della cariche ecclesiastiche. 

Fu anche imprigionato per una violenta disputa con i vescovi del Concilio di Parigi del 1092 riguardo la celebrazione della s. Messa del prete concubinario. Nel 1094 fondò a Bertacourt presso Amiens un monastero femminile, grazie all’aiuto di due pie donne Godelinda ed Elvige. 

Gualtiero morì un venerdì santo, il suo corpo fu inumato nell’abbazia di Pontoise, ma durante la Rivolu- 

zione Francese le sue ossa furono traslate nel cimitero di Pontoise da dove poi non sono state più trovate. 

Attualmente il Collegio S. Martino di Pontoise, tenuto dagli Oratoriani, perpetua il ricordo dell’antica abbazia e del suo primo abate.



Autore: Antonio Borrelli


ÉZÉCHIEL, prophète

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Le prophète Ezéchiel



< La trentième année, au quatrième mois, le cinq du mois, … le ciel s'ouvrit et je fus témoin de visions divines (Ezéchiel 1,1)... Je regardai : c'était un vent de tempête soufflant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant, avec une lueur autour, et au centre comme l'éclat du vermeil au milieu du feu. Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre animaux dont voici l'aspect : ils avaient une forme humaine. Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes (Ezéchiel 1, 4-6)... Au-dessus de la voûte qui était sur leurs têtes, il y avait quelque chose qui avait l'aspect d'une pierre de saphir en forme de trône, et sur cette forme de trône, dessus, tout en haut, un être ayant apparence humaine (Ezéchiel 1,26)… je vis quelque chose comme du feu et une lueur tout autour ; l'aspect de cette lueur, tout autour, était comme l'aspect de l'arc qui apparaît dans les nuages, les jours de pluie. C'était quelque chose qui ressemblait à la gloire de Yahvé. Je regardai, et je tombai la face contre terre ; et j'entendis la voix de quelqu'un qui me parlait. Il me dit : "Fils d'homme, tiens-toi debout, je vais te parler." L'esprit entra en moi comme il m'avait été dit, il me fit tenir debout et j'entendis celui qui me parlait.> (Ezéchiel 1, 27-28; 2,1)


Ezéchiel est représenté sous les traits d’un vieil homme, l’air affligé, s’adressant à un jeune homme sur sa gauche. Il fut le premier prophète d'Israël envoyé hors de son pays. Il fut en effet déporté en exil à Babylone (environ 593 av. J.-C.) où il tenta de rappeler les Israélites à leur responsabilité morale vis-à-vis de la déportation en Mésopotamie et de la destruction de Jérusalem, causée par l'infidélité à leur alliance avec Dieu. Le livre des prophéties d'Ezéchiel peut être divisé en trois parties : la première, la dénonciation des péchés du peuple élu qui porteront à l'inévitable châtiment de Dieu, arrivant à son comble dans la chute de Jérusalem (Ezéchiel, chapitres 1-24). La deuxième partie est l'annonce de la ruine des peuples idolâtres (chapitres 25-32). Dans les derniers chapitres (33-48) le prophète reçoit de Dieu la mission de rappeler le peuple israélite à la conversion de ses péchés (33, 10-20) et d'annoncer son avenir par la vision d'une nouvelle Jérusalem, la fondation d'un nouveau culte et d'une nouvelle terre sous le guide d'un nouveau pasteur, David.



Pierre Paul Rubens(1609-1610), Le prophète Ézéchiel, 

vers 1602, 46 X 38, musée du Louvre, département des Arts graphiques.

Le livre d’Ezéchiel

Ézékiel est un prêtre du temple de Jérusalem. Il fait partie des Israélites déportés à Babylone en 597 avant Jésus-Christ. Environ quatre ans plus tard, Dieu l'appelle à devenir son prophète.
Le livre d’Ézéchiel s’ouvre sur une vision grandiose et saisissante du prophète : celle du «char de Yavhé» quittant le Temple dans un grand déploiement de splendeur (Ézéchiel 1, 4-28). Ce char de Yavhé est composé de quatre Vivants – que la tradition chrétienne assimilera aux quatre évangélistes – d’Anges  aux ailes déployées, de feu, d’éclairs, d’animaux et de pierres précieuses. Il repose sur quatre roues démesurées qui lui donnent une étrange mobilité. Même si la vision de ce «char de Yavhé» reste obscure, le sens général en est parfaitement clair : la présence de Dieu n’est pas attachée à un lieu déterminé, elle accompagne les Juifs fidèles dans leur exil.
Cette vision fait partie du trésor de la mystique juive. Elle sera employée au 1er siècle par les savants juifs pour comprendre comment survivre après la destruction du second Temple par Titus. Yohannan Ben Zakkai, fondateur du judaïsme rabbinique en sera, avec bien d’autres un adepte fervent. On retrouvera ce thème du «voyage céleste» dans la Kabbale. 
Ézéchiel est ensuite conduit par Dieu lui-même dans un étonnant voyage initiatique et prophétique qui lui permet de voir les abominations et les infidélités du peuple élu. Il a été sacrilège, idolâtre, meurtrier, désormais Dieu le délaisse (chapitres 4 à 24). Quant aux nations, tout aussi infidèles, elles ne sont pas en reste en fait de jugement et d’annonce de châtiments (chapitres 25 à 32).
Pourtant, un espoir demeure pour Israël (chapitres 33 à 48) : l’Alliance ancienne doit être remplacée par une Alliance éternelle et nouvelle plusieurs fois annoncée (16, 60 ; 23, 26). Mais Israël n’y aura aucun mérite. Il s’agira d’un pur don de Dieu (16, 61-63). Le Messie annoncé par Ézéchiel ne sera plus un roi mais un berger. (34, 23) Il ne s’agit plus de l’annonce d’une théocratie mais de la mise en avant du rapport personnel de l’homme avec son Dieu, seul source de salut. C’est ainsi qu’apparaissent deux thèmes tout à fait nouveaux : celui de la rétribution personnelle et celui du renouvellement intérieur : «J’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair». (36, 26).
Cette spiritualisation de la foi d’Israël est le grand apport d'Ézéchiel. Elle ouvre la voie au Judaïsme moderne et au christianisme. Jésus est le bon pasteur annoncé par le prophète et il annonce le culte «en esprit et en vérité» dont Jésus parlera à la Samaritaine.
Jean-Pierre Rosa - 2014

SOURCE : http://www.croire.com/Definitions/Bible/Ezechiel/Le-livre-d-Ezechiel



EZECHIEL

Fils de Busi, prophète de la race sacerdotale (Eze 1 :3), fut emmené captif à Babylone par Nabuchodonosor, avec Jéchonias, roi de Juda, l'an du monde 3405, avant Jésus-Christ 595, avant l'ère vulgaire 599. Dieu ne lui communiqua l'esprit de prophétie que durant sa captivité ; car il ne paraît pas qu'avant son arrivée dans la Mésopotamie, il eût encore prophétisé.

Il commença son ministère la trentième année (Eze 1 :1) de son âge, selon plusieurs, ou plutôt, la trentième année depuis le renouvellement de l'alliance avec le Seigneur, faite sous le règne de Josias ; ce qui revient à la cinquième année de la captivité d'Ezéchiel, du monde 3410 ; et il prophétisa pendant vingt ans, jusqu'en 3430, qui était la quatorzième année après la prise de Jérusalem, avant Jésus-Christ 570, avant l'ère vulgaire 574.

Un jour donc qu'Ezéchiel était au milieu des captifs, sur le fleuve de Chobar, ou Chaboras, il eut une vision, où le Seigneur lui apparut sur un trône ou une espèce de chariot, porté par quatre chérubins, appuyés sur quatre manières de roues (Eze 1). Le Seigneur lui fit entendre sa voix ; et l'envoya annoncera son peuple ce qui devait leur arriver (Eze 2). Il lui sembla qu'on lui présentait un livre en rouleau, et qu'il le mangeait. Après cela, il se trouva au milieu des captifs (Eze 3), et y demeura assis sur le fleuve Chobar pendant sept jours, ne cessant de pleurer. Alors le Seigneur lui adressa sa parole, et l'établit sentinelle de son peuple. En même temps le Seigneur lui apparut de nouveau dans sa gloire, et lui ordonna de s'enfermer dans sa maison, et lui prédit qu'on l'y arrêterait, et qu'on l'y lierait avec des chaines comme un furieux. Ce qui arriva en effet.

Pendant qu'il était ainsi arrêté dans son logis (Eze 4), Dieu lui dit de dessiner sur une brique, ou sur une pièce de terre molle, la ville de Jérusalem assiégée et environnée de remparts, suivant la manière ancienne d'assiéger les villes ; de mettre entre la ville et lui une plaque de fer ; d'avoir les yeux arrêtés sur cette ville ; de demeurer trois cent quatre-vingt-dix jours couché sur son côté gauche, pour marquer les iniquités des enfants d'Israël ; et, après cela, de se retourner et de demeurer quarante jours couché sur son côté droit, pour marquer les iniquités de Juda. Ces quatre cent trente jours marquaient la durée du siége de Jérusalem par Nabuchodonosor et celle de la captivité des dix tribus ; qui devait être de trois cent quatre-vingt-dix ans ; et celle de Juda, qui devait être de quarante ans, à commencer à la dernière prise de Jérusalem, sous Sédécias, ou plutôt à la quatrième année d'après ce siége, lorsque Nabuzardan enleva ce qui testait de Juifs dans le pays, et les transporta à Babylone (Jer 52 :30), l'an du monde 3420, et en les finissant, à la mort de Balthazar, vers l'an 3466, selon Ussérius ; ou, mettant le commencement à la prise de Jérusalem en 3416 et la fin en 3457, qui est la première année de Cyrus à Babylone, selon notre supputation.

Dieu lui dit ensuite (Eze 4 :9,10) de prendre du froment, de l'orge, des fèves, des lentilles, du millet et de la vesce ; de s'en faire autant de pains qu'il devait demeurer de jours couché, sur son côté, et de frotter ces pains avec des excréments qui sortent du corps de l'homme. Ezéchiél ayant témoigné sa répugnance sur ce dernier article, Dieu lui permit de prendre en la place de la fiente de bœuf. Tout cela était une figure de ce qui devait arriver dans Jérusalem, où les Israélites devaient être réduits pendant le siége à manger du pain souillé, et encore en petite quantité, et dans des frayeurs et des inquiétudes continuelles. Après cela, Dieu lui dit de se couper les cheveux (Eze 5), d'en faire trois parts, d'en brûler une partie, d'en couper une autre partie avec l'épée, et de jeter le reste auvent, pour marquer que les habitants de Jérusalem seraient, les uns consumés par la peste et par la famine, les autres mis à mort par le glaive, et les troisièmes dispersés en divers endroits du monde.

L'année suivante, Ezéchiel fut transporté en esprit à Jérusalem (Eze 8), et Dieu lui fit voir les abominations et les idolâtries que les Juifs y commettaient, et qui devaient attirer sur eux les plus terribles effets de la vengeance du ciel. Comme il était encore dans le temple, Dieu ordonna à cinq anges, qui portaient chacun un instrument de mort, de tuer dans Jérusalem tous ceux qui ne seraient point marqués du signe de vie (Eze 9); et en même temps il ordonna à un ange, qui était avec les cinq autres, de passer au milieu de la ville, et de marquer d'un T tous ceux qui gémissaient  et qui étaient affligés des désordres de Jérusalem. Tout cela fut exécuté, et la vengeance commença par le temple du Seigneur, qui fut bientôt rempli de sang et de carnage. Le Seigneur, ayant de nouveau paru dans sa gloire (Eze 10), ordonna au même ange qui avait imprimé le caractère de vie sur ceux qui devaient être, sauvés, de prendre des charbons du milieu des chérubins qui portaient le trône du Seigneur, et de répandre ces charbons sur la ville qui marquait le feu de la guerre et de la vengeance divine qui devait bientôt tomber sur elle.

Cinq ans avant le dernier siége de Jérusalem, le Seigneur dit à Ezéchiel (Eze 12) : « Préparez-vous comme un homme qui quitte son pays pour aller ailleurs ; vous ferez transporter vos meubles devant votre peuple en plein jour, et vous passerez d'unlieu, en un autre devant leurs yeux, pour voir s'ils y feront attention. Percez la muraille de votre maison et sortez-en  par l'ouverture que vous aurez faite. Vous aurez des hommes qui vous porteront sur leurs épaules durant l'obscurité, et vous aurez un voile sur les yeux, afin que ce spectacle attire leur attention. Vous leur direz que ce que vous faites s'exécutera lorsque l'ennemi aura pris Jérusalem, et que le roi Sédécias sera ainsi traité et emporté de son palais. » Il ajouta : que ces choses n'étaient point éloignées, et que bientôt on enverrait l’accomplissement. Enfin il invective fortement contre les faux prophètes, et les fausses prophétesses, et contre ceux qui, se laissaient séduire à leurs vaines prédictions (Eze 13 Eze 14).
     
Pendant que ces choses se passaient dans la Mésopotamie, Sédécias, roi de Juda, prenait des mesures sécrètes avec les rois d'Egypte, d'Edom, et quelques autres princes voisins, pour se révolter contre Nabuchodonosor, roi de Babylone. Ce prince marcha contre Jérusalem, et en fit le siége l'an du monde 3414, avant Jésus-Christ 556, avant l'ère vulgaire 590, le dixième jour du dixième mois de la neuvième année de Sédécias. Le même jour et la même année, Ezéchiel, qui était en Mésopotamie, à plus de deux cents lieues de Jérusalem, annonça cet événement aux Juifs qui étaient avec lui en captivité (Eze 14) ; il représenta la ruine future de Jérusalem et de ses habitants sous la figure d'une chaudière pleine de chair et d'os, laquelle est mise sur le feu jusqu'à ce que la chair et les os soient consumés et que le cuivre même de la chaudière soit fondu et brûlé. En même temps, la femme du prophète étant morte, Dieu lui défendit de la pleurer et d'en faire le deuil. Le peuple ayant demandé au prophète ce que voulaient dire toutes ces actions figuratives, il leur répondit que Dieu leur allait ôter tout ce qu'ils avaient de plus cher : leur temple, leur ville, leur patrie, leurs parents et leurs amis; et qu'ils n'auraient pas même la triste consolation de les pleurer.

Pendant le siége de Jérusalem, Ezéchiel prophétisa contre l'Egypte (Eze 19 :16 Eze 30 Eze 31) et contre Tyr (Eze 24). Il apprit la prise de Jérusalem le cinquième jour du dixième mois (Eze 33 :21), de l'an du monde 3417, environ six mois après que la ville avait été rendue ; ce qui fait juger que la demeure de ce prophète était dans un endroit fort reculé de la province, et fort éloigné de Babylone, où cette nouvelle fut sans doute bientôt portée. Dès la veille du jour auquel le messager arriva, le Seigneur avait ouvert la bouche au prophète, et lui avait fait prédire que les restes du peuple qui étaient demeurés dans la Judée, et qui se flattaient encore d'un prompt rétablissement, seraient aussi dispersés, comme il arriva en effet quatre ans après (Jer 52 :30). Ce fut apparemment en, ce même temps qu'il prédit les malheurs des Sidoniens, des Tyriens, des Iduméens, des Ammonites (Eze 25), qui arrivèrent cinq ans après la ruine de Jérusalem.

Le siège de la ville de Tyr (Eze 26 Eze 27) et la guerre de Nabuchodonosor contre l'Egypte (Eze 25) sont, après les affaires des Juifs, ce qui se fait le plus remarquer dans Ezéchiel. Après ces visions fâcheuses, Dieu lui fit voir des objets plus consolants : le retour de la captivité, le rétablissement de la ville et du temple, du royaume et des villes de Juda et d'Israël ; leurs victoires centre leurs ennemis, et leur état nouveau plus florissant que le premier. Tout cela est compris dans les chapitres XXXVI, XXXVII XXXVIII et les suivants, jusqu'à la fin du livre.

Saint Jérôme croit que comme Jérémie prophétisait à Jérusalem en même temps qu'Ezéchiel au delà de l'Euphrate, on envoyait les prophéties de celui-ci à Jérusalem, et réciproquement celles de Jérémie dans la Mésopotamie, afin de consoler et d'affermir les Juifs captifs dans leur exil. On dit qu'Ezéchiel fut mis à mort par le prince de son peuple, parce qu'il l'exhortait à quitter l'idolâtrie. On ne voit guère quel pouvait être ce prince du peuple juif sur le Chaboras, où demeurait Ezéchiel. On assure aussi que son corps fut mis dans la même caverne où avaient été mis Sem et Arphaxad, sur le bord de l'Euphrate. Benjamin de Tudèle dit que ce tombeau est derrière la synagogue, entre l'Euphrate et le Chaboras ; qu'il est placé sous une fort belle voûte bâtie par le roi Jéchonias; que les Juifs y entretiennent une lampe qui brûle toujours, et qu'ils se vantent d'y conserver le livre écrit de la main de ce prophète, qu'ils lisent tous les ans au jour de l'Expiation solennelle.

Josèphe dit qu'Ezéchiel laissa deux livres sur la captivité de Babylone. Il dit ailleurs que, ce prophète ayant prédit la ruine du temple et que Sédécias ne verrait pas Babylone, cet écrit fut envoyé à Jérusalem. Il est vrai qu'Ezéchiel, (Eze XII :13), prédit que ce prince serait mené à Babylone, et qu'il ne la verrait point. Mais on ne lit pas dans les ouvrages d'Ezéchiel que nous avons aujourd'hui, que cet écrit ait été envoyé à Babylone. Saint Athanase a cru que l'un des deux volumes d'Ezéchiel ne subsistait plus. Spinosa croit que ce que nous avons de ce prophète n'est que le débris d'un plus grand écrit. Mais nous ne voyons aucune bonne preuve de tout cela ; et nous ne savons d'où Josèphe avait appris ce qu'il dit de ces deux prétendus ouvrages d'Ezéchiel.

Les oeuvres de ce prophète ont toujours été reconnues pour canoniques, et on ne les lui a point contestées. Toutefois les Juifs disent que le sanhédrin délibéra longtemps si l'on mettrait son livre dans le canon. On lui objectait l'obscurité du commencement et de la fin de sa prophétie, et ce qu'il dit (Eze XVIII, 2, 20), que le fils ne porterait plus l'iniquité de son père; ce qui est contraire à Moïse (Ex 34 :7 ; 20 :5), qui dit que le Seigneur venge l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération.

Saint Clément d'Alexandrie dit que quelques-uns croient que Nazaratus, Assyrien, précepteur de Pythagore, était le même qu'Ezéchiel. Mais pour lui il n'est nullement de cet avis. Il ne croit pas que Pythagore ait jamais vu Ezéchiel Ce philosophe a vécu assez longtemps après notre prophète. Saint Epiphane et Dorothée racontent diverses choses dans la vie d'Ezéchiel qui passent pour fabuleuses dans l'esprit des plus savants critiques. Ils disent, par exemple, que ce prophète fit plusieurs miracles dans la Chaldée; qu'il partagea les tribus de Dan et de Gad dans Babylone; qu'il envoya contre eux des serpents, qui dévorèrent leurs enfants et leur bétail, en punition de leur idolâtrie; qu'il ramena le peuple à Jérusalem pour confondre les incrédules ; enfin qu'il fut enterré dans le pays des Spyres, apparemment des Sapires. Quoi qu'en disent certains auteurs, le temps et le genre de sa mort sont incertains. Les Juifs ne permettaient pas la lecture, au moins du commencement de ce prophète, avant l'âge de trente ans.

Les Juifs ont parlé d'Ezéchiel d'une manière fort méprisante. Ils disent qu'il était Serviteur ou garçon, puer, de Jérémie; qu'il était l'objet des railleries et des moqueries de son peuple : d'où vient qu'on lui donna le nom de fils de Buzi, c'est-à-dire, fils du mépris, ou du méprisé. Ils l'accusent d'avoir enseigné plus d'une chose contraire à Moïse, par exemple sur la matière des sacrifices, et d'avoir dit que Dieu ne ferait pas passer la peine du péché des pères aux enfants ; au lieu que Moïse la fait descendre jusqu'à la troisième et quatrième génération (Comp Ex 20 :5 Eze 18 :2-4). Sous ce prétexte, le sanhédrin délibéra un jour de le rayer du nombre des écrivains sacrés et de retrancher ses ouvrages du canon des livres saints.

Une autre raison qui fit balancer de supprimer ses ouvrages fut leur obscurité, principalement la vision du chariot mystérieux au chapitre premier. Les suffrages allaient presque tous à le condamner, si le rabbin Chananias, qui vivait alors, ne se fût offert d'en lever toutes les difficultés. On y consentit, et, pour l'aider dans son travail, on lui fit présent de trois cents tonneaux d'huile pour allumer ses lampes, et pour l'éclairer pendant qu'il travaillerait à cet ouvrage. On comprend bien que tout cela n'est qu'une hyperbole des talmudistes, pour exagérer la difficulté d'expliquer les prophéties d'Ezéchiel ; et il est à croire que tout ce qu'ils racontent de la délibération du sanhédrin à ce sujet est une pure fable.

Benjamin de Tudèle raconte dans ses voyages qu'il a vu, à quelques lieues de Bagdad, un superbe mausolée, au-dessus duquel était une fameuse bibliothèque. Le mausolée était le tombeau du prophète Ezéchiel, qui était fréquenté tous les ans par tous les chefs de la captivité, qui s'y rendaient avec une nombreuse suite. C'est un lieu de dévotion, non-seulement pour les Juifs, mais aussi pour les Perses, les Mèdes, et quantité de musulmans, qui y vont faire leurs présents et s'acquitter de leurs voeux. Ces peuples ont ce lieu en une singulière vénération; les armées mêmes n'y touchent jamais. Une lampe luit continuellement sur son tombeau, et c'est le chef de captivité de Bagdad qui fournit de quoi l'entretenir. Ce pèlerinage continue encore aujourd'hui avec beaucoup de dévotion.

Quant à la bibliothèque qu'on voyait au même lieu, il dit qu'elle était très-nombreuse, et que tous ceux qui mouraient sans enfants l'augmentaient, en y envoyant de leurs livres. On y voyait même, dit-on, l'original des prédictions de ce prophète, qu'il avait écrit de sa main. Voilà qui paraît fort circonstancié, et qui a assez l'air de vrai.    

Cependant un auteur assez ancien dit qu'il fut tué par le commandant de sa nation, irrité de la censure que le prophète faisait de sa conduite, et qu'il fut enterré dans la caverne où reposaient Sein et Arphaxad, ancêtres d'Abraham. Un auteur qui vivait du temps de Constantin dit qu'Ezéchiel est enterré à Bethléem, dans le même lieu que Jessé, David et Salomon.

On sait qu'Ezéchiel parle d'une résurrection fameuse (Eze 37 :1), et qu'un jour ayant été mené dans un champ plein d'os, l'esprit de Dieu lui ayant fait faire le tour du champ, lui dit: Croyez-vous que ces os ressusciteront? En même temps il lui dit : Prophétisez sur ces os, et dites-leur : Os arides, écoutez la parole du Seigneur; je vais répandre dans vous l'esprit de vie, et vous vivrez. En effet, comme le prophète parlait, tous ces os commencèrent à se remuer et à se rejoindre, et enfin ils ressuscitèrent. On a fort disputé sur cet événement s'il était réel, ou s'il était seulement figuratif et arrivé en esprit pour marquer au prophète d'une manière plus vive et plus expresse le retour de la captivité des Juifs. Plusieurs rabbins ont cru que la chose était arrivée dans la rigueur comme le raconte le prophète; mais la plupart des commentateurs croient que le tout se passa en idée et en vision.

Voici comme les mahométans la racontent : La petite ville de Davardan, qui est de la dépendance de la ville de Vassith, ayant été attaquée de la peste, plusieurs des habitants quittèrent leurs demeures et conservèrent leur vie. Une autre année, la peste s'y fit sentir de nouveau, et tous les habitants en sortirent avec leurs troupeaux. Comme ils furent arrivés dans une profonde vallée, deux anges apparurent aux deux extrémités de la vallée, qui leur annoncèrent la mort de la part dè Dieu. Ils moururent tous avec leurs bestiaux. Les habitants du voisinage en ayant été informés, s'y rendirent pour leur donner la sépulture; mais le nombre des morts était si grand, qu'ils n'en purent venir à bout. Ils fermèrent la vallée de deux murailles aux deux bouts, et laissèrent une grande partie des cadavres sur la terre, où ils furent bientôt consumés, et il n'en resta que les os. Le prophète Ezéchiel, passant par là quelques années après, fit cette prière à Dieu : Seigneur, de même qu'il vous a plu manifester sur ceux-ci votre puissance avec terreur, regardez-les maintenant d'un oeil de clémence et de miséricorde. Dieu exauça ses prières, et les ressuscita. Voilà quel est le caractère de ces peuples orientaux ; il n'y a presque aucune histoire qu'ils ne déguisent, et qu'ils n'embellissent à leur manière. Les musulmans font succéder Ezéchiel à Caleb, fils de Jéphoné, qui jugea Israël après la mort de Josué. Voila un anachronisme des plus forts.      

SOURCE : http://456-bible.123-bible.com/calmet/E/ezechiel.htm


Introduction à Ezéchiel

Les circonstances historiques et politiques au sein desquelles Ezéchiel a commencé son ministère ont été, pensons-nous, suffisamment esquissées dans l'introduction au livre de Jérémie. Nous y renvoyons d'une manière générale, nous bornant à rappeler ici ce qui importe plus particulièrement au sujet actuel.

A Jéhojakim, dont la rébellion avait amené l'armée de Nébucadnetsar sous les murs de Jérusalem, succéda Jéhojachin, qui ne régna que trois mois. Le nouveau roi était monté sur le trône au milieu des embarras et des misères du siège. Ce fut sans doute l'arrivée du monarque chaldéen en personne devant sa capitale, qui le décida à conclure une capitulation. La ville fut épargnée ; mais en se rendant, le roi ne sauva que sa vie. Il fut emmené à Babylone avec dix mille habitants de Jérusalem, environ tous ceux qui, en cas de nouvelles complications, pouvaient se rendre redoutables par leur position, leur intelligence ou leur connaissance des armes (2 Rois 24.15 et suivants). Ces choses se passaient en 599 avant J-C.

Tandis que Jéhojachin était conduit à Babylone, où il demeura en prison durant de longues années (comparez 2 Rois 25.27), une partie des captifs, emmenés avec lui, furent transportés sur les bords du fleuve Kébar, en Mésopotamie. C'est au nombre de ces derniers que se trouvait l'homme de Dieu dont nous allons étudier la personne et le ministère.

II

Ezéchiel, dont le nom signifie : Dieu fortifie, était fils d'un sacrificateur nommé Buzi (1.3). Nous ne connaissons rien de sa vie antérieure. De la manière dont il parle du temple, et généralement de sa connaissance de la vie sacerdotale (chapitres 8 ; 40 et suivants), on peut conclure qu'il avait exercé à Jérusalem, pendant un certain temps, les fonctions sacrées. Nous pouvons calculer jusqu'à un certain point la durée de son activité. Il fut appelé au ministère prophétique cinq ans après sa déportation en Chaldée (1.2,3, vers l'an 595 avant J-C), six ans par conséquent avant la ruine de Jérusalem. D'après 29.17, celui de ses discours qui porte la date la plus tardive a été prononcé la vingt-septième année de la captivité ; nous devons donc attribuer à son ministère une durée de vingt-deux ans au moins. Nous ne savons rien de sa mort. Une légende juive prétend qu'il fut tué par un des princes de Juda auquel il avait reproché son idolâtrie ; mais rien de moins certain que ces traditions extra-bibliques. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que l'on ne découvre dans son livre absolument rien qui puisse faire supposer qu'il ait vu lui-même le retour de la captivité et l'accomplissement des promesses par lesquelles il avait si souvent relevé le courage du peuple captif.

Son livre jette quelque lumière sur son genre de vie au milieu de ses frères de la captivité. Il était marié (24.18) ; il jouissait d'une grande considération auprès de ses compatriotes qui l'entouraient ; on le consultait volontiers (8.4 ; 14.1 ; 33.31). Son activité avait quelque analogie avec le ministère évangélique. Nous recueillons dans le livre d'Ezéchiel les renseignements suivants sur la situation extérieure et l'état moral de la colonie israélite.

La localitéoù les exilés se trouvaient groupés s'appelait Tel-Abib, colline des épis (3.15), nom qui paraît indiquer la fertilité. Les exilés jouissaient d'une assez grande liberté. Leurs relations avec la mère-patrie n'étaient pas entravées. Ils possédaient des maisons et des terres (8.1 et Jérémie 29.5). Ils étaient administrés par leurs propres anciens(14.1 ; 20.1), sans doute sous la surveillance d'un représentant du roi. Les exilés formaient l'élite de la nation, au point de vue intellectuel et social (voir plus haut), aussi bien qu'au point de vue religieux. C'est ce qui ressort de la vision des deux paniers de figues (Jérémie 24.1 et suivants). Mais cette supériorité ne pouvait être que relative. Les illusions auxquelles se livrait la portion du peuple demeurée à Jérusalem et qui allaient lui être si fatales, n'avaient pas pris fin tout d'un coup chez les premières victimes de la captivité. Aussi Dieu lui-même dépeint-il à Ezéchiel ses compagnons comme une race rebelle, en face de laquelle il rendra son front dur comme le diamant. Sous le respect extérieur pour Jéhova et pour son prophète (33.31), se retrouvaient chez eux les dispositions qui allaient causer la ruine de Jérusalem. L'influence des faux prophètes (chapitre 13) contrebalançait celle de l'envoyé de Dieu. L'idolâtrie persistait sous une forme ou sous une autre (14.3 et suivants), et le tableau des moeurs de la colonie, tracé dans des passages comme 23.25-26, justifie l'assertion du prophète que le nom de l'Eternel était blasphémé à cause d'Israël au milieu des païens, 36.20,21. En un mot, ce commencement de châtiment n'avait pas plus produit ses fruits sur la terre d'exil qu'à Jérusalem, et il devenait toujours plus évident que, pour être profitable, le jugement devait s'exécuter jusqu'au bout.

III

Quelle était, dans ces circonstances, la tâche du prophète ?

Etrangers au milieu d'une grande nation idolâtre, sans culte, sans lien religieux avec le centre de la vie israélite, les exilés étaient exposés à perdre rapidement la connaissance vivante du vrai Dieu et par là tout espoir de restauration. Il était nécessaire, pour parer à ce danger, de suppléer autant que possible, aux moyens de grâce qui leur manquaient. C'est à ce besoin que Dieu pourvoit par les révélations accordées au prophète qu'il suscite au sein de l'exil. Il se révèle à lui dans une apparition magnifique, à la suite de laquelle le prophète fait entendre aux exilés de nombreuses prédictions, d'une étonnante précision de détail et d'une forme symbolique très riche, en harmonie avec le milieu où ils vivent, et décrit enfin, dans le tableau du nouveau temple, la perfection sublime des derniers temps.

Un fait capital partage en deux parties le ministère d'Ezéchiel : c'est la ruine de Jérusalem. Jusqu'à ce moment le prophète parle à son peuple un tout autre langage que celui qu'il emploiera plus tard. Le patriotisme religieux des Israélites se révoltait à la pensée qu'un jugement de Dieu pût détruire la ville sainte. Il fallait préparer les esprits à cette catastrophe, et pour cela leur faire sentir jusqu'à quel point elle était méritée. Voilà ce que Dieu fait en Babylonie par le ministère d'Ezéchiel, en même temps qu'à Jérusalem par celui de Jérémie. C'est dans ce but que notre prophète accumule dans la première partie de son livre les descriptions des crimes de Jérusalem, de son idolâtrie, de son immoralité. Il travaille ainsi à renverser la chimérique attente d'un retour prochain des exilés dans leur patrie et l'espérance, plus folle encore, d'une victoire remportée par le peuple de Jérusalem sur les Chaldéens. Par là il prévient en même temps le découragement qui aurait pu si facilement saisir les exilés au moment de la ruine de Jérusalem, et il prouve que dans cette catastrophe tout est à la charge du peuple rebelle, et que rien ne peut être imputé à l'impuissance ou à l'infidélité de Dieu lui-même.

Mais dès que fut arrivée la fatale nouvelle (23.21), les prédications du prophète prirent un tout autre caractère. Aux censures de la sainteté succèdent les promesses. Ezéchiel s'adresse maintenant au résidu croyant, à ce « saint reste, » dont avait parlé Esaïe, qui a su reconnaître « qu'il y avait un prophète au milieu d'eux. » Devant ce peuple humilié, qu'il faut désormais garder d'abattement, il étale les perspectives du relèvement ; il décrit l'avènement du vrai Berger prenant la place des pasteurs indignes, l'effusion de l'Esprit et la conversion des coeurs, la résurrection nationale et le triomphe de la théocratie restaurée sur tous ses futurs ennemis. Préparées comme elles l'avaient été par la première partie de son ministère, ces promesses purent tomber dans un sol bien préparé et être saisies par la foi, sans que les illusions de l'orgueil ou d'un patriotisme faussé risquassent d'en dénaturer le sens.

IV

A cette double tâche du prophète correspond l'ordonnance de son livre. Dans tout l'Ancien Testament il n'est pas d'écrit dont le plan et la pensée intime ressortent avec plus de clarté. Il se divise en deux parties principales, chapitres 1 à 24 et chapitres 33 à 48, datant l'une d'avant, l'autre d'après la ruine de Jérusalem. Entre ces deux parties en est intercalée une d'un caractère spécial (chapitres 25 à 32), qui comprend les prophéties dirigées contre les peuples étrangers. Dans l'introduction à cette partie intermédiaire, nous indiquerons les raisons pour lesquelles elle a été ainsi placée.

Chacune de ces trois grandes portions peut se diviser en un certain nombre de sections qui, sauf dans la partie intermédiaire, se suivent dans un ordre strictement chronologique.

Dans la première partie, le premier groupe (chapitres 1 à 7) est daté de la cinquième année de la captivité. Il renferme le tableau de la vocation du prophète (chapitre 1 à 3.15), puis l'annonce de la ruine de Jérusalem dans une série d'emblèmes d'abord, puis dans un discours prophétique (3.16 à chapitre 7).

Le second groupe (chapitres 8 à 19) porte la date, de l'année suivante. Ezéchiel nous transporte avec lui à Jérusalem dans le temple même, où son regard prophétique contemple les cérémonies païennes qui s'y pratiquent. L'Eternel donne l'ordre de détruire la ville ; et la nuée, symbole de sa gloire, abandonne par degrés le sanctuaire profané (chapitres 8 à 11). Suivent des menaces dirigées contre les habitants de Jérusalem, contre Sédécias et contre les faux prophètes, des avertissements adressés aux exilés, enfin une complainte sur les princes d'Israël (chapitres 12 à 19).

Le groupe suivant (chapitres 20 à 23), qu'une indication chronologique rapporte à la septième année, commence par des censures suivies de promesses ; puis le prophète annonce la marche de l'armée chaldéenne contre Jérusalem et rappelle, d'abord en termes propres, puis sous une forme allégorique, les crimes de Jérusalem, en les rapprochant de ceux de Samarie.

Enfin, deux ans plus tard (chapitre 24), le prophète annonce la ruine imminente de Jérusalem ; puis il se renferme dans le silence, en attendant la confirmation de cette menace. Ainsi se termine la première partie.

La partie intermédiaire (chapitre 25 à 32) se compose de prédictions prononcées en différents temps contre des peuples étrangers. Ces peuples sont au nombre de sept : les Ammonites, les Moabites, les Edomites, les Philistins, Tyr et Sidon, enfin l'Egypte.

La dernière partie du livre est introduite par une parole de Dieu à Ezéchiel, qui précède immédiatement le message annonçant la ruine de Jérusalem (33.21). Le prophète proclame ensuite le jugement des chefs d'Israël et des ennemis de la théocratie, menaces qui se transforment en promesses pour le peuple converti (chapitres 34 à 36) ; puis il trace le tableau magnifique de la résurrection d'Israël (chapitre 37), et annonce sa victoire sur un dernier ennemi (chapitres 38 et 39).
Le livre se termine par une triple vision : d'abord celle d'un temple nouveau ; Ezéchiel le décrit avec les détails les plus précis, ainsi que le culte nouveau que l'on y célébrera (chapitres 40 à 46) ; en second lieu, la vision du torrent d'eaux vives sortant du temple et portant partout la fécondité (47.1-14) ; enfin, celle de la répartition nouvelle du pays entre les douze tribus restaurées (47.15 à 48).

Aucun livre de l'Ancien Testament, peut-être, n'a été arrangé avec un soin si scrupuleux. Presque tous les discours sont accompagnés de leur date, et dans les deux parties principales, du moins, comme nous l'avons dit, ils sont placés selon l'ordre chronologique ; comparez 1.2 (5e année) ; 8.1 (6e année) ; 20.1 (7e année) ; chapitre 24 (9eannée) ; chapitre 40 (25e année) ; de sorte que l'on ne peut guère douter que la rédaction définitive du livre ne soit l'oeuvre d'Ezéchiel lui-même. Aussi, ni son authenticité, ni son intégrité n'ont-elles été mises en doute. Il y a, sous ce rapport, contraste complet entre l'écrit du troisième grand prophète et ceux de deux de ses prédécesseurs.

V

Etudions enfin de plus près les caractères particuliers de ce livre, au double point de vue religieux et littéraire.

Le trait dominant dans la conception religieuse d'Ezéchiel nous paraît être la puissance illimitée de l'action divine. Esaïe avait fait ressortir surtout la sainteté du caractère de Dieu, en opposition à l'hypocrisie de l'observance extérieure et aux abominations idolâtres auxquelles se livraient tour à tour les contemporains de ce prophète. Dans les discours de Jérémie, c'est la justice de Dieu qui fait entendre sa voix sévère. Le peuple, définitivement condamné, n'a plus qu'à courber la tête sous le châtiment ; et le prophète, en ce moment douloureux, a pour tâche de lui montrer l'hommage qu'il doit rendre à Dieu par l'acceptation humble du jugement mérité. Au temps d'Ezéchiel, le peuple captif est profondément découragé ; sa dernière espérance s'évanouit ; Jérusalem est tombée ; l'exil se prolonge. Comment les captifs de Juda reviendraient-ils jamais de cette terre étrangère ? Ce serait une vraie résurrection des morts. Inutile de rien attendre de pareil ! « Et quand vous seriez morts, morts depuis des siècles, l'Eternel vous relèvera ; sa puissance n'a pas de bornes » : tel est le message d'Ezéchiel, surtout dans la seconde période de son ministère. Le prophète entretient ainsi l'étincelle de la foi chez ce pauvre « reste, » qui se croit abandonné pour toujours ; et il rend par là possible son rétablissement. Tel est, nous semble-t-il, le trait saillant de la prophétie d'Ezéchiel.

On a cru découvrir chez lui un autre caractère, dont l'école critique la plus récente a cherché à se prévaloir. On trouve dans le livre d'Ezéchiel un esprit essentiellement légal, et l'on fait de ce prophète le précurseur de ce judaïsme sacerdotal et rituel qui commença à régner dès le retour de la captivité et qui aboutit au pharisaïsme du temps de Jésus. « Soit qu'il revendique une vieille règle méconnue ou tombée en désuétude, soit qu'il en crée une nouvelle, dit M. Reuss, Ezéchiel est le chef de file »...des Esdras, des Néhémie et de leurs nombreux successeurs, qui ont imprimé au peuple juif des derniers siècles avant notre ère son caractère étroitement légal. Et comme l'on avait été conduit à placer à l'époque du retour de l'exil la composition du Pentateuque et spécialement celle de toute la partie cérémonielle de ce livre, on fit de celui d'Ezéchiel une sorte de transition entre la grande et libre période prophétique qui avait fini avec la captivité et la période de servile littéralisme qui a suivi la restauration.

C'est dans l'Introduction au Pentateuque que nous devrons étudier de front cette hypothèse, qui renverse de fond en comble l'histoire du peuple d'Israël, telle qu'elle a été jusqu'ici comprise. Nous ne pouvons nous occuper ici que de ce qui concerne spécialement le prophète Ezéchiel. On fait de lui l'inventeur du sacerdotalisme et de la légalité judaïques. Nest-ce pas lui, en effet, qui trace, chapitres 40 à 48, le tableau du temple qui doit être construit et du sacerdoce qui doit être établi après l'exil ? Ces institutions ne diffèrent-elles pas sur plusieurs points et du tabernacle et du culte décrits dans le Pentateuque ? Or, dit-on, Ezéchiel n'aurait rien pu changer à tous ces statuts, s'ils eussent été consignés dans un code vénéré et reçu de tous, comme l'aurait été un écrit de Moïse lui-même. Cette objection renferme un grand malentenduet une non moins grande inconséquence. On s'imagine que dans la description du temple nouveau, Ezéchiel a tracé le modèle du sanctuaire qui devait être matériellement élevé lorsque le peuple serait rentré dans son pays. Mais s'il eût songé à imposer une tâche semblable au peuple restauré, il n'eût pas fait entrer dans ce tableau du sanctuaire futur des choses complètement irréalisables. Qu'est-ce, par exemple, que ce torrent qui sort du seuil de ce temple, qui n'atteint dans le parvis qu'à la cheville du pied du prophète, mais qui grossit par degrés, quoique sans affluent, tellement qu'un peu plus loin Ezéchiel ne peut plus le traverser qu'en ayant de l'eau jusqu'aux genoux, puis jusqu'aux reins ; et qu'enfin il est obligé de le traverser à la nage ? Comment ce torrent naît-il et grossit-il de la sorte ? Comment croissent sur ses bords deux rangées d'arbres pareils à ceux d'Eden ? Comment parvient-il à l'est jusqu'à la plaine que le Jourdain traverse avant de se jeter dans la mer Morte, alors que cette plaine est séparée de la vallée située au pied du temple par un dos de terrain infranchissable ? Par quelle vertu l'eau de ce torrent, en arrivant dans la mer Morte, purifie-t-elle ses eaux saumâtres et les rend-elle habitables pour des êtres vivants ? (chapitre 47) Tous ces traits, interprétés littéralement, n'ont aucun sens. Ils conviennent, non à un torrent matériel, mais à un fleuve de vie spirituelle, qui, partant d'un sanctuaire spirituel comme lui, doit renouveler l'humanité. Ezéchiel pense si peu au temple que devra rebâtir le peuple à son retour, qu'entre la restauration et la construction de cet édifice il place une crise nouvelle, une terrible invasion étrangère, celle de Gog et Magog (chapitre 38 et 39). Aussi aucun des chefs du peuple après le retour de la captivité n'a-t-il pensé à prendre pour modèle du nouveau sanctuaire celui dont Ezéchiel a tracé le plan. On a imité aussi fidèlement que possible l'ancien temple de Salomon, mais sans songer un instant à réaliser même approximativement le tableau d'Ezéchiel. Le caractère tout spirituel du sanctuaire décrit par ce prophète ressort du reste de plusieurs changements significatifs qu'il apporte à l'ordonnance du tabernacle. Il remplace le voile entre le Lieu saint et le Lieu très saint par une porte à battants, et fait de l'autel d'or, dans le Lieu saint, la table de l'Eternel (41.22-24). Ces nouvelles dispositions sont destinées à indiquer un progrès dans la relation de Jéhova avec les siens, progrès que l'alliance nouvelle, déjà annoncée par Jérémie (31.31 et suivants), doit réaliser sur l'ancienne, et auquel correspondent ces paroles d'Ezéchiel lui-même : « Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau...; je mettrai mon Esprit au-dedans de vous...et vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » (36.26-28).

A ce malentendu, qui transforme de magnifiques promessses en commandements inexécutables et absurdes, se joint chez les défenseurs de cette hypothèse une très grande inconséquence. Ils prétendent qu'Ezéchiel ne peut s'être permis de changer quelque chose au code mosaïque, si déjà il existait. Mais peut-on nier que le temple de Jérusalem n'ait existé avant l'exil et n'ait possédé aux yeux du prophète le caractère d'une institution divine ? Et cependant il en modifie le plan très librement, comme nous l'avons vu, en traçant le tableau de son temple idéal. Bien plus, il annonce une répartition de la Terre Sainte entre les douze tribus, qui diffère absolument du partage exécuté sous Josué (chapitre 48). Pour être conséquents, les auteurs de l'hypothèse devraient conclure de là que ce partage antérieur n'avait point eu lieu et que par conséquent toute l'histoire du peuple depuis Josué jusqu'à l'exil n'a été qu'un rêve des historiens sacrés !

Nous pouvons donc d'ores et déjà, et avec la plus parfaite quiétude, nous inscrire en faux contre l'hypothèse récente de la critique, au moins en ce qui concerne le rôle attribué à Ezéchiel dans cette nouvelle construction de l'histoire sainte.

Au point de vue littéraire, le livre d'Ezéchiel frappe dès l'abord par un déclin manifeste de la langue ; l'influence de l'araméisme se fait fortement sentir. Des répétitions fatigantes pour notre oreille occidentale, une prolixité étrange, des tournures absolument prosaïques, marquent une différence absolue entre cet écrit et la seconde partie d'Esaïe, par exemple, tout en accusant une ressemblance relative avec Jérémie. D'autre part, une abondance d'images saisissantes et un symbolisme riche et grandiose, révèlent chez lui une nature de feu, qui se livre tout entière à la puissance de l'Esprit dont elle est saisie. Ces images, ces emblèmes, ne sont pas en effet chez Ezéchiel de simples ornements de style ; sa personne elle-même est constamment en jeu dans ces allégories par lesquelles il décrit à l'avance le sort de son peuple ; il est lui-même, comme il le dit, « un signe » prophétique (24.9-4,27). C'est là ce que signifie l'acte étrange qu'il doit accomplir au commencement de son ministère (3.3,14,15) et qui représente la fusion la plus intime de sa personne et de son oeuvre. En face de ces faits, comment a-t-on pu songer à faire d'Ezéchiel une sorte d'écrivain savant, d'homme de cabinet, « parlant à la postérité qui lira des discours que personne n'aura entendus » (M. Reuss). Ce genre imagé, symbolique, où l'allégorie prend des dimensions colossales et se revêt en même temps des contours les plus minutieux et les plus précis, répondait on ne peut mieux aux besoins des auditeurs d'Ezéchiel, familiarisés depuis leur séjour en Babylonie avec les figures de ces animaux fantastiques dont les Chaldéens aimaient à peupler l'entrée de leurs temples et les vestibules de leurs palais. Rien donc de plus actuel que ce style d'Ezéchiel, dans lequel on prétend voir une oeuvre artificielle, destinée à la postérité plutôt qu'à des auditeurs immédiats.

Ezéchiel se trouve placé sur la limite d'un passé, l'ancienne théocratie visible qui s'en va, et d'un avenir qui doit sortir de ces ruines. Jérémie avait en quelque sorte inhumé l'ancien ordre de choses ; Ezéchiel inaugure le nouveau. Mais qu'on ne s'y trompe pas ! Cet avenir qu'Ezéchiel contemple et prépare, n'est pas celui qui se réalisera immédiatement après la restauration. Le regard du prophète passe par-dessus les cinq siècles qui sépareront la captivité de l'économie spirituelle. Quand Ezéchiel dit : « J'ôterai du dedans de vous le coeur de pierre et je mettrai à la place un coeur de chair » (36.26), ce n'est pas assurément l'oeuvre du judaïsme légal et pharisaïque qu'il décrit de la sorte, mais celle du Christ. La loi n'est que l'ombre, après aussi bien qu'avant l'exil ; Christ est le corps (Colossiens 2.17), la réalité promise.





Ezekiel, Prophet (RM)
(also known as Ezechiel)

6th century BC. Ezekiel is one of the four major prophets of the Old Testament. Tradition says that he was put to death, while in captivity in Babylon, by one of the Jewish judges who had apostatized, and that he was buried there in the tomb of Shem. He grave was a site of pilgrimage for the early Christians (Benedictines, Encyclopedia).
Raphael painted this Vision of Ezekiel.



Julius Schnorr von Carolsfeld (1794–1872), La Vision du prophète Ézéchiel

Prophet Ezekiel



" In the thirtieth year, in the fourth month, on the fifth day of the month,... the heavens were opened, and I saw visions of God (Ezekiel 1,1)...As I looked, behold a stormy wind came out of the north, and a great cloud, with brightness round about it, and fire flashing forth continually, and in the midst of the fire, as it were gleaming bronze. And from the midst of it came the likeness of four living creatures. And this was their appearance: they had the form of men, but each had four faces and each of them had four wings (Ezekiel 1, 4-6)... And above the firmament over their heads there was the likeness of a throne, in appearance like sapphire; and seated above the likeness of a throne was a likeness as it were of a human form (Ezekiel 1,26)...Like the appearance of the bow that is in the cloud on the day of rain, so was the appearance of the brightness round about. Such was the appearance of the likeness of the glory of the Lord. And when I saw it, I fell upon my face, and I heard the voice of one speaking. And he said to me, 'Son of man, stand upon your feet, and I will speak to you'. And when he spoke to me, the Spirit entered into me and set me upon my feet; and I heard him speaking to me." (Ezekiel 1, 28; 2,1)


Ezekiel is portrayed as an old man in deep conversation with a young man on his right. He was the first prophet of Israel and was active outside his land. He was in fact deported into exile in Babylon (approx. 593 BC) where he tried to call the Jews to their moral responsibility for the deportation in Mesopatamia and for the destruction of Jerusalem, caused by their unfaithfulness to the alliance with God. The book of the prophecies of Ezekiel can be divided into three sections. The first includes the exposure of the sins of the chosen people which will lead to unavoidable punishment by God, that will reach its apex in the fall of Jerusalem (Ezekiel, ch. 1-24). The second regards the announcement of the ruin of the idolatrous people (ch. 25-32), while in the last chapters (33-48) God entrusts the prophet with the task of calling the Jewish people to conversion from their sins (33, 10-20) and of announcing their future with the vision of a new Jerusalem, the founding of a new cult and of a new land under the leadership of a new shepherd, that is David.

SOURCE : http://mv.vatican.va/3_EN/pages/x-Schede/CSNs/CSNs_V_SibProf_04.html


Ezekiel

Ezekiel, whose name, Yehézq'el signifies"strong is God", or "whom God makes strong" (Ezek. i, 3; iii, 8), was the son of Buzi, and was one of the priests who, in the year 598 B.C., had been deported together with Joachim as prisoners from Jerusalem(2 Kings 24:12-16; cf. Ezekiel 33:21, 40:1). With the other exiles he settled in Tell-Abib near the Chobar (Ezek. i,1; iii, 15) in Babylonia, and seems to have spent the rest of his life there.In the fifth year after the captivityof Joachim, and according to some, the thirtieth year of his life, Ezekiel received his call as a prophet (Ezek. i, 2, 4 etc) in the visionwhich he describes in the beginning of his prophecy(Ezek. i,4; iii, 15). From Ezek. xxix, 17 it appears that he prophesiedduring at least twenty-two years.

Ezekiel was called to foretell God'sfaithfulnessin the midst of trials, as well as in the fulfilment of His promises. During the first period of his career, he foretold the complete destruction of the kingdomof Juda, and the annihilation of the city and temple. After the fulfilment of these predictions, he was commanded to announce the future return from exile, the re-establishment of the people in their own country and, especially, the triumph of the Kingdom of the Messiah, the second David, so that the people would not abandonthemselves to despair and perish as a nation, through contact with the Gentiles, whose gods had apparently triumphed over the God of Israel. This is the principal burden of Ezekiel's prophecy, which is divided into three parts. After the introduction, the visionof the calling of the prophet (Ezek. i-iii, 21), the first part contains the prophecies against Judabefore the fall of Jerusalem (Ezek. iii, 22-xxiv). In this part the prophet declares the hopeof saving the city, the kingdom, and the temple to be vain, and announces the approaching judgmentof God upon Juda. This part may be subdivided into five groups of prophecies.
  • After a second revelation, in which God discloses to the prophet His course of action (iii, 22-27), the prophet foretells by symbolicacts (iv, v) and in words (vi-vii), the siege and capture of Jerusalem, and the banishment of Juda.
  • In a propheticvision, in the presence of the elders of Israel, Godreveals to him the cause of these punishments. In spirit he witnesses the idolatry practiced in and near the temple (viii); God commands that the guilty be punished and the faithful be spared (ix); God's majesty departs from the temple (x), and also, after the announcement of guilt and punishment, from the city. With this the judgment which the prophet communicates to the exiles ends (xi).
  • In the third group (xii-xix) many different prophecies are brought together, whose sole connection is the relation they bear to the guilt and punishment of Jerusalem and Juda. Ezekiel prophesies by symbolicactions the exile of the people, the flight of Sedecias, and the devastation of the land (xii, 1-20). Then follow Divine revelations regarding belief in falseprophecies, and disbelief in the very presence of trueprophecy. This was one of the causes of the horrors (xiii, 21-xiv, 11), to be visited upon the remnant of the inhabitants of Jerusalem (xiv, 12-23). The prophet likens Jerusalem to the dead wood of the vine, which is destined for the fire (xv); in an elaborate denunciation he represents Juda as a shameless harlot, who surpasses Samaria and Sodom in malice (xvi), and in a new simile, he condemns King Sedecias (xvii). After a discourse on the justice of God (xviii), there follows a further lamentation over the princes and the people of Juda (xix).
  • In the presence of the elders the prophetdenounces the whole people of Israel for the abominations they practiced in Egypt, in the Wilderness, and in Canaan (xx). For these Juda shall be consumed by fire, and Jerusalem shall be exterminated by the sword (xxi). Abominable is the immorality of Jerusalem (xxii), but Juda is more guilty than Israel has ever been (xxiii).
  • On the day on which the siege of Jerusalem began, the prophet represents, under the figure of the rusty pot, what was to befall the inhabitants of the city. On the occasion of the death of his wife, God forbids him to mourn openly, in order to teach the exiles that they should be willing to lose that which is dearest to them without grieving over it (xxiv).
In the second part (xxv-xxxii), are gathered together the propheciesconcerning the Gentiles. He takes, first of all, the neighbouring peoples who had been exalted through the downfall of Juda, and who had humiliated Israel. The fateof four of these, the Ammonites, the Moabites, the Edomites, and the Philistines, is condensed in chapterxxv. He treats more at length of Tyre and its king (xxxvi-xxviii,19), after which he casts a glance at Sidon (xxviii, 20-26). Six propheciesagainst Egypt follow, dating from different years (xxix-xxxii. The third part (xxxiii-xlviii), is occupied with the Divine utterances on the subject of Israel's restoration. As introduction, we have a dissertation from the prophet, in his capacity of authorized champion of the mercy and justice of God, after which he addresses himself to those remaining in Juda, and to the perverse exiles (xxxiii). The manner in which Godwillrestore His people is only indicated in a general way. The Lordwillcausethe evil shepherds to perish; He will gather in, guide, and feed the sheep by means of the second David, the Messiah (xxxiv).

Though MountSeir shall remain a waste, Israel shall return unto its own. There Godwillpurify His people, animate the nation with a new spirit, and re-establish it in its former splendour for the gloryof His name (xxxv-xxxvii). Israel, though dead, shall riseagain, and the dry bones shall be covered with flesh and endowedwith life before the eyes of the prophet. Ephraimand Juda shall, under the second David, be united into one kingdom, and the Lord shall dwell in their midst (xxxvii). The invincibleness and indestructibility of the restored kingdomare then symbolically presented in the war upon Gog, his inglorious defeat, and the annihilation of his armies (xxxviii-xxxix). In the last propheticvision, God shows the new temple(xl-xliii), the new worship(xliii-xlvi), the return to their own land, and the new division thereof among the twelve tribes (xlvii-xlviii), as a figure of His foundationof a kingdom where He shall dwell among His people, and where He shall be served in His tabernacleaccording to strict rules, by priests of His choice, and by the prince of the house of David.

From this review of the contents of the prophecy, it is evident that the propheticvision, the symbolicactionsand examples, comprise a considerable portion of the book. The completeness of the description of the vision, actionand similes, is one of the many causesof the obscurity of the book of Ezekiel. It is often difficult to distinguish between what is essentialto the matter represented, and what serves merely to make the image more vivid. On this account it happens that, in the circumstantial descriptions, words are used, the meaning of which, inasmuch as they occur in Ezekiel only, is not determined. Because of this obscurity, a number of copyist mistakes have crept into the text, and that at an early date, since the Septuagint has some of them in common with the earliest Hebrewtext we have. The Greek version, however, includes several readings which help to fix the meaning. The genuinenessof the book of Ezekiel is generally conceded. Some few consider chaptersxl-xlviii to be apocryphal, because the plan there described in the building of the temple was not followed, but they overlook the fact that Ezekiel here gives a symbolicrepresentation of the temple, that was to find spiritualrealization in God's new kingdom. The Divine characterof the prophecies was recognized as early as the time of Jesusthe son of Sirach (Eccles. xlix, 10, 11). In the New Testament, there are no verbatim references, but allusions to the prophecyand figures taken from it are prominent. Compare St. John x etc. with Ezek. xxxiv, 11 etc.; St. Matthewxxii, 32, with Ezek. xvii, 23. In particular St. John, in the Apocalypse, has often followed Ezekiel. Compare Apoc. xviii-xxi with Ezek. xxvii, xxxviii etc., xlvii etc.

Schets, Joseph."Ezekiel."The Catholic Encyclopedia.Vol. 5.New York: Robert Appleton Company,1909.10 Apr. 2016<http://www.newadvent.org/cathen/05737b.htm>.

Transcription.This article was transcribed for New Advent by Sean Hyland.

Ecclesiastical approbation.Nihil Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor.Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.



Ezekiel – Prophets and Prophecy

30 November, 1999
Sean Goan sees the book of Ezekiel, characterised by prophecies based on four strange visions, as one of the most interesting and challenging in the Old Testament.

 Ezekiel is the only prophet to have received his calling outside the land of Israel. The prophet was a priest in the Jerusalem temple at a time of considerable political and religious upheaval. The Babylonians were the dominant world power but the leaders in Judah were hoping, through alliances with Egypt, to escape their clutches. Jeremiah had warned them that this strategy would end in disaster but he was ignored. In 597, to show their power and dominance, the Babylonians took many of the citizens of Jerusalem into exile and replaced the king with one of their own choosing. Among those sent into exile in Babylon was Ezekiel whose calling to be a prophet is described in chs 1-3 of his book. He explains an experience he had as a “vision of the likeness of the glory of the Lord” (1 :4-28). God speaks to him calling him “son of man” and telling him to prophesy to “rebellious Israel” and with these phrases two of the characteristic features of the book are established. The Prophet is a mere mortal (the meaning of the term son of man) and the Israelites who have been called into covenant with God are only rebels who have not sought to do God’s will. His vocation as a prophet is then described using the symbolism of a scroll:

“It was then I saw a hand stretched out to me, in which was a written scroll which was unrolled before me. It was covered with writing front and back and on it was written: Lamentation wailing and woe! He said to me: Son of man, eat what is before you; eat this scroll then go, speak to the house of Israel. So I opened my mouth and he gave me the scroll to eat…and it was as sweet as honey in my mouth. He said: Son of man, go now to the house of Israel and speak my words to them.” (2:9-3:4)

The paradox of Ezekiel’s mission is summed up in this imagery. The word of God he has to preach involves much lamentation and woe as he points out to rebellious Israel that it is their own sinfulness that has brought them to this crisis. However he will also preach a word of hope that looks forward to a new day when the faithful Israelites will return to a restored temple.

These two aspects of his preaching are reflected in the structure of the Book. Chapters 4-24 are made up of oracles up to the time of the final destruction of the temple by the Babylonians in 587. These are hard-hitting pronouncements of judgement on Israel for her unfaithfulness. The next part of the book (25-32) is made up of prophecies against the nations that played a part in Israel’s downfall or that were willing to take advantage of her weakened position. After that the message changes dramatically to one of hope and consolation as the prophet contemplates God’s plan for his people now that Jerusalem and its temple have been destroyed. Finally the last section of the book (40-48) is a vision of a new Israel worshipping at a new temple in Jerusalem.

The Four Visions

Ezekiel’s visions are found at important moments in the book and represent a new way of presenting the prophetic message. While beforehand the tendency was simply to begin a prophecy with: “Thus says the Lord”, in Ezekiel God’s pronouncements are preceded by dramatic visions that communicate the divine message in a new way. The visions happen because the “hand of the Lord” comes upon the prophet and in this state he is allowed to see the divine plan unfold in a symbolic representation. This way of revealing God’s intention will soon develop into a genre of its own known as “apocalyptic” i.e. the drawing aside of the veil. When the era of the prophets is over it is followed by the age of apocalyptic and the finest example of this writing in the OT is to be found in the book of Daniel.


The Vision of God (1: 1-3:15)
In this vision which marks the opening of his book, Ezekiel describes how he saw a storm coming from the north and in the midst of the storm he saw four living creatures with bizarre appearances each with four faces and four wings. Accompanying the creatures were gleaming wheels within wheels and above these was a throne on which was seated one who had the appearance of a man. All of this he describes as the likeness of the glory of the Lord and that is as near as we come in the OT to someone claiming to see God. The symbolism of the vision expresses a theme that is important throughout the book: the glory and transcendence of God which is, at one and the same time entirely beyond human knowledge and yet has been revealed to Israel. As part of the vision, Ezekiel is given the scroll to eat and feels that the spirit has seized him. The whole experience leaves him in a stupor for seven days.


The Vision of Jerusalem (8:1-10:23)

This vision is the description of a great turning point in the history of Israel. Since the time of Solomon some 400 years earlier the temple of Jerusalem has been thought of as the dwelling place of God on earth. Traditions had grown up which regarded it as God’s inviolable sanctuary that would endure forever. However, Jeremiah had warned against such presumption and now with this vision of Ezekiel it becomes clear why the Jerusalem temple cannot endure. The Spirit of God brings the prophet to the temple and shows him several ways in which it is being desecrated: idol worship by the elders, women participating in the rites of the Babylonians, sun worship by the priests. All of this means that the wrath of God will be unleashed against the city and its temple. However before this the glory of the Lord must depart and the prophet is allowed to witness this event. Once again the description is of bizarre creatures and gleaming wheels and a throne. It departs from the city and stands on the Mount of Olives to the east. The symbolism is designed to show that while the glory of the Lord did indeed rest on the house of God, this presence could no longer remain because of the sins of Israel. With his departure the way is cleared for the inevitable destruction of the sanctuary.


The Valley of the Bones (37:1-14)

Probably the best known of the visions in Ezekiel, this belongs to that part of the book that seeks to give hope to the exiles. After their darkest hour, a new day is dawning and this will be the work of the Lord who gives life to all living things. Once again Ezekiel is brought out “in the spirit of the Lord” and he sees an enormous collection of dry bones, the very epitome of lifelessness. The only way they can be brought to life is by the breath of God (in Hebrew the same word ruah is used for spirit and breath) and that is what happens. The valley of the dry bones becomes a place where a vast army stands upright. The vision is then explained as God raising his people out of their graves in order to bring them back home. Those who have been without hope now find themselves renewed by the spirit of God that has breathed life back into them.


The New Temple in Jerusalem (40-48)

In this the longest and most detailed of the visions the catastrophe of the destruction of the temple is finally undone. Ezekiel is brought to a high mountain from which he can see the new city and temple that the Lord is building. As he witnessed the glory of the Lord leaving the temple, so now he witnesses the return. The vision not only describes a new place of worship but also a renewed sense of the life-giving presence of the God who dwells there. The water that from flows from the temple has the power to transform even the Dead Sea. There is healing for the people in the leaves of the trees that grow along its bank and there is constant and abundant nourishment in their fruit. The vision shows how when God is truly at the centre of the lives of his people then they flourish and grow.


In his own time Ezekiel described the disastrous destruction of the Temple in Jerusalem in terms of the glory of the Lord departing from the city (11 :22). Likewise in showing the faithfulness of God who will restore his people and bring them to life again he describes the glory of the Lord returning to the Temple (43:1-6). The suffering that the people endured with the Babylonian captivity was understood by Ezekiel as a punishment for sin; however if the people were to be obliterated altogether what would that say about their God? So the prophet argued that while each individual must accept responsibility for his or her sins, the God of Israel also had to act for the sake of his name. Thus God would act to save his people who were as good as dead, he would bring them to life through the Spirit which would be breathed into them.(Ezek 37, 39:27-29). From the restored temple where the glory of God abides would flow the waters of life bringing abundance of growth and healing (47:1-12). Though the destruction of Jerusalem was a catastrophic event the prophet saw in it a new stage in the development of the unique relationship between Israel and its God. In this way Ezekiel made a profound contribution to the theology and faith of Israel and his message inspires hope to this day.

This article first appeared in The Word (January 2004), a Divine Word Missionary Publication.





Prophet Ezekiel

The Holy Prophet Ezekiel lived in the sixth century before the birth of Christ. He was born in the city of Sarir, and descended from the tribe of Levi; he was a priest and the son of the priest Buzi. Ezekiel was led off to Babylon when he was twenty-five years old together with King Jechoniah II and many other Jews during the second invasion of Jerusalem by the Babylonian king Nebuchadnessar.


The Prophet Ezekiel lived in captivity by the River Chebar. When he was thirty years old, he had a vision of the future of the Hebrew nation and of all mankind. The prophet beheld a shining cloud, with fire flashing continually, and in the midst of the fire, gleaming bronze. He also saw four living creatures in the shape of men, but with four faces (Ez. 1:6). Each had the face of a man in front, the face of a lion on the right, the face of an ox on the left, and the face of an eagle at the back (Ez. 1:10). There was a wheel on the earth beside each creature, and the rim of each wheel was full of eyes.

Over the heads of the creatures there seemed to be a firmament, shining like crystal. Above the firmament was the likeness of a throne, like glittering sapphire in appearance. Above this throne was the likeness of a human form, and around Him was a rainbow (Ez. 1:4-28).

According to the explanation of the Fathers of the Church, the human likeness upon the sapphire throne prefigures the Incarnation of the Son of God from the Most Holy Virgin Mary, who is the living Throne of God. The four creatures are symbols of the four Evangelists: a man (St Matthew), a lion (St Mark), an ox (St Luke), and an eagle (St John); the wheel with the many eyes is meant to suggest the sharing of light with all the nations of the earth. During this vision the holy prophet fell down upon the ground out of fear, but the voice of God commanded him to get up. He was told that the Lord was sending him to preach to the nation of Israel. This was the begining of Ezekiel’s prophetic service.

The Prophet Ezekiel announces to the people of Israel, held captive in Baylon, the tribulations it would face for not remaining faithful to God. The prophet also proclaimed a better time for his fellow-countrymen, and he predicted their return from Babylon, and the restoration of the Jerusalem Temple.

There are two significant elements in the vision of the prophet: the vision of the temple of the Lord, full of glory (Ez. 44:1-10); and the bones in the valley, to which the Spirit of God gave new life (Ez. 37:1-14). The vision of the temple was a mysterious prefiguring of the race of man freed from the working of the Enemy and the building up of the Church of Christ through the redemptive act of the Son of God, incarnate of the Most Holy Theotokos. Ezekiel’s description of the shut gate of the sanctuary, through which the Lord God would enter (Ez. 44: 2), is a prophecy of the Virgin giving birth to Christ, yet remaining a virgin. The vision of the dry bones prefigured the universal resurrection of the dead, and the new eternal life bestowed by the Lord Jesus Christ.

The holy Prophet Ezekiel received from the Lord the gift of wonderworking. He, like the Prophet Moses, divided the waters of the river Chebar, and the Hebrews crossed to the opposite shore, escaping the pursuing Chaldeans. During a time of famine the prophet asked God for an increase of food for the hungry.

Ezekiel was condemned to execution because he denounced a certain Hebrew prince for idolatry. Bound to wild horses, he was torn to pieces. Pious Hebrews gathered up the torn body of the prophet and buried it upon Maur Field, in the tomb of Sim and Arthaxad, forefathers of Abraham, not far from Baghdad. The prophecy of Ezekiel is found in the book named for him, and is included in the Old Testament.

St Demetrius of Rostov (October 28 and September 21) explains to believers the following concepts in the book of the Prophet Ezekiel: if a righteous man turns from righteousness to sin, he shall die for his sin, and his righteouness will not be remembered. If a sinner repents, and keeps God’s commandments, he will not die. His former sins will not be held against him, beause now he follows the path of righteousness (Ez. 3:20; 18:21-24).





Voir aussi : http://www.topchretien.com/topbible/dictionnaire/ezechiel-prophete/


Saint BADEMUS (VADIM) de PERSE, abbé et martyr

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Saint Bademus de Perse

martyr ( v. 380)

Bademus ou Bademe et ses compagnons.

Né en Perse dans une riche famille noble, Bademus fonda un monastère près de Bethlapeta. Il passait de longs moments en prière et jeûnait de nombreux jours. Sa gentillesse, sa charité et sa sagesse le conduisirent sur la voie de la sainteté. Il fut arrêté avec sept de ses compagnons moines puis emprisonné et torturé sous le règne du roi Sapor vers l'an 380.

Un autre chrétien emprisonné en même temps nommé Nersan abjura et le roi lui ordonna de tuer Bademus ce qu'il fit. Ses disciples furent relâchés quatre ans plus tard.




Bademus of Persia, Abbot M (AC)
(also known as Bademe)

Born in Persia; died there c. 380. The rich and noble Saint Bademus founded and governed an abbey near Bethlapeta in Persia. There he passed whole nights in prayer, and sometimes went several days together without eating: bread and water were his usual fare. With sweetness, prudence, and charity, he conducted his religious in the paths of perfection. God crowned the virtues of Bademus with suffering by allowing the abbot and seven of his monks to be arrested for their faith, thrown into a dungeon, and whipped daily for four months.


Prince Nersan of Aria, a Christian member of the Persian court, was captured and imprisoned about that same time. He could not withstand the repeated torture and apostatized. To test Nersan's resolve, King Shapur promised to release Nersan and restore his former dignities, if the prince would murder Bademus with his own hands. Thus the wretch, fearing the he himself would be martyred, accepted the sword but frozen in fear as he was about to thrust it into the abbot's breast.

The undaunted Bademus stood before him and said: "Unhappy Nersan, to what a pitch of impiety do you carry your apostasy. With joy I run to meet death; but could wish to fall by some other hand than yours: why must you be my executioner?"

Nersan vacillated between fear of King Shapur and fear of the King of kings. Finally he struck with a trembling hand that made his sword unsteady and forceless. Thus, Bademus was pierced numerous times before Nersan could deliver the ultimate thrust that severed the head of Bademus. The martyr's body was cast outside the city gates, but was secretly retrieved and buried by the Christians. His disciples were released from their chains four years later at the death of Shapur (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).


St. Bademus, Abbot, Martyr

From his original Syriac acts, written by St. Maruthas, published by Assemani, t. 1. p. 165. The Greek from Metaphrastes were given us by Henschenius, p. 828. and Ruinart, p. 680.

A.D. 376

BADEMUS was a rich and noble citizen of Bethlapeta, in Persia, who, desiring to devote himself to the service of God, out of his estates founded a monastery near that city, which he governed with great sanctity. The purity of his soul had never been sullied by any crime, and the sweet odour of his sanctity diffused a love of virtue in the hearts of those who approached him. He watched whole nights in prayer, and passed sometimes several days together without eating: bread and water were his usual fare. He conducted his religious in the paths of perfection with sweetness, prudence, and charity. In this amiable retreat he enjoyed a calmness and happiness which the great men of the world would view with envy, did they compare with it the unquiet scenes of vice and vanity in which they live. But, to crown his virtue, God permitted him, with seven of his monks, to be apprehended by the pursuivants of King Sapor, in the thirty-sixth year of his persecution. He lay four months in a dungeon, loaded with chains; during which lingering martyrdom he was every day called out to receive a certain number of stripes. But he triumphed over his torments by the patience and joy with which he suffered them for Christ. At the same time, a Christian lord of the Persian court, named Nersan, prince of Aria, was cast into prison, because he refused to adore the sun. At first he showed some resolution; but at the sight of tortures his constancy failed him, and he promised to conform. The king, to try if his change was sincere, ordered Bademus to be brought to Lapeta, with his chains struck off, and to be introduced into the prison of Nersan, which was a chamber in the royal palace. Then his majesty sent word to Nersan, by two lords, that if, with his own hand, he would despatch Bademus, he should be restored to his liberty and former dignities. The wretch accepted the condition; a sword was put into his hand, and he advanced to plunge it into the breast of the abbot. But being seized with a sudden terror, he stopped short, and remained some time without being able to lift up his arm to strike. The servant of Christ stood undaunted, and, with his eyes fixed upon him, said: “Unhappy Nersan, to what a pitch of impiety do you carry your apostacy. With joy I run to meet death; but could wish to fall by some other hand than yours: why must you be my executioner?” Nersan had neither courage to repent, nor heart to accomplish his crime. He strove, however, to harden himself, and continued with a trembling hand to aim at the sides of the martyr. Fear, shame, remorse, and respect for the martyr, whose virtue he wanted courage to imitate, made his strokes forceless and unsteady; and so great was the number of the martyr’s wounds, that they stood in admiration at his invincible patience. At the same time they detested the cruelty, and despised the base cowardice of the murderer, who at last, aiming at his neck, after four strokes severed his head from the trunk. Neither did he escape the divine vengeance: for a short time after, falling into public disgrace, he perished by the sword, after tortures, and under the maledictions of the people. Such is the treachery of the world towards those who have sacrificed their all in courting it. Though again and again deceived by it, they still listen to its false promises, and continue to serve this hard master, till their fall becomes irretrievable. The body of St. Bademus was reproachfully cast out of the city by the infidels: but was secretly carried away and interred by the Christians. His disciples were released from their chains four years afterward upon the death of King Sapor. St. Bademus suffered on the 10th of the moon of April, in the year 376, of King Sapor the sixty-seventh.

Monks were called Mourners by the Syrians and Persians, because by their state they devoted themselves in a particular manner to the most perfect exercises of compunction and penance, which indeed are an indispensable duty of every Christian. The name of angels was often given them over all the East, during several ages, 1 because by making heavenly contemplation and the singing of the divine praises their great and glorious employment, if they duly acquit themselves of it, they may be justly called the seraphim of the earth. The soul which loves God, is made a heaven which he inhabits, and in which she converses with him in the midst of her own substance. Though he is infinite, and the highest heavenly spirits tremble before him, and how poor and base soever we are, he invites us to converse with him, and declares that it is his delight to be with us. Shall not we look upon it as our greatest happiness and comfort to be with Him, and to enjoy the unspeakable sweetness of his presence? Oh! what ravishing delights does a soul taste which is accustomed, by a familiar habit, to converse in the heaven of her own interior with the three persons of the adorable Trinity! Dissipated worldlings wonder how holy solitaries can pass their whole time buried in the most profound solitude and silence of creatures. But those who have had any experience of this happiness, are surprised with far greater reason how it is possible that any souls which are created to converse eternally with God, should here live in constant dissipation, seldom entertaining a devout thought of Him, whose charms and sweet conversation eternally ravish all the blessed.

Note 1. See Du Cange’s Glossary of the Greek Language for the middle ages. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866


Saint Bademus

9 April 2010, 12:21 pm

Profile

Wealthy Persiannoble. Founded and led a monastery in Bethlapeta, Persia. He and seven of his monkswere imprisoned for their faithduring the lengthy persecutionby King Sapor. Chainedand regularly beaten for four months, he was murderedby Nersan, an apostatePersianprince who hacked him to deathto prove his renunciation of Christianity.


Saint Bademus

Martyr
(† 376)

Bademus was originally a rich and noble citizen of Bethlapeta in Persia, who sold his rich possessions to follow Christ, then gave the greater part of the proceeds to the poor. He reserved just enough to found a monastery near that city, to which he retired with several other persons, and then governed it with great sanctity. He conducted his religious in the paths of perfection with sweetness, prudence, and charity.


To crown his virtue, God permitted him, with seven of his monks, to be apprehended by the followers of King Sapor in the thirty-sixth year of that king's persecution. He lay four months in a dungeon, loaded with chains, and during this lingering martyrdom received every day a cruel flagellation. But he triumphed over his torments by the patience and joy with which he suffered them for Christ.

At the same time a prince named Nersan, who was a Christian, was cast into prison and his goods confiscated because he refused to adore the sun. At first he seemed resolute, but at the sight of tortures his constancy failed him, and he promised to conform if he could be delivered. The king, to test whether his change was sincere, ordered Bademus to be brought where Nersan was kept in the royal palace, and sent word to Nersan that if he would slay the abbot, he would be restored to his liberty and former dignities. The apostate accepted the condition; a sword was put into his hand, and he advanced to plunge it into the breast of the abbot. But being seized with a sudden terror, he stopped short, and remained some time unable to lift up his arm to strike; he had neither courage to repent, nor heart to accomplish his crime.

Finally he hardened himself and continued with a trembling hand to aim at the martyr's sides. Fear, shame, remorse, and respect made his strokes forceless and unsteady; and so great was the number of his victim's wounds that the bystanders were in admiration at his invincible patience. Saint Bademus reproached his executioner, saying, What will you do on the day when you will have to render an account of your actions, and hear the sentence of your condemnation? I offer myself willingly to die for the glory of my Lord Jesus Christ, but I would prefer to die by another hand than yours! The pagans themselves were horrified at the cruelty of the king, the long martyrdom, and the perfidious acts of the apostate.

Saint Bademus suffered on the 10thof April in the year 376. His body was cast out of the city, but secretly carried away and interred by the Christians. A short time afterwards Nersan fell into public disgrace, and perished by the sword. The disciples of the Saint were released from their chains four years later, at the death of King Sapor.

Reflection. What ravishing delights does the soul taste which is accustomed to converse, in the heaven of its own interior, with the Three Persons of the adorable Trinity!

Little Pictorial Lives of the Saints, a compilation based on Butler's Lives of the Saints and other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894); Les Petits Bollandistes: Vies des Saints, by Msgr. Paul Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 4

Monkmartyr Bademus (Vadim) of Persia

Commemorated on April 9
Monk Martyr Archimandrite Bademus (Vadim) was born in the fourth century in the Persian city of Bithlapata, and was descended from a rich and illustrious family. In his youth, he was enlightened with the Christian teaching. The saint gave away all his wealth to the poor and withdrew into the wilderness, where he founded a monastery. He would go up on a mountain for solitary prayer, and once was permitted to behold the Glory of God.

During this period the Persian emperor Sapor (310-381) began to persecute Christians. They arrested St Bademus and his seven disciples, and tortured them in prison, hoping that they would renounce Christ and worship the sun and fire. But St Bademus and his disciples held firmly to the Christian Faith. The confessors spent four months in jail. All this time St Bademus was a spiritual leader and support for the Christians living in Persia.

One of the associates of the emperor Sapor, Nirsanes, was a Christian and suffered imprisonment for this. He did not hold up under torture and denied Christ, promising to fulfill whatever the emperor commanded. Sapor demanded that Nirsanes personally cut off the head of St Bademus. For this he was promised a reprieve and great rewards. Nirsanes was not able to overcome his fear of new tortures, and he agreed to follow the path of betrayal walked by Judas.

When they brought St Bademus to him, he took the sword and turned toward him, but overcome by conscience, he trembled and stood petrified. St Bademus said to him, “Has your wickedness now reached this point, Nirsanes, that you should not only renounce God, but also murder His servants? Woe to you, accursed one! What will you do on that day when you stand before the Dread Judgment Seat? What answer will you give to God? I am prepared to die for Christ, but I don’t want to receive death at your hands.”

Nirsanes struck with the sword, but his hands shook, and he could not behead the saint immediately, and the fire-worshippers began to call him a coward. The holy martyr Bademus stood motionless, enduring many terrible blows, until the murderer succeeded in cutting off his head.

The just punishment for his misdeeds were not slow in overtaking the hapless fellow. Tormented by his conscience, he did away with himself, throwing himself on a sword. After the death of the emperor Sapor, the seven disciples of St Bademus were released from prison.


Saint ALFIERUS (ALFERIO, ALFIER, ALFERE) de LA CAVA, abbé bénédictin, fondateur et confesseur

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Saint Alfier

fondateur du monastère de la Sainte-Trinité de la Cava ( 1050)

Confesseur. 

D'abord moine à Cluny sous l'abbatiat desaint Odilon, il fut rappelé par les princes de Salerne pour ranimer la vie religieuse dans sa principauté d'origine. Ce pourquoi il fonda le monastère de la Sainte-Trinité de la Cava.

Au monastère de Cava en Campanie, l’an 1050, saint Alfier, fondateur et premier abbé de ce monastère. Auparavant conseiller de Guimard, duc de Salerne, il devint à Cluny disciple de saint Odilon et apprit avec exactitude l’observance de la vie monastique.


Martyrologe romain


Alferius, OSB (AC)
(also known as Alfere, Adalfere, Alpherius, Adalfericus)

Born in Salerno, Italy, in 930; died 1050; cultus confirmed in 1893. Saint Alferius, born into the Norman Pappacarbone family, was ambassador from the court of Gisulf, duke of Salerno, to France when he fell ill at the abbey of Chiusa, Italy. Upon his recovery, he professed himself at Cluny under Saint Odilo. The duke of Salerno asked him to return home to reform the monasteries of his principality, and Alferius obeyed but the task was beyond his capabilities.

The saint settled at the picturesque Mount Fenestra near Salerno and there founded the monastery of the Holy Trinity of La Cava under the Cluniac Rule. Soon the abbey had hundreds of affiliated houses and became a potent civilizing influence in southern Italy and Sicily. Alferius governed the abbey until he was age 120. He died on Holy Thursday, alone in his cell after he had celebrated the Mass and washed the feet of his brothers, including the future Pope Victor III. The cults of eleven other abbots of La Cava were confirmed in 1893 and 1928 (Attwater2, Benedictines, Encyclopedia, Walsh). 

Saint Alferius of La Cava

Posted by catholic_saints

Also known as

§  Adalfere
§  Adalfericus
§  Adalferius
§  Alfere
§  Alferio Abbate
§  Alferio the Abbot
§  Allerius
§  Alpherius



Profile

Member of the noble Pappacarbone family. Ambassador for Duke Gisulf of Salerno, Italy. When he fell seriously ill at the abbeyof Chiusa, Italy, he made the common promise to Godthat if he lived, he would enter religious life. When he recovered, he became a monk at Cluny, France, training under SaintOdilo of Cluny. Duke Gisulf recalled him to Salerno to reform the monasteriesin his region.

Alferius met with little success, and in 1011 he became a hermit on Mount Fenestra near Salerno. His reputation for holiness and wisdom spread, and he attracted students. He selected twelve, and founded the BenedictineabbeyHoly Trinity of La Cava under the Cluniacrule. The abbey became the motherhouse for scores of others in the region; this network of houses became a powerful force for civilization and religion in Sicily and southern Italy, and twelve of the motherhouse abbotshave been beatified to date. Alferius lived to be 120, governing the abbeytill the day he died; on that day, he celebrated Mass, and washed the feet of his brothers, including the future PopeBlessedVictor III.

Born

§  930 at Salerno, Italy






Sant' AlferioAbate


Salerno, 930 - 12 aprile 1050

Nato a Salerno nel 930 dalla nobile famiglia dei Pappacarbone, servì per lungo tempo Guaimaro, principe della sua città. Settantenne, nel 1002, era a capo di una legazione diretta in Francia al re Enrico II. Essendosi ammalato prima di valicare le Alpi, chiese ospitalità al monastero di San Michele della Chiusa e fece voto di farsi monaco se fosse guarito. Ristabilitosi, lasciò il mondo per rivestire l'abito benedettino, e seguì a Cluny sant'Odilone incontrato nel convento della Chiusa. Alcuni anni dopo, il principe di Salerno chiese all'abate di Cluny il suo antico ministro per impiegarlo nella riforma dei monasteri locali, ma, dopo un tentativo poco fruttuoso, Alferio si ritirò con due compagni nella «valle Metilia», presso Salerno (nell'attuale Cava dei Tirreni), per condurvi vita eremitica. In seguito vi costituì, dedicandolo alla Santissima Trinità, un monastero per dodici discepoli, destinato a diventare uno dei principali centri della riforma monastica. Fra i discepoli del santo dobbiamo ricordare san Leone di Lucca e il monaco Desiderio, che più tardi sarà papa Vittore III. Alferio morì nel 1050. (Avvenire)

Martirologio Romano: Nel monastero di Cava de’ Tirreni in Campania, sant’Alferio, fondatore e primo abate, che, dopo essere stato consigliere di Guaimario duca di Salerno, divenuto discepolo di sant’Odilone a Cluny, apprese in modo eccellente la disciplina della vita monastica.

Nato a Salerno nel 930 dalla nobile famiglia dei Pappacarbone, servì per lungo tempo Guaimaro, principe della sua città. Settantenne, nel 1002, era a capo di una legazione diretta in Francia al re Enrico II, per ottenerne la protezione sul suo signore e sul suo principato. Essendosi ammalato gravemente prima di valicare le Alpi, chiese ospitalità al monastero di S. Michele della Chiusa e, mentre i suoi compagni proseguirono il loro cammino, fece voto di farsi monaco se fosse guarito. Infatti, ristabilitosi, lasciò il mondo per rivestire l'abito benedettino, e seguì a Cluny s. Odilone incontrato nel convento della Chiusa. 

Alcuni anni dopo, il principe di Salerno chiese al grande abate di Cluny il suo antico ministro per impiegarlo nella riforma dei monasteri del salernitano, ma, dopo un tentativo poco fruttuoso, Alferio si ritirò con due compagni nella Cavea metiliana o “valle Metilia”, presso Salerno (nell'attuale Cava dei Tirreni), per menarvi vita eremitica in preghiera e penitenza. In seguito vi costituì, dedicandolo alla S.ma Trinità, un monastero per dodici discepoli, destinato a diventare uno dei principali centri della riforma monastica. La comunità fu organizzata sul tipo di quella di Cluny e secondo il suo spirito. Fra i discepoli del santo dobbiamo ricordare il mercante di Lucca s. Leone e il monaco Desiderio, che più tardi salirà al trono pontificio col nome di Vittore III e tesserà l'elogio di Alferio nel terzo libro dei suoi Dialoghi. Il monastero godette della particolare benevolenza di Guaimaro, il quale con decreto del 1025 ne riconosceva l'esistenza, concedendo un largo tratto di terra intorno e piena libertà di governo, compresa quella di eleggere l'abate in seno alla comunità senza alcuna ingerenza di secolari. 

Alferio morì nel 1050, il 12 aprile, giorno in cui è festeggiato, dopo aver designato Leone di Lucca suo successore e aver revocato la norma stabilita di non accogliere nel suo monastero più di dodici monaci. 

I suoi undici immediati successori sono venerati con culto pubblico riconosciuto dalla Chiesa; come santi: Leone, Pietro e Constabile, insieme col santo fondatore Alferio, con decreto di Leone XIII del 1893 ; come beati: Simeone, Falcone, Marino, Benincasa, Pietro II, Balsamo, Leonardo e Leone II, con decreto di Pio XI del 1927.

Autore:
Ildebrando Mannocci


Saint CARPUS, évêque et martyr, saint PAPYLUS, diacre et martyr, sainte AGATHONICA, martyre et saint AGATHODORUS, martyr

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Saint Carpus

Martyr à Pergame ( 251)

Évêque de Thyatire et ses compagnons, martyrs à Pergame en Asie Mineure,Papylus, diacre, sa sœur Agathonica, et beaucoup d’autres, qui reçurent la couronne du martyre pour avoir généreusement confessé le Christ. Nous avons cette parole de lui, selon les actes de son martyre, en réponse aux questions du juge: "Mon premier nom est le plus beau, je suis chrétien."

À Pergame en Asie, au IIe siècle, les saints martyrs Carpe, évêque de Thyatire, Papyle, diacre, sa sœur Agathonique, et beaucoup d’autres, qui reçurent la couronne du martyre pour avoir généreusement confessé le Christ.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/964/Saint-Carpus.html

Les martyrsPapylus,Carpe,AgathodorusetAgathonike ontsouffertsàPergamependant la persécutionde Dèce, au troisième siècle.

         Le Gouverneurdu district oùlessaints ont vécuadécouvert queCarpeet Papylusnecélèbrent paslesfêtes païennes.Il a ordonné queles coupablessoient arrêtés etamenés àaccepter la ReligionRomainepaïenne.Les saintsont répondu qu'ilsn'auraient jamaisadoré de faux dieux.Le juge a ensuiteordonné qu'ils soientliésàdes chaînes de feretconduits à traversla ville, puisd'être liéaux chevauxet traînédans la ville voisinede Sardes.

          AgathodorusetAgathonikeont volontairementsuiviaprèsCarpeetPapylus.StAgathonikea été étrangléà mort avecun nerfde boeuf etsaints Carpe,PapylusetAgathodorusont été décapitésà Sardes.

         Au cours de savie SaintPapylusétait connu pour sondon de guérirles malades.Depuisson Martyre, ila accordéla guérisonà tous ceux quiprientavec foi.

SOURCE : http://cosaque.over-blog.net/article-fete-le-13-octobre-saint-martyr-papylus-a-pergame-116036500.html

Agathonica, Papylus (Pamfilus),
Carpus & Companions MM (RM)

Died at Pergamum c. 170 or 250. Eusebius (History of the Church, iv, 15) records that during the Decian persecution, Carpus, bishop of Gordus in Asia Minor; Papylus, deacon of Thyatira; Agathonica, the sister of Papylus; and Agathodorus, their servant, were arrested. They were brought before Valerius, the Roman governor at Pergamos in Asia Minor, examined three times, and required to sacrifice to the gods. The third time, Agathodorus, was scourged to death in front of his masters.


Still the Christians remained resolute. Carpus answered the proconsul Optimus:

"I am a Christian, I worship Christ, the Son of God, who came in these latter times for our salvation and delivered us from the snares of the devil. I will not sacrifice to such idols. The living do not sacrifice to the dead . . . (the gods) look like men, but they are unfeeling. Deprive them of your veneration . . . and they will be defiled by dogs and crows."

When the proconsul insisted, Carpus said:

"I have never before sacrificed to images that have no feeling or understanding . . . I have pity on myself, choosing as I do the better part."

Carpus was hung up to be tortured with iron claws that flayed the skin from his sides. He continued to answer steadfastly until the pain overcame his voice.

The attention of the judges turned next to Papylus, a wealthy father of many children according to his testimony. A bystander interpreted his words as "He means he has children in virtue of the faith of the Christians." Papylus agreed that this was correct. Like Carpus, he continued to refuse and was treated in the same fashion as the bishop. After a time of silent endurance, he said:

"I feel no pain because I have someone to comfort me: one whom you do not see suffers within me." The last words of Carpus were:

"Blessed are You, Lord Jesus Christ, Son of God, because You judged me, a sinner, worthy to have this part in You!"

They refused to offer the oblations, and no arguments or ill treatment could overcome their resistance. They were therefore burnt alive in the amphitheater.

Saint Agathonica, a married woman, was admired by the crowd for her physical beauty. When they urged not to make her children motherless by her obstinacy, she replied, "God will look after them, but I will not obey your commands nor will I sacrifice to demons." She, too, went to the stake to be burnt to death. As the flames consumed her, she cried out: "Lord, Lord, Lord, help me, for I fly to You." The Christian witnesses came and took away the remains of the martyrs to cherish them.

Another version of the story relates that Agathonica was simply a woman in the crowd at the death of Carpus and Papylus, who was moved to share in their martyrdom, rather than the sister of the latter (Attwater, Attwater2, Benedictines, Coulson, Farmer, Husenbeth). 




Saint Papylus of Pergamus

Also known as
  • Papilo
Profile


  • c.250 at Pergamus, Asia Minor

Saint Agathonica of Pergamus

Also known as
  • Agatonica
Profile


  • c.250 at Pergamus, Asia Minor


Carpus was Bishop of Thyateira and Papylus was a deacon. They were born in Pergamum where they finally suffered for the Christian Faith at the hands of the evil proconsul Valerius, during the reign of Decius. Valerius tied them to horses and dragged them to Sardis, where he subjected them to harsh tortures. Then an angel of God appeared to them, healed them of their wounds and encouraged them. Carpus’s servant, Agathadorus, followed his master with great sorrow. Valerius then condemned him to torture as well. The saints were again tied to horses, and were dragged from Sardis to Pergamum. They tied holy Carpus to a tree and flogged him so that his body was covered with wounds, and his blood flowed like a stream, soaking the ground; but Carpus smiled in the midst of these horrible tortures. When they asked him why he was smiling, the holy martyr replied that he saw the heavens opened and the Lord seated on His throne, surrounded by Cherubim and Seraphim. As Papylus was being tortured, by prayer he healed a man blind in one eye, and many who witnessed this came to believe in Christ the Lord. Thrown to wild beasts, the martyrs remained unharmed. Then they were thrown into a fiery furnace. Agathonica, Carpus’s sister, also leaped into the fire, but the fire did not consume them. Finally, they were all beheaded with the sword, in the year 251. Thus, after their righteous endeavors, they received a wreath of glory in the Kingdom of Christ.


Saints Carpus, Papylus (and Agathonice/Agathonike, and Agathodorus), 13 April (and 13 October in some Jurisdictions)

Martyrs of Pergamum, in Asia Minor, in 170, victims of a persecution by the Emperor Marcus Aurelius. In the longer "Acts" (Accounts) (see below) Carpus is said to be a bishop (of Gordion in Phrygia region of Turkey, and also Gordion was the King Midas' city), Papylus a deacon, and Agathonice the latter’s sister. The shorter " Acts" (see below) sinply state they are Christians.

The longer "Acts" of their martyrdom at the hands of the proconsul Optimus has survived and is full of heroic and stirring words of defiant faith. Carpus: “The gods are unfeeling; deprive them our your veneration and they will be defiled by dogs and crows. I have never before sacrificed to images which have no feeling or understanding”. Papylus: “I have many children, in virtue of the faith of the Christians; spiritual children in every province and city. I feel no pain because I have someone to comfort me; one whom you do not see suffers within me”. Agathonice: “If I am worthy I desire to follow the footsteps of my teachers. My children have God, who watches over them”.

They were sentenced to be tortured with clawing instruments and then burnt alive for refusing to worship the "gods".

Another account relates: The Martyrs Carpus, Papylus, Agathodorus and Agathonike, at Pergamun, suffered during a time of persecution against Christians under the emperor Decius in the third century. The governor of the district where the saints lived became aware that Carpus and Papylus did not celebrate the pagan festivals. He gave orders to arrest the transgressors and first to try to persuade them of the veracity of the Roman pagan religion. The saints replied that it would be improper to worship false gods. The judge then ordered them to be bound and led through the city in iron chains, and then to be tied to horses and dragged to the nearby city of Sardis. Agathodorus and Agathonike voluntarily followed after Carpus and Papylus. In Sardis they choked Agathonike to death with ox sinews, and beheaded Carpus, Papylus and Agathodorus. During life St. Papylus was known for his gift of treating the sick; after his martyr's death, he invariably gives healing to all who pray to him with faith.

A detailed account of the martyrdoms of Carpus, Papylus, and Agathonice is extant in numerous mss., and has been published more than once. It has, however, long been recognized as spurious and entirely untrustworthy. But in 1881 Aubè published in the Revue Archavalogique (Dec., p. 348 sq.) a shorter form of the Acts of these martyrs, which he had discovered in a Greek ms. in the Paris Library. There is no reason to doubt that these Acts are genuine and, in the main, quite trustworthy. The longer Acts assign the death of these martyrs to the reign of Decius, and they have always been regarded as suffering during that persecution. Aubè, in publishing his newly discovered document, still accepted the old date; but Zahn, upon the basis of the document which he had also seen, remarked in his Tatian's Diatessaron (p. 279) that Eusebius was correct in assigning these martyrdoms to the reign of Marcus Aurelius, and Lightfoot (I. p. 625) stated his belief that they are to be assigned either to that reign or to the reign of Septimius Severus. In 1888 Harnack (Texte und Unters. III. 4) published a new edition of the Acts from the same ms. which Aubè had used, accompanying the text with valuable notes and with a careful discussion of the age of the document. He has proved beyond all doubt that these martyrs were put to death during the reign of Marcus Aurelius, and that the shorter document which we have contains a genuine account related by an eye-witness. These are evidently the Acts which Eusebius had before him. In the spurious account Carpus is called a bishop, and Papylus a deacon. But in the shorter account they are simply Christians, and Papylus informs the judge that he is a citizen of Thyatira.

Martyr Carpus at Pergamum

The Martyrs Carpus, Papylus, Agathodorus and Agathonike suffered at Pergamum during the persecution of Decius in the third century.

The governor of the district where the saints lived discovered that Carpus and Papylus did not celebrate the pagan festivals. He ordered that the transgressors be arrested and persuaded to accept the Roman pagan religion. The saints replied that they would never worship false gods. The judge then ordered them to be bound in iron chains and led through the city, and then to be tied to horses and dragged to the nearby city of Sardis.

Agathodorus and Agathonike voluntarily followed after Carpus and Papylus. St Agathonike was choked to death with ox sinews and Sts Carpus, Papylus and Agathodorus were beheaded in Sardis.
During his life St Papylus was known for his gift of curing the sick. Since his martyrdom, he has granted healing to all who pray to him with faith.

Martyr Papylus at Pergamum

The Martyrs Papylus, Carpus, Agathodorus and Agathonike suffered at Pergamum during the persecution of Decius in the third century.

The governor of the district where the saints lived discovered that Carpus and Papylus did not celebrate the pagan festivals. He ordered that the transgressors be arrested and persuaded to accept the Roman pagan religion. The saints replied that they would never worship false gods. The judge then ordered them to be bound in iron chains and led through the city, and then to be tied to horses and dragged to the nearby city of Sardis.

Agathodorus and Agathonike voluntarily followed after Carpus and Papylus. St Agathonike was choked to death with ox sinews and Sts Carpus, Papylus and Agathodorus were beheaded in Sardis.
During his life St Papylus was known for his gift of curing the sick. Since his martyrdom, he has granted healing to all who pray to him with faith.

Martyr Agathodorus at Pergamum

The Martyrs Carpus, Papylus, Agathodorus and Agathonike suffered at Pergamum during the persecution of Decius in the third century.

The governor of the district where the saints lived discovered that Carpus and Papylus did not celebrate the pagan festivals. He ordered that the transgressors be arrested and persuaded to accept the Roman pagan religion. The saints replied that they would never worship false gods. The judge then ordered them to be bound in iron chains and led through the city, and then to be tied to horses and dragged to the nearby city of Sardis.

Agathodorus and Agathonike voluntarily followed after Carpus and Papylus. St Agathonike was choked to death with ox sinews and Sts Carpus, Papylus and Agathodorus were beheaded in Sardis.

During his life St Papylus was known for his gift of curing the sick. Since his martyrdom, he has granted healing to all who pray to him with faith.

Martyr Agathonike at Pergamum

The Martyrs Agathonike, Carpus, Papylus, Agathodorus and suffered at Pergamum during the persecution of Decius in the third century.

The governor of the district where the saints lived discovered that Carpus and Papylus did not celebrate the pagan festivals. He ordered that the transgressors be arrested and persuaded to accept the Roman pagan religion. The saints replied that they would never worship false gods. The judge then ordered them to be bound in iron chains and led through the city, and then to be tied to horses and dragged to the nearby city of Sardis.

Agathodorus and Agathonike voluntarily followed after Carpus and Papylus. St Agathonike was choked to death with ox sinews and Sts Carpus, Papylus and Agathodorus were beheaded in Sardis.
During his life St Papylus was known for his gift of curing the sick. Since his martyrdom, he has granted healing to all who pray to him with faith.

SOURCE : https://oca.org/saints/all-lives/2015/10/13

The Holy Martyrs Carpus and Papylus.

October 13

From the Prologue

Carpus was Bishop of Thyateira and Papylus was a deacon. They were born in Pergamum, where they finally suffered for the Christian faith at the hands of the wicked governor, Valerius, in Decius' reign. Valerius bound them behind horses and dragged them off to Sardis, where he put them to harsh torture; but an angel of God appeared to them, healed them of their wounds and strengthened them. Carpus's servant, Agathodorus, followed his master with great sorrow until he also was taken for torture. After that, Valerius again bound them behind horses and dragged them from Sardis to Pergamum. When holy Carpus was tied to a tree and so terribly flogged that his whole body was laid open and his blood streamed down onto the ground, he smiled in the midst of these tortures. When they asked him why he smiled, the holy martyr replied that he saw the heavens open and the Lord sitting on his throne, surrounded by cherubim and seraphim. At the time of Papylus's martyrdom, this holy martyr healed a man, blind in one eye, by his prayers. Many, seeing this, came to believe in Christ the Lord. Thrown before wild beasts, the martyrs remained unhurt. When they were thrown into a fiery furnace, Agathonica, Papylus' sister, saw this and leapt into the flames. But the flames did not burn them. Finally, they were all beheaded with the sword in 251. Thus, after great spiritual endeavour, they received the wreath of glory in the Kingdom of Christ.

From The Prologue From Ochrid by Bishop Nikolai Velimirovich

©1985 Lazarica Press, Birmingham UK



Santi Carpo, Papilo, Agatonica e compagni Martiri


m. Pergamo (Asia), 170 o 250 circa

Emblema: Palma, Rogo

Martirologio Romano: A Pergamo nell’Asia, nell’odierna Turchia, santi martiri Carpo, vescovo di Tiatira, Pápilo, diacono, Agatoníca, sorella di Papilo, e molti altri, che per la loro beata professione di fede ricevettero la corona del martirio.

Gli “Acta” relativi ai santi martiri Carpo, Papilo, Agatonica e loro compagni sono sicuramente tra i più attendibili nella storia della cristianità, anche se purtroppo non è ben chiara la datazione della persecuzione di cui rimasero vittime, cioè sotto il regno di Marco Aurelio (161-180), piuttosto che sotto Decio (249-251). Carpo era vescovo di Gurdos in Lidia, mentre Papiro era diacono di Tiatira, nella medesima provincia, ed Agatonica sua sorella: furono portati davanti al governatore romano di Pergamo ed invitati a mangiare la carne che era stata offerta agli idoli.

Carpo però replicò: “Io sono un cristiano, venero Cristo, Figlio di Dio, che è venuto nel mondo negli ultimi tempi per la nostra salvezza […] ma a questi idoli non offro sacrificio”. Subiti ulteriori interrogatori fu infine condannato alla flagellazione.

Anche Papilo rispose in modo simile al governatore: “Fin dalla giovinezza servo il Signore e non ho mai offerto sacrifici agli idoli: sono cristiano e nient’altro puoi sentire da me all’infuori di questo, poiché non c’è parola più grande e più bella di questa che io possa dire”.

Dopo che anche Papiro fu torturato, venne nuovamente chiesto loro di consumare la carne utilizzata per i sacrifici pagani ed al loro rifiuto furono condannati a morire bruciati sul rogo. Ancora in punto di morte Carpo affermò: “Sii benedetto, o Signore Gesù Cristo, Figlio di Dio, che ti sei degnato di far partecipe della tua gloria anche me peccatore”.

Agatonica era una madre cristiana che patì la persecuzione nel medesimo periodo: a chi la esortava a salvare la propria vita per il bene dei suoi figli rispose: “Mio figlio ha Dio che può avere pietà di lui, perché è lui che provvede a tutte le creature”. Fu così destinata a subire la stessa sorte di suo fratello Papilo e del vescovo Carpo, con la medesima motivazione.

L’antichità del culto dei tre martiri è attestata dalla “Storia ecclesiastica” del celebre Eusebio di Cesarea e dal Breviario Siriano. Il Martyrologium Romanum accolse in seguito tale memoria ponendola al 13 aprile ed aggiungendovi dei presunti numerosi compagni di martirio.


Autore: Fabio Arduino


Bienheureuse MARIE-ANNE (ESTHER) BLONDIN, religieuse et fondatrice

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Mère Marie-Anne Blondin en 1888, au seuil de ses 80 ans


MARIE-ANNE BLONDIN (1809 - 1890)
   
Esther Blondin, en religion «Soeur Marie-anne», naît à Terrebonne (Québec, Canada), le 18 avril 1809, dans une famille d'agriculteurs profondément chrétiens. Elle hérite de sa mère une piété centrée sur la Providence et l'Eucharistie et, de son père, une foi solide et une grande patience dans la souffrance. Esther et sa famille sont victimes de l'analphabétisme qui règne dans les milieux canadiens-français du XIXe siècle. À 22 ans, elle s'engage comme domestique au couvent des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, nouvellement arrivées dans son village. Un an plus tard, elle s'y inscrit comme pensionnaire pour apprendre à lire et à écrire. On la retrouve ensuite au noviciat de cette même Congrégation qu'elle doit cependant quitter, à cause d'une santé trop fragile. 

En 1833, Esther devient institutrice à l'école du village de Vaudreuil. C'est là qu'elle découvre une des causes de l'analphabétisme ambiant: un règlement d'Eglise, qui interdit aux femmes d'enseigner aux garçons, et aux hommes d'enseigner aux filles. Ne pouvant financer deux écoles paroissiales, les curés choisissent souvent de n'en tenir aucune. Et les jeunes croupissent dans l'ignorance, incapables de suivre le catéchisme pour faire leur première communion. En 1848, avec l'audace du prophète que meut un appel irrésistible de l'Esprit, Esther soumet à son évêque, Monseigneur Ignace Bourget, le projet qu'elle nourrit depuis longtemps: celui de fonder une Congrégation religieuse «pour l'éducation des enfants pauvres des campagnes dans des écoles mixtes». Le projet est novateur pour l'époque! Il paraît même «téméraire et subversif de l'ordre établi». Mais, puisque l'État favorise ce genre d'écoles, l'évêque autorise un modeste essai pour éviter un plus grand mal. 

La Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne est fondée à Vaudreuil, le 8 septembre 1850 et Esther - désormais appelée «Mère Marie-Anne» - en devient la première supérieure. Le recrutement rapide de la jeune Congrégation requiert très tôt un déménagement. À l'été de 1853, l'évêque Bourget transfère la Maison mère à Saint-Jacques-de-l'Achigan. Le nouvel aumônier, l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, s'ingère de façon abusive dans la vie interne de la communauté. En l'absence de la Fondatrice, il change le prix de la pension des élèves. Et, quand il doit lui même s'absenter, il demande aux soeurs d'attendre son retour pour se confesser. Après une année de conflit entre l'aumônier et la supérieure, soucieuse de protéger les droits de ses soeurs, l'évêque Bourget croit trouver une solution: le 18 août 1854, il demande à Mère Marie-Anne de «se déposer».  Il convoque des élections et exige de Mère Marie-Anne de «ne plus accepter le mandat de supérieure, si ses soeurs veulent la réélire».  Privée du droit que lui donne la Règle de la Communauté d'être réélue, Mère Marie-Anne obéit à son évêque qu'elle considère comme l'instrument de la Volonté de Dieu sur elle. Et elle «bénit mille fois la divine Providence de la conduite toute maternelle qu'elle tient à son égard, en la faisant passer  par la voie des tribulations et des croix». 

Nommée alors directrice au Couvent de Sainte-Geneviève, Mère Marie-Anne devient une cible de harcèlement de la part des nouvelles autorités de la Maison mère, subjuguées par le despotisme de l'aumônier Maréchal. Sous prétexte de mauvaise administration, on la ramène à la Maison mère en 1858, avec la consigne épiscopale de «prendre les moyens pour qu'elle ne nuise à personne». Depuis cette nouvelle destitution et jusqu'à sa mort, elle est tenue à l'écart de toute responsabilité administrative. On l'écarte même des délibérations du conseil général où les élections de 1872 et de 1878 l'ont réélue. Affectée aux plus obscurs travaux de la buanderie et de la repasserie, elle mène une vie de renoncement total, qui assure la croissance de sa Congrégation. C'est là le paradoxe d'une influence qu'on a voulu neutraliser: dans les caves obscures de la repasserie de la Maison mère, de nombreuses générations de novices recevront de la Fondatrice l'exemple d'une vie d'obéissance, d'humilité et de charité héroïques. À une novice qui lui demandait un jour pourquoi elle, la Fondatrice, était maintenue dans de si modestes emplois, elle s'est contentée de répondre avec douceur: «Plus un arbre enfonce ses racines profondément dans le sol, plus il a de chances de grandir et de porter du fruit». 

L'attitude de Mère Marie-Anne, face aux situations d'injustice dont elle fut victime, nous permet de découvrir le sens évangélique qu'elle a toujours donné aux événements de sa vie. Comme le Christ passionné pour la Gloire de son Père, elle n'a cherché en tout que «la Gloire de Dieu» qu'elle a donnée pour fin à sa communauté. «Faire connaître le bon Dieu aux jeunes qui n'avaient pas le bonheur de le connaître», c'était pour elle un moyen privilégié de travailler à la Gloire de Dieu. Dépouillée de ses droits les plus légitimes, spoliée de sa correspondance personnelle avec son évêque, elle cède tout, sans résistance, attendant de Dieu le dénouement de tout, sachant que «dans sa Sagesse, il saura discerner le vrai du faux et récompenser chacun selon ses oeuvres». 

Empêchée de se laisser appeler «mère» par les autorités qui lui ont succédé, Mère Marie-Anne ne s'attache pas jalousement à son titre de Fondatrice; elle accepte plutôt l'anéantissement, comme Jésus, «son Amour crucifié», pour que vive sa communauté. Elle ne renonce pas pour autant à sa mission de mère spirituelle  de sa Congrégation; elle s'offre à Dieu «pour expier tout le mal qui s'est commis dans la communauté»; et elle demande tous les jours à sainte Anne, «pour ses filles spirituelles, les vertus nécessaires aux éducatrices chrétiennes». 

Comme tout prophète investi d'une mission de salut pour les siens, Mère Marie-Anne a vécu la persécution, en pardonnant sans restriction; car elle était convaincue qu'il y a «plus de bonheur à pardonner qu'à se venger». Ce pardon évangélique était pour elle le garant de «la paix de l'âme qu'elle tenait pour le bien le plus précieux»; et elle en donna un ultime témoignage sur son lit d'agonie, en demandant à sa supérieure de faire venir l'abbé Maréchal «pour l'édification des soeurs». 

Sentant venir sa fin, Mère Marie-Anne lègue à ses filles, en guise de testament spirituel, ces quelques mots qui résument bien toute sa vie: «Que l'Eucharistie et l'abandon à la Volonté de Dieu soient votre ciel sur la terre». Puis elle s'éteint paisiblement à la Maison mère de Lachine, le 2 janvier 1890, «heureuse de s'en aller chez le bon Dieu» qu'elle avait servi toute sa vie.



Bienheureuse Marie-Anne Blondin

Fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne ( 1890)

Mère fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne (1850) à Vaudreuil, Québec, Canada. 

Sabiographiesur le site de la congrégation.


Béatifiée le 29 avril 2001 à Rome par Jean-Paul II.


Marie-Anne Blondin (1809-1890), fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne, béatifiée le 29 avril 2001. (diocèse d'Edmundston)


À Lachine, au Québec, en 1890, la bienheureuse Marie-Esther Soureau-Blandin (Marie-Anne), vierge. Toute ignorante de l’alphabet dans sa jeunesse, elle fonda la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne pour la formation des enfants d’agriculteurs, donnant toujours dans sa charge un bel exemple de maîtresse de la jeunesse.


Martyrologe romain

«Que l'Eucharistie et l'abandon à la Volonté de Dieu soient votre ciel sur la terre»


Bienheureuse MARIE-ANNE BLONDIN

Née à Terrebonne, au Québec, en 1809, de parents cultivateurs illettrés, Esther Blondin est la troisième d’une famille de douze enfants. Encore analphabète à 20 ans, elle rêve d'enseigner un jour. En attendant, elle offre ses services aux sœurs de la Congrégation Notre-Dame et apprend à lire et à écrire dans ses temps libres. Elle développe une conscience accrue de l'exclusion de presque tous les gens de son pays qui, comme elle, n'ont pas encore accès à l'instruction. 

Un essai dans la vie religieuse avorte à cause de sa santé fragile. Néanmoins, elle accepte d’enseigner à l’Académie de Vaudreuil et continue de voir l’ampleur de l’ignorance des gens plongés dans l’exclusion sociale. 

Pour Esther, il faut prendre en charge l’instruction collectivement. Elle s’adjoint rapidement des femmes enseignantes qui l’amèneront à fonder, en 1850, une communauté consacrée à l’enseignement. La communauté s'appelle les Sœurs de Sainte-Anne. Comme religieuse et supérieure de sa communauté, elle prend le nom de Mère Marie-Anne. 

Un projet d’avant-garde 

Mère Marie-Anne conçoit un projet innovateur : fonder des écoles mixtes pour remédier à la situation pitoyable des écoles rurales de l’époque. Mais la résistance vient de l’Église. Elle apprend que « la communauté ne pourrait enseigner aux enfants des deux sexes que jusqu’à l’âge de 10 ans ». 

Elle écrit à Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, pour lui dire « qu’elle regarde le but qu’elle s’est proposé comme manqué parce que ce sont les pauvres qui ont fait appel à son zèle et à sa charité ». 

Cependant, malgré l’interdit, les Sœurs de Sainte-Anne ont toujours enseigné à des classes mixtes à tous les niveaux d’éducation. 

Puis, Mère Marie-Anne rencontre de grands problèmes. Dès l'année suivante, à la suite de difficultés avec un jeune prêtre devenu aumônier du couvent, Mère Marie-Anne se rend à la demande de Mgr Bourget et accepte de démissionner comme supérieure. Elle devient alors directrice au pensionnat de Sainte-Geneviève. Mais quatre ans plus tard, elle est destituée une seconde fois. 

Oubliée, puis reconnue 

Mère Marie-Anne, selon son expression, est réduite à « zéro ». Si bien que son nom ne figure pas sur la liste des sœurs et de leurs emplois. En 1859, au couvent de Saint-Jacques, dans la région de Joliette, elle est nommée sacristine. Durant 30 ans, elle remplira dans l’ombre des emplois manuels selon les besoins de la communauté, jusqu'à son décès en 1890. 

À cause des préjugés tenaces à son égard, elle reste dans l’ombre longtemps après sa mort. Grâce à une série de conférences données par un aumônier qui a interrogé des témoins de sa vie, l’enthousiasme se soulève envers Mère Marie-Anne. 

En 1950, année du centenaire de la fondation de la congrégation, c’est le début des démarches officielles pour faire reconnaître sa sainteté. Elle a été proclamée vénérable en 1991 et bienheureuse le 29 avril 2001, par le pape Jean-Paul II. 

Une présence prophétique 

Les sœurs de Sainte-Anne et leurs associées poursuivent la mission de Mère Marie-Anne en cherchant à être une présence prophétique dans la solidarité et l’engagement pur la justice envers les femmes, les jeunes, les personnes appauvries et marginalisées.

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Esther Blondin naît en 1809 à Terrebonne (Québec), une banlieue actuelle de Montréal. Ses parents, Jean-Baptiste Blondin et Marie-Rose Limoges, cultivateurs de modeste condition, habitent dans le rang de la « Côte Terrebonne », en bordure de la rivière des Mille-Isles.

     Voulant aider sa famille, à l'âge de 20 ans, Esther s'engage comme domestique chez un marchand du village. Quelques mois plus tard, elle offre ses services aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame qui dirigent l'école paroissiale. Encore analphabète, elle apprend à lire et à écrire tout en travaillant. Par la suite, elle entre dans cette Congrégation, mais malheureusement, la maladie l'oblige à quitter le noviciat en 1833.

     Cette même année, après quelques mois de repos, elle répond à l'invitation d'une ancienne novice de la Congrégation de Notre-Dame, qui dirige une école à Vaudreuil. Esther lui apporte son aide et commence une carrière dans l'enseignement. Quelques années plus tard, elle devient directrice de l'école qui prend le nom d'Académie Blondin car Esther y prépare de jeunes institutrices pour les « écoles de rang ».

 La fondatrice

Vu l'état pitoyable des écoles rurales du Québec, Esther, en 1850, fonde la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne. Elle veut se dévouer à l'éducation des enfants pauvres et projette d'ouvrir des classes mixtes, projet reconnu très « subversif » pour l'époque. Esther, qui s'appelle désormais soeur Marie-Anne, devient supérieure.

     En 1853, devant l'essor de la communauté et faute de place pour loger recrues et pensionnaires, les soeurs déménagent à Saint-Jacques-de-l'Achigan (aujourd'hui Saint-Jacques-de-Montcalm) dans la région de Joliette. Là, soeur Marie-Anne rencontre de grands problèmes. Dès l'année suivante, à la suite de difficultés avec un jeune prêtre devenu aumônier du couvent, monsieur l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, Mère Marie-Anne se rend à la demande de Monseigneur Ignace Bourget et accepte de démissionner comme supérieure. Elle devient alors directrice au pensionnat de Sainte-Geneviève. À cause de l'influence de monsieur l'abbé Maréchal, les persécutions continuent contre elle et, quatre ans plus tard, elle est destituée une seconde fois.

L’oubliée

Mère Marie-Anne est rappelée à Saint-Jacques où pendant un an, elle ne figure pas sur la liste où sont consignés les noms et les emplois des sœurs. Selon son expression, elle est réduite à « zéro ». À Saint-Jacques, en 1859, elle est nommée sacristine. Elle remplira dans l'ombre différents emplois manuels selon les besoins de la communauté. C'est en 1890, après trente ans de vie très humble, que Mère Marie-Anne meurt, à la Maison mère de Lachine installée à cet endroit depuis 1864. Avant de mourir, elle renouvelle son pardon à monsieur l'abbé Maréchal.

      L’année dernière, comme votre Grandeur le sait, je n’ai eu aucune part dans les offices, je suis demeurée zéro toute l’année; cette année, on a eu assez de confiance en moi pour m’en confier deux, et l’on m’a donné pour aide celles qui étaient première dans ces deux offices l’année dernière. Ces offices sont la sacristie de la paroisse et la roberie. (Mère Marie-Anne à Mgr Bourget, le 17 octobre 1859)

La réhabilitée

À cause de préjugés tenaces, Mère Marie-Anne reste dans l'ombre longtemps après sa mort. En 1917, un aumônier de la Maison mère, qui a eu l'occasion d'échanger avec des témoins de la vie de Mère Marie-Anne, donne une série de conférences. Son initiative suscite un grand enthousiasme et fait boule de neige.

     En 1950, année du centenaire de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne, Monseigneur Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, autorise le début des démarches officielles pour faire reconnaître la sainteté de Mère Marie-Anne. Une première biographie complète, Martyre du silence, est publiée en 1956. L'auteur, le Père Eugène Nadeau, o.m.i., y relate des faits restés jusqu'alors inconnus.

     Depuis les années cinquante, un mouvement de ferveur se développe envers Mère Marie-Anne. La communauté inaugure à la Maison mère un endroit où l'on peut venir la prier. De nombreuses faveurs lui sont attribuées. En 1991, après plusieurs années d'examens minutieux de sa vie, le Pape Jean-Paul II la proclame « vénérable ». Le 29 avril 2001, elle a été béatifiée; nous la prions maintenant sous le vocable de « Bienheureuse Marie-Anne Blondin ».

Une femme de parti-pris

Esther Blondin, une femme d'audace, ouvre à d'autres femmes le chemin d'une militance téméraire et subversive. Analphabète à 20 ans, elle fonde une communauté enseignante à 39 ans.

     Dans l'histoire du Québec, au XIXe siècle, sur un fond de toile nationaliste aux couleurs de l'économie sociale, des femmes de chez nous dessinent des voies du parti-pris pour les gens d'ici. L'une des séquelles importantes de la domination britannique fut l'asservissement et l'assimilation potentielle des francophones. Le chemin le plus sûr : éliminer les écoles francophones catholiques en les confiant aux tenants protestants de l'Institution Royale, éliminer par conséquent l'accès à l'instruction pour les francophones. Être pauvre, c'est d'abord être privé d'instruction, la voie assurée pour exclure des rapports sociaux, culturels, économiques et politiques. L'histoire de vie d'Esther Blondin rappelle cette époque qui fit éclore en elle le désir d'apprendre pour elle-même et d'enseigner dans les écoles de fabrique mises sur pied ici et là par les curés de paroisse. « Elle voulait agir pour transformer cette situation », écrira-t-on à son sujet. Compatissante, elle vient de prendre parti.

     Troisième de douze enfants d'une famille terrienne, Esther Blondin est née à Terrebonne de parents illettrés. Encore analphabète à 20 ans, elle repasse tout au fond d'elle-même son rêve d'enseigner un jour. Son travail comme domestique chez les soeurs du village—les soeurs de la Congrégation Notre-Dame— attise ses ambitions. Durant les moments libres à travers ses heures de travail, Esther apprend à lire et à écrire prenant une conscience accrue de l'exclusion de presque tous les gens de son pays qui, comme elle, n'ont pas encore accès à l'instruction. Elle-même exclue, elle se retrouve à 22 ans au milieu des enfants pauvres fréquentant assidûment les classes du couvent.

     Après un essai de vie religieuse avorté, Esther continue de réaliser l'ampleur et la profondeur du drame de l'ignorance. Malgré une santé chancelante, elle avance sur le chemin des exclus en acceptant d'aller enseigner à l'Académie de Vaudreuil. Là elle prendra la mesure collective et sociale de cette exclusion. D'instinct elle comprend que l'action individuelle est insuffisante et qu'il devient indispensable de s'associer à d'autres, de s'épauler en communauté. Elle s'adjoint donc très rapidement des sous-maîtresses. Ce sens inné de la force collective la mènera à la fondation d'une communauté consacrée à l'enseignement, malgré le peu d'instruction dont elle-même et les autres se trouvent pourvues. Sans le dire dans les termes actuels de « justice sociale » ou d'« économie sociale », Esther, devenue leader, présidente d'une confrérie de jeunes femmes, les « entraîne à soulager les veuves et les orphelins du typhus, les chômeurs, les mal logés, les paysans déracinés et les familles démembrées par les bouleversements sociaux » En même temps responsable de la formation des maîtresses pour les écoles de rang, elle ne se laisse pas distraire de l'urgence d'instruire les francophones des deux sexes des campagnes du Québec. Son rêve s'élargit encore et débordera jusqu'en terres éloignées La communauté enseignante qu'elle fonde est donc née d'un parti pris de fond permanent qui l'a solidarisée avec les « exclus de la connaissance surtout » en vue de leur libération, du respect de leurs droits et de leur dignité. Peut-on s'étonner que ses filles — les soeurs de Sainte-Anne — ouvrent leur collège classique au coeur de la Petite Bourgogne, en pleine crise économique, le 8 septembre 1932?

Une femme à l’action prophétique dépossédée par le patriarcat clérical

Fondatrice d'une communauté de religieuses enseignantes, c'est sur le terrain religieux qu'Esther Blondin sera confrontée à la contestation.

Des écoles mixtes

     Une première résistance à l'institution ecclésiale porte sur l'intention ferme qu'elle a d'ouvrir des écoles mixtes. Imaginez! Un projet innovateur en faveur des pauvres illettrés soumis à la question de la discipline et de l'image de l'Église... Là où semble échouer la solidarité avec les exclus, Esther oppose l'argument spirituel : « Je prie depuis longtemps et je sens que c'est la prière seule qui a pu me donner la force de me présenter ici aujourd'hui. » Touché! Rien de mieux, pressent-elle, que de s'approprier le langage même de l'institution. Plus tard apprenant de sources sérieuses que « la communauté ne pourrait enseigner aux enfants des deux sexes que jusqu'à l'âge de 10 ans », Esther n'hésite pas à écrire à Mgr Bourget qu'« elle regarde le but qu'elle s'est proposé comme manqué parce que ce sont les pauvres qui ont fait appel à son zèle et à sa charité ». Faut-il voir dans cette décision de Mgr Bourget une limitation pour les religieuses d'enseigner dans les écoles publiques? C'est ce que laisse entendre la fondatrice, dans la même lettre du 15 juillet 1851 : « (...) il est certain que Messieurs les Commissaires ne voudront point employer les Soeurs si les enfants ne peuvent fréquenter les écoles jusqu'à l'âge voulu par la loi ». Pourtant l'histoire nous apprend que, malgré l'interdit, les soeurs, pour toutes sortes de raisons et dans diverses circonstances, ont toujours enseigné à des classes mixtes.

Dans la phalange des mises à la marge

Une femme parmi les humbles... Une femme de parti pris pour le droit à l'instruction. Une femme de la résistance! En Esther Blondin, les femmes d'aujourd'hui saluent une femme de parole et de cohérence capable d'exprimer et d'assumer ses choix jusqu'au bout. Une femme qui a toujours maintenu sa parole libre devant toute autorité ne se soumettant jamais servilement. Une femme dont l'histoire vit et survit à travers des générations de femmes québécoises engagées dans le devenir de la société québécoise. Une femme comme nous issue de race forte et de source féconde.

     Esther Blondin portait les mêmes préoccupations que bien des femmes ou des organismes communautaires d'aujourd'hui. Les efforts consacrés à l'économie sociale ne font-ils pas écho aux intuitions prophétiques des femmes du XIXe siècle qui ont relevé avec tant de courage et d'audace les défis sociaux du Québec de leur siècle?

Prière

    Dans tes méditations, tu as souvent rappelé à tes filles la mystique de l'arbre. « Plus un arbre enfonce ses racines dans le sol, plus il a de chance de grandir, de s'élever dans l'air et de porter des fruits. » Les femmes d'aujourd'hui vivent de cette spiritualité. Croire en la semence. Arroser les jeunes pousses. Espérer envers et contre vents et marées que la vie finira par triompher. Comme toi, attentives aux besoins des exclus et, à l'instar des femmes d'hier, solidaires des aspirations de leur peuple, les Québécoises se tiennent « debouttes », dignes et inventives pour le respect des droits et des libertés. Merci à toi, Esther Blondin, et à tes consoeurs du XIXe siècle qui ont donné aux femmes d'aujourd'hui l'accès à la connaissance et ouvert des voies à l'engagement pour développer une société plus juste.


SUREAU (Sureault),dit Blondin, ESTHER (Christine), dite mère Marie-Anne, fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne, née à Terrebonne, Bas-Canada, le 18 avril 1809, troisième enfant de Jean-Baptiste Sureau, dit Blondin, cultivateur, et de Marie-Rose Limoges, décédée le 2 janvier 1890 à Lachine, Québec.

Esther Sureau, dit Blondin, n’entra que tardivement à l’école ; pensionnaire en 1831 à la Congrégation de Notre-Dame, récemment établie à Terrebonne, elle fut admise l’année suivante comme postulante, puis devint novice dans la même communauté à Montréal. Rentrée chez les siens à cause de sa faible santé, Esther, qui adopterait désormais le prénom de Christine, en souvenir de son séjour au noviciat, put, une fois rétablie, satisfaire son goût de l’enseignement et accepta en 1833 un poste d’institutrice à Vaudreuil. Acquérant vite une réputation enviable, elle devint directrice de l’école paroissiale que les villageois appelaient communément l’académie Blondin.

Émue par l’ignorance des enfants de la campagne et encouragée par son curé, le grand vicaire Paul-Loup Archambault*, celle qu’on appelait Christine Blondin décida, en 1848, après avoir obtenu la permission de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, de jeter les bases d’une nouvelle communauté entièrement vouée à l’éducation. En septembre 1850, avec quatre compagnes, elle prononçait ses vœux religieux sous le nom de mère Marie-Anne. Le recrutement de cette nouvelle communauté, identifiée sous différents vocables avant de prendre définitivement le nom de Sœurs de Sainte-Anne, eut un tel succès qu’en 1853 on dut transférer le jeune institut, comptant alors 34 membres, de Vaudreuil à Saint-Jacques-de-l’Achigan (Saint-Jacques). En 1864, la maison mère fut fixée définitivement à Lachine.

Ce qui caractérise la carrière de mère Marie-Anne, c’est qu’en 40 ans de vie religieuse elle n’aura gouverné sa communauté que quatre ans. Une sorte de drame moral s’amorça pour elle dès son arrivée à Saint-Jacques-de-l’Achigan, avec la nomination de l’abbé Louis-Adolphe Maréchal comme chapelain de l’institut. Selon lui, la communauté des Sœurs de Sainte-Anne, qui comptait à peine cinq ans, avait un dur défi à relever en remplaçant des enseignantes réputées, les Religieuses de la Société du Sacré-Cœur de Jésus. L’équipe de mère Marie-Anne fut allègrement secouée par un homme naturellement dominateur qui outrepassa ses prérogatives, selon la supérieure, en s’immisçant dans les règles de la communauté. L’entente étant devenue impossible entre la fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne et leur chapelain, il fallait sacrifier l’une ou l’autre afin d’éviter de profondes divisions à l’intérieur de la communauté. En août 1854, Mgr Bourget choisit de déposer mère Marie-Anne et de nommer un nouveau conseil. Nommée supérieure du couvent de Sainte-Geneviève (Pierrefonds) qu’elle avait fondé en 1851, elle s’y rendit dès le début de novembre. Désormais, mère Marie-Anne sera tenue éloignée du gouvernement de la communauté. En 1864, elle suivra les religieuses qui iront s’installer dans la nouvelle maison mère de Lachine, mais ses nominations de conseillère locale, d’assistante locale et de conseillère générale ne seront que des titres ; en fait, la fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne sera confinée aux tâches les plus humbles.

La force d’âme d’Esther Blondin se manifesta par une docilité exemplaire vis-à-vis de son évêque, par le pardon qu’elle accorda de façon non équivoque à l’abbé Maréchal et à celles de ses filles qui semblaient oublier le passé. D’autres se chargeraient d’exalter une fondatrice méconnue. Mais la « remontée » serait lente. Morte octogénaire, le 2 janvier 1890, mère Marie-Anne fut jusqu’à la fin un témoin discret et serein des développements de son œuvre. Plusieurs centaines de ses filles travaillaient déjà, en 1890, dans 42 établissements dispersés en Amérique du Nord.


É.-J.[-A.] Auclair, Histoire des Sœurs de Sainte-Anne ; les premiers cinquante ans, 1850–1900 (Montréal, 1922).— Frédéric Langevin, Mère Marie-Anne, fondatrice de l’Institut des Sœurs de Sainte-Anne, 1809–1890 ; esquisse biographique(2e éd., Montréal. 1937).— Sœur Marie-Jean de Pathmos [Laura Jean], Les Sœurs de Sainte-Anne ; un siècle d’histoire(1 vol. paru, Lachine, Québec, 1950–  ).— Eugène Nadeau, Martyre du silence ; mère Marie-Anne, fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne (1809–1890) (Montréal et Lachine, [1956]).




Bienheureuse Marie-Anne Blondin, fondatrice

   Marie-Esther Soureau-Blondin naquit dans une famille de laboureurs de douze enfants, près de Montréal à Terrebonne, le 18 avril 1809.

A vingt ans, après avoir été domestique, elle entra au service des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame qui venaient d' arriver à Terrebonne. Elle leur demanda, à la place de gages, de pouvoir apprendre chez elles à lire et à écrire, car elle était presque illettrée. 

En effet, depuis que le Québec était passé sous domination anglaise ( et protestante ), il n' y avait que très peu d'écoles francophones dans les campagnes. L' Institution Royale prévoyait d' assimiler les écoles au sein d' un système d'éducation anglophone et protestant. Les curés paraient à l' urgence en regroupant les écoliers du village dont la fabrique de l'église paroissiale finançait les études.

Elle fut finalement admise au noviciat de la Congrégation, en 1832 ; mais n' y prononça pas de voeux, car elle était de santé trop fragile. La maladie l' obligea à retourner chez ses parents, où elle passa une longue convalescence. Elle devint ensuite collaboratrice d' une institutrice, ancienne novice des Soeurs de Notre-Dame, dans le village de Vaudreuil, non loin de Montréal. Au bout de quelques années, elle devint directrice de la petite école, en 1838, devenue l' Académie Blondin. En plus de l'éducation des enfants, elle formait aussi des institutrices et des sous-maîtresses. Elle voyait loin...

Sa vocation se précisa. Elle regroupa des compagnes pour faire la classe aux petits enfants, et d' année en année, dans la prière, elle apporta sa réponse aux questions scolaires de son époque. En 1850, le jour de l' Immaculée Conception, elle fonda un institut chargé de l'éducation des jeunes enfants. Elle prit le nom de Soeur Marie-Anne, et Mgr Ignace Bourget ( 1799-1885 ), évêque de Montréal, reçut ses voeux et celui de ses premières compagnes au sein de la nouvelle Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne à la spiritualité ignatienne. Mgr Bourget faisait venir de nombreux religieux et religieuses de France qui essaimèrent au Canada et il fut à l' origine de la fondation de plusieurs Congrégations canadiennes.


Les débuts de la Congrégation furent difficiles à cause de la pauvreté de biens et de moyens ; cependant, en 1853, les Soeurs purent ouvrir leur Maison Mère à Saint-Jacques de l' Achigan. Peu de temps après, Mgr Bourget nomma comme aumônier de la Congrégation le jeune prêtre Louis-Adolphe Maréchal. 

Celui-ci s' opposa à la fondatrice. Etait-ce par ambition ? Ou trouvait-il que la fondatrice n' avait pas une vision assez moderne de l'éducation ? Toujours est-il qu' en un an, il réussit à l'écarter; sous prétexte de mauvaise gestion, et d' avoir trop insisté sur la nécessité d' utiliser les services des religieuses dans les écoles publiques...

Il fit destituer la Supérieure Générale - elle avait 45 ans - qui devint Supérieure d' une nouvelle petite communauté, le pensionnat de Sainte-Geneviève.  Malgré l'éloignement, de nombreuses Soeurs restaient fidèles à la Mère Marie-Anne. L' aumônier, qui prenait les commandes de la Congrégation, malgré les règles de fondation, ne le supporta pas ! Il demanda à l'évêque de la destituer encore de sa charge, et c' est ainsi que cette enseignante de qualité dut accomplir les tâches les plus humbles. Elle fut portière, sacristine, blanchisseuse, etc... dans diverses maisons de la Congrégation.

La fondatrice des Soeurs de Sainte-Anne passa alors 36 ans de sa vie, dans l' humilité, le sacrifice et l' obéissance. 

Mais son témoignage de Foi et de soumission à la Volonté Divine fut un exemple pour toutes les Soeurs qui n' ignoraient pas le destin de leur Mère. Elle avait offert sa vie pour le bien de sa fondation.

En 1884, la règle des Soeurs de Sainte-Anne fut approuvée par Rome. Quelques années plus tard, elles étaient 428 Soeurs, attachées au soin des malades et à l'éducation enfantine, réparties dans 43 maisons, au Québec, en Colombie Britannique ( Canada ), aux Etats-Unis, en Alaska. A partir du milieu du XXème siècle, d' autres fondations ont eu lieu à Haïti, au Cameroun, au Chili et récemment au Congo. Elles étaient 1380 Soeurs vers 1980, elles sont aujourd' hui 840. Les années 1950 furent les plus florissantes pour les vocations.

Elle mourut le 2 janvier 1890 d' une bronchite, à l' aube de ses 81 ans, à la  nouvelle Maison Mère de Lachine, devenue aujourd' hui le Musée de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne. 

Elle fut béatifiée le 29 avril 2001, à Rome, par Jean-Paul II.

Prions pour le Québec, fortement déchristianisé !

Lire : Père Eugène Nadeau, omi, "Martyre du silence, Mère Marie-Anne, ssa ", Editions Médiaspaul, Montréal 2003. 


Histoire de la Bienheureuse Marie-Anne Blondin

Esther Blondin, en religion «Soeur Marie-anne», naît à Terrebonne (Québec, Canada), le 18 avril 1809, dans une famille d'agriculteurs profondément chrétiens. Elle hérite de sa mère une piété centrée sur la Providence et l'Eucharistie et, de son père, une foi solide et une grande patience dans la souffrance. Esther et sa famille sont victimes de l'analphabétisme qui règne dans les milieux canadiens-français du XIXe siècle. À 22 ans, elle s'engage comme domestique au couvent des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, nouvellement arrivées dans son village. Un an plus tard, elle s'y inscrit comme pensionnaire pour apprendre à lire et à écrire. On la retrouve ensuite au noviciat de cette même Congrégation qu'elle doit cependant quitter, à cause d'une santé trop fragile.

En 1833, Esther devient institutrice à l'école du village de Vaudreuil. C'est là qu'elle découvre une des causes de l'analphabétisme ambiant: un règlement d'Eglise, qui interdit aux femmes d'enseigner aux garçons, et aux hommes d'enseigner aux filles. Ne pouvant financer deux écoles paroissiales, les curés choisissent souvent de n'en tenir aucune. Et les jeunes croupissent dans l'ignorance, incapables de suivre le catéchisme pour faire leur première communion. En 1848, avec l'audace du prophète que meut un appel irrésistible de l'Esprit, Esther soumet à son évêque, Monseigneur Ignace Bourget, le projet qu'elle nourrit depuis longtemps: celui de fonder une Congrégation religieuse «pour l'éducation des enfants pauvres des campagnes dans des écoles mixtes». Le projet est novateur pour l'époque! Il paraît même «téméraire et subversif de l'ordre établi». Mais, puisque l'État favorise ce genre d'écoles, l'évêque autorise un modeste essai pour éviter un plus grand mal.

La Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne est fondée à Vaudreuil, le 8 septembre 1850 et Esther - désormais appelée «Mère Marie-Anne» - en devient la première supérieure. Le recrutement rapide de la jeune Congrégation requiert très tôt un déménagement. À l'été de 1853, l'évêque Bourget transfère la Maison mère à Saint-Jacques-de-l'Achigan. Le nouvel aumônier, l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, s'ingère de façon abusive dans la vie interne de la communauté. En l'absence de la Fondatrice, il change le prix de la pension des élèves. Et, quand il doit lui même s'absenter, il demande aux soeurs d'attendre son retour pour se confesser. Après une année de conflit entre l'aumônier et la supérieure, soucieuse de protéger les droits de ses soeurs, l'évêque Bourget croit trouver une solution: le 18 août 1854, il demande à Mère Marie-Anne de «se déposer». Il convoque des élections et exige de Mère Marie-Anne de «ne plus accepter le mandat de supérieure, si ses soeurs veulent la réélire». Privée du droit que lui donne la Règle de la Communauté d'être réélue, Mère Marie-Anne obéit à son évêque qu'elle considère comme l'instrument de la Volonté de Dieu sur elle. Et elle «bénit mille fois la divine Providence de la conduite toute maternelle qu'elle tient à son égard, en la faisant passer par la voie des tribulations et des croix».

Nommée alors directrice au Couvent de Sainte-Geneviève, Mère Marie-Anne devient une cible de harcèlement de la part des nouvelles autorités de la Maison mère, subjuguées par le despotisme de l'aumônier Maréchal. Sous prétexte de mauvaise administration, on la ramène à la Maison mère en 1858, avec la consigne épiscopale de «prendre les moyens pour qu'elle ne nuise à personne». Depuis cette nouvelle destitution et jusqu'à sa mort, elle est tenue à l'écart de toute responsabilité administrative. On l'écarte même des délibérations du conseil général où les élections de 1872 et de 1878 l'ont réélue. Affectée aux plus obscurs travaux de la buanderie et de la repasserie, elle mène une vie de renoncement total, qui assure la croissance de sa Congrégation. C'est là le paradoxe d'une influence qu'on a voulu neutraliser: dans les caves obscures de la repasserie de la Maison mère, de nombreuses générations de novices recevront de la Fondatrice l'exemple d'une vie d'obéissance, d'humilité et de charité héroïques. À une novice qui lui demandait un jour pourquoi elle, la Fondatrice, était maintenue dans de si modestes emplois, elle s'est contentée de répondre avec douceur: «Plus un arbre enfonce ses racines profondément dans le sol, plus il a de chances de grandir et de porter du fruit».

L'attitude de Mère Marie-Anne, face aux situations d'injustice dont elle fut victime, nous permet de découvrir le sens évangélique qu'elle a toujours donné aux événements de sa vie. Comme le Christ passionné pour la Gloire de son Père, elle n'a cherché en tout que «la Gloire de Dieu» qu'elle a donnée pour fin à sa communauté. «Faire connaître le bon Dieu aux jeunes qui n'avaient pas le bonheur de le connaître», c'était pour elle un moyen privilégié de travailler à la Gloire de Dieu. Dépouillée de ses droits les plus légitimes, spoliée de sa correspondance personnelle avec son évêque, elle cède tout, sans résistance, attendant de Dieu le dénouement de tout, sachant que «dans sa Sagesse, il saura discerner le vrai du faux et récompenser chacun selon ses oeuvres».

Empêchée de se laisser appeler «mère» par les autorités qui lui ont succédé, Mère Marie-Anne ne s'attache pas jalousement à son titre de Fondatrice; elle accepte plutôt l'anéantissement, comme Jésus, «son Amour crucifié», pour que vive sa communauté. Elle ne renonce pas pour autant à sa mission de mère spirituelle de sa Congrégation; elle s'offre à Dieu «pour expier tout le mal qui s'est commis dans la communauté»; et elle demande tous les jours à sainte Anne, «pour ses filles spirituelles, les vertus nécessaires aux éducatrices chrétiennes».

Comme tout prophète investi d'une mission de salut pour les siens, Mère Marie-Anne a vécu la persécution, en pardonnant sans restriction; car elle était convaincue qu'il y a «plus de bonheur à pardonner qu'à se venger». Ce pardon évangélique était pour elle le garant de «la paix de l'âme qu'elle tenait pour le bien le plus précieux»; et elle en donna un ultime témoignage sur son lit d'agonie, en demandant à sa supérieure de faire venir l'abbé Maréchal «pour l'édification des soeurs».

Sentant venir sa fin, Mère Marie-Anne lègue à ses filles, en guise de testament spirituel, ces quelques mots qui résument bien toute sa vie: «Que l'Eucharistie et l'abandon à la Volonté de Dieu soient votre ciel sur la terre». Puis elle s'éteint paisiblement à la Maison mère de Lachine, le 2 janvier 1890, «heureuse de s'en aller chez le bon Dieu» qu'elle avait servi toute sa vie.


BLESSED MARIE-ANNE BLONDIN

April 18 commemorates the feast of Blessed Marie-Anne Blondin, a Canadian woman whose life was a story of obedience in the face of personal setbacks.
Esther Blondin was born in 1809 to a pious, French-Canadian farm family in southern Quebec. When she was old enough, she began to work as a domestic servant for a merchant and later for the Sisters of the Congregation of Notre Dame. While she worked for the sisters, she learned to read and write.
During that time, Esther decided to enter the congregation as a novice. However, her health forced her to abandon the pursuit. Nevertheless, the literacy she had obtained opened doors for her and she became a teacher, and eventually a director at a parochial school.
She was aware of the high levels of illiteracy in the area, and when she was 39 years old, she sought to found an order that taught both boys and girls in the same school. The year was 1848 and her idea was radical, as schools taught boys and girls separately.
Eventually, the pioneering woman received the requisite permission, and the Congregation of the Sisters of St. Anne was founded. Esther was the superior and took the name Marie-Anne. Though she was the founder and superior, Sister Marie-Anne faced much oppression from the congregation’s chaplain. He eventually had her removed from her position, and she was prohibited from holding any administrative roles for the rest of her life.
She spent her last 32 years without complaining, working in the order’s laundry and ironing room. Despite her demotion, her order continued to grow and spread across Canada and the United States.
Blessed Marie-Anne Blondin died in 1890. She was beatified by Pope John Paul II in 2001.

Blessed Maria Anna Blondin

Also known as
  • Esther Blondin
  • Sister Marie-Anne
  • Marie-Anne Blondin
Profile

Born to a pious, FrenchCanadianfarm family, the daughter of Jean Baptiste Blondin and Marie Rose Limoges. Illiterate into adulthood, as were the other members of her family and most of her acquaintances. Domestic servant for a village merchant, and then in the conventof the Sisters of the Congregation of Notre Dame, where she learned to read and write. Entered as a novicein the Sisters, but ill health forced her to leave.

Parochialschoolteacher at Vaudreuil, Quebec in 1833; she was later named directress of the school, which was renamed the Blondin Academy. There she realized the reason for the widespread illiteracy in the area: girls could only be taught by women, boys only by men; parishesthat could not afford two schools simply had none. In 1848 she sought permission to form a congregation that would teachboys and girls in the same school. It was a radical notion in its day, but had government support, and the bishop authorized a test site. The Congregation of the Sisters of Saint Anne was founded in Vaudreuil on 8 September1850 with Esther as first superior, taking the name in religion of Marie-Anne.

The community grew, and the motherhouse transferred to Saint Jacques de l’Achigan in 1853. There the new chaplain, Father Louis Adolphe Marechal, abused his position, meddled in the financial and spiritual life of the Congregation, and generally sabotaged the work of MotherMarie Anne. Marechel succeeded in having her removed from her position in the Congregation.

Directress at Saint Genevieve Convent, but she continued to be harassed by Marechal. Accused of mismanagement, she was recalled to the Motherhouse in 1858, and was prohibited for her remaining 32 years from an administrative position; the sisters were ordered not to refer to her as “Mother”. Realizing that any fight she could make would only damage the Congregation, she accepted her lot, and worked in the laundry, the ironing room, and other menial positions. Elected several times as superior of the Congregation, she was forbidden to accept, and never tried. Her humility and resignation paid off as the Congregation continued to grow, and universal education became the norm.

Born

Beata Maria Anna Sureau BlondinFondatrice


Terrebonne (Quebec), Canada, 18 aprile 1809 – Lachine, Canada, 2 gennaio 1890

Canadese, è la fondatrice della congregazione delle Suore di Sant'Anna, che si dedicano principalmente all'educazione dei bambini. A lei da ragazza era mancata proprio una scuola cattolica e francofona nel Quebec, dove era nata nel 1809 a Terrebonne, territorio dominato da protestanti inglesi e per tale ragione nei primi anni d'infanzia rimase analfabeta. A vent'anni entrò nelle suore di Notre-Dame, ma poi ne uscì per motivi di salute. Divenuta direttrice di una scuola, fondò successivamente la sua congregazione, pronunciando i voti davanti al vescovo di Montreal con altre compagne nel 1850 e mutando il secondo nome in Anna. Morì il 2 gennaio 1890 a Lachine, sempre in Canada, a causa della polmonite. È stata beatificata da Giovanni Paolo II in piazza San Pietro, a Roma, il 29 aprile 2001. (Avvenire)

Martirologio Romano: Nella città di Lachine nel Québec in Canada, beata Marianna (Maria Stella) Soureau-Blondin, vergine: rimasta analfabeta fino all’età della giovinezza, fondò la Congregazione delle Suore di Sant’Anna per l’istruzione dei figli dei contadini, offrendo sempre nel suo servizio un eccellente modello di educatrice della gioventù.

Una beata del grande Stato nordamericano del Canada, infatti Maria Ester Sureau Blondin, nacque a Terrebonne nella provincia del Quebec il 18 aprile 1809, il padre agricoltore e la madre casalinga; primogenita di una famiglia molto cattolica di 12 figli. 

Trascorse l’infanzia e l’adolescenza a casa, ricevendo un’educazione e formazione dai propri genitori, vista la mancanza di scuole cattoliche di lingua francese, in uno Stato che da 50 anni era passato sotto il dominio inglese e protestante. 

A 20 anni, nel 1829 entrò a servizio delle suore della Congregazione di Notre-Dame, che si erano da poco stabilite a Terrebonne, chiedendo come salario di imparare a leggere e scrivere; nel 1832 fu ammessa nel noviziato di questa Congregazione, ma non pronunciò i voti perché rifiutata per debolezza fisica e malattia. 

Trascorse un periodo di cura e di riposo a casa e poi diventò collaboratrice della maestra della scuola elementare cattolica del villaggio di Vaudreuil; diventando nel 1838 direttrice della stessa scuola e negli anni seguenti un po’ alla volta, si orientò a fondare una Congregazione religiosa per l’educazione dei bambini e l’8 dicembre 1850 Maria Ester Soureau-Blondin, prendendo il nome di Maria Anna, insieme ad un gruppo di prime suore, pronunciò i voti davanti al vescovo di Montreal, Ignazio Bourget, dando inizio alla nuova Congregazione delle “Suore di S. Anna”. 

Gli inizi della giovane Istituzione furono difficoltosi per la grande povertà; nel 1853 la Casa Madre fu aperta a Saint-Jacques de l’Achigan e il vescovo Bourget nominò come cappellano il giovane sacerdote Louis-Adolphe Maréchal, il quale in meno di un anno prese il comando della Congregazione e fece destituire nel 1854 la fondatrice e superiora generale suor Maria Anna, allontanandola dandole la carica di superiora di una piccola comunità a Sainte-Geneviève. 

Nonostante la lontananza, molte suore, formate da suor Maria Anna, rimasero in contatto con lei; questo non fu tollerato dal cappellano, il quale ottenne dal vescovo di toglierle anche questo incarico. 
A lei fondatrice e ottima insegnante, furono affidati i compiti più umili, come portinaia, responsabile della biancheria delle suore, sagrestana, espletati in 36 anni in Case poste in varie città. 

Quest’ultimo periodo della sua vita, è la testimonianza di una viva fede e di una grande forza di volontà, in mezzo alle incomprensioni; esempio di amorosa sottomissione alla volontà di Dio, di rispetto per le autorità, bontà e servizio verso tutti, umiltà ed abnegazione. 

Accettò la sua destituzione offrendo la sua vita per il bene della Congregazione e ciò evidentemente fu accettato da Dio, nel 1884 si ebbe l’approvazione da Roma e nel 1890 si contavano 428 religiose impegnate nell’insegnamento e occupate nella cura degli ammalati in 43 case del Quebec, Colombia canadese, Stati Uniti e Alaska. 

Nell’autunno del 1889 madre Maria Anna si ammalò di una grave bronchite; nella notte di Natale volle assistere alla Messa nella grande cappella della Casa Madre, ciò le costò un aggravamento della malattia, che la fece morire il 2 gennaio a Lachine. 

Il 7 gennaio 1977 fu introdotta la causa per la sua beatificazione, il 14 marzo 1991 ebbe il titolo di venerabile e il 29 aprile 2001 è stata beatificata da papa Giovanni Paolo II in Piazza S. Pietro a Roma. 


Autore: Antonio Borrelli



BEATA

MARIE-ANNE BLONDIN

(1809 - 1890)
 
Esther Blondin, Hermana Marie-Anne, nace en Terrebonne (Québec, Canada), el 18 abril de 1809, dentro de una familia hondamente cristiana. Hereda de su madre una piedad centrada en la Providencia y la Eucaristía; de su padre, una fe sólida y una gran paciencia en el sufrimiento. Esther y su familia son víctimas del analfabetismo reinante en los medios canadienses-franceses del siglo XIX. En la edad de 22 años, se la contrata como doméstica al servicio de las Hermanas de la Congregación de Nuestra Señora recién llegadas en su pueblo. El año siguiente, se inscribe como interna con vistas a aprender a leer y escribir. Se la encuentra después en el noviciado de la misma Congregación, de donde saldrá sin embargo, a causa de su salud demasiado frágil. 


En 1833, Esther se vuelve maestra de escuela en el pueblo de Vaudreuil. Allí, se da cuenta que un reglamento de la Iglesia prohibiendo a las mujeres enseñar a los niños y a los hombres a las niñas puede ser una causa del analfabetismo. Los curas, en la imposibilidad de financiar dos escuelas, elijen financiar ninguna. Y los jóvenes se sumen en la ignorancia, sin poder aprender el catecismo y hacer la primera comunión. En 1848, con la audacia del profeta movido por la llamada del Espíritu, Esther somete a su Obispo, Monseñor Ignace Bourget, el proyecto de fundar una Congregación religiosa “para la educación de los niños pobres del campo, en escuelas mixtas”. El proyecto es novador para la época! Incluso, parece “temerario y subversivo del orden establecido”. Pero, puesto que el Estado favorece este tipo de escuelas, el Obispo autoriza un intento modesto, para evitar un mal más grande. 
La Congregación de las Hermanas de Santa Ana se funda en Vaudreuil, el 8 de septiembre de 1850. En adelante, Esther se llama “Madre Marie-Anne”. Está nombrada primera superiora. El crecimiento rápido de la joven Comunidad requiere muy pronto una mudanza. En el verano de 1853, el Obispo Bourget traslada la Casa madre a Saint-Jacques de l’Achigan. El nuevo Capellán, Louis-Adolphe Maréchal, va a meterse en la vida interna de la Comunidad, en una manera abusiva. En la ausencia de la Fundadora, él cambia el precio de la pensión de las alumnas. Y, cuando él debe ausentarse, las hermanas tienen que esperar su vuelta para confesarse. Después de un año de conflicto entre el Capellán y la Superiora muy preocupada por los derechos de sus hermanas, el Obispo Bourget piensa encontrar una solución. El 18 de agosto de 1854, manda a Madre Marie-Anne “deponerse”. Convoca las elecciones y exije de la Madre “que no acepte el mandato de Superiora si las hermanas quieren reelegirla”. Despojada del derecho que le da la Regla de la Comunidad, Madre Marie-Anne obedece al Obispo que es para ella el instrumento de la Voluntad de Dios sobre ella. Bendice “mil veces a la Divina Providencia por la conducta materna que tiene para ella, haciéndola pasar por el camino de las tribulaciones y cruces”. 

Entonces, nombrada Directora del Convento de Sainte Geneviève, Madre Marie-Anne se vuelve un blanco de hostigamiento de parte de las nuevas Autoridades de la Casa madre, subyugadas por el despotismo del Capellán Maréchal. Con el pretexto de mala administración, se la llaman a la Casa madre en 1858, con la orden episcopal de “tomar los medios para que no haga daño a nadie”. Desde esa nueva destitución hasta su muerte, se la mantiene fuera de todas responsabilidades administrativas. Aun, se la aleja de las deliberaciones del Consejo general donde tendría que estar según las elecciones de 1872 y 1878. Asignada a los más oscuros trabajos de la lavandería y del planchado, lleva una vida de renuncia total, lo que asegura el crecimiento de su Congregación. Allí está la paradoja de su influencia: quisieron neutralizarla en el sótano oscuro del planchado de la Casa madre, pero muchas generaciones de novicias recibirán de la Fundadora ejemplos de humildad y de caridad heroica. Una vez, una novicia se asombró en ver a la Fundadora mantenida en tan humildes trabajos y se le pidió la razón a la Madre. Ella contesto con calma: “Más un árbol hunde sus raices en el suelo, más posibilidad tiene de crecer y producir frutos.” 

La actitud de Madre Marie-Anne frente a las situaciones injustas, siendo ella víctima de ellas, nos permite descubrir el sentido evangélico que ella supo dar a los acontecimientos de su vida. Como Cristo apasionado por la gloria de su Padre, ella no buscó otra cosa en todo que la gloria de Dios, lo que es el fin de su Comunidad. “Dar a conocer el Buen Dios a los jóvenes que no tenían la felicidad de conocerle” era para ella el medio privilegiado de trabajar a la gloria de Dios. Despojada de sus más legítimos derechos, espoliada de su correspondencia personal con su Obispo, ella cede todo sin resistencia, esperando de Dios el desenlace de todo, sabiendo que Él “en su Sabiduría sabrá discernir lo verdadero de lo falso y recompensar a cada uno según sus obras”. 

Las Autoridades que le sucedieron prohibieron llamarla Madre. Madre Marie-Anne no se aferra celosamente a su título de Fundadora. Mas bien, acepta su anonadamiento como Jesús “su Amor crucificado”, a fin de que viva su Comunidad. Sin embargo, no abdica su vocación de “madre espiritual” de su Congregación; se ofrece a Dios “para expiar el mal cometido en su Comunidad; todo los días, pide a Santa Ana en favor de sus hijas espirituales, las virtudes necesarias a las educadoras cristianas”. 

Al igual que todo profeta investido por una misión en favor de los suyos, Madre Marie-Anne vivió la persecución, perdonando sin restricción, pues estaba convencida que “hay más felicidad en perdonar que en vengarse”. Este perdón evangélico era para ella la garantía de “la paz del alma” que ella consideraba como "el más precioso bien". Dió un último testimonio de eso en su lecho de agonía cuando pidió a su superiora llamar al Padre Maréchal “para edificar a las Hermanas”. 

Frente a la muerte, Madre Marie-Anne deja a sus hijas a manera de testamento espiritual, estas palabras que resumen su vida: “Que la Eucaristía y el abandono a la Voluntad de Dios sean vuestro cielo en la tierra”. Entonces se apagó apaciblemente en la Casa madre de Lachine, el 2 de enero de 1890, “feliz de irse donde el Buen Dios” que ella había servido toda su vida.      

(Biografía del Vaticano)


Sainy CONRAD de PARZHAM, frêre capucin et confesseur

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Conrad von Parzham (dans le siècle Johann Birndorfer) naît le 22 décembre 1818 à Venushof de Parzham, près de Passau en Bavière. Dernier d'une fratrie de douze enfants, vécut une jeunesse simple, aimant la nature en aidant ses parents, de pieux cultivateurs bavarois.

Orphelin à seize ans, il tenta par la suite de poursuivre des études au monastère bénédictin de Deggendorf à Metten, participant avec les moines aux travaux agricoles. Il vivait dans un pays qui conservait ses traditions populaires, profondément chrétiennes. Il était robuste et droit.

A 23 ans, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain. Il était spécialement dévoué à son rosaire et assistait à la messe quotidienne. Il aurait pu continuer à vivre une vie heureuse et paysanne ; mais à 31 ans refusant le mariage, cet homme distribua sa part d'héritage à ses frères et à diverses institutions religieuses.

Il entra chez les Capucins de Sainte-Anne d'Altötting. Il fit son noviciat à Laufen. Ensuite il devint jardinier du couvent et fit sa profession en 1852, sous le nom de Conrad.

Devenu portier du Couvent d' Altötting, toujours calme et patient, le Frère Conrad, heureux de vivre dans ce sanctuaire marial, menait une vie humble et recueillie. Sa dévotion à Notre Dame et ses conseils furent bientôt connus de la population locale qui se pressait aux portes du couvent. Sa réputation dans toute la Basse-Bavière se développa à une époque, où eut lieu un réveil du Catholicisme bavarois.

Craignant de perdre son autonomie, face aux puissances protestantes (la Prusse), la Bavière puisait aux sources de la tradition catholique, dans un mouvement de charité et de dévotions populaires. Cet élan de piété allait de pair avec une prospérité grandissante. Notre époque, où les richesses matérielles détournent souvent de la Foi, est bien différente de celle du royaume bavarois d'alors...

Mais il existait bien sûr des souffrances matérielles et morales que le Frère Conrad tentait de soulager avec patience et ténacité, sous le regard de la Vierge. Il avait mission de distribuer aux pauvres les produits agricoles et le pain du couvent et bien sûr de la bière, brassée au couvent, qu'il voulait légère. Il accueillait d'incessants groupes de pèlerins. De nombreuses conversions eurent lieu aussi.
Il collabora aussi à l'œuvre du « Liebeswerk » destinée à l'enfance abandonnée.

C'est ainsi que se déroula une vie simple dédiée aux humbles travaux. Le 18 avril 1894, se sentant fatigué, il se coucha pour se préparer dit-il à l'éternité ; il rendit son âme le 21 avril.

Konrad von Parzham a été béatifié par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) en 1930 et canonisé quatre ans plus tard.

Sources principales : alexandrina.balasar.free.fr ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

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SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id=3506&fd=0


Saint Conrad de Parzham

Frère capucin ( 1894)

Confesseur. 

Jusqu'à l'âge de trente ans, il travailla avec ses parents dans leur ferme de Porzham en Basse-Bavière. Puis il alla se présenter au couvent des Capucins qui desservaient le célèbre sanctuaire marial de Notre-Dame d'Altötting. Ils le reçurent comme frère convers ou laïc vivant au monastère. Ils firent de lui le portier du couvent pendant 44 ans, accueillant avec sourire et patience fournisseurs, visiteurs et pèlerins. Beaucoup de religieux et de religieuses reconnurent qu'ils devaient leur vocation grâce à quelques-unes des paroles tombées de ses lèvres quand ils venaient en pèlerins ou en commerçants. Un bénédictin curieux a calculé qu'en raison de quarante coups de sonnettes par jour, saint Conrad dut accomplir près de 500.000 actes de vertu dans sa vie d'accueil.


St Conrad of Parzham


Feast Day– April 22

St Conrad of Parzham, whose baptismal name was John, was the son of the devout and honest couple George Birndorfer and Gertrude Niedermayer. He was born on a farm near the town of Parzham in Bavaria in the year 1818.

From his earliest years, St Conrad of Parzham gave indications of his future sanctity by his modesty and love of solitude. The fervor of his devotion was noticeable especially when he prayed in church, the distant location of which was no hindrance to his visiting it frequently even in inclement weather.
St Conrad of Parzham was inflamed with great love for the Blessed Virgin, and each day fervently recited the rosary. On feast days he frequently made a journey to some remote shrine of the Mother of God. During such pilgrimages, always made on foot, he was constantly engaged in prayer, and when he returned in the evening, he was usually still fasting.

Having spent his youthful years on the farm, closely united to God by means of interior union with Him, St Conrad of Parzham decided at the age of 31 to bid farewell to the world. After disposing of a very large inheritance, he received permission to be admitted as a lay brother among the Capuchins.

Immediately after his profession he was sent to the convent of St. Anne in the city of Altoetting. This place is particularly renowned among all others in Germany for its shrine of the Mother of Mercy, and hundreds, even thousands of the faithful come there daily. Because of the great concourse of people in this city, the duty of the porter at the friary is a very difficult one.

As soon as he arrived, this charge was given to Conrad, who retained it until his death. Diligent at his work, sparing in words, bountiful to the poor, eager and ready to receive and help strangers, Brother Conrad calmly fulfilled the task of porter for more than 40 years, during which time he greatly benefited the inhabitants of the city as well as strangers in all their needs of body and soul.

Among the virtues he practiced, he loved silence in a special way. His spare moments during the day were spent in a nook near the door where it was possible for him to see and adore the Blessed Eucharist. During the night he would deprive himself of several hours of sleep, to devote the time to prayer either in the oratory of the brothers or in the church. Indeed, it was quite generally believed that he never took any rest, but continually occupied himself in work and exercises of devotion.

On a certain feast day, when he had ministered to a large number of pilgrims, he felt his strength leaving him. He was obliged to manifest his weakness to his superior. Obedience sent him to bed. Only three days later, little children, to whom the news of Conrad's sickness had not been given lest they be overly saddened, gathered as by instinct around the friary, reciting the rosary.

As Blessed Father Francis had died to the music of the birds he loved, so his son died with the voices of the children, these lovely creatures of God, ringing in his ears.

On April 21, 1894, the Capuchin porter heard the sound of the Bell for which he had so patiently waited. For the last time he ran to the Door. But this time the Door was literally his Christ.

His heroic virtues and the miracles he performed won for him the distinction to be ranked among the Blessed by Pope Pius XI in the year 1930. Four years later, the same pope, approving additional miracles which had been performed, solemnly inscribed his name in the list of saints.

*from: The Franciscan Book of Saints, ed. by Marion Habig, ofm.


  
Châsse de Saint Conrad de Parzham
Bruder Konrad-Kirche Altötting (Landkreis Altötting, Oberbayern)



Conrad of Parzham, OFM Cap. (AC)


Born in Parzham (near Passau), Bavaria, Germany, December 12, 1818; died April 21, 1894; beatified in 1930; canonized in 1934. John Birndorfer, as he was known in the world, belonged to those reflective peasant souls who are led by their work with nature almost automatically to preoccupation with the supernatural. For him to be alone in the fields was to be alone with God.


When at the age of 31, he realized that God was calling him to a monastic life, he left Parzham, renounced his prosperous farm, and joined the Capuchins as a lay brother. After taking his solemn vows he was sent to the monastery of Altötting, Germany. Beside the monastery is a shrine of the Mother of God, annually visited by several hundred thousands of pilgrims. In such a cloister, where the bell never rests, the doorkeeper's job is unusually heavy.

For 41 years, Brother Conrad attended to the cloister door and performed his duties with perfect tact and care and with imperturbable patience, always humble, pious, helpful, unassuming, and diligent. No one ever saw him irritable or churlish. No one ever heard from his lips malicious gossip or frivolous judgment or even an idle word, although he had dealings with innumerable people in the course of many years. His occupation made such demands on him that he often did not find time to eat with the brothers.

His self-sacrificing charity towards pilgrims and the poor, children and itinerant journeymen won him the hearts of the people, and the striking answers to his prayer caused people to recommend themselves to his good offices in prayer.

Three days before his death he recognized that he was no longer able to cope with the throngs at the door and relinquished his office (Attwater, Attwater2, Benedictines, Schamoni). 



Saint Conrad of Parzham

Also known as
  • Conrad Birndorfer
  • Hansel Birndorfer
  • Johann Birndorfer
  • Johannes Birndorfer
  • John Birndorfer
  • Konrad….
  • Corrado….
Profile

Youngest of ninechildren born to a farming family in a region recovering from the Napoleonic wars. His motherdied when he was 14. Devoted from an early age to solitary prayerand peacemaking, he was a familiar site at all the churches and shrinesin his region, often waiting at the door at sunrise for first Mass.

Capuchintertiary at age 31; Capuchinnoviceat age 33, taking the name Conrad. Assigned to the shrine of Our Lady of Altotting. For more than 40 years Conrad was a porter, admitting people to the friary, obtaining supplies, dispensing alms, encouraging all to open themselves to God, and generally assisting the thousands who came to the friary on pilgrimages. Worked with local children, teaching them the faithand practices, and supported charitiesfor them. Noted for the gifts of prophesy and of reading people’s hearts.

Three days before his death he realized he could no longer perform his duties, and relinquished the position; he then celebrated Mass, and took to his sick bed for the last time. Local children whom he had taught the rosaryrecited it outside his window until the end.

Born

Saint Konrad of Parzham

(Altötting)

Based on the original German 
of Rector Georg Albrechtskirchinger



A New Gift from God

In the little known village of Parzham, Germany, around the year 1800, there lived and worked a farmer – Bartholomew Birndorfer. The tiny village lay in the valley of the Rott (Rottal), a stream that flows into the torrential river Inn, whose waters flow, in turn, into the river Danube. "Bartl" was a wealthy farmer. The old saying fit him well: "In Rottal dwells the pride of the farmer – his beautiful horses – his field – his timber." Bartl had twenty-two cows, ten horses and one hundred twenty-five acres of fertile soil all around his comfortable log cabin with its flat shingle roof. But hard times came when a devastating and unruly Freemasonic revolution swept over the land. The government siezed the monasteries and confiscated their goods. The so-called "Freethinking Enlightenment" spread doubts against the Faith, mocked piety and, in many families, lessened the bond of good morals and holy virtues. The wars of the tyrant Napoleon raged in Europe; in 1809 Rottal, too, was laid waste. Continual torrential rains in 1816 and 1817 caused a painful famine. Not until 1818 was there a turn for the better – a real year of plenty. As often as a full cartload of crops arrived at the barn, the farmer with his wife and children would kneel down, pray three Our Father's and thank God for His gifts with tears of joy.

The graces of this year were not to come to an end until another child was born to the Birndorfer family. It was the 22nd of December, shortly after midnight. Later that same day the baby boy was taken by horse-drawn sleigh through deep snow to the parish church and was baptized with the name Johannes Evangelist. Arriving again at home, his mother clasped her "Hansel" in her arms and thanked the Lord of life and death affectionately for this child of God, which the Lord had given her. She was happy about the beautiful name. Would it have some mysterious significance? At any rate, year after year and day after day, through vivid stories of the Boy Jesus, she would make that Holy Life come alive for her little boy, so that he would imitate the example held out to him and taste the delights of divine love.

Pious Childhood

The blonde-haired, blue-eyed Hansel was thriving visibly. After his cradling, he began making expeditions across the floor. He soon found his way everywhere. In the kitchen he would play with fir-cones and sticks. He waddled through every room. He got acquainted with the chickens, the dog and cat, the cattle and horses. The household brought up Hansel as it had brought up the other children. He enjoyed the best visual instructions. Farm life and Christian example were both placed before his senses. When poor people or hired hands came, tired and worn, to ask a night's lodging, Hansel would fetch milk and bread for them. He took his place with the house occupants for daily prayers and the Rosary. Often he was found praying in a quiet nook. No one disturbed him there, neither the farm-hands nor the maids. He had no patience for any indecency in the children at the village square. All the adults were amazed how recollected Hansel was at prayer and that his intense devotion was so obvious on his countenance. No wonder everyone was so fond of him and called him a little angel!

At age six Hansel became a student. He learned reading, writing and arithmetic, Bible History and the "Canisi"– as this little catechism was called – in which St. Peter Canisius had condensed the truths of the Catholic Religion into short and clear lessons. Attentive and diligent, Hansel took in every subject with a laudable persistence. Once he brought home an award for receiving a high grade on a test. During this school year, Hansel also distinguished himself as quite a special person. On the half-hour's journey to the school in Weng, he would sometimes go apart from his noisy comrades and would silently and secretly pray several Our Father's. Sometimes he would induce a fellow-student to offer Our Heavenly Mother a Rosary. When a quarrel and fight broke out, Hansel would intervene and make peace. When he did not succeed, he regarded it as better to just be on his way. Children acting rowdy with each other or speaking in a shameful manner would call out when they saw little Johannes, "Quiet! Quiet! Hansel Birndorfer is coming!" Their bad words would stick in their throats. Cursing gave pain to his soul. Should he hear any blasphemy, he would fall to his knees, weep and beg the Lord God for mercy on the blasphemer. Whoever saw this was deeply moved. Gradually such blasphemies were held back in his presence. Throughout the parish and school, people would ask, "What kind of boy is this?" And they would receive the answer, "He is an angel among men."

After finishing school, Hans advanced step-by-step in the hard work of farming. He worked in the stable; he mowed the meadows; he drew the plow. Although still young in years, he already viewed his life and his world as a bridge over the river of time to God, the Eternal. So he never forgot throughout all his occupations, to maintain his union with the Lord of Heaven and Earth. Good intention and the worship of God ennobled his work. Under the hottest sunshine, Hans wore nothing on his head. One day, his father feared he would suffer a heat-stroke. So, a few days later, he admonished him to wear a hat. The boy answered, "Father, shouldn't someone take his hat off when he is going to pray?" His father replied, after a short consideration, "Yes, of course. But tell me, do you pray the whole time you are working?" As Hansel answered this question in the affirmative, his father was astonished, but said nothing to dissuade him from this. He saw that work in union with God made his son happy.

Grief and pain soon associate themselves with happiness. Hans was fourteen years old when death took away from him his exemplary, quiet mother. Only two years later, his good father also was carried away from the farm to the cemetery in Weng. His mother dead! His father dead! What great, bitter sorrow! Hans wept pitiably.

The Young Man

An orphaned farm, an estate being inherited, in Bavarian villages puts the whole community in turmoil. Everyone asks, "What will happen to the farm now?"

The brothers and sisters took over the inheritance together. For the time being, Hans, the youngest of them, eagerly and willingly looked after the work of the two hired hands. No one was more punctual, conscientious and dutiful. He worked from early morning until late evening. He also brightened every workday through the thought that all work must be a divine service and tend to God's greater glory. He strove continually to give more time to interior recollection, contemplation and prayer. Sometimes one might have seen him in a cart, the reins in his right hand and an open prayer book in his left. Once, while he was absorbed in spiritual reading, the reins lay limp. The horses went off the road and the wagon tipped over, spilling the whole load. In complete tranquility he loaded it up again. At home he spoke of his accident. His brothers and sisters were of the opinion that "...prayer is certainly good; but it is not necessary to pray all the time!" Hans only answered, "But it's not forbidden either." They were astonished at his intense conviction and were silent; they knew that, in fact, many a cart had tipped over when no one was praying.

When there was a break in the farm work, Hans liked to withdraw back into the hay barn. On its door he had hung pictures of the Savior and his patron Saints. Before them he used to thank the Creator who provided the grass for fodder and cattle, and he would say a little prayer of petition.

On the eve of Holydays he would sit, now and then, on the bench in front of the house and just meditate there. He would think about the numberless creatures of the earth and gigantic forms in the heavens, about the sun, moon and stars, about the great Almighty God. One evening an old maid-servant sat down nearby. She tried to coax him to come and have a talk with her. Hans, distracted from his contemplation, nodded his head, mumbled a little and let her talk. But as soon as she began to gossip about people and slander them, he cut her off: "It's not good to gossip about people. It is wiser to pray the Rosary. May God preserve you." He got up and went to his room.

There stood his home altar. It was simply arranged. On the table was a small case with a picture of the Mother of God; above it was a crucifix; in front a flickering oil lamp; on either side candlesticks with white candles, besides several paper flowers and little fir boughs. Here he lay the offering of his bodily fatigue and his self-discipline. Here he examined his conscience every evening. Here he gazed at the picture of the Throne of God before him and held conversation with the Lord God. Here he read, in the still of the night, the Holy Scriptures. Sometimes a rooster would crow, the sun would rise up and break through the clouds of night with its beams of light, and the man of prayer would go to his day's work as fresh and strong as if he had slept the entire night. And his sister Therese would find his bed still made.

Almost every morning, Hans went to church. Whether it snowed or rained, whether a gale blew or the stream through which he had to wade swelled and overflowed its banks – nothing could hinder him from attending Mass in Weng or St. Wolfgang. Sometimes he stood from 3:30 a.m. in the church courtyard, or, in really bad weather, in the little vestibule in the front of the church and waited until the sacristan came and unlocked it.

The first day of the Christian week was for Hans fully and completely the day of the Lord and of the victory of Christ. Just at the crack of dawn, he would make a holy hour at the church in Griesbach. There he would go to confession and, at the quiet early morning Mass, would receive the Body of the Lord. Then he would go to Weng for the Parish High Mass, and then back home. In the afternoon he liked to go to the Devotions at Birnbach, although it was an hour's journey from Parzham. He was always the first to arrive at the church. He took his place in the front pew of the Gospel side, next to the wall, and prayed with intense attention. After the Devotions, when all the people were gone, he conversed with the Savior. He knelt before the altar and remained up to two hours before the Blessed Sacrament. And thus on Sundays, streams of divine grace would flow into his heart and assist his work throughout the week.

Other young men sought their Sunday relaxation in the public houses. Only once did Hans attend a theater performance by the Birnbach Youth Union, of which he was a member. It so happened that right in the middle of the play, he let out a hearty laugh. The sound grated on the ears of the audience and seemed to echo, as the embarassing event stuck in his memory.

The most beautiful leisure time Hans experienced was when he went on pilgrimage, alone or with like-minded persons, to the Mother of God at the beloved Shrine of Altötting or to the Church of Maria Hilf, situated in the countryside high above the city of Passau and the river Inn. Such pilgrimages were physically very fatiguing. Between 1:00 and 2:00 a.m. they would get up and walk six hours, fasting and praying all the way until the journey's end. When they were not actually praying, they would speak of life's struggles on the side of God. Hans, usually so quiet, found words to edify his companions with the Mysteries of Redemption. After visiting the miraculous image, they would go to confession and receive Holy Communion, and give thanks to God for temporal blessings and spiritual graces. For a mid-day rest, they would sit on the bank of a stream near the church and eat whatever they had brought with them. Afterwards, they would visit the church again, pray until the departure time and then again walk six hours back, with joyful hearts, until they had their home soil under their feet.

On St. Leonhard's day, Hans went every year to the Solemn Blessing of Horses at Aigen am Inn. At this pilgrimage church there labored a Father Dullinger. Hans chose this priest to be his spiritual director. Through him, he got to know better about the various Religious Orders. One by one, he examined their particular obligations: perpetual adoration, celebration of daily Mass, sacrifice for the conversion of sinners, prayer to assist and console the faithful departed, assistance for those struggling to preserve purity and virginity, intimate devotion to Mary, as well as worship of the Most Holy Trinity. As a member of the Third Order which St. Francis had founded for lay people, the Franciscan spirit grew in him. For nine years Hans went every fourteen days over the hills to his confessor, and back again. Each time it was a march of ten hours, and on the whole it required a determined step to advance on the mysterious path to this destination, which God had determined, but which Hans did not yet clearly see.

At the Crossroads

All at once the news broke into his quiet, hardworking, interior life. Two sisters and a brother had left and married. The others still cultivated the farm together. Nothing had changed much. But a sadness set in, invisible yet palpable. The farm was still a bachelor home. A bachelor home is unnatural for a farmer. An unmarried farmer lives only for himself. A real farm is anchored in the family. Only through marriage does the family live on, the farm prosper and farm life remain worth enduring and happy.

One evening, this sadness burst out around the farm house. His brothers and sisters demanded that Hans get married and take over the farm. Hans laid his elbows on the table, closed his eyes, clasped his hands in front of his face and thought over the situation. He looked back on days gone by, when his father and mother were keeping house at the farm and the children, quiet and happy, were unconcerned about the future. When his parents were alive, they had often said, "Son, we are leaving the farm to you. The future heir is soon liable to be unsettled. You can change that by marriage. The Birndorder Family must continue to live on this farm." The demand had surprised Hans. He knew that, having grown up with animals, crops and soil, he had become a good farmer, that he had received a great talent for farming and that he truly had enjoyed it. On the other hand, he found in himself another talent: the beautiful life of union with God, with Christ and with Mary. In worth and rank it was higher than the stars. And thus Hans stood at the crossroads: the cloister or the farm. He made the most important decision of his life. Slowly he let his arms sink to the table, opened his eyes, raised his head high and spoke in a firm voice, "The family can live on in another line. The house and farm will still stand. My life should be to listen to God and Him alone. I am going into a cloister. Now you know. The good God has not forgotten me. He has already prepared a place for me." The die was cast. His brothers and sisters quietly surrendered to their fate.

Shortly thereafter a letter arrived. It announced that the Capuchins in Altötting were willing to accept Hans Birndorfer into the Order. Hans was overjoyed. He recalled the words of Christ: "If thou wouldst be perfect, go, sell all thou hast and give to the poor, and thou shalt have treasure in Heaven. And come, follow Me." According to this request, his family paid him for his portion of the property. Thereafter he gave one portion of the money to the poor of the neighborhood and the other he donated for the expansion of the cemetery in Weng. Now he was stripped of all possessions, like St. Francis of Assisi. The way to his new goal was free. He bid farewell to his home and his parents' graves and began his journey to Altötting.

Time of Probation

With his entrance into the Capuchin family, Hans Birndorfer received a new name – Konrad. The coming months would show whether he had really turned his back on the world and whether he could endure being totally dependent on the charity and mercy of other men.

For a good year and a half, he was given to the Porter of St. Anne's Cloister as an assistant. He overcame the difficulties that arose with patience and humility. In the meantime, he wrote to his family: "When I first came it was somewhat difficult to be among so many Brothers. It was a long time before I could call them all by name. Now, thanks be to God, I can not only remember their names but also where their cells are, in case I have to fetch them." Suddenly, to his regret, he was transferred to Burghausen on the Salzach. Here he had to care for a sick priest. Here also he encountered the elderly Tirolian, Gabriel Engel. This Father had, in fifteen tireless years, re-established the Capuchin Order in Bavaria, where it had withered up after the decade-long troubles of the "Cloister Storm" of the "Enlightenment". This genuine reformer became for Konrad at that time a tremendous example of manly virtue and Religious observance.

The two year pre-school was soon at an end. Konrad had been observed long enough for it to be known that he was fit for the Religious Life. Now he would be sent to the little Cloister at Laufen on the Salzach. At that time the Novitiate for lay brothers was there. Konrad was solemnly clothed with the brown cowl and the long hood. It was September 17, 1851. With the clothing began the decisive year of probation for the new Religious – the Novitiate. There he would learn to know exactly the obligations of the Order and how to fulfill them. And the community would examine him – whether he was really suited for the Religious life in general, and for the Capuchin Order in particular. Konrad wrote his former home: "Pray very hard for me, that I may get through this year successfully; that I may not just wear the habit, but rather obtain the spirit of a true Capuchin brother."

He himself prayed and worked untiringly for this goal. This meant: to learn to embrace the Holy Rule with the vows of poverty, chastity and obedience; to make diligent progress in Christian doctrine and in contemplative prayer; to root out weaknesses and faults and to cultivate virtues, and in particular to obey without any interior resistance. There was manual labor in addition. Konrad worked as an assistant to the gardener. Much of his new way of life came easy to him. It was harder to always deny his own will, even to the point of abandoning well-cultivated good habits, if the Novice-Master demanded it. Often it cost him a struggle, which brought humiliations and penances with it.

At the end of the year of probation, Konrad wrote down together his experiences and reflections. He set up a plan of life for himself with eleven headings:

1.      I will really accustom myself to live always in the presence of God and ask myself often, would I do this or that if my confessor or superior saw me? How much more so in the presence of God and my guardian angel.

2.      I will often ask myself when crosses and sorrows come: Konrad, why are you here?

3.      I will avoid leaving the cloister as much as I can, except when charity towards neighbor demands it, or on account of obedience or health, or on pilgrimage or some good purpose.

4.      I will truly strive to preserve fraternal charity in myself and others. I will thus watch over myself, that I may utter no word that would be contrary to charity. Their faults, failings and weaknesses I will patiently endure; and I will, as far as is possible, cover them with the mantle of charity, when it is not otherwise a duty to disclose them to my superior, in order to put an end to them.

5.      I will observe silence exactly and perpetually as far as is possible. I well be very sparse in speech, and this in order to avoid many faults and that I may be able to converse with God so much the better.

6.      At meals I will always, as much as possible, remain in the presence of God, always keep myself in check and deny myself those foods which I desire the most; rather I will take that especially which I like the least in order to practice mortification. And I will always avoid eating anything outside meal times.

7.      I will always go promptly to choir, as soon as I hear the bell, when I am not otherwise hindered.

8.      I will avoid the opposite sex as much as possible, unless obedience imposes a duty in which I must deal with women. I will be rather serious and keep custody of my eyes.

9.      I will always fulfill obediences exactly and promptly and especially I will make every possible effort to seek to deny my own will in all things.

10.  I will truly strive both to observe minor points of the Rule as well as to overcome as much as possible every deliberate imperfection. I will never deviate from the Holy Rule even so much as an inch, come what may!

11.  I will always strive to have a truly intense devotion to the Blessed Virgin Mary, and will truly strive to imitate her virtues.

These resolutions, composed with deliberation and full trust in the assistance of Jesus and Mary, contained nothing too ponderous to fulfill. No heroism was promised. With caution, in view of human weakness and external circumstances, sensible limits were established – such as with the words: "I will make every possible effort..."; "...as much as I can." Good intentions! Is not the road to Hell paved with them? Resolutions must be firm. Let us see what Konrad really accomplished and what virtues he developed – as much as he could!

The 4th of October, 1852, the Feast of St. Francis, was Konrad's Profession Day. He knelt on the step of the altar, placed his hands in those of his superior and spoke the solemn oath of his irrevocable dedication to God: "I vow and promise Almighty God, the Most Blessed Virgin Mary, St. Francis, all the Saints and you, Father, for the rest of my life to observe the Rule of the Friars Minor, living in obedience, without possessions, and in chastity." The Novitiate was completed.

The New Occupation

A few days later, the Father Guardian from Laufen spoke after the morning Mass, "Konrad, God calls you! You are to go at once to Altötting to the Cloister of St. Anne. There you will take over the office of Porter." Konrad knelt down, begged a blessing for the journey and set off across the countryside through Shusters Rappen. When he arrived at the pilgrimage town, he was assailed by a great fear. He had hoped to be permitted to live in silent solitude behind cloister walls. So many people, of different rank and station, of different character and intention, asked here for information and help. Would he not from one fault, slip and fall into many others? In his distress, Konrad went first to the church and begged Christ for His grace. Then he rang the bell and thus announced the commencement of his service.

The beginning was hard. The office of Porter at Altötting proved to be the most difficult and troublesome in all Bavaria. And so it was the greatest responsibility that an Order could give to a Brother. That a man with only one year's membership in the Order was chosen for the office, was taken by some of the older Brothers as a personal insult. Envy worked through their hearts. As soon as Konrad arrived, they were really nasty towards him. They weren't going to tolerate him in the cloister. For several days they would not even give him a cell. Truly he had become the least and poorest of all. At first they considered his piety and eagerness to serve as acts of hypocrisy. Their malevolent speech reached the ears of the Father Guardian. He tested him before everyone, when he said sharply, "Brother Konrad is about to find out that he is just a charity-case for us." These words must have been a slap in the face to a man of honor, who had left a beautiful farm to serve God alone. But, contrary to expectations, Konrad did not stomp out. He accepted the humiliation with a bow of the head. He didn't even bat an eye. A more cheerful glimmer shone on his countenance. This noble self-control convinced his superiors and reconciled him with his brethren. He had left on all a lasting good impression.

A great deal of work was packed into the course of a day for the Porter, which for him consisted of twelve to sixteen working hours. Konrad received the mail and carried it to Father Guardian. He administered the donations for the House and recorded the Mass stipends with the requested intention.

Merchants brought to him their wares and bills. Pilgrims left with him their religious items – such as candles, Rosaries and Happy Death Crucifixes – to be blessed, and beseeched him to fetch a priest for confession. Visitors would ask him to bring one of the Capuchins – a relative or friend – to the parlor to speak with them. He would offer hospitality to benefactors and clerics.

The poor of the village, children and vagrants who came begging were given bread and soup or beer. And all these tasks Konrad performed without resentment or complaint, without agitation or anger. He worked ever with an unalterable patience, with a joyful countenance, with a friendly tone of voice. There were days when the bell summoned the porter to the cloister door two hundred times! And how Konrad obeyed it! When it rang, he would break off from praying or speaking, or even set the mouthful of food back on to his plate, just as he was bringing it to his mouth. Yes, it was the same when he had to go and fetch one of the Fathers – he would hasten instantly back to the porter's station, even two or three times, as often as the bell was rung. The sound of the bell was for him the voice of God.

It was astonishing, with what love Konrad cared for the poor. To the Brothers who baked the bread, he often made the request, "I beseech you, put something together wherewith the poor can really have something good." As soon as the cloister family had finished a meal, Konrad would go to the kitchen and take whatever he could find that was still edible to the porter's station, to give to the hungry. If someone would reproach him on this account, he would answer with an intimate and full trust in God, "What a man gives to the poor is all returned to him." Sometimes the cook had nothing more to give, or he kept back some available sausage, fearing that some of the Brothers would not have enough at the next meal. When this happened, Konrad would say, "Then I'll eat nothing," take his portion and give it away. No one knows how many baskets of bread, pitchers of beer and bowls of soup Konrad carried away and distributed in the course of his religious life. But the people gave him forever the characteristic name – Father of the Poor.

All the poor children of Altötting knew Brother Konrad very well. Day after day they would run to the monastery portal, and impetuously ring the bell. As soon as they saw Brother Konrad standing in the cloister entrance, they would hush their chatter, fold their hands and pray with him the Hail Mary devoutly. He became stern if any of them rushed through it. He would warn them with the saying, "Above all else, we Capuchins must pray!" After the prayer the little ones would call out cheerfully, "Please, Brother Konrad!" Then he would give each child a loaf of bread. One or the other would receive some good counsel along with it. Then they would run off with a happy, "God bless you!" Everyone in the pilgrimage town acknowledged him to be the Children's Friend. And the little boys and girls continued to love him long after their childhood years.

Immersed in God

As porter, Konrad demonstrated a heroic devotion and loyalty. At all times and until his last days, he was at the service of everyone who claimed his attention, with a constantly steady willingness and love. This virtue sprang from his religious spirit, from his intense union with God.

Where did his heart dwell? Nearby the porter station, under a stairway, is the tiny, dark Alexius Cell, barely large enough for a kneeler. A narrow crack in the wall afforded a view of the tabernacle in the monastery chapel. In this stairway cell, Konrad knelt before his Beloved and adored the Son of God, hidden and ignored in the Blessed Sacrament. There one would find him in the free minutes between the business of the day. There he would make his first holy hour, every day at 3:30 in the morning. And when everyone else had gone to their evening's rest, he would speak yet longer with God by the dim light of a candle. Nevertheless he would go punctually at midnight to the communal chanting of Matins in Choir, the daily morning offering of the Capuchins.

The same love he had toward the Blessed Sacrament, we find in Konrad also toward our Crucified Redeemer. Out of his deep devotion to the Passion and Death of Christ, Brother Konrad drew strength and salvation. Compelled by this love for the Cross, he daily made at midday the holy Way of the Cross. In his cell hung a crucifix with a painful countenance. Before this image he was accustomed, especially in the evening, to contemplate and meditate in silence. He often took it down from the wall and held it in his hands, whispering fervent prayers to his beloved Savior, and perceiving what He would answer. In a letter to his sister, Resl, Konrad wrote, "The Cross is my book. One glance at the Cross teaches me how I ought to act in every circumstance. There I learn patience and humility and meekness and to carry every cross; yes, to me the cross is sweet and light."
The disciple of Christ and friend of the Cross at the cloister door in Altötting was also a Marian Knight – a tender devotee of the Blessed Virgin Mary. How often and with what recollection he recited daily the beautiful Ave Maria! The Little Rosary of the Immaculate Conception was always hanging from the middle finger of his left hand. As a rule he prayed daily the Little Office of the Blessed Virgin Mary. What a grace-filled experience it was for him to daily serve Mass at 4:30 a.m. in the Chapel of Grace (Gnadenkapelle). And at midday he would go regularly to the Gnadenkapelle, kneel motionless and pray before the miraculous image (Gnadenbild) of Our Lady of Altötting in deep recollection of soul. What a beautiful scene before God and man! Many people saw Konrad's prayers to the Mother of God like fiery spheres issuing out of his mouth.

A sense of piety and of continual worship of God shown forth on Konrad's countenance. It indicated a constant, steady expression of cheerfulness; it gave continuous testimony of the peace and joy of his soul, which he found in God.

To His Dying Breath

Certainly, the course of years takes its toll on the body. The innumerable privations and overburdenings that he had demanded from his body had left scars. Furrows had burrowed across his face; his hair had turned white; he was tormented by aches and pains; his back was hunched over. Konrad was becoming weak. Everything he did was painful. He was always cold. His limbs grew stiff. His knees shook. 75 winters lay behind him.

On April 18, 1894, Brother Konrad tapped along, supported by a strong cane, on his way to the Gnadenkapelle. It was the last time he would ever serve Mass beneath the statue of Our Lady of Altötting. On returning to the monastery, he managed to drag himself around for a few more hours. But in the afternoon he had to tell his superior, "Father Guardian, it's the end!" The doctor came and said to Konrad, "That's just too hard a job for you at your age, down there in that cold hallway. You're completely worn out." Without a complaint the dying man endured his pain and weakness. On the third day, Saturday, April 21, he received Extreme Unction. In the evening the infirmarian gave him another spoonful of medicine and said, "Now I have to go and check on our sick Brother Benjamin." Konrad replied, "Of course, you may go. I won't be needing you any more." At 7:00 p.m. the cloister family assembled together for Night Prayers. Someone knocked at the main door. Shortly thereafter the porter's bell rang. Konrad thought the assistant porter had not been able to hear the metallic voice. In obedience to the bell, the dutiful old man lifted himself with his last ounce of strength. He took the candlestick with the burning candle in his trembling hand, staggered and tottered to the door of his cell and altogether collapsed. A novice coming that way and finding him, called immediately for help. Capuchins came hurrying to the spot. They carried the dying man to his cot. A Father recited the prayers for the dying. The Ave bell rang peacefully from the bell-tower of Altötting. Konrad smiled, looked heavenward with joyful eyes and departed this life. It was between 7:00 and 8:00 in the evening, the time when he had always prayed to Our Lady as the "Help and Consolation of the Dying".

"Take thy rest now, thou tireless hero of charity, of fortitude and of faith! True, thou hast never crossed the Alps, nor sailed across the sea. Rather, thou wert for more than forty years a continuous watchman out of obedience; but with this obedience, thou didst elevate the lowest of offices to serve as a knight of Christ, and it was on this account the equal of the noblest of undertakings!" (Pope Pius XII)

The Dead Lives!

In the Imitation of Christ, we read: "He is truly great, who has great love." He is great, who always fulfills his duties perfectly out of love for God. This was fully and completely valid in the case of the Capuchin Brother Konrad of Parzham. The Church therefore, on Pentecost Sunday, 1934, after due deliberation and much prayer, proclaimed and declared that he is a Saint.

"Brother Konrad's tomb, truly a tomb of the living! It teaches and admonishes, consoles and heals, and leaves a life that had withered in full bloom again! This tomb is adorned with an altar full of glory; hymns of praise and thanksgiving are sung before it; all around it shine burning lights, and a jubilant festive joy fills the Christian people who find in Brother Konrad a new, powerful patron Saint – Konrad is the shining ornament of Bavaria and all the German people, as well as for the universal Church of Christ!" (Pope Pius XII)

Holiness consists in forming our day out of the love for Christ. Holiness is our life's work, our contribution to society, the necessary step we take towards achieving eternal salvation. The saintly life is for us an example and a mirror, light and help.

Saint Konrad of Parzham, pray for us!

Bienheureux JACQUES de BITETTO, religieux franciscain

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Bienheureux Jacques Illirico

laïc franciscain ( 1496)

Le bienheureux Giacomo Illirico da Bitetto, laïc profès franciscain (1400 - 1496).

À Bitetto dans les Pouilles, vers 1485, le bienheureux Jacques, religieux de l’Ordre des Mineurs, né en Dalmatie, d’une humilité remarquable.


Martyrologe romain


Blessed James of Bitetto, OFM (AC)

James received the habit of Saint Francis at Zara, but served as a lay brother at Bitetto, near Bari in southern Italy. James possessed heroic humility and reached the heights of heaven in his contemplation. During the process of beatification, a fellow friar testified that he had seen James levitate during prayer and heard him accurately predict the future.

While James was the cook of the abbey at Conversano (18 miles from Bari), he would contemplate the cooking fire and see the fires of hell or the spark of God's love that ignites hearts. Often he would be found in the kitchen, motionless, rapt in ecstatic contemplation. This happened one morning as he was fixing beans for that night's dinner. He stood with his hand in the beans, tears streaming down his face into the vessel before him. Thus he was found by the duke on whose estate the monastery was founded. King Ferdinand I's courtier watched in amazement before declaring, "Blessed are the religious brethren whose meals are seasoned with such tears." Later that day James, learning of the duke's presence, went to him and asked what he would like for his dinner. The nobleman replied that he wanted nothing but some of the beans seasoned with James' tears.

Eventually James was sent back to Bitetto where he died and where his incorrupted body remains. Many miracles attributed to James' intercession have been recorded (Benedictines, Husenbeth).

Blessed Jakov Varingez

Also known as
  • Giacomo de Bitetto
  • Giacomo of Bitetto
  • Giacomo Varingez
  • Giacomo Veringuez
  • James of Bitetto
  • James of Dalmatia
  • James of Illyricum
  • James of Sclavonia
  • James of Zara
  • James the Illyrian
  • James the Slav
Profile

Son of Leonardo and Beatrice Varingez. Jakov re-located to Bari, Italy to escape Turkish invaders. There he felt a call to religious life and joined the Order of Friars Minor at the friary of Bitetto, Italy; he lived there nearly all the rest of his life. He served as cook, almsbeggar, gardener, porter, and sacristan. Known for being continually in prayer, he was given to ecstasies, noted as a miracle worker and for the ability to levitate. In his 80’s he worked with victims of the plague of 1482.

Born


Beato Giacomo da Bitetto Francescano


Zara, Dalmazia, 1400 ca - 1485/90

Della vita di fra Giacomo si hanno solo alcuni flash. Nato a Zara nel 1400 circa, lo lo ritroviamo giovane frate francescano nel convento di San Pietro a Bari. Visse poi a Conversano e Cassano delle Murge come cuciniere, ortolano e frate cercatore. La nobile famiglia degli Acquaviva lo prese a benvolere. Ma - gtiunto in età avanzata al convento di San Francesco di Bitetto - fu lui a salvare uno dei membri della potente famiglia, il conte Andrea. Questi, inseguito da sicari del re di Napoli, contro cui aveva congiurato, si era infatti rifugiato nel convento. Per sdebitarsi gli Acquaviva fecero costruire la strada che collega il luogo di preghiera con la città. Il frate, che aveva un'intensa vita contemplativa, si prodigò nella carità per i poveri: sia nella peste del 1483, sia nelle numerose siccità. Morto tra il 1485 e il 1490, il corpo vent'anni dopo fu trovato incorrotto. È beato dal 1700. La festa porta a Bitetto molti emigrati. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Bitetto in Puglia, beato Giacomo Varinguer da Zara, religioso dell’Ordine dei Minori.

Nato nel 1400 circa a Zara, capitale della Dalmazia da Leonardo e daBeatrice Varinguez. Venuto a Bari all'età di 18-20 anni dimorò nel conventodi S. Pietro. A Bitetto arrivò negli anni 1438-39. Dimorò in Conversano eCassano delle Murge per poi ritornare di nuovo a Bitetto. 

Si narra che mentre ilBeato Giacomo se ne stava in orazione dinanzi alla cappella della Vergine,una lepre, inseguita da levrieri e cacciatori corre a ripararsi sotto il suoabito, scampa il pericolo ed è dal Beato Giacomo presa in braccio,accarezzata e benedetta.

"Fai una via che dalla città porta al convento"disse il Beato Giacomo al Duca D'Atri e in una notte la strada fu bella efatta. 

Prima di morire il Beato Giacomo piantò in terra, nel piccologiardino di agrumeti, il suo bastone di legno di ginestra, che crebbe inalbero maestoso. Dopo due secoli seccò, ma se ne conserva ancora nellostesso sito il tronco. 

Morì fra il 1485/90 il 27 aprile.

Il Beato Giacomo è conosciuto e venerato soprattutto dagli abitanti deipaesi di Toritto,Grumo Appula, Bitritto e la stessa Bitetto ed è assai noto fra gli emigrati,soprattutto in America del Nord, partiti assai numerosi per tutto ilNovecento da questi paesi.


Autore: Leonardo Acquaviva


Sainte VALÉRIE de MILAN, martyre

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Mosaïque de la basilique Saint-Apollinaire Le Neuf de Ravenne (Italie), VIe siècle

Sainte Valérie de Milan

Martyre ( 171)

et son mari saint Vital de Ravenne (culte supprimé en 1969), martyrs à Ravenne, parents supposés des saints Gervais et Protais.

Dénoncé comme chrétien, Vital fut jeté au fond d'un puits et étouffé sous un tas de pierres et de sable.
A quelque temps de là, Valérie fut battue et torturée au point qu'elle succomba à ses blessures deux jours plus tard.




En Italie, on se souvient en ce jour de sainte Valérie. Rappelons pour celles qui portent ce beau nom, toujours en vogue, qu'elle était l'épouse de saint Vital martyr à Ravenne au 2ème siècle. Valérie rejoindra Milan où, comme lui, elle subit le martyre pour la foi au Christ.

En France, un culte relie une autre sainte Valérie, martyre, à celui de saint Martial évêque de Limoges au 3ème siècle. Vers l'an 1000, les moines de saint Martial envoyèrent les reliques des deux saints en leur prieuré de Chambon dans la Creuse. 

Valère et Valérie, en latin, sens de : brave, vaillant, valeureux.

Rédacteur: Frère Bernard Pineau, OP

Reliques de Sainte Valérie,  Saint Joseph Co-Cathedral, Thibodaux, Louisiana

Valeria of Milan M (RM)

1st century? Allegedly, Valeria was the mother of SS. Gervase and Protase and wife of Saint Vitalis. She is said to have been martyred in Milan; however, she appears to be a fictitious character. The casket which once contained her supposed relics is in the British Museum (Attwater2, Benedictines, Farmer). In art, Saint Valeria is depicted with her sons, Gervasius and Protasius, and her husband Saint Vitalis of Milan. She may be shown being beaten with clubs for refusing to sacrifice to pagan gods. She is venerated in Milan (Roeder). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0428.shtml


Saint Valeria of Milan

Also known as
  • Valerie of Milan
Profile

Wife of SaintVitalis of Milan. Mother of SaintGervase and SaintProtase. Martyred for given decent burial for Christianmartyrs, and then refusing to sacrifice to pagangods. Some modern writers contend that she may have been a character in a work of fiction mistaken for history.



Santa Valeria


Martirologio Romano: A Ravenna, commemorazione di san Vitale: in questo giorno, come si tramanda, sotto il suo nome fu dedicata a Dio la celebre basilica in quella città. Egli insieme ai santi martiri Valeria, Gervasio, Protasio e Ursicino è da tempo immemorabile venerato per l’impavida fede tenacemente difesa.

Santi VITALE, VALERIA e URSICINO 


Vitale e Valeria, genitori dei santi Gervasio e Protasio, anch’essi martiri, sono celebrati insieme il 28 aprile. In particolare s. Vitale ha avuto, una raffigurazione nell’arte molto vasta, a lui sono dedicate la basilica di S. Vitale in Ravenna, con i suoi magnifici mosaici, la chiesa omonima a Venezia, dove è raffigurato vestito da soldato a cavallo che solleva uno stendardo, con lancia, spada e mazza, strumento del martirio della sua sposa Valeria. Ancora a lui è dedicata la chiesa di S. Vitale a Roma, con gli affreschi narranti il suo martirio. 

Le prime notizie che si hanno di Vitale e Valeria provengono da un opuscolo scritto da Filippo, che si nomina ‘servus Christi’ e a cui sono intitolati i più antichi nuclei di vita cristiana a Milano, come l’hortus Philippi e la domus Philippi; detto opuscolo fu rinvenuto accanto al capo dei corpi dei martiri Gervasio e Protasio, ritrovati da s. Ambrogio nel 396. 

L’opuscolo oltre a narrare il martirio dei due fratelli, descrive anche quello dei due genitori Vitale e Valeria e del medico ligure, forse operante a Ravenna Ursicino, vissuti e morti nel III secolo; Vitale è un ufficiale che ha accompagnato il giudice Paolino da Milano a Ravenna. 

Scoppiata la persecuzione contro i cristiani, accompagna, incoraggiandolo Ursicino condannato a morte, il quale durante il tragitto verso il luogo dell’esecuzione, era rimasto turbato dall’orrore di trovarsi davanti alla morte violenta. Ursicino viene decapitato e decorosamente sepolto dallo stesso Vitale, dentro la città di Ravenna. 

Lo stesso Vitale viene arrestato e dopo aver subito varie torture per farlo apostatare dal cristianesimo, il giudice Paolino ordina che venga gettato in una fossa profonda e ricoperto di sassi e terra; così anch’egli diventa un martire di Ravenna e il suo sepolcro nei pressi della città, diviene fonte di grazie. 

La moglie Valeria avrebbe voluto riprendersi il corpo del marito, ma i cristiani di Ravenna glielo impediscono, allora cerca di ritornare a Milano, ma durante il viaggio incontra una banda di villani idolatri, che la invitano a sacrificare con loro al dio Silvano; essa rifiuta e per questo viene percossa così violentemente, che portata a Milano, muore tre giorni dopo. 

I giovani figli Gervasio e Protasio, vendono tutti i loro beni, dandoli ai poveri e si dedicano alle sacre letture, alla preghiera e dieci anni dopo vengono anch’essi martirizzati; il già citato Filippo ne cura la sepoltura. 
Molti studiosi ritengono che la narrazione sia in parte fantasiosa, riconoscendo nei personaggi citati, altre figure di martiri omonimi venerati sia a Milano che a Ravenna; l’antica chiesa di S. Valeria a Milano, distrutta nel 1786, per gli studiosi non era che la ‘cella memoriæ’ della primitiva area cimiteriale milanese, intitolata appunto alla gens Valeria. 

In ogni modo il racconto leggendario o veritiero è documentato da celebri monumenti anche di notevole antichità. La basilica ravennate consacrata il 17 maggio 548, è dedicata oltre che a S. Vitale anche ai suoi figli Gervasio e Protasio, le cui immagini sono poste sotto la lista degli apostoli, mentre un altare laterale è dedicato a s. Ursicino. 

Nei mosaici di S. Apollinare Nuovo poi sono rappresentati tutti i cinque personaggi; dall’11° al 14° posto della fila dei santi vi sono i quattro uomini e al nono posto della fila delle sante c’è Valeria. 

Numerosi documenti e Martirologi li nominano durante i secoli, specie s. Vitale e s. Ursicino martiri a Ravenna. A Milano sorsero le tre chiese che data la loro vicinanza, confermarono la stretta parentela dei martiri, come era uso costruire allora, la chiesa di S. Vitale, la chiesa di S. Valeria (poi distrutta) e S. Ambrogio dove riposano i due fratelli gemelli Gervasio e Protasio.



Autore: Antonio Borrelli


Saint MAXIME d'ÉPHÈSE,

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Saint Maxime

Martyr ( 250)

Maxime d’Éphèse

Laïc, Martyr, Saint

† 251

L'empereur Dèce, ayant résolu d'exterminer notre sainte religion, fit publier par tout l'empire des édits qui ordonnaient aux chrétiens d'adorer les idoles. Maxime, qui était d'Asie et marchand de condition, se déclara hautement pour serviteur de Jésus-Christ. On l'arrêta aussitôt, et on le conduisit devant le proconsul Optime.

Le proconsul, après lui avoir demandé son nom, ajouta : « De quelle profession êtes-vous ? Maxime : De condition libre, mais serviteur de Jésus-Christ. Le proconsul : Quelle est votre profession? Maxime : Je suis un homme du peuple, et je vis de mon négoce. Le proconsul : Êtes-vous chrétien ? Maxime Oui, je le suis, quoique pécheur – Le proconsul : N'avez-vous pas connaissance des édits qui ont été publiés depuis peu ? Maxime : Quels édits ? et que portent-ils ? Le proconsul : Que tous les chrétiens aient à renoncer à leur superstition et à reconnaître le vrai prince à qui tout obéit, et qu'ils adorent ses dieux. Maxime : Je connais cet édit impie ; et c'est cela même qui m'a porté à confesser publiquement ma religion. Le proconsul : Puisque vous êtes informé de la teneur des édits, sacrifiez donc aux dieux. – Maxime : Je ne sacrifie qu'à un seul Dieu, et je me félicite de lui avoir sacrifié dès ma jeunesse. Le proconsul : Sacrifiez pour sauver votre vie ; car je vous déclare que si vous désobéissez, je vous ferai expirer dans les tourments. Maxime : C'est ce que j'ai toujours désiré je ne me suis fait connaître que pour avoir l'occasion de quitter promptement cette misérable vie, afin d'en posséder une qui est éternelle ».

Alors le proconsul lui fit donner plusieurs coups ; il lui disait en même temps « Sacrifiez, Maxime, sacrifiez pour vous délivrer des tourments. Maxime : Ce qu'on souffre pour le nom de Jésus-Christ n'est point un tourment, c'est une vraie consolation mais si j'avais le malheur de m'écarter de ce qui est prescrit dans l'Évangile, ce serait alors que je devrais m'attendre à des supplices éternels. Le proconsul, irrité de sa résistance, ordonna qu:il fût étendu sur le chevalet ; et pendant qu'on le tourmentait, il lui répétait souvent ces paroles : « Renonce, misérable, à cet entêtement insensé, et sacrifie enfin pour sauver ta vie. – Maxime : Je la perdrais, et c'est pour la conserver que je ne sacrifie pas. Vos bâtons, vos ongles de fer, votre feu, ne me causeront aucune douleur, parce que la grâce de Jésus-Christ est en moi ; elle me délivrera de vos mains, pour me mettre en possession du bonheur dont jouissent tant de Saints qui, dans le même combat, ont triomphé de votre cruauté ; et c'est par la vertu de leurs prières que j'obtiens cette force et ce courage que vous voyez en moi.

Le proconsul, désespérant de pouvoir vaincre le soldat de Jésus-Christ, prononça la sentence suivante « J'ordonne que Maxime, qui a refusé d'obéir aux édits, soit lapidé pour servir d'exemple aux chrétiens ». Maxime fut aussitôt enlevé par une troupe de satellites, qui le conduisirent hors de la ville, où ils l'assommèrent à coups de pierres. Son martyre arriva en 250 ou 251.

Saint Maxime est honoré par les Grecs le 14 mai, qui fut le jour de sa mort. Il est nommé sous le 30 avril dans le martyrologe romain.

SOURCE : P. Giry : Les petits Bollandistes : vies des saints. T. V. Source : http://gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.

SOURCE :http://nouvl.evangelisation.free.fr/maxime_dephese.htm

ACTES DE SAINT MAXIME, A ÈPHÈSE OU A LAMPSAQUE, L'AN 250.

Le martyr Maxime s'était livré lui-même ; mais on ne sait pas au juste dans quelle ville il fut mis à mort. Le proconsul d'Asie, Optimus, paraît être arrivé à Ephèse, capitale de la province, en avril 250. Presque aussitôt après, il entreprit dans sa province un voyage d'inspection, au cours duquel il visita Lampsaque; et las indications fournies par les actes ne présentent rien qui puisse trancher le litige entre l'une ou l'autre ville.

Les Actes ont une authenticité absolue.

BOLL. Act. SS. 31/III, Mart. III, 903-9055. — RUINART, Act. sinc., p. 143 et suiv. — BARONIUS, ad. ann. 254, n. 24 et suiv. — « Les actes de saint Maxime disent seulement qu'il souffrit apud Asiam, mais indiquent le 14 mai comme la date de son martyre. Or, à la même date, les saints Pierre, André et Denise fuient mis à mort à Lampsaque. (RUINART, p. 149.) A moins de sup. poser une erreur, soit dans la Passion de ces derniers martyrs soit dans celle de saint Maxime, il faut admettre que celui-ci souffrit dans la même ville. Cependant plusieurs anciens martyrologes mettent au 30 avril la fête de saint Maxime. Si cette date est celle de son martyre, il peut avoir eu lieu quand le proconsul était encore à Ephèse. » P. ALLARD, Hist. des perséc., t. II, p. 393 et suiv. — KRÜGER, Gesch. der Altchr. Litteratur, dans Grundriss der Theologischen Wissenschaften, IX» partie, p. 242, propose Ephèse.

LES ACTES DE SAINT MAXIME.

L'empereur Dèce résolut d'opprimer et d'écraser la loi chrétienne. Il décréta que, dans l'univers entier, tous les chrétiens abandonneraient le Dieu vivant et véritable et sacrifieraient aux démons ; ceux qui s'y refuseraient seraient torturés. A cette époque, un serviteur de Dieu, d'une vraie sainteté, nommé Maxime, vint se livrer lui-même. C'était un homme du peuple qui gérait un commerce. Il fut donc arrêté et traduit devant le proconsul d'Asie.

— « Comment t'appelles-tu ?

— Maxime.

— Quelle est ta condition ?

— Né libre, mais esclave du Christ.

— Quelle est ta profession ?

— Homme du peuple, vivant de mon négoce.

— Tu es chrétien ?

— Oui, quoique pécheur.

— N'as-tu pas connu les décrets récents des invincibles empereurs ?

— Lesquels ?

— Ceux qui ordonnent à tous les chrétiens d'abandonner leur vaine superstition, de reconnaître le vrai prince à qui tout est soumis, et d'adorer ses dieux.

— J'ai connu l'ordonnance impie portée par le roi de ce siècle, c'est pourquoi je me suis livré.

— Sacrifie aux dieux.

— Je ne sacrifie qu'à un seul Dieu, à qui je suis heureux d'avoir sacrifié dès l'enfance.

— Sacrifie, et tu seras sauvé ; si tu refuses, je te ferai périr dans les tourments.

— Je l'ai toujours désiré : c'est pourquoi je me suis livré afin d'échanger cette vie misérable et courte contre la vie éternelle. »

Le proconsul le fit battre de verges.

Pendant ce supplice, il dit : « Sacrifie, Maxime, et tu seras délivré de ces tortures.

— Ce qu'on souffre pour le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ n'est pas torture mais plaisir. Si je m'éloignais des préceptes de mon Seigneur, que j'ai appris dans son évangile, je n'éviterais pas des tortures, véritables celles-là, et perpétuelles. »

Le proconsul le fit suspendre au chevalet.

Pendant ce supplice, il dit : « Reviens, malheureux, de ta folie, et sacrifie afin de sauver ta vie.

— Je me sauve la vie si je ne sacrifie pas; si je sacrifie, je la perds. Ni les verges, ni les ongles de fer, ni le feu, ne me font souffrir parce que la grâce de Dieu,qui sera môn salut éternel, demeure en moi ; et cela grâce à l'intercession de tous les saints qui, combattant un pareil combat, ont triomphé de vos inepties, et nous ont laissé les exemples des vertus. »

Le proconsul dit alors : « Puisque Maxime a refusé d'obéir aux lois et de sacrifier à la grande Diane, la divine clémence a ordonné qu'il serait lapidé, afin de servir d'exemple aux autres chrétiens ».

Les valets de Satan s'emparèrent de l'athlète du Christ, tandis qu'il rendait grâces au Dieu et Père par son Fils Jésus-Christ, qui l'avait jugé digne de vaincre le diable. On le conduisit hors de la ville, et il rendit l'âme, tué à coups de pierres.

Maxime, serviteur de Dieu, a été martyrisé dans la province d'Asie, le deuxième des ides de mai, sous le règne de l'empereur Dèce et le proconsulat d'Optimus Notre-Seigneur Jésus-Christ règne ; à Lui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

LES MARTYRS, TOME II. LE TROISIÈME SIÈCLE. DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiéesPar le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 15 Martii 1903. Imprimatur. Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.



Maximus of Ephesus M (RM)

Died May 14, c. 251. Maximus, a citizen of Ephesus, was a merchant by profession. On the publication of the edict of Decius against the Christians in 250, he presented himself to Proconsul Optimus as a Christian and was martyred. His proconsular Acta are still state that when Optimus asked his name and state in life, Maximus responded: "I am born free, but am the slave of Jesus Christ."


Optimus: "What is your profession?"

Maximus: "I am a plebeian, and live by my dealings."

Optimus: "Are you a Christian?"

Maximus: "Yes, I am, though a sinner."

Optimus: "Have not you been informed of the edicts that are lately arrived?"

Maximus: "What edicts, and what are their contents?"

Optimus: "That all the Christians forsake their superstition, acknowledge the true prince whom all obey, and adore his gods."

Maximus: "I have been told of that impious edict, and it is the occasion of my appearing abroad."

Optimus: "As then you are apprised of the edicts, sacrifice to the gods."

Maximus: "I sacrifice to none but that God to whom alone I have sacrificed from my youth, the remembrance of which affords me great comfort."

Optimus: "Sacrifice as you value your life: if you refuse to obey, you shall expire in torments."

Maximus: "This has ever been the object of my desires: it was on this very account that I appeared in public, to have an opportunity offered me of being speedily delivered out of this miserable life, to possess that which is eternal."

Then the proconsul commanded him to be beaten, and in the meantime said to him, "Sacrifice, Maximus, and you shall be no longer tormented."

Maximus: "Sufferings for the name of Christ are not torments, but comfortable unctions; but if I depart from his precepts contained in the Gospel, then real and eternal torments would be my portion."

Next, Optimus ordered him to be stretched on the rack, and while he was tortured, said to him, "Renounce, wretch, your obstinate folly, and sacrifice to save your life."

Maximus: "I shall save it if I do not sacrifice; I shall lose it if I do. Neither your clubs, nor your our iron hooks, nor your fire, give me any pain, because the grace of Jesus Christ dwells in me, which will deliver me out of your hands to put me in possession of the happiness of the saints, who have already, in this same conflict, triumphed over your cruelty. It is by their prayers I obtain this courage and strength which you see in me."

Optimus: "I command that Maximus, for refusing to obey the sacred edicts, be stoned to death, to serve for an example of error to all Christians."

Saint Maximus was immediately seized by the executioners and carried outside the city walls, where they stoned him to death. The Greeks honor him on May 14; the Roman Martyrology today (Benedictines, Husenbeth).


April 30

St. Maximus, Martyr

From his original acts in Surius, Baronius, Henschenius, Ruinart, Fleury, Tillemont, &c

A.D. 251

MAXIMUS was an inhabitant of Asia, and a merchant by profession. Decius having formed an impious but vain design of extirpating the Christian religion, published edicts over the whole empire to enforce idolatry, commanding all to adore idols. Maximus having openly declared himself a Christian, he was immediately apprehended, and brought before Optimus, the proconsul of Asia, who, after asking him his name, inquired also after his condition. He replied:—“I am born free, but am the slave of Jesus Christ.” Proconsul.—“What is your profession?” Maximus.—“I am a plebeian, and live by my dealings.” Proconsul.—“Are you a Christian?” Maximus.—“Yes, I am, though a sinner.” Proconsul.—“Have not you been informed of the edicts that are lately arrived?” Maximus.—“What edicts? and what are their contents?” Proconsul.—“That all the Christians forsake their superstition, acknowledge the true prince whom all obey, and adore his gods.” Maximus.—“I have been told of that impious edict, and it is the occasion of my appearing abroad.” Proconsul.—“As then you are apprised of the edicts, sacrifice to the gods.” Maximus.—“I sacrifice to none but that God to whom alone I have sacrificed from my youth, the remembrance of which affords me great comfort.” Proconsul.—“Sacrifice as you value your life: if you refuse to obey you shall expire in torments.” Maximus.—“This has ever been the object of my desires: it was on this very account that I appeared in public, to have an opportunity offered me of being speedily delivered out of this miserable life, to possess that which is eternal.” Then the proconsul commanded him to be bastinadoed, and in the mean time said to him, “Sacrifice, Maximus, and thou shalt be no longer tormented.” Maximus.—“Sufferings for the name of Christ are not torments, but comfortable unctions: 1 but if I depart from his precepts contained in the gospel, then real and eternal torments would be my portion.” The proconsul then ordered him to be stretched on the rack, and while he was tortured said to him: “Renounce, wretch, thy obstinate folly, and sacrifice to save thy life.” Maximus.—“I shall save it if I do not sacrifice; I shall lose it if I do. Neither your clubs, nor your iron hooks, nor your fire give me any pain, because the grace of Jesus Christ dwelleth in me, which will deliver me out of your hands to put me in possession of the happiness of the saints, who have already in this same conflict triumphed over your cruelty. 2 It is by their prayers I obtain this courage and strength which you see in me.” The proconsul then pronounced this sentence on him: “I command that Maximus, for refusing to obey the sacred edicts, be stoned to death, to serve for an example of terror to all Christians.” St. Maximus was immediately seized by the executioners and carried without the city walls, where they stoned him on the 14th of May. Thus his acts. The Greeks honour him on the day of his death: the Roman Martyrology on the 30th of April. He suffered in 250 or 251.

Note 1. Hæc non sunt tormenta, sed sunt unctiones. [back]

Note 2. Omnium sanctorum orationibus qui in hac colluctatione certantes, vestras superaverunt insanias, nobisque virtutum exempla reliquerunt. Ruin, p. 145. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.

Saint PETRONAX du MONT-CASSIN, moine et abbé bénédictin, fondateur

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Saint Pétronax

Abbé bénédictin au Mont-Cassin ( 747)

Né à Brescia (Italie), il est appelé le "deuxième fondateur de Mont-Cassin". En 717, y faisant un pélerinage à la demande du pape Grégoire II, il trouva le monastère en ruines, il restait seulement quelques ermites qui l'élirent leur supérieur. Grâce à des donations, il restaura le monastère de saintBenoîtet lui redonna la vigueur d'antan.

SaintWillibald,évêque d'Eichstatt, et saint Sturmde Fulda furent moines sous son autorité.




Petronax of Monte Cassino, OSB Abbot (AC)


Born at Brescia, Lombardy, Italy; died c. 747. Just as the English monks suffered the depredations of marauders from Scandinavia, so the monastery of Monte Cassino had been grievously ruined when Lombards invaded that part of Italy in 581. Scarcely a stone stood on another in 717 when Petronax was induced by Pope Saint Gregory II to make a pilgrimage to the tomb of Saint Benedict and visit the fallen monastery with the view of restoring cenobitical life at the monastery.


Petronax found a few hermits there, who elected him their superior. Other disciples soon gathered around them. The saint determined to raise Monte Cassino to its old glory. Generous nobles, especially the duke of Beneventum, and three popes supported this effort. From Pope Zachary he obtained the rule of the monastery, written in Saint Benedict's own hand. The pope also gave him the monastery's old measure for bread and wine. Before Petronax died, Benedict's monastery on Monte Cassino was reborn, its old vigor restored. Saint Willibald, bishop of Eichstätt, and Saint Sturmius of Fulda were both monks under Petronax, the 'second founder of Monte Cassino' (Benedictines, Bentley, Coulson, Walsh).


St. Petronax of Monte Cassino

Petronax is considered to be the second founder of the Monastery Abbey of Monte Cassino, initially established by St. Benedict of Nursia.

A native of Brescia, Petronax was encouraged by Pope St. Gregory II to make a pilgrimage to the tomb of St. Benedict in the year 717. There, among the ruins of the old monastery destroyed by the Lombards in 581, he found a few hermits. These solitaries elected Petronax superior, and other disciples soon gathered.

With the help of prominent nobles, especially the Duke of Benevento, and with strong backing from three popes, Petronax rebuilt Monte Cassino. Under the new abbot’s lengthy and energetic rule the community thrived once again, regaining its old eminence. Saints, and prominent men of all kinds, sought the hospitality of the great Benedictine abbey.

Petronax led the community until his death about the year 747.

Saint Petronax of Monte Cassino

Also known as
Profile

Benedictinemonk at Brescia, Italy. Abbot. On assignment from PopeGregory II in 717, he re-built, re-staffed and re-invigorated the monastery at Monte Cassino, Italy following the Lombard invasions that had left the place damaged and deserted. He served as abbotthere, and by the time of his death, the abandoned structure was a center for learning and holiness again. Spiritual teacher of SaintWillibald and SaintSturmius of Fulda.

Born
  • c.747 of natural causes

Saint ASAPH, évêque

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Saint Asaph

Moine puis évêque au Pays de Galles ( 600)

Moine puis évêque au Pays de Galles, il attachait beaucoup d'importance à la prédication qui était à ses yeux la condition essentielle de la connaissance de la foi qui pouvait conduire son troupeau au salut, parce qu'elle était le Chemin de la Vérité pour recevoir la Vie de Dieu.

À Llanelwy, au pays de Galles, au VIe siècle, saint Asaph, qui fut disciple desaint Kentigern, puis abbé et évêque du lieu qui prit ensuite son nom.
Martyrologe romain



Asaph of Wales B (RM)

Died c. 600; feast day formerly on May 1. The small town of Saint Asaph in northern Wales was once the scene of a busy and thriving monastery of Llanelwy founded by Saint Kentigern of Scotland by the riverside. Kentigern was probably built it after returning from a visit to Saint David. With him was Asaph, his favorite pupil, whom he left behind at Llanelwy as abbot to consolidate his work. Others say that it was Saint Asaph who founded the abbey after having been trained by Kentigern--the truth is shrouded by time. There is, however, certainty that Saint Asaph founded the church of Llanasa in Flintshire.


An interesting account exists of Llanelwy's establishment. "There were assembled in this monastery no fewer than 995 brethren, who all lived under monastic discipline, serving God in great continence." A third of these, who were illiterate, tilled the ground and herded the cattle; a third were occupied with domestic tasks inside the monastery; and the remainder, who were educated men, said the daily offices and performed other religious duties.

A distinctive feature was its unbroken continuity of worship, for, like the Sleepless Ones, the monks of Llanelwy divided themselves into groups and maintained an unceasing vigil. "When one company had finished the divine service in the church, another presently entered, and began it anew; and these having ended, a third immediately succeeded them." So that by this means prayer was offered up in the church without intermission, and the praises of God were ever in their mouths."

Among them, we are told, "was one named Asaph, more particularly illustrious for his descent and his beauty, who from his childhood shone forth brightly, both with virtues and miracles. He daily endeavored to imitate his master, Saint Kentigern, in all sanctity and abstinence; and to him the man of God bore ever a special affection, insomuch that to his prudence he committed the care of the monastery." A later medieval writer penned about Asaph's "charm of manners, grace of body, holiness of heart, and witness of miracles." Still little is actually known about him.

The story has been handed down to us that one bitter night in winter when Kentigern, as was his custom, had been standing in the cold river reciting from the Psalter, and had crawled back to his cell, frozen and exhausted, Asaph ran to fetch hot coals to warm him. Finding no pan, however, and being in great haste, fearing that the shivering abbot might die, he raked the glowing coals into the skirt of his monk's habit, and ran with them, at great risk and discomfort, and cast them on the hearth of the saint.


That story is typical of his spirit, for he was devoted both to his master and to the welfare of his monks. We are not surprised that Kentigern, with every confidence, left the monastery in his care. Under Asaph's leadership it flourished, and when Asaph was made bishop, it became the seat of his diocese. The goodness of one man spread and infected many others with holiness, including many of his kinsmen, e.g., Deiniol (September 11) and Tysilo (November 8). Today on the banks of the River Elwy stands the cathedral that bears his name (Attwater, Benedictines, Gill). 




St. Asaph

(Or Asa).

First Bishop of the WelshSee of that name (second half of the sixth century). No Welshlifeof him is extant, but local tradition points out the site of his ashtree, his church, his well, and his valley, Onen Asa, Fynnon Asa, Llanasa, Pantasa. All these sites are in Tengenel, near Holiwell indicating probably that the saint once had hermitage in that neighbourhood. The want of a Welshlife, however, is in part compensated for by Jocelyn of Furness's life of St. Kentigern, or Mungo, the founder of the Diocese of Glasgow. This saint during his exile (c. 545) betook himself to Wales and there founded the CelticMonastery of Llanelwy(the church on the Elwy), as the Welsh still call the town of St. Asaph. Of the building and government of few Celticmonasteries do we know so much as about Llanelwy. The church was built "of smoothed wood, after the fashion of the Britons, seeing that they could not yet build of stone". The 965 disciples, of whom Asa was one, were divided into three groups: 300 of the unlettered farmed the outlying lands, 300 worked in the offices around the monastery, and 365 (the number corresponds to the days of the year) attended to the divine services. Of these the oldest assisted Kentigern in the government of the diocese, and the rest were subdivided into three choirs. "As soon as one choir had terminated its service in church, immediately another entering commenced it: and that again being concluded another entered to celebrate." The founder, after the manner of other Celticsaints, used frequently to pray standing in the icy cold river, and once, having suffered very severely under this hardship, he sent the boy Asa, who was then attending him, to bring a fagot to burn and warm him. Asaph brought him live coals in his apron, and the miraclerevealedto Kentigern the sanctity of his disciple. So when the old man was recalled to Strathclyde, after the battle of Ardderyd, in 573 (the only definite datewe have in the life), Asaph was consecratedbishop to succeedhim, and became the first Welshbishop of the see. The feastof his deposition is kept on 1 May, but we possess no further details of his life, nor do we know the year of his death.

Pollen, John Hungerford."St. Asaph."The Catholic Encyclopedia.Vol. 1.New York: Robert Appleton Company,1907.11 May 2016<http://www.newadvent.org/cathen/01766a.htm>.

Transcription.This article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.

Ecclesiastical approbation.Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor.Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Saint CARTHAGE le Jeune, de LISMORE (MO CHUTU, MOCHUDU, MOCHUDA, CARTHACH),ermite, évêque et confesseur

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Côté nord de l'autel funéraire de John et Catherine McGrathin, nef de la St. Carthage's Cathedral. Lismore,  1543, 
de droite à gauche :Sain Carthage, Sainte Catherine et Saint Patrick



Saint Carthach le jeune

ermite et évêque irlandais ( 638)

Carthach le jeune, ermite et évêque irlandais connu sous les noms de Carthage, Cuda ou Mochuda. Il était gardien de porcs puis fut ordonné prêtre et devint ermite vers 590 à Liltulagh puis à Bangor sous Saint Comgall. Il fonda ensuite un monastère de plusieurs centaines de moines et écrivit une règle en vers qui existe encore. On croit qu'il a été évêque de Fircall jusqu'à ce que lui et ses moines soient expulsés par le seigneur local. Il fonda un autre monastère à Lismore et vécut non loin de là dans une grotte sur les rives de la Blackwater.

À Lismore en Irlande, l’an 638, saint Carthag ou Mochuda, qui fut abbé de plus de huit cents moines et fonda le siège épiscopal de Lismore.


Martyrologe romain




SAINT CARTHAG (CARTHACH, MOCHUDA) LE JEUNE, ABBÉ ÉVÊQUE DE LINSMORE ET CONFESSEUR (+ 637)

Carthag le Jeune ou Mochuda, fils de Fingen, naquit vers 555; il fut élevé par Carthag l'Ancien. En 580, il bâtit une cellule à Kiltallagh en vue d'y mener la vie d'un Ermite, passa une année à Bangor. Plus tard, sur l'avis de Saint Colman, il fonda le Monastère de Rathin pour lequel il aurait rédigé une règle monastique. Ce monastère devint une grande école de piété et de science, où les disciples vinrent nombreux tant de Bretagne que d'Irlande. 

Après une quarantaine d'années, c'est-à-dire vers 636, Carthage qui gouvernait alors plus de huit cents Moines, fut obligé de quitter Rathin : alors il alla fonder le siège épiscopal de Linsmore dont il est regardé comme le premier Evêque; il y établit en même temps une grande école qui y fut longtemps prospère. Carthag naquit au Ciel le 14 mai, en 637 ou 638, peu de temps après avoir achevé sa cathédrale. Celle-ci fut placée sous son vocable et la ville elle-même fut appelée Lismore Mochuda.

ou

Né à Castlemaine, Kerry, Irlande; endormi près de Lismore, Irlande, le 14 Mai vers 637. Voici un autre Saint qui est souvent connu par un surnom affectif, comme Simon Bar Jonas était et est toujours appelé Pierre. 

Carthag naquit dans le Kerry, fils d'un chef appelé Fingen et de son épouse Maeve. Ses biographes disent que pendant qu'il surveillait le troupeau de porcs de son père, un groupe de Moines passa, chantant des Psaumes, et le garçon fut si ravi qu'il les suivit jusqu'à leur monastère, où il passa la nuit au dehors à les écouter chanter. Les serviteurs de son père le retrouvèrent le lendemain et le ramenèrent à la maison, mais quand Fingen entendit le motif de la fugue de son fils, il l'envoya à l'Abbaye, demandant qu'il puisse être admis dans la communauté. Il devint disciple de l'Abbé Saint Carthag l'Ancien, qui l'ordonna; c'est ainsi que Carthag le Jeune devint connu par son nom de Baptême, qui était Chud ou Cuddy, auquel l'Abbé ajouta le préfix affectif Mo, en faisant Mochuda.

Vers 590, il devint Ermite à Kiltlaugh puis partit à Bangor sous Saint Comgall.

Après avoir visité différents monastères, Carthag s'installa quelques temps à Rahan en Offaly en 595, où il dirigea cents Moines, attirant par ses enseignements et sa puissance spirituelle. C'est à Rahan qu'un combat de puissance eu lieu, entre lui et un sorcier local, ou druide, combat au cours duquel Mochuda fit pousser des feuilles sur un pommier au coeur de l'hiver, puis le fit fleurir et donner des fruits.

Deux Moines anglais tentèrent de le faire partir, pensant qu'il était temps que le monastère ait un nouvel Abbé. Il fut aussi probablement Evêque de Fircall. Carthag écrivit une règle en versets métriques, dont une version tardive existe encore.

Après quarante ans, la fondation provoqua la jalousie dans des monastères sur des terres adjacentes, et Carthag et ses Moines furent chassés à Pâque en 630, ensemble avec un groupe de lépreux dont ils s'occupaient, par Blathmac, un chef local. Après avoir refusé un site que leur offrait le roi de Cashel, ils parvinrent à la rivière Blackwater et y construisirent un nouveau monastère, qui devait devenir aussi célèbre, Lismore. On rapporte le récit suivant : pendant que le Saint était occupé à construire l'abbaye, une femme lui demanda ce qu'il faisait, et il répondit en irlandais qu'il était occupé à construire une petite "Lios", le terme pour "clôture". La femme répondit "nil se uos beag ach liosnor", "pas une petite clôture, mais une grande", et c'est ainsi que cela sera connu comme Lismore.

Carthag survivra suffisamment longtemps pour donner à ses moines une ferme tradition, à ce qui devrait devenir une des plus célèbres de toutes les écoles monastiques irlandaises. Un de ses disciple sera Saint Cathal, qui sera élu Evêque de Taranto, Italie, à son retour de Terre Sainte.

Saint Carthag fut exceptionnellement strict concernant la propriété; à Rathan, il ne permit pas à la communauté de disposer de chevaux ou de bovins pour aider aux labours. 

Le Saint se retira dans une caverne près de Lismore où il vécut les derniers 18 mois de sa vie en Ermite, mais à sa naissance au Ciel en 637, il fut enterré dans l'église de l'Abbaye à Lismore. A Rahan il y reste trois églises, dont une est devenue une paroisse de l'Eglise d'Irlande. A Lismore, il y eut jusque vingt églises, mais il n'en reste plus que quelques vestiges. La cathédrale de l'Eglise d'Irlande se trouve probablement sur l'emplacement du monastère.

Tropaire de Saint Carthag le Jeune ton 6

Prenant le nom de ton père spirituel au Baptême, Ô Saint Carthag/
tu échangeas un héritage royal mais païen pour la vie monastique./
Comme en ce monde tu pris soin de ceux/ 
qui souffraient en leurs corps de la corruption de la lèpre,/ 
à présent, nous t'implorons, intercède auprès du Christ notre Dieu / 
qu'Il lave nos âmes lépreuses et nous sauve.




Carthage the Younger, Abbot (AC)
(also known as Carthach, Mochuda)

Born at Castlemaine, Kerry, Ireland; died near Lismore, Ireland, on May 14, c. 637; cultus confirmed in 1903. This swineherd was probably named Cuda. He became a disciple of Saint Carthach the Elder who ordained him and from whom he took his name. About 590, he became a hermit at Kiltlaugh and then at Bangor under Saint Comgall.


After visiting several monasteries, Carthage settled for a time at Rahan in Offaly, and then in 595 he founded a monastery there and ruled over 800 monks, two of whom were Britons who tried to drown him because they felt it was time for the monastery to have a new abbot. Carthage wrote a rule in metrical verse, a later version of which still exists. He also was probably a bishop at Fircall.

After 40 years, the foundation provoked the jealousy of monasteries on adjacent lands, and Carthage and his monks were driven away by Blathmac, a local ruler. He led his monks to the banks of the Blackwater and founded a new monastery at Lismore, where he survived long enough to give his monks a firm foundation to what was to become one of the most famous of all Irish monastic schools. One of its students was Saint Cathal, who was elected bishop of Taranto, Italy, during his return from the Holy Land.

Saint Carthage was exceptionally strict about the holding of property; at Rathan he would not allow the community to have horses or oxen to help in the tillage. Nevertheless, the Lismore Crozier is a treasured item of Irish art--now residing in the National Museum at Dublin. The saint retired to a cave near Lismore where he spent his last years as a hermit (Attwater, Benedictines, Carthage, Delaney, Montague).


May 14

St. Carthagh, or Mochudu, Bishop of Lismore


THIS 1 eminent director of souls in the narrow paths of Christian perfection, was a native of Munster in Ireland. The famous monastery of Raithin or Ratheny in Westmeath was founded by him. He drew up a particular monastic rule, which is said to be still extant in very old Irish; but it was afterwards incorporated into that of the regular canons of St. Austin, when the abbey of Raithin adopted that institute, which, though it has been since mitigated, in the eleventh and twelfth centuries, seems to have been scarcely less austere than that of La Trappe at present. St. Carthagh is said to have under his direction above eight hundred and sixty monks, who confined themselves to feed on vegetables, which they raised and cultivated with their own hands. In 631, or, according to the annals of Inisfallen, in 636, he was driven out of Raithin, which he had then governed forty years, by king Blathmac, and retired to the territory of Nandesi, or Desies, in Munster. Here, upon the banks of a river, 2 he laid the foundation of a great monastery and school, which flourished exceedingly for many ages. The place before his coming thither was called Magh-Sgiath; it then took the name of Dunsginne, and afterwards Lismore, which name it has ever since retained. 3 St. Carthagh founded here the episcopal see of Lismore, which was united to that of Waterford by Pope Urban V. in 1363, at the request of King Edward III., this latter having only been founded in 1096. The city of Lismore, from the reputation of the sanctity and miracles of St. Carthagh, its first bishop, was esteemed in succeeding ages a holy city, which appellation its great school and monastery continued to maintain. Half of this city was an asylum into which no woman ever dared to enter, it being full of cells and holy monasteries. Thither holy men flocked from all parts of Ireland, many also from Britain, being desirous to remove from thence to Christ. St. Carthagh left an eminent share of his spirit to his disciples and successors, but died himself soon after he had erected his cathedral, on the 14th of May, in 637 or 638. He was buried in his own church at Lismore. See Colgan in MSS. ad 14 Maij; Ware, t. 1, pp. 547, 548, 549; Usher, Primord. Brit. Eccl. p. 910; Allemaigne, Monast. Hibern. introd. et p. 43; Annals of Inisfall. ad an. 637.

Note 1. This St. Carthagh is called the younger, to distinguish him from St. Carthagh the elder, who succeeded St. Kiaran Saigir in Ossory. [back]

Note 2. This river was called Nem; afterwards Abhan-mor, i. e.Great-river; and now has the name of Black-water. [back]

Note 3. Dunsignifies a fort, or place seated on an eminence, and sgein a flight; which seems to allude to the flight of the saint to this place, and to the name then given it; for it was before called Magh-sgiath, or the field of the shield. Lismore denotes a great house; Lis, or Lios, in the old Irish signifying a house, or village, and mor, great. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.



St. Carthage

St. Carthage, whose name is also given as Mochuda, was born of a goodfamily, in what is now County Kerry, Ireland, about the year 555. He spent his youth as a swineherd near Castlemaine, and became a monk in a neighbouring monastery under the guidance of St. Carthage the Elder, subsequently receiving priest'sorders. In 580 he determined to lead a hermit'slife, and he built a cell at Kiltallagh, where his fame soon attracted pilgrims. After a few years the jealousyof two neighbouring bishops forced him to quit his hermitage, and he proceeded on a visit to Bangor, where he spent a year. On the advice of St. Comgall he returned to Kerryand founded churches at Kilcarragh and Kilfeighney. He then visited Waterford, Clonfert-molua (Kyle), and Lynally, whence, on the recommendation of St. Colman Elo, he settled at Rahan, near Tullamore, in the present King's County.

St. Carthage founded his monastery of Rahanabout 590, and soon had hundred of disciples. He was consecrated Abbot-Bishop of the Fercal district, and composed a rule for his monks, an Irish metrical poem of 580 lines, divided into nine separate sections — one of the most interesting literaryrelics of the early IrishChurch. Numerous miracles are also recorded to him. At length, Blathmaic, a Meathian prince, instigated by the neighbouring monks, ordered St. Carthage to leave Rahan. This expulsion of the saint and eight hundred of his community took place at Eastertide of the year 635. Journeyingby Saigher, Roscrea, Cashel, and Ardfinnan, St. Carthage at length came to the banks of the River Blackwater, where he was given a foundation by the Princeof the Decies, and thus sprang up the episcopal city of Lios-mor, or Lismore, County Waterford.

Great as was the fame of Rahan, it was completely eclipsed by that of Lisemore, although St. Carthage lived less than two years at his new foundation. He spent the last eighteen months of his life in contemplationand prayer, in a cave near the present St. Carthage's Well. When at the point of death, he summoned his monks and gave them his farewell exhortation and blessing. Fortified by the Body of Christhe died on the 14th of May, 637, on which day his feast is celebrated as first Bishopand Patron of Lismore. Short as was St. Carthage's stay in Lismore, he left an ineffaceable impress of his labours in a famous abbey, cathedral, and infant university, but more so in the shining example of an austere and blameless life. Puritywas his transcendent virtue, and to guard it he practised the severest penances. On this account St. Cuimin of Connor thus writes of him in an Irish quatrain:

The beloved Mochuda of mortification
Admirable every page of his history
Before his time there was no one who shed 
Half so many tears as he shed.


Usher had two manuscript copies of the Irishlife of St. Carthage; and in 1634 Philip O'Sullivan Beare sent a Latintranslation to Father John Bollandus, S.J. The "Vita Secunda" is the one usually quoted. In 1891 the present writer discovered the site of the Relig Mochuda in which St. Carthage was buried.

Sources

Acta SS. 14 May (III); Colgan, Acta Sanctorum Hiberniae (Louvain, 1645); Lanigan, Eccles. Hist. of Ireland (Dublin, 1829), II; Baring-Gould, Lives of the Saints (London, 1874), V; O'Hanlon, Lives of the Irish Saints (Dublin, 1889), V; Grattan Flood, St. Carthage (Waterford, 1898); Healy, Insula Sanctorum et Doctorum (Dublin, 1902); Power, Place-Names of the Decies(Waterford, 1907); Hyde, Literary History of Ireland (London, 1901).

Grattan-Flood, William. "St. Carthage." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company, 1908. 14 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/03384c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by William D. Neville.

Ecclesiastical approbation.Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur.+John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Saint Carthage the Younger

Also known as
  • Carthage of Lismore
  • Carthage of Mochuda
  • Cartaco….
  • Carthach….
  • Carthagus….
  • Mo Chutu mac Fínaill
  • Mochuda….
Profile

Swineherd near Castlemaine, Ireland. Monk. Spiritual student of SaintCarthage the Elder. Priest. Hermit at Kiltallagh, Ireland in 580. He attracted would-be students, founded the monasteryin Raithean in County Offaly, Ireland c.590, and served as its abbot. AbbotBishop of the Fercal district. He composed a rule for his monks. Wrote a metrical poem of 580 lines. Exiled from Raithean in 635 with 800 of his brother monks. With them he established a monasterywhich later became the famous school of Lismore.

Born

Saint POTAMON d'HÉRACLÉE, évêque, et ses compagnons, martyrs

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Saint Potamon

Évêque d'Héraclée en Égypte et ses compagnons, martyrs à Alexandrie (4ème s.)

Evêque d'Héraclée en Egypte. Il prit part au concile de Nicée où il figura parmi les confesseurs de la foi qui avaient été condamnés aux mines par l'empereur Maximin.

À Alexandrie, vers 303, les saints martyrs Potamon, Ortaise, Sérapion, prêtres, et leurs compagnons.
Martyrologe romain


Potamon of Heraclea BM (RM)

Died c. 340. Potamon, bishop of Heraclea, Upper Egypt, was a double martyr under the pagans and under the Arians according to Saint Athanasius. A contemporary letter and Saint Paphnutius record that, in 310, he was sentenced to the mines in 310, lamed in one leg, and deprived of one eye during the persecution of Maximinus Daia. Released after Constantine's decree of toleration, he was present at the Council of Nicaea in 325. Potamon zealously supported his metropolitan, Saint Athanasius against the Arian heresy. He accompanied and defended Athanasius at the Council of Tyre in 335 (related in the Athanasius's vita). As a result, Potamon was fiercely beaten with clubs and ultimately killed by the Arians (Attwater2, Benedictines, Coulson, Husenbeth).


May 18

St. Potamon, Bishop and Martyr

HE was bishop of Heraclea in Egypt. St. Athanasius says he was doubly a martyr, under the heathens and under the Arians. When Maximinus Daia, or Daza, persecuted the Christians in 310, he gloriously confessed the faith, for which one of his eyes was bored out, and probably the sinews of one ham were cut, as in the case of St. Paphnutius and others. The marks of his sufferings rendered him conspicuous in the council of Nice in 325, in which he exerted his zeal against the Arians. He accompanied and defended St. Athanasius in the council of Tyre in 335, as was related in the life of that saint on the 2nd of May. When the tyrant Gregory had usurped the patriarchal chair of St. Athanasius, he, with Philagrius, prefect of Egypt, an apostate to Arianism under Constantius, travelled over all Egypt, tormenting and banishing the Catholics; and St. Potamon, for his distinguished zeal, was by their order beaten on his back with clubs so long as to be left for dead. However, by the help of medicines, he came to himself, but died shortly after a martyr for the divinity of the Son of God in 341, as St. Athanasius relates. See St. Athanasius, Ep. ad Solit. et Apolog. Rufin. l. 2. c. 4. St. Epiph. Hær. 68.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.


Saint Potamon of Heraclea

Also known as
  • Potamon of Alexandria
  • Potamone…
Profile

Bishop of Heraclea, Egypt. Tortured, mutilated and crippled for his faith during the persecutions of Maximinus Daia in the early 4th century. Attended the Council of Nice in 325 and zealously opposed Arianism. Friend of SaintAthanasius whom he defended in the Council of Tyre in 335. When the ArianGregory grabbed power in Egypt in 341, he had Potamon beaten with clubs and left for dead; Potamon received medical help, survived his inujuries for a while, but eventually died from the damage. Martyr. Athanasius wrote about his life and referred to Potamon as a “double martyr” because of the abuse he suffered in two separate persecutions.

Bienheureuse HUMILITÉ (UMILTÀ) de FAENZA, recluse bénédictine et fondatrice

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Pietro Lorenzetti (c.1341) La Bienheureuse Humilité transporte des briques pour la construction du monastère, 1341, huile sur bois, 45 X 32, Galleria degli Uffizi,

Bienheureuse Humilité de Faenza

Ermite puis fondatrice d'un monastère ( 1310)

Née Rosanna Negusanti en 1226 à Faenza en Italie, par obéissance envers ses parents et contre son gré, elle épousa Ugolotto. Au bout de quelques années, elle obtint de lui de se séparer pour vivre d'abord comme recluse près de Faenza puis s'en alla fonder à Florence un couvent affilié à Vallombreuse. Elle prit le nom d'Umiltà. C'est là qu'elle participa à la Passion du Christ en lui offrant ses souffrances et sa vie.

A lire aussi:Santa Umiltà - Badessa Vallombrosana - en italien

À Florence, en Toscane, l’an 1310, sainte Humilité, qui, avec l’accord de son mari, vécut douze ans en recluse, puis, à la demande de l’évêque, fut mise à la tête de moniales dans un nouveau monastère de la Congrégation de Vallombreuse.


Martyrologe romain




Pietro Lorenzetti. Scène de la Vie de Sainte Humilité. Fresque


Bienheureuse Humilité

Bénédictine Vallombrosienne

Fête le 22 mai

Faenza 1226 – † Florence 22 mai 1310

Autre graphie : [Rosanese] Sœur Umiltà

Née à Faenza, en Émilie-Romagne, elle entra au monastère Sainte-Perpétue, dans le voisinage de la ville, après la mort de ses deux fils. Quelques années plus tard, elle se fit recluse près de l’église Saint-Apollinaire, à Faenza, jeûnant, pratiquant des mortifications sévères et dormant à genoux. Au bout de douze années de cette vie, l’évêque de la ville lui demanda de fonder un monastère et d’en devenir abbesse : ce nouveau monastère, établi à proximité de Faenza, s’affilia à l’ordre de Vallombreuse. Sainte Humilité mourut le 22 mai 1310.



Humility of Faenza, OSB Vall. Widow (AC)
(also known as Humilitas, Rosanna)

Born in Faenza, Romagna, Italy, in 1226; died in Florence, Italy, May 22, 1310. Humility was born to wealthy parents and baptized Rosanna. She longed to enter a convent from her earliest years, to model herself on Saint John and the Blessed Virgin who stood by Jesus on the Cross. But when she was 15 her parents insisted instead that she marry a nobleman named Ugoletto. He was apparently frivolous and uncaring, mocking his bride's spiritual ways. Her sorrows were increased when the two boys she bore died in infancy.


After a near-fatal illness of Ugoletto when Rosanna was 24, her husband was brought to conversion of heart. Chastened, he agreed to allow Rosanna to enter a convent. They chose a mixed monastery- -Saint Perpetua at Faenza--where he went to live as a brother and she as a sister, taking the name Humility.

Soon she decided that she needed even more discipline than the rules of the convent demanded. One of her relatives built her a cell against the wall of the church of Saint Apollinaris. A hole was cut into the wall, so that she could follow the services inside the church. Then she was bricked into her cell.
Her spiritual welfare was in the care of Vallombrosan monks of Saint Crispin Abbey. Each day she ate only bread and water and sometimes a few herbs. She slept on her knees, her head resting against the wall.

After 12 years of this life, she was persuaded to leave her cell by the master general of the Vallombrosan order, who begged her to become abbess of the first Vallombrosan convent, Santa Maria Novella at Malta, near Faenza. She helped to found this nunnery at Faenza, before becoming abbess of the second one in Florence. And, in spite of her heroic fasting and savagely austere life, she lived to be 80 years old (Benedictines, Bentley, Delaney).

In art, Saint Humilitas is a Vallombrosian nun in a black veil, white wimple, and grey-brown habit with a lambskin over her head (Roeder).



Santa Umiltà Badessa Vallombrosana


Faenza, 1226 – Firenze, 22 maggio 1310


Rosanna Negusanti, nata a Faenza nel 1226, sposò 15enne Ugonotto dei Caccianemici. Ebbero due bimbi, morti entrambi in fasce. I due abbracciarono la vita religiosa. Lei, assunto il nome di Umiltà, entrò nel monastero vallombrosano di Sant'Apollinare. Alcune donne la presero a maestra e la seguirono a Vallombrosa. Ispirò la loro regola a quella di san Giovanni Gualberto. Morì nel 1310 a Firenze, dove fondò il Monastero delle Donne di Faenza. Riposa nel convento dello Spirito Santo a Varlungo (Fi). (Avvenire)

Martirologio Romano: A Firenze, beata Umiltà (Rosanna), che, con il consenso del marito, visse dodici anni come reclusa; su richiesta del vescovo, poi, costruì un monastero di cui divenne badessa e che associò all’Ordine di Vallombrosa.

La sua ‘Vita’ scritta dal monaco contemporaneo Biagio (1330 ca.), è contenuta nel cod. 271 della Biblioteca Riccardiana di Firenze; inoltre vi è una seconda ‘Vita’ nel cod. 1563 della stessa Biblioteca. 

Ma molti altri testi dei secoli successivi, fino agli Atti della Congregazione dei Riti del 1720, riportano notizie che la riguardano, sia come persona, sia per gli scritti, sia per i processi apostolici, sia per le fondazioni di monasteri a lei collegati. 

Rosanna Negusanti, figlia dei nobili Elimonte e Richelda, nacque a Faenza nel 1226, l’anno della morte del serafico Francesco d’Assisi; nel 1241 a 15 anni, perse il padre e l’anno successivo a 16 anni sposò il patrizio Ugonotto dei Caccianemici, avranno ben presto due bambini, ma la loro felicità fu brevissima, essi morirono appena battezzati; nel contempo le muore anche la madre Richelda. 

Ma la giovane donna (aveva 24 anni) senza avvilirsi e cedere allo sconforto o distrarsi con le gioie del mondo, decide insieme al marito Ugonotto (che morirà nel 1256) di ritirarsi a vita religiosa, entrando ambedue nei chiostri della canonica di S. Perpetua; non era raro nel Medioevo, di assistere a scelte di questo genere fra due coniugi cristiani. 

Ed in questa occasione Rosanna Negusanti cambia il nome in quello di Umiltà; dopo essere guarita miracolosamente da una grave malattia, nel 1254 lascia il chiostro della canonica e si ritira in clausura in una celletta costruita per lei presso il monastero vallombrosano di S. Apollinare, fondato tra il 1012 e il 1015 da s. Giovanni Gualberto. 

Qui visse per dodici anni, purificando ed elevando il suo spirito con preghiere e digiuni, alternandoli con consigli che dava a quanti le si rivolgevano per aiuto. Il suo esempio attrasse alcune giovani di Faenza che chiesero di costruire altre celle vicino alla sua e per vivere sotto la sua guida. 

E così nel 1266 per consiglio del vescovo Petrella, Umiltà accetta di diventare la guida spirituale delle nuove monache, riunite nel vecchio monastero della Malta a Vallombrosa (FI), che d’ora in poi si chiamerà di S. Maria Novella. 

Umiltà aveva ormai 40 anni, ritorna ad essere madre piena di bontà, di saggezza e di energia, diventando la guida per le nuove figlie, indirizzandole sulla via della santità; alcune delle prime monache godono per questo di un culto. 

Trascorsero quindici anni, mettendo in pratica tutte le virtù della Regola di San Benedetto e delle Costituzioni Vallombrosane di S. Giovanni Gualberto. Quando aveva 55 anni, nel 1281 madre Umiltà si mise a costruire una nuova casa spirituale per le giovani fiorentine, la cui vita era scossa dalle lotte fra Bianchi e Neri; la chiesa venne eretta a Firenze, in onore di S. Giovanni Evangelista, ebbe come architetto Giovanni Pisano e come decoratore il celebre Buffalmacco; fu consacrata nel 1297 dal vescovo Francesco Monaldeschi. 

Pur essendo molto malata e anziana, suor Umiltà teneva contatti personali con Faenza e Roma per dare continuità ai due monasteri, finché dopo sei mesi di sofferenze, ad 84 anni, cessò di vivere a Firenze il 22 maggio 1310. 

Dopo un anno il 6 giugno 1311, il suo corpo fu esumato e benché fosse sepolto nella nuda terra, sotto il pavimento della chiesa, risultò incorrotto; fu rivestita di preziosi indumenti e da allora ebbe un culto ininterrotto. Il suo corpo in seguito fu traslato nei monasteri di S. Caterina, di S. Antonio (1529), di San Salvi (1534) e infine nell’800, in quello dello Spirito Santo di Varlungo presso Firenze, dove è tuttora conservato. 

La spiritualità di s. Umiltà si può rilevare dai pochi Sermoni pervenutaci, essi sono viva espressione di profonda umiltà e di fervido amore per Dio e per il prossimo. Il suo culto è antichissimo, forse risale addirittura alla solenne ‘elevazione’ delle reliquie del 1311, in cui fu concessa una Messa propria; nel 1317 i vescovi radunati ad Avignone concessero particolari indulgenze. 

Il 27 gennaio 1720 la Congregazione dei Riti con papa Benedetto XIII confermò l’antico culto, facendo celebrare la Messa propria il 22 maggio. Fu dichiarata nel 1942 compatrona di Faenza; le vennero dedicati altari nei due monasteri da lei fondati della Congregazione Vallombrosana.


Autore: Antonio Borrelli


Sainte MARY HELEN MACKILLOP MARY OF THE CROSS), religieuse et fondatrice

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Sainte Mary MacKillop

cofondatrice des sœurs de Saint Joseph du Sacré Cœur ( 1909)

Première sainte australienne, née en 1842 à Melbourne.

Mary MacKillop (15 janvier 1842 - 8 août 1909) est canonisée par Benoît XVI le 17 octobre 2010, quinze ans après sa béatification par Jean-Paul II. La vie de mère Marie de la Croix, son nom de religieuse, a été marquée par son amour des plus pauvres, ainsi que son caractère pionnier en matière d’évangélisation. Mary MacKillop a par ailleurs fondé la communauté des sœurs de Saint-Joseph du Sacré-Cœur, aujourd’hui la congrégation la plus importante d’Australie. (Radio Vatican)


Le 17 octobre 2010, dans son homélie, évoquant Mère Mary MacKillop, première sainte australienne, Benoît XVI a signalé qu'elle "se consacra comme jeune femme à l'éducation des pauvres sur le terrain difficile et prenant de l'Australie rurale... Elle pourvut aux besoins de chaque jeune qui lui était confié, sans considérer ni sa condition ni sa richesse, lui fournissant une formation aussi bien intellectuelle que spirituelle. Malgré de nombreux défis, ses prières à Saint Joseph et son inépuisable dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, auquel elle dédia sa nouvelle congrégation, ont donné à cette sainte femme les grâces nécessaires pour rester fidèle à Dieu et à l'Église. Par son intercession, que les disciples d'aujourd'hui continuent à servir Dieu et l'Église avec foi et humilité!". (source:VIS 20101018 800)

En conclusion de la messe de canonisation, Benoît XVI a donné en exemples de vie saint André Bessette et sainte Mary MacKillop, qui "sont des images vivantes de l'amour divin..., des modèles de vie chrétienne". (source: VIS 20101018 240)

"La vie de la Bienheureuse Mary MacKillop témoigne de son ouverture à l'action de l'Esprit Saint: elle exerce les fruits de bonté, de charité et de maîtrise de soi face aux nombreux obstacles."

Elle faisait partie des patrons des JMJ de Sydney en 2008.

"Une des figures éminentes de l’histoire de ce pays est la bienheureuse Mary MacKillop, sur la tombe de laquelle j’irai prier un peu plus tard, aujourd’hui même. Je sais que sa persévérance dans les adversités, ses interventions pour défendre ceux qui étaient traités de manière injuste et l’exemple concret de sainteté qu’elle a donné, sont devenus source d’inspiration pour tous les Australiens. Des générations d’Australiens lui doivent leur reconnaissance, ainsi qu’aux Sœurs de Saint-Joseph du Sacré-Cœur et à d’autres Congrégations religieuses pour le réseau d’écoles qu’elles ont créées ici, comme pour le témoignage de leur vie consacrée."



"Il nous vient immédiatement à l’esprit la foi qui a soutenu la bienheureuse Mary MacKillop dans sa forte détermination à éduquer les pauvres en particulier"


"Je vous répète les paroles que la bienheureuse Mary MacKillop a prononcées quand elle venait juste d’avoir vingt-six ans: 'Crois à ce que Dieu murmure à ton cœur!'."
Elle a été béatifiée le 19 janvier 1995 à Sydney par Jean-Paul II.

Voir lesite des sœurs de St Joseph du Sacré-Cœur - en anglais, congrégation qu'elle fonda avec le père Julian Woods en 1866.

À Sydney en Australie, l’an 1909, Marie-Hélène MacKillop (Marie de la Croix), vierge, qui fonda la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph et du Sacré-Cœur, et la dirigea au milieu de difficultés et d’épreuves sans nombre.

Martyrologe romain

Sa devise: Ne jamais voir un besoin sans chercher à y répondre.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10266/Sainte-Mary-MacKillop.html



Sainte Mary de la Croix MacKillop: une pionnière australienne pour l’Église universelle

17 octobre 2010 by Sr Marie-Noëlle

Nous nous réjouissons pour la canonisation de saint André de Montréal. En même temps, nous n’oublions pas les autres cinq saints reconnus ce matin par Benoît XVI, en particulier Mary MacKillop.
Il s’agit d’un événement marquant pour l’Océanie, Marie de la Croix MacKillop est devenue la première sainte d’Australie aujourd’hui.
Tout comme le frère André elle vient d’un milieu pauvre et, très jeune doit subvenir aux besoins de sa famille en travaillant ; ce qui l’a empêchée de répondre tout de suite à l’appel de Dieu.
Par bonheur, elle rencontre le père Julian Tenisaon Woods alors qu’elle est gouvernante à Penola. Devenu son guide spirituel, il l’aide à fonder une nouvelle congrégation pour répondre aux besoins dans les campagnes en 1867. Elle inaugure ainsi une nouvelle manière d’évangéliser.
Mary MacKillop vécut des heures sombres. En 1871, elle fut excommuniée après avoir dénoncé un prêtre pour des abus sexuels sur un enfant. Cependant six mois après, l’évêque d’Adelaïde révoqua cette excommunication.
Cette fondatrice se rendit à Rome pour rencontrer le pape Pie IX afin de faire approuver son institut.
Infatigable, cette première sainte d’Australie se donna sans compter pour les pauvres. Elle a écrit :
« La volonté de Dieu est pour moi un livre très cher, et je ne me fatigue jamais de le lire »


Mary MacKillop, Foundress (RM)


Born in Australia in 1842; died there on May 25, 1909; canonized by Pope John Paul II in 1995.
Although Mary MacKillop's heritage was Scottish, she is Australia's first native-born saint. Her father was a seminarian educated at the Scots College in Rome, but left before his ordination. Instead he emigrated to Australia where he met his future bride. Though it was an unhappy marriage, perhaps because he was often away from home travelling to Europe, it produced good fruit that was nurtured by the father.

In 1860, Mary became a governess in Penola, south Australia, where she met Father Julian Tenison Woods. He became her spiritual director. Several years later they founded a new congregation of Josephites, whose mission was to found schools and orphanages to provide much needed educational outlets. The first rule was drawn up in 1867 and received episcopal approval the following year. In 1869, Mary professed her final vows.

The next few years were difficult, during the absence of the Australian bishops at the First Vatican Council. Mary established a foundation in Brisbane. At the same time, Fr. Woods undermined her work by encouraging some visionary nuns, insisting on excessive poverty, and refusing all state funding. Upon the return of the bishops, Father Woods was removed from the direction of the sisters, who then numbered over 100 in 34 schools.

The bishop of Adelaide, an alcoholic who listened to gossip, attempted to control the congregation. He excommunicated its foundress on the charge of disobedience, then dispensed 47 nuns from their vows. In 1872, on his deathbed, he apologized for his actions and absolved Mary from excommunication. The Holy See sent a delegation to investigate. Their findings led the Vatican to support MacKillop and her nuns against some of the local bishops.

In 1873, Mary travelled to Europe, where she was well-received in Rome. The Holy Father permitted the congregation to have a superior-general, who could move the sisters from house to house within the congregation but across diocesan borders. The rule of poverty was also modified to permit the sisters to own, rather than simply rent, property. During her time in Europe, Mary MacKillop also visited England, Ireland, and Scotland to obtain new recruits for the enterprise and funding to support it. MacKillop was elected to the office of superior-general in 1875.

MacKillop's exemplary attitude towards the bishops who opposed her was complemented by the outstanding work of the congregation. Protestants, as well as Catholics, loudly praised their charity to the poor, their personal poverty, and their abstinence from active proselytizing. They found many supporters who contributed to their mission.

Beginning in 1885, the congregation was again under attack by the bishops, but found support from Rome. The Holy See, however, believed that MacKillop had remained in charge too long, so another superior-general was elected and served from 1888 until 1998. During that time, Mary served as visitor to the houses of New Zealand. At the death of her successor, Mary again took up the reigns and remained as superior-general until her own death. The congregation flourished even in the face of internal dissensions. The foundress suffered from rheumatism for many years, but finally died of a stroke.

Photographs of Mary MacKillop reveal a beautiful woman with a firm jaw and chin. About 1,000 of her letters survive. They show that she was a woman of patient persistence in adversity and a respect for authority. Some see Mary as a feminist pioneer; others as one who cared for Aborigines in difficult times; still others connect her with conservation of the eucalyptus, which is her emblem in art.

The congregation has spread to Peru. In Australia, they are the primary providers of Catholic education to girls. In 1981, the congregation numbered about 1,800 (Farmer).






APOSTOLIC JOURNEY TO THE PHILIPPINES,
PAPUA NEW GUINEA, AUSTRALIA AND SRI LANKA

EUCHARISTIC CONCELEBRATION
FOR THE BEATIFICATION OF MOTHER MARY MACKILLOP

HOMILY OF THE HOLY FATHER JOHN PAUL II

Randwick Racecourse, Sydney

Thursday, 19 January 1995


"But strive first for the kingdom of God and his righteousness, and all these things will be given to you as well" (Mt. 6:33).

Dear Brothers and Sisters,

1. We are celebrating an extraordinary event in the life of the Church in this land: the beatification of Mother Mary MacKillop, the first Australian formally declared to be among the Blessed in heaven. I rejoice with all of you: with Cardinal Clancy and my Brother Bishops, with the priests, Religious, all of you, lay men and women, families, young people and children, who offer a radiant and authentic sign of the Church’s vitality. I give thanks to God for being able to celebrate this Beatification right here on Australian soil. Indeed, Australia itself forms a kind of background for the reflections which I would like to share with you.

Just a few weeks ago, the Church celebrated the Solemnity of the Lord’s Birth, and today’s Liturgy still echoes that saving mystery. The first reading from the Prophet Isaiah recalls the Liturgy of Advent and it has certain images which are quite applicable to your own Continent. Isaiah writes: "In the wilderness prepare the way of the Lord, make straight in the desert a highway for our God" (Is. 40: 3). The Prophet speaks of the contrasts of valleys and mountains, of rough terrain and level ground (Cf. ibid. 40, 4). In all of this, of course, he is referring to the geography of the Holy Land. But do not these same images also call to mind the geography of Australia? In the centre of Australia is there not an enormous desert, only the outer edges of which are rich and fertile? Are there not rugged plateaus and deep valleys? Along with harsh terrain do we not also find pleasant and hospitable countryside?

2. The contrasts go beyond mere topography; they are evident also in the ethnic origins of the people. Due to its history of receiving immigrants, Australia has come to be a land of encounter between very different cultures and civilizations. Even before the first Europeans arrived here more than two centuries ago, the aboriginal peoples had been present for tens of thousands of years. In fact, ethnologists tell us that the original inhabitants of Australia are among the most ancient peoples on earth. These contrasts in peoples and culture make your nation a marvellous blend of the old and the new, such that Australia today is a land of diversity and unity, enriched by the contributions which these various individuals and groups make to the building up of society.

The Prophet Isaiah’s exhortation takes on a special relevance for those assembled here and for all the Catholic people of Australia. It is here in your own land that the way of the Lord should be prepared, so that Australia will be a place "where the glory of the Lord shall be revealed, and all people shall see it together" (Ibid. 40: 5). In fact, this glory has already been abundantly revealed in Mary MacKillop, and the Church, by declaring her "Blessed", is saying that the holiness demanded by the Gospel is as Australian as she was Australian. This is the message which I wish to address in particular to Mother MacKillop’s spiritual daughters, the members of the Congregation which she founded. Be assured, dear Sisters, that the Church needs your witness and your fidelity. Australia too values your presence and your dedicated apostolate.

3. It is significant that Mother Mary MacKillop gave to her Congregation the name of Saint Joseph, one who committed his whole being and life to God’s loving Providence. Joseph of Nazareth was a man of boundless trust. Only in this way was he able to live out the unique calling he had received from God, to become the spouse of the Virgin Mary and the guardian of God’s own Son. In the history of the Church Saint Joseph has always been a special model of holiness. Without a doubt, in giving Saint Joseph’s name to her Congregation, Blessed Mary MacKillop was expressing a quality of her own spiritual life, a quality which then became a charism for her followers and for those of us today who would learn from her example.

In the Gospel the Lord says: "Do not worry about your life, what you will eat or what you will drink... Look at the birds of the air; they neither sow nor reap nor gather into barns, and yet your heavenly Father feeds them. Are you not of more value than they?" (Mt. 6: 25-26). Joseph the "just man" lived by these words. These words give us an insight into what must be the fundamental attitude of every spiritual life: openness, trust and serenity in the certainty of God’s special love for every human being, "who is the only creature on earth which God willed for itself" (Gaudium et Spes, 24).
4. The Lord concludes his teaching on trust in Providence with the invitation: "Do not worry... your heavenly Father knows that you need all these things. But strive first for the kingdom of God and his righteousness, and all these things will be given to you as well" (Mt. 6: 31-33). In the history of Australian Catholicism, this "striving for the kingdom of God" has been realized in an eminent way by Blessed Mary of the Cross.

In the vastness of the Australian continent, Blessed Mary MacKillop was not daunted by the great desert, the immense expanses of the outback, nor by the spiritual "wilderness" which affected so many of her fellow citizens. Rather she boldly prepared the way of the Lord in the most trying situations. With gentleness, courage and compassion, she was a herald of the Good News among the isolated "battlers" and the urban slum-dwellers. Mother Mary of the Cross knew that behind the ignorance, misery and suffering which she encountered there were people, men and women, young and old, yearning for God and his righteousness. She knew, because she was a true child of her time and place: the daughter of immigrants who had to struggle at all times to build a life for themselves in their new surroundings. Her story reminds us of the need to welcome people, to reach out to the lonely, the bereft, the disadvantaged. To strive for the kingdom of God and his righteousness means to strive to see Christ in the stranger, to meet him in them and to help them to meet him in each one of us!

5. Just as in Mother MacKillop’s time, so too today the Christian community is faced with many modern "deserts": the wastelands of indifference and intolerance, the desolation of racism and contempt for other human beings, the barrenness of selfishness and faithlessness: sin in all its forms and expressions, and the scandal of sin magnified by the means of social communications. If the Church continually recalls God’s law, inscribed in the human heart and revealed in the Old and New Testaments, it is not because of some arbitrary attachment to past tradition and outmoded views. It is that man detached from his Creator and Redeemer cannot fulfil his destiny and will not have peace. Everywhere the Church must be"a sign and a safeguard of the transcendence of the human person"(Gaudium et Spes, 76). By defending life against the evils of abortion and euthanasia, by encouraging strong family life in the face of old and new threats to its stability, by advancing justice at every level through her social doctrine, the Church is a true Gospel leaven in every sphere of human activity(Gaudium et Spes, 40). The great document of the Second Vatican Council on the Church in the Modern World has given the Church’s members a reminder which is timely in every age: "Christians cannot yearn for anything more ardently than to serve the men and women of the modern world ever more generously and effectively" (Ibid. 93).

6. How do we go about this? Saint Paul’s clear and unambiguous answer is contained in the Second Reading of this Mass. His words to the Colossians indicate what is at the heart of every Christian vocation. He says: "Above all, clothe yourselves in love, which binds everything together in perfect harmony"(Col. 3: 14). What does it mean to "clothe ourselves in love"? Saint Paul explains: "Clothe yourselves with compassion, kindness, humility, meekness and patience. Bear with one another and if anyone has a complaint against another, forgive each other" (Ibid. 3: 12-13). Here Saint Paul draws his inspiration from the Beatitudes, and in that same spirit he writes about the peace of Christ, to which we have all been called (Cf. ibid. 3: 15), and the need for giving thanks in all things (Cf. ibid. 3: 17).

7. In this solemn Liturgy the Church expresses her thankfulness to Mother Mary of the Cross, to the Religious Community she founded and to all Religious Communities. The recent Synod of Bishops dedicated to the life and mission of the consecrated life fully recognized the great contribution made by Religious Communities to the Church and to culture and civilization throughout the world. Responding to Saint Paul’s call to "be thankful" (Ibid. 3: 15), we, on the occasion of this Beatification, express our thanks to Christ the Lord for the great service that consecrated men and women render in Australia in the fields of education and healthcare, and through so many other activities on behalf of the common good. Let us pray for a new springtime of religious vocations so that these Communities will continue to be a vital sign of Jesus Christ’s presence in your midst!

It is very well that you are clapping for the Pope kindly this time.

Thank you very much.

8. Yes, Christ is present in Sydney, and throughout Australia! Through him, all creation, and in particular all humanity, is made capable of giving thanks to the Father for the gifts of Creation and Redemption and for the good things that come from human hands. Christ confers on the whole of life a "Eucharistic significance". Men and women of today often forget this; they think that they themselves are the creators of these goods and they easily lose sight of God. As a result they fail to strive for the kingdom of God and too often have no concern for his righteousness.

The Saints, on the contrary, teach us to see Christ present in Australia, in Sydney. They teach us to see Christ as the centre and summit of God’s lavish gifts to humanity. For this reason the Church honours them, raises them to the altars and proposes them as models to be imitated. They are heralds of the true meaning of human life. Blessed be God in his saints!

9. "Strive first for the kingdom of God and his righteousness, and all these things will be given to you as well"(Mt. 6: 33).

With these words I began this homily, and with them I wish to conclude.

The Beatification of Mother Mary MacKillop is a kind of "consecration" of the people of God in Australia. Through her witness the truth of God’s love and the values of his kingdom have been made visible in this continent – values which are at the very basis of Australian society. May your whole Nation remain true to its Christian heritage! And may the Church which makes her pilgrim way in Australia continue to carry out her mission, proclaiming God’s kingdom and his righteousness!

And on the last day, the days I still think about pilgrims. I see the young people of Manila, of so many nations of the whole world... All representing the Pilgrim Church, the pilgrim people of God. And all singing with us, Te Deum laudamus. We are singing, then, of this celebration, of God we praise you. All pilgrim Church sing, rejoice, rejoice in Australia. Christ is here in Sydney and everywhere. Christ is here.

Thank you very much.

Alleluia.

Holy Father's greetings at the conclusion of the Eucharistic Celebration:

I greet all Australians, beginning with all Aboriginals of Australia and New Zealand. And then all who made their contribution to the entire work of prayer: Irish, Ireland, all Irish-Australians, all British-Australians, all Italians, all Croatians, Polish, Ukrainians, and Vietnamese. All together..., mexicanos tambié, Polaków,...

We all praise the Lord! All of you, once again, thank you very much! And our congratulations to Blessed Mary MacKillop and the Congregation of Sisters founded by her, here present. 


Once again, thank you very much for your patience and perseverance.

And the last word about Cardinal Clancy... Cardinal Clancy desired the rain tomorrow, only tomorrow...
The Pope for today, Cardinal Clancy for tomorrow.

Praise be the Lord!


© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/1995/documents/hf_jp-ii_hom_19950119_beatificaz-sidney.html


Linda Klarfeld, Statue de Sainte Mary Mackillop, 
bronze, at the Australian Catholic University in North Sydney

MacKillop, Mary Helen

Occupation
Educator and Religious Sister
Alternative Names
  • St Mary of the Cross
Written by Shurlee Swain, Australian Catholic University

Mary MacKillop was born in the Melbourne suburb of Fitzroy in 1842, the eldest of eight children of impoverished immigrant Alexander Mckillop and his wife Flora. Educated both by her father and in private schools, she worked successively as a shop-girl, governess, teacher and boarding-house proprietor before, under the influence of Father Julian Tenison Woods, founding the Sisters of St Joseph in Penola, South Australia, in 1866. The goal of the order was to provide education for poor children. Despite conflict with the church hierarchy in its early years, by 1900 the sisters had spread throughout the eastern colonies conducting schools and charitable institutions for women and children.

MacKillop's correspondence shows her as a woman confidently in control of her organisation. She regularly visited her convents in Australia and New Zealand and knew each of the sisters (Sydney Morning Herald, 10 August 1909). A believer in issuing clear instructions which left no room for doubt as to her intentions, she wrote that 'it is well in dealing with some souls not to give them that loophole' (McCreanor, 288). Although she urged obedience on her sisters, she was able to resist requests from the church hierarchy which we she felt would have caused the order to overextend itself, arguing 'we must look before us, do what we do well and refuse undertaking too much' (McCreanor, 292).

Following a stroke in 1902, MacKillop lived as an invalid, but her mental faculties remained acute. She continued in her role as Congregational Leader despite her declining health, but left much of the responsibility to her assistant, Sr La Merci Mahony. She welcomed the advent of women's suffrage, telling members of her community that it was their duty to vote, but that they should 'get advice from some leading man ... or from the priest' before deciding who to vote for (McCreanor, 359).
MacKillop died in Sydney in 1909. A campaign for her canonisation, which commenced shortly after her death, saw her named as Australia's first saint in 2010.

Published Resources

Books

·         Gardiner, Paul, Mary MacKillop: An Extraordinary Australian, authorised biography, E.J. Dwyer, Sydney, New South Wales, 1994. Details

Edited Books

·         McCreanor, Sheila (ed.), Mary MacKillop on Mission to her Last Breath: Correspondence about the foundations of the Sisters of St Joseph in Aotearoa New Zealand and Mary's final years 1881-1909, Sisters of St Joseph, Sydney, New South Wales, 2009. Details

Journal Articles

·         Pilcher, Carmel, 'A Precedent for the World: Mary MacKillop at Randwick', Women-Church, vol. 18, 1995, pp. 41 - 43. Details

Newspaper Articles

·         'Sisters of St Joseph', The Sydney Morning Herald (New South Wales), 10 August 1909, p. 6. http://nla.gov.au/nla.news-article15113868. Details

Online Resources

·         'MacKillop, Mary Helen', The Australian Women's Register, National Foundation for Australian Women, http://www.womenaustralia.info/biogs/AWE3719b.htm. Details

·         Saint Mary Mackillop website, http://www.marymackillop.org.au/marys-story/influences.cfm. Details
·         
Thorpe, Osmund, 'MacKillop, Mary Helen (1842 - 1909)', in Australian Dictionary of Biography, National Centre of Biography, Australian National University (ANU), c.2006, http://adb.anu.edu.au/biography/mackillop-mary-helen-4112/text6575. Details





OMELIA DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI

Piazza San Pietro

Domenica, 17 ottobre 2010

 
Cari fratelli e sorelle!

Si rinnova oggi in Piazza San Pietro la festa della santità. Con gioia rivolgo il mio cordiale benvenuto a voi che siete giunti, anche da molto lontano, per prendervi parte. Un particolare saluto ai Cardinali, ai Vescovi e ai Superiori Generali degli Istituti fondati dai nuovi Santi, come pure alle Delegazioni ufficiali e a tutte le Autorità civili. Insieme cerchiamo di accogliere quanto il Signore ci dice nelle sacre Scritture poc’anzi proclamate. La liturgia di questa domenica ci offre un insegnamento fondamentale: la necessità di pregare sempre, senza stancarsi. Talvolta noi ci stanchiamo di pregare, abbiamo l’impressione che la preghiera non sia tanto utile per la vita, che sia poco efficace. Perciò siamo tentati di dedicarci all’attività, di impiegare tutti i mezzi umani per raggiungere i nostri scopi, e non ricorriamo a Dio. Gesù invece afferma che bisogna pregare sempre, e lo fa mediante una specifica parabola (cfr Lc 18,1-8).

Questa parla di un giudice che non teme Dio e non ha riguardo per nessuno, un giudice che non ha atteggiamento positivo, ma cerca solo il proprio interesse. Non ha timore del giudizio di Dio e non ha rispetto per il prossimo. L’altro personaggio è una vedova, una persona in una situazione di debolezza. Nella Bibbia, la vedova e l’orfano sono le categorie più bisognose, perché indifese e senza mezzi. La vedova va dal giudice e gli chiede giustizia. Le sue possibilità di essere ascoltata sono quasi nulle, perché il giudice la disprezza ed ella non può fare nessuna pressione su di lui. Non può nemmeno appellarsi a principi religiosi, poiché il giudice non teme Dio. Perciò questa vedova sembra priva di ogni possibilità. Ma lei insiste, chiede senza stancarsi, è importuna, e così alla fine riesce ad ottenere dal giudice il risultato. A questo punto Gesù fa una riflessione, usando l’argomento a fortiori: se un giudice disonesto alla fine si lascia convincere dalla preghiera di una vedova, quanto più Dio, che è buono, esaudirà chi lo prega. Dio infatti è la generosità in persona, è misericordioso, e quindi è sempre disposto ad ascoltare le preghiere. Pertanto, non dobbiamo mai disperare, ma insistere sempre nella preghiera.

La conclusione del brano evangelico parla della fede: «Il Figlio dell’uomo, quando verrà, troverà la fede sulla terra?» (Lc 18,8). E’ una domanda che vuole suscitare un aumento di fede da parte nostra. E’ chiaro infatti che la preghiera dev’essere espressione di fede, altrimenti non è vera preghiera. Se uno non crede nella bontà di Dio, non può pregare in modo veramente adeguato. La fede è essenziale come base dell’atteggiamento della preghiera. E’ quanto hanno fatto i sei nuovi Santi che oggi vengono proposti alla venerazione della Chiesa universale: Stanisław Sołtys, André Bessette, Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola, Mary of the Cross MacKillop, Giulia Salzano e Battista Camilla Varano.

Święty Stanisław Kazimierczyk, zakonnik z XV wieku, i dla nas może być przykładem i orędownikiem. Całe Jego życie było związane z Eucharystią. Najpierw przez kościół Bożego Ciała na Kazimierzu w dzisiejszym Krakowie, gdzie u boku matki i ojca uczył się wiary i pobożności; gdzie złożył śluby zakonne u Kanoników Regularnych; gdzie pracował jako kapłan, wychowawca, opiekun potrzebujących. Przede wszystkim jednak był związany z Eucharystią przez żarliwą miłość do Chrystusa obecnego pod postaciami chleba i wina; przez przeżywanie tajemnicy Jego śmierci i zmartwychwstania, która w sposób bezkrwawy dokonuje się we Mszy św.; przez praktykę miłości bliźniego, której źródłem i znakiem jest Komunia.

[Traduzione: San Stanisław Kazimierczyk, religioso del XV secolo, può essere anche per noi esempio e intercessore. Tutta la sua vita era legata all’Eucaristia. Anzitutto nella chiesa del Corpus Domini in Kazimierz, nell’odierna Cracovia, dove, accanto alla madre e al padre, imparò la fede e la pietà; dove emise i voti religiosi presso i Canonici Regolari; dove lavorò come sacerdote, educatore, attento alla cura dei bisognosi. In modo particolare, però, era legato all’Eucaristia attraverso l’ardente amore per Cristo presente sotto le specie del pane e del vino; vivendo il mistero della morte e della risurrezione, che in modo incruento si compie nella Santa Messa; attraverso la pratica dell’amore al prossimo, del quale fonte e segno è la Comunione.]

Frère André Bessette, originaire du Québec, au Canada, et religieux de la Congrégation de la Sainte-Croix, connut très tôt la souffrance et la pauvreté. Elles l’ont conduit à recourir à Dieu par la prière et une vie intérieure intense. Portier du collège Notre Dame à Montréal, il manifesta une charité sans bornes et s’efforça de soulager les détresses de ceux qui venaient se confier à lui. Très peu instruit, il a pourtant compris où se situait l’essentiel de sa foi. Pour lui, croire signifie se soumettre librement et par amour à la volonté divine. Tout habité par le mystère de Jésus, il a vécu la béatitude des cœurs purs, celle de la rectitude personnelle. C’est grâce à cette simplicité qu’il a permis à beaucoup de voir Dieu. Il fit construire l’Oratoire Saint Joseph du Mont Royal dont il demeura le gardien fidèle jusqu’à sa mort en 1937. Il y fut le témoin d’innombrables guérisons et conversions. «Ne cherchez pas à vous faire enlever les épreuves» disait-il, «demandez plutôt la grâce de bien les supporter». Pour lui, tout parlait de Dieu et de sa présence. Puissions-nous, à sa suite, rechercher Dieu avec simplicité pour le découvrir toujours présent au cœur de notre vie! Puisse l’exemple du Frère André inspirer la vie chrétienne canadienne!

Cuando el Hijo del Hombre vendrá para hacer justicia a los elegidos, ¿encontrará esta fe en la tierra? (cf. Lc18,18). Hoy podemos decir que sí, con alivio y firmeza, al contemplar figuras como la Madre Cándida María de Jesús Cipitria y Barriola. Aquella muchacha de origen sencillo, con un corazón en el que Dios puso su sello y que la llevaría muy pronto, con la guía de sus directores espirituales jesuitas, a tomar la firme resolución de vivir «sólo para Dios». Decisión mantenida fielmente, como ella misma recuerda cuando estaba a punto de morir. Vivió para Dios y para lo que Él más quiere: llegar a todos, llevarles a todos la esperanza que no vacila, y especialmente a quienes más lo necesitan. «Donde no hay lugar para los pobres, tampoco lo hay para mí», decía la nueva Santa, que con escasos medios contagió a otras Hermanas para seguir a Jesús y dedicarse a la educación y promoción de la mujer. Nacieron así las Hijas de Jesús, que hoy tienen en su Fundadora un modelo de vida muy alto que imitar, y una misión apasionante que proseguir en los numerosos países donde ha llegado el espíritu y los anhelos de apostolado de la Madre Cándida.

“Remember who your teachers were – from these you can learn the wisdom that leads to salvation through faith in Christ Jesus.” For many years countless young people throughout Australia have been blessed with teachers who were inspired by the courageous and saintly example of zeal, perseverance and prayer of Mother Mary McKillop. She dedicated herself as a young woman to the education of the poor in the difficult and demanding terrain of rural Australia, inspiring other women to join her in the first women’s community of religious sisters of that country. She attended to the needs of each young person entrusted to her, without regard for station or wealth, providing both intellectual and spiritual formation. Despite many challenges, her prayers to Saint Joseph and her unflagging devotion to the Sacred Heart of Jesus, to whom she dedicated her new congregation, gave this holy woman the graces needed to remain faithful to God and to the Church. Through her intercession, may her followers today continue to serve God and the Church with faith and humility!

Nella seconda metà del secolo XIX, in Campania, nel sud dell’Italia, il Signore chiamò una giovane maestra elementare, Giulia Salzano, e ne fece un’apostola dell’educazione cristiana, fondatrice della Congregazione delle Suore Catechiste del Sacro Cuore di Gesù. Madre Giulia comprese bene l’importanza della catechesi nella Chiesa, e, unendo la preparazione pedagogica al fervore spirituale, si dedicò ad essa con generosità e intelligenza, contribuendo alla formazione di persone di ogni età e ceto sociale. Ripeteva alle sue consorelle che desiderava fare catechismo fino all’ultima ora della sua vita, dimostrando con tutta se stessa che se “Dio ci ha creati per conoscerLo, amarLo e servirLo in questa vita”, nulla bisognava anteporre a questo compito. L’esempio e l’intercessione di santa Giulia Salzano sostengano la Chiesa nel suo perenne compito di annunciare Cristo e di formare autentiche coscienze cristiane.

Santa Battista Camilla Varano, monaca clarissa del XV secolo, testimoniò fino in fondo il senso evangelico della vita, specialmente perseverando nella preghiera. Entrata a 23 anni nel monastero di Urbino, si inserì da protagonista in quel vasto movimento di riforma della spiritualità femminile francescana che intendeva recuperare pienamente il carisma di santa Chiara d’Assisi. Promosse nuove fondazioni monastiche a Camerino, dove più volte fu eletta abbadessa, a Fermo e a San Severino. La vita di santa Battista, totalmente immersa nelle profondità divine, fu un’ascesa costante nella via della perfezione, con un eroico amore verso Dio e il prossimo. Fu segnata da grandi sofferenze e mistiche consolazioni; aveva deciso infatti, come scrive lei stessa, di “entrare nel Sacratissimo Cuore di Gesù e di annegare nell’oceano delle sue acerbissime sofferenze”. In un tempo in cui la Chiesa pativa un rilassamento dei costumi, ella percorse con decisione la strada della penitenza e della preghiera, animata dall’ardente desiderio di rinnovamento del Corpo mistico di Cristo.

Cari fratelli e sorelle, rendiamo grazie al Signore per il dono della santità, che risplende nella Chiesa e oggi traspare sul volto di questi nostri fratelli e sorelle. Gesù invita anche ciascuno di noi a seguirlo per avere in eredità la vita eterna. Lasciamoci attrarre da questi esempi luminosi, lasciamoci guidare dai loro insegnamenti, perché la nostra esistenza sia un cantico di lode a Dio. Ci ottengano questa grazia la Vergine Maria e l’intercessione dei sei nuovi Santi che oggi con gioia veneriamo. Amen.

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana


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