Saint Corentin
Évêque de Quimper (Ve siècle)
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/248/Saint-Corentin.html
Saint Corentin
On sait que saint Corentin, jeune encore, se retira dans un ermitage au bord de la forêt de Névet, au territoire de Plomodiern et qu'il y vivait dans la pénitence. Voici comment en parle Albert le Grand : « Pour sa nourriture et sustentation en cette solitude, Dieu faisoit un miracle admirable et continuel : car, encore qu'il se contentast de quelques morceaux de gros pain, qu'il mendioit quelques fois ès villages prochains, et quelques herbes et racines sauvages, que la terre produisoit d'elle-mesme, sans travail ny industrie humaine, Dieu luy envoya un petit poisson en sa fontaine, lequel, tous les matins, se présentoit au Saint, qui le prenoit et en coupoit une pièce pour sa pitance, et le rejetoit dans l'eau, et, tout à l'instant, il se trouvoit tout entier, sans lésion ny blesseure, et ne manquoit taus les matins, à se présenter à saint Corentin, qui faisoit toujours de mesme ».
L'ancienne hymne de la fête de saint Corentin relatait ce prodige en ces termes : "Carne dum piscis redit integrata - In cibum sese toties daturus, - Aequa lex strictoe quoties suadet - Prandia mensoe".
Mais cette strophe a été retranchée du Pange solemnes, dans la réédition de 1851, par un censeur qui se croyait bien inspiré en supprimant la mention d'un fait qu'il trouvait trop merveilleux. Ce miracle du poisson se renouvelle encore d'une façon plus admirable lors d'une visite inopinée du roi Grallon au saint ermite :
« Un jour Gralion estant allé à la chasse, donna jusques dans la forêt de Névet, en la paroisse de Plomodiern, proche l'ermitage de saint Corentin ; et ayant chassé tout le jour, sur le soir, il s'égara dans la forest, et enfin se trouva près de l'ermitage du Saint, avec une partie de ses gens, ayant tous bon appétit : ils descendirent et s'adressèrent au saint ermite, luy demandèrent s'il ne pourroit pas les assister de quelques vivres ? « Ouy, répondit-il, attendez-moi un petit, et je vous en vays quérir ». Il s'en alla à sa fontaine, où son petit poisson se présenta à luy, du quel il en coupa une pièce de dessus le dos et la donna au maistre d'hostel du Roy, luy disant qu'il l'apprestast pour son maistre et les seigneurs de sa suite ; le maistre d'hostel se prit à rire et se moqua du saint, disant que cent fois autant ne suffiroit pour le train du Roy. Néanmoins contraint par la nécessité, il prit ce morceau de poisson, le quel (chose estrange !) se multiplia de telle sorte, que le Roy et toute sa suite en furent suffisamment rassasiez. Le Roy, ayant veu ce grand miracle, voulut voir le poisson du quel le saint avait coupé ce morceau et alla à la fontaine, où il le vid, sans aucune blesseure, dans l'eau ».
Ce trait est traduit tout entier de la chronique latine de Saint-Brieuc ; il est également relaté dans une séquence ancienne que le Père Cahier cite d'après un bréviaire in-16, d'environ 1600.
SOURCE : http://www.infobretagne.com/saints-bretons-animaux.htm
L'icône de St. Corentin (Kaourintin) peinte pour l'Association orthodoxe sainte Anne (Bretagne).
Икона святого Корентина, написанная для Православной ассоциации святой Анны (Бретань).
Saint Corentin, évêque de Quimper
Le nom de saint Corentin apparaît pour la première fois dans un passage de la vie de saint Guénolé composé vers l’an 880 par Wrdisten, moine de Landevennec. Des litanies anglaises attestent son culte au Xe siècle aussi bien en Bretagne insulaire qu’en Bretagne armoricaine. Wrdisten associe dans son éloge saint Corentin au légendaire roi Gradlon et à saint Guénolé comme « un des trois rayons de la lumière du Christ qui brilla sur la Cornouaille ».
Selon la tradition, établie d’après deux textes des XIe et XIIIe siècles, Corentin naquit en Armorique de parents bretons. Albert le Grand, hagiographe du XVIIe siècle place sa mort à 530, sans que l’histoire puisse confirmer cette datation : il semble que Corentin ait commencé son ministère plus tardivement. Très tôt, le futur évêque rechercha la solitude en se retirant dans une sombre forêt sur la paroisse de saint Modiern (Plomodiern). Sa vie fut longtemps celle d’un ascète de type celtique, tel qu’il en existait beaucoup dans les lieux reculés d’Irlande, de Bretagne et d’Armorique. La légende raconte que Corentin, qui se nourrissait surtout de racines et de baies fut gratifié d’un saumon miraculeux dans une fontaine jaillie à sa prière. Ce poisson demeurait toujours vivant et intact lorsque le saint en prélevait une tranche sans en abîmer l’arrête. Il se multipliait même lorsque Corentin recevait des visites, car sa réputation de grand ascète aurait fait venir à lui les saints Melaine de Rennes et Patern de Vannes ! C’est ainsi que le découvrit un jour le roi Gradlon, égaré au cours d’une chasse. Frappé de l’austérité de l’ermite, Gradlon s’empressa de lui faire don des terres sur lesquelles il habitait. Corentin put alors y bâtir un monastère. Sous la pression de ses moines, du peuple et de Gradlon lui-même, Corentin dut accepter le siège épiscopal de Cornouaille et, toujours selon la tradition, il se rendit à Tours pour y être sacré par saint Martin lui-même. Il aurait assisté au Concile d’Angers en l’an 458, où les Actes le nomment Charlaton… Des éléments qui ne peuvent concorder entre eux. Il établit sa résidence d’évêque-abbé au palais de Gradlon, au confluent de l’Aodeb et du Froud, là où s’élève encore la cathédrale qui porte son nom. Il conféra à son tour la dignité abbatiale à Tudy et Guénolé. On ignore la durée exacte de l’épiscopat de Corentin, on sait seulement qu’il fut enterré dans la cathédrale où les miracles se multiplièrent sur son tombeau.
Ses reliques furent transportées en 878 et confiées à l’évêque d’Alet, qui se réfugia en France avec les corps des saints. Une part des reliques aurait ainsi été remise à Hugues Capet en 965, et déposées dans l’église saint-Bathélémy, devenu église Saint-Magloire. Elles furent ensuite disséminées entre divers localités et Montreuil-sur-Mer, où l’abbaye Sainte Mauve prétendait en posséder une grande partie. Il y en avait aussi à Marmoutier. Un monastère de 120 religieuses bénédictines avait été fondé par le roi Philippe Auguste à une dizaine de km de Mantes sous le patronage de saint Corentin. En 1623, Quimper retrouva une partie des reliques de son saint patron, obtenues de l’abbaye de Marmoutier. A la Révolution, elles furent en partie sauvées du pillage de la cathédrale par des fidèles qui les mirent à l’abri. Une autre partie fut détruite par les révolutionnaires et c’est encore de l’église de Tours que Quimper reçut une relique de son saint patron. Il y a cinq ans, une partie des reliques ont été volée. Une autre partie se trouve également à l’abbaye de Boquen, où elle fut ramenée avec d’autres par Dom Alexis Presse depuis l’église saint Jacques du Haut-Pas à Paris. Le culte de Corentin se développa surtout en Cornouaille, et de là vers l’intérieur des terres. Il est au contraire mal connu dans les anciens diocèses de Léon et de Tréguier. Son nom est cité dans les litanies anglaises du VIIe siècle mises à jour par dom Mabillon.
Bien que considéré comme fondateur, Corentin n’est pas le premier évêque de Cornouaille. La région avait connu une première évangélisation par l’intermédiaire des moines et évêques de Nantes dès le IVe siècle. La tradition du sacre de Corentin par Martin de Tours veut peut-être simplement signifier cette filiation avec la métropole tourangelle et les origines gallo-romaines du diocèse. Les recherches archéologiques menées à Locmaria, faubourg de Quimper mais premier emplacement de la ville à l’époque gallo-romaine, tendent à confirmer cette interprétation. La future Cornouaille semble aussi avoir été habité au IVe et Ve siècle par le peuple des Curiosolitae, originaires des environs de Dinan. Leur capitale avait rang de civitas, ces villes principales de l’empire, pourvues d’un grand-prêtre de la religion officielle. Après Constantin, les civitas sont souvent devenues villes épiscopales, et il est possible que Locmaria ait alors connu un premier évêché, ce que tendrait à montrer l’utilisation du titre d’évêque des Curisopites, branche des Curiosolitae. Il y aurait donc eu une seconde fondation épiscopale, due aux efforts de Gradlon et Corentin. La suprématie de l’actuel Quimper sur Locmaria ne s’effectuera que progressivement à partir de la nouvelle cathédrale et a donc pour origine le culte rendu à saint Corentin. Il s’agit là avant tout de suppositions.
Une autre interprétation souligne la présence à Aquilonia, autre nom de Locmaria, d’un monastère-évêché celtique établi par des bretons sous autorité insulaire, dans une partie de l’Armorique où ils se trouvaient depuis le IIIe siècle. Son évêque-abbé aurait été totalement indépendant de l’autorité du siège de Tours. De cela, on trouve des témoignages tant par le fait qu’une chrétienté organisée s’y trouvait dès avant l’arrivée des saints fondateurs, que dans la liturgie elle-même, telle l’ancienne intronisation de l’évêque de Quimper qui commençait à Locmaria.
Il y aurait donc eu une seconde fondation que l’historien Le Duc situe vers la fin du VIIIe siècle, d’autres sources au VIe, lorsque le siège épiscopal d’Aquilonia-Locmaria fut déplacé à Quimper avec la première construction d’une cathédrale sous le roi Gradlon. Corentin fut alors le premier évêque d’un diocèse véritable s’étendant jusqu’à la limite orientale du territoire des Ossismes (Nord-ouest de la Bretagne), longtemps après que la première fondation se fût étiolée peu avant l’arrivée de saint Pol au début du VIe siècle. Cette interprétation a en outre le mérite de justifier la présence d’évêques bretons aux conciles contemporains de la fondation et les allusions à des pratiques manifestement insulaires sans que l’on connaisse par ailleurs la titulature exacte de ces évêques. De surcroît, nombre de saints vénérés comme d’anciens évêques de Cornouaille trouvent ici leur place.
Les émigrants venus du Kernow prirent le contrôle de cet évêché pour en faire le Kernow, tous deux dérivés du terme brittonique Cornobia, qui donna le français Cornouaille et l’anglais Cornwall. Au XIe siècle, le Cornwall avait encore son diocèse de Cornubia, où le culte de saint Corentin était répandu autour de la ville de Curriton, devenue aujourd’hui Curry. Dans le sud-est de la péninsule britannique, on trouvait aussi un Llan Querenthyn, devenu en anglais Lacrenton.
Quelle que soit l’interprétation retenue –gallo-romaine ou celtique–, des origines du diocèse de Cornouaille, on reconnaîtra son antiquité et sa longévité. Jusqu’à la Révolution, le diocèse, très vaste, s’étendait depuis la pointe de Pennmarc’h au confluent de l’Ellé (Kemper-Elle, Kemperlé), des crêtes des monts de l’Arre jusqu’aux rives du Gouet en Quintin, ce qui correspond peu ou prou à l’ancien territoire des Ossismes, moins le Léon et le Goelo. A la Révolution, les diocèses furent réorganisés en fonction des départements nouvellement crées. Dans le département du Finistère, il n’y avait pas place pour deux évêchés, et Quimper, en raison de son soutien aux mesures révolutionnaires fut choisi comme siège de l’évêché de Quimper et Léon, au détriment de saint Pol de Léon, siège d’une région traditionnellement plus pieuse et plus monarchiste.
Icônes des saints fondateurs de Bretagne ;
Tropaires des saints de la Bretagne Armorique.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20070927013143/http://la-france-orthodoxe.net/fr/saint/corentin
Saint Corentin. Procession des saints de Bretagne. Diocèse de Cornouaille. Déambulatoire de la métropole Saint-Pierre de Rennes (35).
Also known as
Corentin
Corentinus
Cury
Profile
Son of a British chieftain. Hermit at Plomodiern in Brittany. First bishop of Cornouaille, (modern Quimper), France, consecrated by Saint Martin. Signed the decrees of the Council of Angers in 453.
Legend says that when a hermit, he fed on a fish that would regenerate after Corentius had taken a piece of its flesh.
c.490 of natural causes
Additional Information
Book of Saints, by the Monks of Ramsgate
Lives of the Saints, by Father Alban Butler
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
MLA Citation
“Saint Corentius of Quimper“. CatholicSaints.Info. 8 April 2019. Web. 12 December 2021. <https://catholicsaints.info/saint-corentius-of-quimper/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-corentius-of-quimper/
December 12
St. Corentin, Bishop and Confessor
[First Bishop of Quimper, in Brittany.] HE was son of a British nobleman, and being educated in the fear of God, retired young into a forest in the parish of Ploe-Madiern, where he passed several years in holy solitude, and in the practice of great austerities. Marcellus, who subscribed the first council of Tours, and the several other bishops who came over with the Britons into Armorica, had continued to govern their flocks without any correspondence with the French, being strangers to their language and manners. These being all dead, it was necessary to procure a new succession of pastors. St. Corentin was appointed bishop of Quimper or Quimmer, which, in the British language, signified a conflux of rivers, such being the situation of this place near the sea-coast. The cities of Rennes, Nantes, and Vannes were reconquered by Clovis I., and subject to him and his successors, and only became again part of the dominions of the Armorican Britons in the ninth century. French bishops, therefore, governed those sees, and even the Britons who were settled in those parts. But Lower Brittany was at that time independent; first under its kings, afterwards under counts. The count of Cornouaille (said in the legends to be Grallo I., who died about 445), in imitation of Caradoc, count of Vannes, gave his own palace at Quimper to serve the bishop, part for his own house, and part for his cathedral. As low as in the year 1424, under an old equestrian statue in the lower part of the church was read this inscription: Here was his palace.
St. Corentin was consecrated by St. Martin at Tours, says the legend, but that holy prelate died about the year 397, and the first colony of the Britons was only settled by the tyrant Maximus under their first king Conan, in 383, and their last greatest colonies under Riwal or Hoel I., about the year 520, when they recovered under Childebert part of what Clovis had conquered. It seems, therefore, most probable that St. Corentin received the episcopal consecration from one of St. Martin’s successors at Tours. He subscribed the council of Angers in 453, under the name of Charaton. Having long governed his church, worn out with his apostolic labours, he gave up his soul to God before the end of the fifth century, probably on the 12th of December, on which his principal festival is celebrated at Quimper, Leon, St. Brieuc, Mans, &c. His name occurs in the English litany of the seventh century, published by Mabillon. (Annal.) His relics were removed to Marmourtier at Tours, in 878, for fear of the Normans, and are still preserved there. See Dom. Morice, Hist. de Bret. t. 1, p. 8, and note 13, 14, 19. Lobineau, Vies des Saints de la Bretag. p. 51.
Another ST. CORENTIN, now called CURY, was honoured in Denvonshire and Cornwall. He came from little Britain, and lived a hermit at the foot of Mount Menehent, which Parker, Drake, &c., take for Menehout, in Devonshire. He preached to the inhabitants of the country with great fruit, and died in that place in 401. See Borlase, Ant. of Cornwall, &c
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/12/126.html
San Corentino di Quimper Vescovo
† Quimper, Francia, 453 circa
Patronato: Paralitici
Etimologia: Corentino = che ama danzare, dal gaelico
Emblema: Bastone pastorale, Mitra, Piviale, Pallio, Pesce
Martirologio Romano: A Quimper nella Bretagna in Francia, san Corentino, venerato come primo vescovo di questa città.
San Corentino, in francese Saint Cury, eremita celtico proveniente dalla Cornovaglia, fondò il paese di Cury nel promontorio di Lizard, del quale divenne in seguito patrono. Un’antica croce si erige ancora oggi dinnanzi alla sua chiesa. Nel 1890 fu rinvenuto un affresco a Breage, chiesa madre di Lizard, che ritrae il santo con il piviale, la mitra ed il pastorale.
San Corentino è popolare anche in Bretagna, ove visse in eremitaggio, e parecchie leggende narrano di un pesce miracoloso da cui ogni giorno asportava un pezzo per cibarsene, ma nonostante ciò rimaneva in vita. Talvolta egli è infatti raffigurato in posizione eretta vicino ad una sorgente od un secchio, in cui nuota il pesce.
Il santo ebbe numerosi discepoli e dovette lasciare il suo eremo su pressione del popolo bretone, che in lui desiderava avere un degno pastore. Fu così che Corentino divenne primo vescovo della regione, la cui sede ancora oggi si trova presso Quimper. Morì infine verso l’anno 453.
Il culto del protovescovo crebbe notevolmente nel XVII secolo in seguito all’attività missionaria del Beato Giuliano Maunoir ed al restauro di diversi sepolcri antichi in Bretagna. Il nome di San Corentino compare però già in un messale di Winchester risalente al X secolo ed in una litanie di Canterbury dell’XI secolo. E’ invocato contro le paralisi e quale protettore dei paralitici.
Autore: Fabio Arduino