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Saints LUCIEN de NICOMÉDIE, MARCIEN, FLORUS et leurs compagnons martyrs

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Saints Lucien et Marcien

martyrs à Nicomédie ( 250)

Selon les "Actes" de leur Passion, ils étaient magiciens et même persécuteurs des chrétiens. Ils se convertirent et le dialogue qui nous est rapporté entre le juge et les deux condamnés porte cette réponse "Je suis un homme libre puisque c'est la gloire des chrétiens que de gagner la vraie vie." Ils furent condamnés à être brûlés vifs.

À Nicomédie en Bithynie, vers 250, les saints Lucien et Marcien, martyrs, qui furent, dit-on, jetés au feu, sous l’empereur Dèce et sur l’ordre du proconsul Sabin.


Saint Lucien de Nicomédie

Martyr à Nicomédie sous Dèce




SOURCE : http://www.martyretsaint.com/lucien-de-nicomedie/

PASSION DES SAINTS LUCIEN ET MARCIEN, A NICOMÉDIE, PENDANT L'HIVER DE L'AN 250-251.

Il faut faire deux parts dans les actes qui vont suivre. La première est de peu d'autorité: c'est une élucubration pieuse, et n'a, au point de vue de la vérité historique, que la valeur douteuse de ce genre de compositions. La deuxième partie est d'une authenticité certaine et paraît empruntée à une source originale. Il y a peu de fondement à faire sur les noms que cette pièce donne au proconsul, car la liberté des rédacteurs de seconde main allait, sur ce point, jusqu'à l'invention pure et simple.

Nous résumons la première partie des Actes afin de ne pas mélanger dans ce recueil la légende avec l'histoire. Lucien et Marcien étaient deux spirites dont on ne comptait plus les opérations criminelles. S'étant épris d'une jeune fille chrétienne, ils tentèrent d'user de maléfices pour l'attirer à eux. Ce fut en vain, et ils apprirent, dans une évocation des esprits, que leur entreprise ne pouvait avoir de succès, à cause de la fidélité de cette personne à Jésus-Christ. Les deux compères paraissent, à l'aide d'un raisonnement tout à fait logique, s'être convertis peu après, et ils y mirent quelque ostentation. Ils menaient depuis lors une vie toute de pénitence et d'apostolat lorsque le peuple, scandalisé de ce revirement, les arrêta un jour et les livra au proconsul.

BOLL. 26/X, Oct. XI, 804-819. — RUINART, p. 150. — P. ALLARD, Hist. des perséc.II, p. 406 suiv. — ASSÉMANI, Act. SS. Orient et Occident (1748), 47.54. — Bibl. gesch. deutsch. Nat. Liter. (1852) A. XXXII, 25-52. — FLOREZ, Espana sagrada(1774), XXVIII, 209-27. — LUCHINI, Att. sinc. II, 183-187. — TILLEMONT, Mém. III, 338.

ACTES DU MARTYRE DES SAINTS LUCIEN ET MARCIEN.

Le proconsul Sabines dit à Lucien : « Ton nom ?

— Lucien.

— Ta condition ?

— Jadis persécuteur de la vérité sainte, aujourd'hui, quoique indigne, prédicateur de cette vérité.

— A quel titre, prédicateur ?

— Chacun a qualité pour arracher son frère à l'erreur, afin de lui procurer la grâce et de le délivrer de la servitude du diable. »

Le proconsuls à Marcien « Ton nom ?

— Marcien.

— Ta condition ?

— Homme libre, adorateur des sacrements divins.

 — Qui vous a persuadé de quitter les dieux antiques et véritables qui vous ont été si secourables, et vous ont procuré la faveur populaire, et de vous tourner vers un dieu mort et crucifié, qui n'a pas pu se sauver lui-même?»

Marcien : « C'est sa grâce qui a agi, comme pour saint Paul, qui, de persécuteur des églises, en devint, par cette même grâce, le héraut.

Le proconsul : « Réfléchissez et revenez à votre ancienne piété, afin de vous rendre favorables les dieux antiques et, les princes invincibles, et de sauver votre vie. »

Lucien : « Tu parles comme un fou; quant à nous, nous rendons grâces à Dieu qui, après nous avoir tirés des ténèbres et de l'ombre de la mort, a daigné nous conduire à cette gloire.

— C'est ainsi qu'il vous garde , en vous livrant entre mes mains ? Pourquoi n'est-il pas là pour vous sauver de la mort ? Je sais qu'au temps où vous aviez votre bon sens, vous vous rendiez secourables à beaucoup de personnes. »

Marcien : « C'est la gloire des chrétiens, que perdant ce temps que tu crois être la vie, ils obtiennent par leur persévérance la vie véritable et sans fin. Dieu t'accorde cette grâce et cette lumière afin que tu apprennes ce qu'il est et ce qu'il donne à ses fidèles. »

Le proconsul : « Mais on le voit bien ce qu'il leur donne, puisque, comme je l'ai déjà remarqué, il vous livre à moi ».

Lucien : « Je te le répète, la gloire des chrétiens et la promesse de Dieu consistent en ceci, que celui qui aura méprisé les biens de ce monde et qui aura fidèlement combattu contre le diable, commencera une vie qui n'aura plus de fin ».

Le proconsul dit : « Commérages que tout cela ! Écoutez-moi et sacrifiez, obéissez aux édits, et craignez que, justement irrité, je ne vous condamne à d'atroces souffrances ».

Marcien : « Tant qu'il te plaira, nous sommes tout prêts à supporter tous les tourments que tu voudras nous infliger plutôt que de nous jeter, par la négation du Dieu vivant et véritable, dans les ténèbres extérieures et dans le feu éternel que Dieu a préparés au diable et à ses suppôts ». Voyant leur attitude, le proconsul prononça la sentence :

« Lucien et Marcien, transgresseurs de nos divines lois pour passer à la loi ridicule des chrétiens, après avoir été exhortés par nous à sacrifier afin d'avoir la vie sauve, ont méprisé nos instances.

« Nous ordonnons qu'ils soient brûlés vifs. »

On les mena au lieu des exécutions et pendant la route leurs deux voix se confondaient en une seule action de grâces:

 « A Toi, Seigneur Jésus, nos louanges imparfaites, à Toi, qui nous as tirés, vils et scélérats,de l'erreur des païens, et qui as daigné nous conduire à ce supplice glorieux afin que nous rendions gloire à ton nom, et que nous entrions dans la compagnie de tes saints.

« A Toi la gloire, à Toi la louange, à Toi notre corps et notre âme. »

Dès qu'ils eurent fini, les valets du bourreau mirent le feu, et ce fut ainsi que les saints, achevant leur combat, méritèrent de participer aux mérites de la passion du Christ.

Lucien et Marcien ont souffert le 7 des calendes de novembre, sous le règne de Dèce et le proconsulat de Sabinus. Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui revient l'honneur, la gloire, la force, la puissance dans tous les siècles, règne glorieusement.

LES MARTYRS. TOME II : LE TROISIÈME SIÈCLE, DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiées par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 15 Martii 1903. Imprimatur. Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.


Lucian, Marcian, Florius & Comp. MM (RM)

Died c. 250. A group of martyrs who suffered at Nicomedia under Decius. Their acta were fancifully embellished at a later date. These relate that Lucian and Marcian were practitioners of the black arts, who were converted to Christianity when their magic had no effect on a Christian virgin and they saw evil spirits banished by the Sign of the Cross. After burning their books, they were baptized, distributed their wealth to the poor, and practiced mortification to subdue their untamed passions. After thus fortifying themselves in solitude, they began to evangelize in spite of the edicts published by Decius against Christians in Bithynia. They were arrested and brought before the proconsul, Sabinus. After questioning they were racked and tortured, during which they argued their incomprehension that they went unpunished while they committed many crimes with magic, but now that they were good citizens, they are tortured. En route to the place they were to be burned to death, they sang hymns of praise and thanksgiving to God (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).



October 26

SS. Lucian and Marcian, Martyrs

LUCIAN and Marcian living in the darkness of idolatry applied themselves to the vain study of the black art; but were converted to the faith by finding their charms lose their power upon a Christian virgin, and the evil spirits defeated by the sign of the cross. Their eyes being thus opened they burned their magical books in the middle of the city of Nicomedia and, when they had effaced their crimes by baptism, they distributed their possessions among the poor, and retired together into a close solitude, that by exercising themselves in mortification and prayer, they might subdue their passions, and strengthen in their souls that grace which they had just received, and which could not safely be exposed to dangers, and occasions of temptations in the world till it was fenced by rooted habits of all virtues, and religious exercises. After a considerable time spent in silence they made frequent excursions abroad to preach Christ to the Gentiles, and gain souls to the kingdom of his love. The edicts of Decius against the Christians being published in Bithynia, in 250, they were apprehended and brought before the proconsul Sabinus, who asked Lucian by what authority he presumed to preach Jesus Christ? “Every man,” said the martyr, “does well to endeavour to draw his brother out of a dangerous error.” Marcian likewise highly extolled the power of Christ. The judge commanded them to be hung on the rack and cruelly tortured. The martyrs reproached him, that whilst they worshipped idols they had committed many crimes, and had made open profession of practising art magic without incurring any chastisement; but, when they were become Christians and good citizens they were barbarously punished. The proconsul threatened them with more grievous torments. “We are ready to suffer,” said Marcian, “but we will never renounce the true God, lest we be cast into a fire which will never be quenched.” At this word Sabinus condemned them to be burned alive. They went joyfully to the place of execution, and, singing hymns of praise and thanksgiving to God, expired amidst the flames. They suffered at Nicomedia in 250, and are honoured in the Martyrologies on the 26th of October. See their genuine acts in Surius, Ruinart, p. 151; Tillemont, t. 3, p. 383, and in the original Chaldaic, probably of Eusebius, in Stephen Assemani’s Acta Martyrum Occid. t. 2, p. 49.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866



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