Quantcast
Channel: ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1123

Bienheureuse MARGUERITE RUTAN, vierge religieuse des Filles de la Charité et martyre

$
0
0

Marguerite Rutan, diocèse d'Aire et Dax

Bienheureuse Marguerite Rutan

Fille de la Charité, martyre de la Révolution française (+1794)


Première supérieure de l'hôpital de Dax, elle fut guillotinée le 9 avril 1794.

A travers elle, nous rendons hommage aux sœurs de la Charité qui furent guillotinées à Arras et Angers et aux autres martyrs de Dax pour lesquels la cause a été introduite depuis longtemps. Nous étendons notre louange à tous ceux et celles qui périrent pour leur foi, pendant la Révolution française, y compris lors du génocide vendéen.

Enfin, nous saisissons l'occasion pour remercier et féliciter les filles de la Charité de St Vincent de Paul, notre bon saint landais, dont le Berceau se trouve dans notre diocèse!

Marguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736. Sa famille, nombreuse (15 enfants) était fort modeste. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax avec cinq autres sœurs, sur la demande de l'évêque, pour diriger l'hôpital qu'il construisait dans sa ville.

Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l'expulsion des sœurs, l'évêque constitutionnel, Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien.

Après la suppression des ordres religieux, les sœurs de St Vincent de Paul changèrent leur nom en celui de dames de la Charité et continuèrent avec le même dévouement le service des pauvres. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées? Toutes refusèrent de jurer. Les services qu'elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu'on n'osa pas tout d'abord demander leur renvoi. La Terreur cependant s'était installée à Dax: la maison des Capucins et celle des Carmes avaient été transformées en prison.

A la fin de l'année, Sœur Marguerite fut accusée d'avoir «par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l'esprit révolutionnaire et républicain» (des militaires en traitement à l'hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l'échafaud, repoussa le bourreau en disant «Aucun homme ne m'a jamais touchée» puis ôta elle-même son mouchoir de tête et ses fichus de cou.

Un an plus tard, le directoire du district déclarait: «La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir».

Le 9 avril 1905, date anniversaire de son exécution, un acte civil solennel de réparation fut adressé pour la respectable victime.

Le jeudi 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a autorisé la publication du décret du martyre en haine de la foi de Marguerite Rutan.

A lire aussi:

- «Une victime de la Révolution, Sœur Marguerite Rutan, Fille de la Charité», Pierre Coste, éditions Desclée de Brouwer, Paris-Lille, 1908.




MARGUERITE RUTAN


Religieuse de la Charité, Martyre, Bienheureuse

1736-1794


Marguerite Rutan naquit à Metz, le 23 avril 1736. Elle était la 8e enfant d'une famille qui en comptera 15. Pendant sa jeunesse elle aida sa mère auprès de ses frères et sœurs, puis elle s'intéressa aux travaux de son père, architecte, ce qui n'empêchait pas la famille de vivre très modestement, compte tenu du nombre des enfants. Le 23 avril 1757, Marguerite entrait dans la Congrégation des Filles de la Charité, créée par Saint Vincent de Paul. Après seulement cinq mois de noviciat, elle fut nommée à Pau pour assumer un poste de confiance à l'hôpital.

L'hôpital de Pau confiera rapidement à Marguerite Rutan, en plus des malades, la direction de la Manufacture des Enfants trouvés, organisation qui avait de lourds problèmes financiers. Marguerite ouvrira des classes pour ces enfants trouvés. Puis elle sera nommée à l'hôpital de Dax, où elle s'installera avec cinq autres religieuses. Cette nomination avait été demandée par l’évêque de Dax, Mgr Le Quiem de Laneuville, pour diriger l’hôpital qu’il construisait dans sa ville de Dax.  En effet, il fallait fusionner l'ancien Hôpital du Saint-Esprit, situé sur les bords de l'Adour, avec celui de Dax. Car, depuis le Moyen-Âge, de nombreux hôpitaux étaient généralement placés à l'extérieur des villes; il s'agissait de précautions prises pour, en cas d'épidémies graves, éviter les transmissions par contagion.

À partir de 1779, première supérieure de l'hôpital Saint-Eutrope de Dax,  Marguerite ouvrit une école, une pour les garçons et une pour les filles et accueillit les filles abandonnées; puis elle fit construire une chapelle. En 1784, Sœur Rutan, fut chargée de surveiller l'agrandissement de l'hôpital Saint Eutrope.

Mais voici la Révolution française. Les prêtres et les religieux et religieuses doivent être expulsés. Pourtant, l'évêque constitutionnel, Mgr Saurine, s'oppose à l'expulsion des religieuses de l'hôpital de Dax et obtient le maintien, à l'hôpital, des Sœurs de Saint Vincent de Paul. Mais après la suppression officielle des Ordres religieux, les sœurs prirent le nom de "Dames de la charité", tout en poursuivant leurs travaux au service des pauvres. Et bientôt, c'est la Terreur. Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir: prêter serment à la Constitution ou être expulsées? Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. La Terreur cependant avait transformé la maison des Capucins et celle des Carmes en prisons.

Le 24 décembre 1793, Sœur Rutan fut arrêtée et emprisonnée au couvent des Carmes avec les autres religieuses de l'hôpital. En effet, elle aurait, "par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain, des militaires en traitement à l’hôpital." Pendant six mois, Marguerite Rutan soignera et soutiendra moralement les 300 codétenues. Enfin, le tribunal la condamna à mort le 8 avril 1794, en haine de la foi et de la religion. En effet, "on avait trouvé chez elle des papiers compromettants, des prières et des lettres de malades décédés qu'elle devait remettre aux familles des défunts." Elle fut guillotinée avec l'Abbé Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire, le lendemain, 20 germinal an II, c'est-à-dire le 9 avril 1794. Marguerite avait 58 ans.

Un an plus tard, le directoire du district déclarait: "La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir." Onze ans après la mort de Marguerite Rutan, le 9 avril 1805, la municipalité de Dax, par un acte civil et solennel de réparation fera, à sa mémoire, une réparation publique et officielle, exprimant ses regrets d'avoir vu disparaître une femme qui n'avait fait que du bien. Marguerite Rutan fut béatifié le 19 juin 2011.
Paulette Leblanc


France: Sœur Marguerite Rutan, béatifiée dans les arènes de Dax

Une pionnière de l’action sociale

Paris, 16 juin 2011 (Apic) Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, béatifiera Sœur Marguerite Rutan, le 19 juin 2011 à 15 heures, aux arènes de Dax, en France. Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul, la future bienheureuse a été guillotinée en 1794 pendant la Terreur.

Sœur Marguerite était en avance sur son temps. Elle a œuvré auprès des enfants, leur apprenant à lire et à écrire, tout en leur donnant un métier. Déjà infirmières, les Filles de la Charité deviennent ainsi institutrices. Mais en juin 1788, Sœur Rutan doit fermer les classes, par manque d’argent pour nourrir les enfants, rapporte le communiqué de la Conférence des évêques de France (CEF).

Elle accorde alors son attention sur une autre catégorie de pauvres, «les filles abandonnées et sans ressources qui, pour cacher le fruit de leur incontinence, pourraient se porter à la suppression de l’enfant». Les services sociaux n’existaient pas à l’époque. Tout était à la charge de l’Eglise, précise le communiqué. Sœur Rutan suit l’intuition de son fondateur, saint Vincent de Paul: faire beaucoup avec bien peu, en s’engageant dans un réseau, qui ignore les frontières et respecte la mobilité. En cela, Sœur Marguerite Rutan est une pionnière de l’action sociale.

Marguerite Rutan

Marguerite Rutan est née à Metz, le 23 avril 1736. Issue d’une famille modeste et nombreuse de 15 enfants, elle entre chez les filles de la Charité à 21 ans. A la demande de l’évêque, elle est envoyée à Dax pour diriger le nouvel hôpital Saint Eutrope.

En 1792, les Sœurs sont accusées de vol. Et le 3 octobre 1793, elles sont invitées à choisir entre prêter serment à la Constitution ou être expulsées. Toutes refusent de jurer. La veille de Noël, Sœur Marguerite est accusée d’avoir «par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain» des militaires en traitement à l’hôpital. Elle est envoyée à la maison de réclusion des Carmes, transformée en prison. Le 8 avril, elle comparaît en compagnie du Père Jean Eutrope de Lannelongue, prêtre réfractaire. Tous deux sont guillotinés le lendemain. Marguerite chante le Magnificat en marchant vers l’échafaud. Elle repousse le bourreau, par ces mots: «Aucun homme ne m’a jamais touchée». Ensuite, elle ôte son mouchoir de tête et ses fichus de cou.

Un an plus tard, le directoire du district déclare, à son sujet: «La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir». Le 9 avril 1905, date anniversaire de son exécution, un acte civil solennel de réparation est adressé pour la respectable victime. Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI autorise la publication du décret du martyr en haine de la foi de Marguerite Rutan. Cette décision était la dernière étape avant la béatification, célébrée à Dax le 19 juin 2011. (apic/com/ggc)


Sœur Marguerite Rutan, figure de femme du XVIIIe siècle

·       La Croix 

·      
Née à Metz (Lorraine) en 1736, elle entre en 1757 chez les Filles de la Charité à Paris. Religieuse à Pau, elle arrive à Dax en 1779. L’évêque de l’époque avait réuni les hôpitaux de Dax en un seul : celui du Saint-Esprit au Bas-Sablar et celui de Saint-Eutrope. Les constructions étaient à peine terminées et Sœur Rutan aménage les services, fait construire la chapelle et crée des classes, pour les garçons et les filles.
Durant la Terreur, les religieuses de l’hôpital sont emprisonnées au couvent des Carmes. Le palais épiscopal est devenu siège du tribunal révolutionnaire qui condamne Sœur Marguerite Rutan à mort. Elle est guillotinée le 20 germinal an II (9 avril 1794), avec un prêtre, Jean Eutrope Lannelongue. Le prêtre fut exécuté le premier, sous les yeux de Sœur Rutan, leurs corps furent jetés dans une fosse commune au cimetière des Capucins.

Blessed Marguerite Rutan


Profile

Religious sister in the Daughters of Charity of Saint Vincent de PaulMartyred in the French Revolution.

Born

Blessed Marguerite Rutan – April 9



Famvin remembers this day of her martyrdom in 1794  with the text of the homily by Fr. Patrik Griffin at the Mass of Thanksgiving during her beatification in 2011. At that time Father Griffin was the Director General of the Daughters of Charity

Some excerpts from the whole homily

… Sr. Marguerite Rutan, a Daughter of Charity, was martyred during the Revolution.  Yesterday, we declared her “Blessed” which is our technical way of recognizing what she was and is.  And, I would like to suggest that her holiness was “ordinary.”  No, not ordinary in the sense that it was unimportant or colorless, but ordinary in the sense that she accepted martyrdom for carrying out her daily role as a Daughter of Charity to the end of her life.

…. The celebration of Marguerite offers us a wonderful opportunity to reflect upon a life well-lived and the path to holiness.  Pope Benedict’s description of the path to sanctity leading from the Eucharist, through prayer, into Gospel living describes her well.  All three of the Scripture readings can be held out as an answer to the question:  “How do I become a saint?”  All three can be used to describe the life of Marguerite Rutan.  She gives flesh and blood to the biblical images in her ordinary and faithful living as a Daughter or Charity.  We thank God today for her example and we ask the Lord for the grace to respond well to the call for holiness so that we too can be counted among the “blessed.”

See also




Monday, June 8, 2015


Inspired by Our Sisters : Blessed Marguerite Rutan

By Sr. Meg Kymes

This month, my community, the Daughters of Charity celebrate the feast of Blessed Marguerite Rutan.  Blessed Marguerite was born in 1734 in the Lorraine region of France.  Her parents were hardworking, holy people who inspired Marguerite by their example.  When she was 18 years old, she asked to enter the Daughters of Charity in Paris, France and was accepted.  At 21, after joining the Daughters, she was sent to work in the Daughters’ hospital in Dax, France.  In addition to caring for the sick, she also reached out to street children and young pregnant women who had been abandoned, as well as distributed food and alms to families in need of resources.  She remained in Dax for the next 42 years. 

In 1789, when the French Revolution broke out, there was great persecution against members of the Church.  The Daughters were no exception to those persecutions.  Their homes, schools, and hospitals were taken over by soldiers as bunkers and field hospitals.  In 1792, the military officials falsely accused Marguerite and her fellow Daughters of robbery.  The following year, she was sent to prison and sentenced to death.  In April of 1794 she was executed.  In 2011, she was proclaimed, Blessed Marguerite.

Today, I see Blessed Marguerite as an example for us, in a day when many Christians are persecuted because of their faith.  I see her as an example for all people who are striving to care for those who are living in poverty in the face of persecution.  When Christians in the Middle East, Nigeria, and so many other areas of the world are being murdered, Blessed Marguerite can be an example of courage and strength for these people. 

Currently, many of my fellow Daughters of Charity are in these areas ministering to all people who are living in violence.  I am confident that they pray to Blessed Marguerite for the people they minister to and with.  Blessed Marguerite, pray for us! 


Beata Margherita Rutan Vergine e martire



Metz, Francia, 23 aprile 1736 – Dax, Francia, 9 aprile 1794

Eroica è la testimonianza di suor Margherita Rutan delle Figlie della Carità, superiora della Comunità vincenziana del grande Ospedale di Dax in Francia. La sua vita di donazione totale al Signore, nel servizio dei poveri e degli ammalati, secondo il carisma di Vincenzo de’ Paoli e Luisa de Marillac, l’ha condotta a morire sul patibolo della ghigliottina negli anni terribili della Rivoluzione francese, periodo contrassegnato da violentissime persecuzioni contro i cristiani. Dopo un lungo processo canonico, ne è stato riconosciuto il martirio in odium fidei. Il suo nome è stato iscritto nell’albo dei beati il 19 giugno 2011.

La vita.


Margherita Rutan nacque a Metz, Francia, il 23 aprile 1736, dai legittimi coniugi Charles-Gaspar Rutan e Maria Forat, e fu battezzata lo stesso giorno nella chiesa parrocchiale di S.Stefano a Metz. Trascorse l'infanzia e l'adolescenza con i genitori, i quali generarono complessivamente 17 figli, di cui la Serva di Dio fu l'ottava. Ad essi il padre, architetto e imprenditore, e sua madre,casalinga, diedero una forte educazione religiosa.


In famiglia diede fin dall'infanzia chiari segni di pietà e di educazione cristiana.

Verso i 18 anni Margherita espresse il desiderio di entrare tra le Figlie della Carità di S.Vincenzo de Paul, ma non ricevette l'assenso dei genitori se non al compiersi dei 21 anni di età. Entrò di fatto a Parigi nella Casa Madre dell'Istituto il 23 aprile 1757 al compiersi del 21° anno di età.

Compiuto il tempo della formazione religiosa, Suor Margherita fu inviata successivamente in diverse Case dell'Istituto per svolgere i compiti che le venivano assegnati. Nel registro di Casa Madre delle partenze delle suore per le diverse destinazioni figurano soltanto quattro sue destinazioni: settembre 1757 a Tolosa; aprile 1772 a Fontenebleau; aprile 1779 Troyes; agosto 1779 a Dax. Consta però, che era stata inviata a Pau nel 1757, anno nel quale da poco erano terminati i grandi festeggiamenti per la canonizzazione di S.Vincenzo de Paoli (1732). Nei quindici anni di soggiorno a Pau Suor Rutan si trovò pertanto in un contesto ancora fortemente impregnato del ricordo delle virtù e della santità del Fondatore. Le Figlie della Carità erano allora chiamate dall'abito "Sœurs Grises (Suore Grigie)". Si può quindi presumere che l'esperienza forte di Pau avesse corroborato lo spirito di Suor Margherita, che arrivò a Dax, maturata in età, in esperienza e in formazione religiosa.

A Dax fu inviata dalla Superiora Generale per fungere da Superiora nell'ospedale cittadino, dove da anni operavano sette Figlie della Carità. Su richiesta del Vescovo e degli amministratori dell'Ospedale era stata richiesta una suora particolarmente esperta e capace, perché l'ospedale era molto bisognoso di organizzazione e di buon funzionamento assistenziale.

Documenti e testimonianze hanno messo in luce le doti di ottima organizzatrice della nuova Superiora, la quale diede il proprio contributo per il miglioramento della struttura dell'Ospedale, per il suo allargamento e per la costruzione di una nuova cappella. Né inferiore fu il valido contributo da lei dato al quadro assistenziale dei malati. Diversi soldati, feriti in combattimento, venivano inviati all'Ospdeale, e le Figlie della Carità si prendevano cura premurosa di loro. Di giorno in giorno la figura della nuova Superiora acquistava notorietà e prestigio, per cui non poté rimanere ignorata e nascosta agli occhi dei capi rivoluzionari.

Non si deve dimenticare che Suor Rutan arrivò a Dax nel 1789 in età di 43 anni e svolse il suo ufficio di Superiora negli anni successivi, che furono i più duri e violenti della rivoluzione francese. E lei, come persona in vista fu bersagliata e perseguitata dai rivoluzionari, soggetti imbevuti di odio contro la Chiesa e la monarchia. A Dax, come del resto altrove in Francia, i rivoluzionari erano facenti parte di alcuni organismi creati ad hoc dalla Rivoluzione, che sul posto erano incaricati di applicare i principi della Rivoluzione e le sue ideologie insane.

A Dax funzionava una Società Popolare, il Comitato di Sorveglianza, i Rappresentanti del popolo, di cui facevano parte personaggi animati da forte odio contro la Chiesa.


Sequenza di alcune circostanze salienti.


Salta subito agli occhi come l'arresto e la condanna di Suor Rutan siano state motivate da accuse false e insostenibili, e frutto di pretesti totalmente infondati. Lo evidenziano alcune circostanze salienti, antecedenti l'arresto, e poi la condanna.

1792, 26 maggio: il capellano Lacouture non giurato (che non si era cioè prestato al giuramento sulla costituzione civile del clero) è sostituito dal prete giurato Larrabure.

1792, 03 giugno: tentativo di fuga delle Suore dall'Ospedale per paura, accusate poi di ladrocinio.

1793, 03 ottobre: le anziane religiose ancora impiegate negli ospedali o nelle scuole debbono scegliere: o prestare il giuramento o revoca dall'impiego. Le Figlie della Carità dell'Ospedale di Dax rifiutano il giuramento.

1793, 26 ottobre: costituito a Dax il Comitato di Sorveglianza. Lo stesso giorno i conventi dei Carmelitani e dei Cappuccini sono trasformati in prigione.

1793, 28 novembre: sedici religiose furono dichiarate sospette di in civismo" e di "fanatismo" e messe in prigione.

1793, dicembre: il soldato Raoux denunzia le suore dell'ospedale.

1793, 24 dicembre: imprigionamento di Sr. Rutan, e apposizione dei sigilli nella sua stanza e sulle sue cose.

1794,15 gennaio: primo interrogatorio di Sr Rutan.

1794, 20 gennaio: chiusura della cappella dell'Ospedale di Dax e divieto di celebrarvi la Messa.

1794, 20 gennaio: incarcerazione di tutte le suore dell'Ospedale.


L'arresto e la condanna


Un documento d'archivio informa che nel mese di dicembre 1793 una deputazione della Società Popolare del Comune di Dax fece una denuncia al Comitato di Sorveglianza contro la Superiora dell'Ospedale di Dax, portando contro di lei varie accuse. A seguito della denuncia il Comitato giudica l'accusata meritevole di incarcerazione, e contemporaneamente stabilisce che la decisione dell'arresto e dei motivi che lo hanno determinato doveva essere comunicato ai Rappresentanti del popolo, al dipartimento, al direttorio del distretto, al municipio, alla Società popolare.

Effettivamente, Suor Margherita il 24 dicembre 1793 fu messa in prigione, insieme con altre 54 donne nell'ex convento dei carmelitani trasformato in prigione femminile, mentre gli uomini erano carcerati nel l'ex convento dei Cappuccini.

Il 3 marzo 1794 furono incarcerate anche altre Figlie della Carità dell'Ospedale, perché dimostrerebbero nella loro condotta "aristocrazia", "fanatismo", "superstizione".

Mentre Suor Rutan era in prigione altre accuse furono fatte contro di lei, tra cui quella di un soldato, certo Bouniol. Fu sottoposta a un primo interrogatorio il 15 gennaio 1794. Il 28 marzo 1794 fu ordinata ed eseguita una perquisizione nella sua cella, dove furono trovati dei foglietti e oggetti, che, a giudizio dei rivoluzionari, erano la prova del suo spirito incivile e antirepubblicano e del suo coinvolgimento con qualche personaggio avverso alla rivoluzione.

Nella prigione Sr. Rutan fu tenuta in totale isolamento, fu sottoposta a una sorta di interrogatorio giudiziale, nel quale non le fu concesso di difendersi dalle accuse. Alla fine dell'interrogatorio i giudici emisero la sentenza, che fu eseguita lo stesso giorno. Era il nove aprile 1794.

Fu legata, mani alla schiena, insieme con un sacerdote di spalle a lei in modo da sembrare una coppia; furono insieme posti su di un carro così legati, e fatti passare per le vie della città fino alla piazza, dove era stata eretta la ghigliottina. Sr Rutan assistette intrepida alla uccisione del sacerdote, poi fu la sua volta. Avrebbe compiuto 58 anni di vita due settimane dopo.

Fu sepolta in una delle fosse, che venivano scavate giorno per giorno a seconda del numero dei condannati alla ghigliottina in un terreno adiacente all'ex convento dei Cappuccini.

Il Consiglio d'Amministrazione dell'Ospedale fece celebrare una Messa di suffragio, e per l'occasione fu stampato e diramato il seguente Avviso: "La memoria della rispettabile Suor Rutan Superiora delle Figlie della Carità legate all'Ospedale, esige una venerazione pubblica. Vi preghiamo pertanto di voler assistere a un servizio funebre, che sarà celebrato giovedì prossimo, 12 corrente mese, alle ore 10, nella cappella dell'Ospedale per l'anima di questa Madre compassionevole dei poveri. Le virtù e le doti che adornavano questa bella anima hanno suscitato la vostra ammirazione, e voi partecipate al rimpianto universale, che ella si è guadagnato. Sarete pertanto gelosi di concorrere alle pubbliche preci".


La sorte delle Cause di martirio delle vittime della Rivoluzione Francese.


Le cause di beatificazione delle tante vittime della rivoluzione francese, uccise in odio alla Fede, hanno avuto inizio soltanto agli inizi del 1900, oltre un secolo dopo la fine di essa. La Causa delle sedici martiri Carmelitane di Compiègne, il cui Processo era stato eseguito a Parigi negli anni 1896-1899, giunse per prima a termine con la loro beatificazione da parte di S. Pio X il 27 maggio 1906. Ma erano trascorsi centododici anni dal loro martirio (17 luglio 1794).

Una spiegazione plausibile di questa, per così dire, disattenzione al fenomeno pur massiccio della uccisione di tanti sacerdoti, religiosi e religiose, e laici nella tormenta rivoluzionaria, consiste nel fatto che Napoleone, in occasione del Concordato con la Santa Sede, firmato il 15 luglio 1801, attuò la politica della pacificazione tra clero costituzionale e clero refrattario, che agli inizi del 1800 erano ancora molto divisi. Bisognava dimenticare il passato e porre le basi per un nuovo rapporto e per una pacificazione degli animi. La politica, insomma, prevaleva sulla storia e sulla valutazione e sul giudizio del recente passato.

Ma non era stato sempre questo il pensiero della Chiesa in ordine alle tante vittime della rivoluzione francese; anzi vi era stata fin dall'inizio una seria volontà di raccogliere memorie e dati sulle persecuzioni subite e sulle loro vittime in tutta la Francia. Papa Pio VI fin dal mese di settembre 1795, aveva chiesto ad un prete francese, rifugiato a Roma, di raccogliere e poi pubblicare atti di vescovi, sacerdoti, religiosi e religiose, laici messi a morte durante la Rivoluzione. Ma tutto rimase praticamente fermo in fedeltà al menzionato progetto di pacificazione.

Un secolo dopo, verso il 1870 cominciò un movimento inverso. L'interesse e l'attenzione della Chiesa e degli studiosi per la rivoluzione francese e per le tante sue vittime iniziarono a farsi sentire. Purtroppo, la maggior parte dei testimoni oculari della Rivoluzione erano oramai deceduti. Di qui la necessità che le cause di presunti martiri della Rivoluzione dovessero essere trattate per via storica. Se ne annoverano diverse di varie diocesi della Francia; più di una di esse è tuttora pendente e ferma presso la Congregazione delle Cause dei Santi.


Storia della Causa e suo stato odierno.


Quiescente è rimasta fino a qualche decina di anni addietro anche la Causa della Serva di Dio Margherita Rutan, dopo che negli anni 1907-1908 era stato celebrato il Processo Diocesano Informativo, e negli anni 1919-1922 anche il Processo Apostolico (che nella precedente normativa era richiesto dopo quello Diocesano).

Una fattiva ripresa della Causa si è avuta nell'anno 1994, all'occasione della celebrazione del bicentenario del suo presunto martirio, aprile 1794.


Autore: Mons. Luigi Porsi





Viewing all articles
Browse latest Browse all 1123

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>