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Bienheureux VINÇENS PRENNUSHI, évêque et martyr

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Bienheureux Vincenz Prennushi

Évêque albanais et ses 37 compagnons, martyrs d'Albanie, tués entre 1945 et 1974 ( 1949)

- En italien, décret du 26 avril 2016 relatif au martyre de Vincenz Prennushi, OFM, évêque albanais et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974.

- le 5 novembre 2016 à Shkodër, Albanie, béatification des Serviteurs de Dieu, Vincenz Prennushi, archevêque franciscain de Durres et primat d'Albanie, mort sous la torture en 1949, et de ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans... (Radio Vatican)

Vincenz Nikollë Prennushi (1885-1949) est né le 4 septembre 1885 et étudie en Autriche. Ordonné prêtre franciscain le 25 mars 1908, il s'intéresse à la culture et au folklore du nord de l'Albanie et écrit de nombreux articles. Il est provincial franciscain de 1929 jusqu'en 1936 quand il devient évêque de Sapa... puis en 1940 archevêque de Durrës. Homme vertueux et humble, respecté par la population catholique, arrêté après la guerre par les autorités communistes, torturé et envoyé aux travaux forcés par la cour militaire, il meurt harassé à 63 ans dans l'hôpital de la prison probablement le 19 mars 1949.

Le décret de la reconnaissance du martyre des Serviteurs de Dieu, Vincenz Prennushi, OFM, évêque albanais et ses 37 compagnons, tués entre 1945 et 1974, marque une étape importante dans la reconstruction spirituelle de ce pays des Balkans, qui a longtemps souffert d'un isolement extrême, et d'une dictature bien plus sévère encore que celle des autres nations d'Europe centrale et orientale.

Mgr Vincenz Nikollë Prennushi (1885-1949), archevêque albanais torturé par le régime communiste, sera donc bientôt proclamé bienheureux, ainsi que 37 compagnons tués comme lui entre 1945 et 1974, sous le régime du dictateur communiste Enver Hoxha. Selon le quotidien Avvenire, journal des évêques d'Italie, un autre évêque, Mgr Fran Gjini, des prêtres diocésains, des religieux franciscains et jésuites, un séminariste, une aspirante de 22 ans et trois laïcs figurent parmi les martyrs reconnus.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un régime communiste fermé au monde s'est implanté en Albanie, proclamée en 1967 par Enver Hoxha "premier Etat athée du monde". Primat d'Albanie, Mgr Prennushi avait refusé à Hoxha de créer une Église albanaise distincte de Rome. Torturé, il est mort en prison en 1949. Au total, 7 évêques, 111 prêtres, 10 séminaristes et 8 religieuses sont morts en détention ou ont été exécutés entre 1945 et 1985.

Dans le même temps, 1820 lieux de culte catholiques, orthodoxes et musulmans ont été détruits. Les lieux de culte qui restaient ont été affectés à d'autres usages.

Lors de sa visite en Albanie en septembre 2014, le pape François avait rendu hommage à la résistance catholique, visiblement ému par le témoignage d'une religieuse et d'un prêtre octogénaires ayant survécu à des décennies de persécutions. Pour l'occasion, il avait délaissé le texte préparé à l'avance pour confier sa consternation devant l'ampleur des persécutions antireligieuses sous le régime de Enver Hoxha. «Comment ont-ils pu résister ?», s'était-il interrogé à propos des martyrs.
Source: Zenit


« Il n’est pas anachronique de parler de martyrs de nos jours », Cardinal Amato

·      Pierre Selas

« Il n’est pas anachronique de parler de martyrs de nos jours. Les événements dramatiques du siècle dernier et de ce début de siècle confirment la signification profonde du martyre, qui est une profession de foi, qui accompagne toujours l’Église du Christ dans l’histoire ». C’est ce qu’a affirmé le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le 8 mars 2017.
Le cardinal a participé à une rencontre à l’Université pontificale Grégorienne, autour du livre « Témoins de la foi » (Testimoni della fede, Gabrielli editori). Dans des extraits de son intervention rapportés par L’Osservatore Romano en italien, il a souligné que la « férocité diabolique des persécuteurs » des chrétiens était « sans aucune justification rationnelle ».

Il a salué la mémoire des chrétiens, souvent « inconnus », qui « se sont opposés aux systèmes totalitaires européens du siècle dernier » : « Ce sont des chrétiens à la foi profonde et aux gestes courageux, prodigieuse actualisation du comportement des premiers martyrs du christianisme ».
« L’Église n’oublie pas ses fils courageux et beaucoup d’entre eux ont été élevés aux honneurs des autels », a ajouté le cardinal. En hommage à ces figures, il a dressé la liste des 64 martyrs appartenant aux pays européens qui ont souffert des dictatures nazie et communiste, béatifiés dans la période 2008-2017 :
Les martyrs européens des dictatures béatifiés entre 2008 et 2017

Francesco Giovanni Bonifacio, prêtre de 34 ans du diocèse de Trieste (Italie) — né dans la Slovénie actuelle — martyrisé en 1946. Torturé et jeté dans les « foibe » – gouffres -, il a été béatifié à Trieste le 4 octobre 2008.

Zoltan Lajos Meszlényi, évêque auxiliaire de Esztergom en Hongrie, martyr, mort en camp de concentration en 1951. Béatifié le 31 octobre 2009 à Esztergom.

Jerzy Popiełuszko, prêtre du diocèse de Varsovie (Pologne), martyr, assassiné par le régime communiste en 1984. Brutalement torturé pieds et poings liés, il fut abandonné dans la Vistule, peut-être encore vivant. Béatifié à Varsovie le 6 juin 2010 en présence de sa vieille maman. Le musée qui lui est dédié montre la férocité inouïe de ses bourreaux, non pas des hommes mais d’infernales incarnations du mal.

Le jeune slovène de 19 ans, Lojze Grozde, martyr, torturé et tué simplement parce qu’il était catholique. Béatifié à Celje en Slovénie le 13 Juin 2010. Ses uniques armes étaient la couronne du chapelet et l’Évangile.

Gerhard Hirschfelder, prêtre allemand appartenant au premier groupe du mouvement de Schönstatt, mort martyr dans le camp de concentration de Dachau à 35 ans. Il a été béatifié le 19 septembre 2010 à Münster, en Allemagne.

Szilard Ignac Bogdanffy, évêque auxiliaire et martyr. Arrêté en 1949, il fut d’abord envoyé aux travaux forcés dans une mine de plomb, puis dans un camp d’extermination près de la Mer Noire, où il est mort le 2 octobre 1953. Il a été béatifié le 30 octobre 2010 à Oradea Mare, en Roumanie. Le tribut des Roumains au témoignage de l’Évangile a été extraordinaire.

Georg Häfner, prêtre de Wurzbourg, martyr, mort au camp de concentration de Dachau. Béatifié le 15 mai 2011 à Wurzbourg.

Alois Andritzki, prêtre allemand du diocèse de Dresde. Mort à 29 ans au camp de concentration de Dachau. Il a été béatifié le 13 juin 2011 à Dresde.

Johannes Prassek, Eduard Müller et Hermann Lange, Allemands, appelés les « martyrs de Lübeck », décapités par les nazis en 1943. Avec eux, fut aussi tué le pasteur protestant Karl Friedrich Stellbrink. La béatification de ces trois aumôniers chrétiens a eu lieu à Lübeck le 25 juin 2011. À la fin de la célébration, l’évêque luthérien de Hambourg, invité au rite avec nombre de ses fidèles, a lu le panégyrique du pasteur Stellbrink. On peut dire que cela a été une béatification œcuménique.

Janos Scheffler, Roumain, évêque de Satu Mare, martyr mort dans le tristement célèbre prison souterraine de Jilava le 6 décembre 1952. Béatifié à Satu Mare le 3 juillet 2011.

Marija Jula Ivanisevic et quatre consoeurs, sœurs professes de l’Institut des Filles de la divine Charité, martyrisée en 1941 en Bosnie-Herzégovine et béatifiées à Sarajevo le 24 septembre 2011. Dans un pays à très grande majorité musulmane, la béatification a vu une affluence extraordinaire de gens émus et édifiés.

Carl Lampert, prêtre diocésain autrichien, martyr, décapité par les nazis en 1944. Béatifié à Dornbirn, en Autriche, le 13 novembre 2011.

Odoardo Focherini, Italien, père de famille, journaliste, martyrisé en 1944 dans le camp de concentration de Hersbruck. Il a été béatifié le 15 juin 2013 à Carpi en Italie. Le bienheureux Focherini fut assisté jusqu’au dernier moment par le vénérable Teresio Olivelli, laïc, mort lui aussi à Hersbruck le 17 janvier 1945, des suites des coups mortels reçus d’un kapo. Son crime ? Avoir cherché à servir de bouclier par son corps à un jeune prisonnier ukrainien qui était brutalement tabassé.

Vladimir Ghika, prêtre du diocèse de Paris, Roumain, martyr (1946), béatifié à Bucarest le 31 août 2013. Il appartenait à une famille noble et était diplomate. Et en tant que tel, il aurait pu se sauver en s’expatriant. Il ne le fit pas, parce qu’il voulait aider ses compatriotes à rester fermes dans la foi.

Miroslav Bulesic, jeune prêtre diocésain croate, martyrisé en 1947 et béatifié à Pola le 28 septembre 2013. Il fut un étudiant diligent en philosophie et en théologie dans cette université.

Le séminariste italien de quatorze ans, Rolando Rivi, tué en haine de la foi en 1945 par des partisans communistes et béatifié à Modène le 5 octobre 2013. Il fut tué parce qu’il ne voulut pas se dévêtir de la soutane sacerdotale, à l’époque portée aussi par les élèves du petit séminaire.

Etienne Sandor, salésien hongrois, martyrisé en 1953 et béatifié à Budapest le 19 octobre 2013.

Giuseppe Girotti, dominicain italien, mort martyr à Dachau en 1945 et béatifié à Alba (Italie) le 26 avril 2014. Il est « Juste parmi les nations ».

Anton Durcovici, évêque de Iasi en Roumanie, martyr, tué en 1951 dans la tristement célèbre prison de Sighet (Bucarest) et béatifié à Iasi le 17 mai 2014.

Engelmar Unzeitig, prêtre allemand des missionnaires de Mariannhill, mort martyr à Dachau en 1945 et béatifié à Wurzbourg le 24 septembre 2016.

Vincenz Prennushi, archevêque de Dürres (Albanie) et 37 compagnons martyrs, tués en haine de la foi à l’époque de l’impitoyable régime communiste albanais. Dans ce groupe, il y a 21 prêtres diocésains, 7 franciscains, 3 jésuites, un séminaristes et 4 laïcs, parmi lesquels une aspirante à la vie consacrée. Ils ont été béatifiés le 5 novembre 2016 à Shkodër. La description de leurs souffrances et tortures est un effrayant et diabolique lexique de méchanceté, créé par le prince du mal.

Ces derniers mois, a aussi rappelé le cardinal Amato, ont été autorisés par le pape François les décrets sur le martyre des serviteurs de Dieu suivants :
Josef Mayr-Nusser, italien du Haut-Adige, laïc, martyrisé en 1945, parce qu’il refusa de prêter serment de fidélité au Führer. Il sera béatifié le 18 mars prochain à Bolzano. Son « non » ouvert et sincère au nazisme est connu.

Teofilius Matulionis, archevêque-évêque de Kaisiadoris en Lituanie, tué en haine de la foi le 20 août 1962. Il sera béatifié le 25 juin prochain à Vilnius, en Lituanie.

Tito Zeman, prêtre salésien slovaque, tué en haine de la foi le 8 janvier 1969, dont la béatification est prévue pour le 30 septembre prochain à Bratislava.
 Lu sur Zénith

Blessed Nikollë Prennushi

Blessed Nikollë Prennushi


Also known as
  • Vinçenc
Profile

Nikollë entered the Franciscan Friars Minor in 1900, taking the name Vinçenc, and made his profession at SalzburgAustria on 12 December 1904. He studied theology and philosopher in InnsbruckAustria, and was ordained a priest in Salzburg on 19 March 1908. He wrotepoetry, books and articles for newspapers and magazines on political and international topics, and collected Albanian folklore. Chosen bishop of SapëAlbania by Pope Pius XI on 27 February 1936. Chosen archbishop of DurrësAlabania by Pope Pius XII on 26 June 1940Arrested by Communist authorities on 19 May 1947 and sentenced to 20 years in prison for the crime of staying loyal to Rome and not turning everything over the national church formed by the Communists. After a show trial, he was sentenced to prison where he was tortured, abused and neglected to deathMartyr.

Born



Another writer, and one of the oldest from Shkodra, Vinçenc Prendushi [Vinçenc Prennushi], died in Durrës prison in 1949. He was a highly respected figure in Albanian literature, right after Gjergj Fishta and Ndre Mjeda. His verse, collected in the volume Gjeth e lule (Leaves and Flowers), is that of a gentle soul in tune with nature and gives proof of his love of all creatures and his compassion for their sufferings, much in line with the teachings of the holy man of Assisi who founded the order to which Prendushi belonged. At other times, the patriotic sentiments of this Franciscan priest gave rise to appeals to defend the country, to save Albanian land. Prendushi’s lyrics stem from the people, from whom he derived his inspiration. In poems such as Vajza Shqiptare (The Albanian Maiden) he is so in tune with oral verse that people knew them by heart. Together with another Albanian Franciscan, Shtjefën Gjeçovi, Vinçenc Prendushi is remembered for having initiated the systematic collection of Albanian folklore. This material provided the basis for the Franciscan periodical Hylli i Dritës (The Day-Star). In Sarajevo in 1911, he published Kângë Popullore Gegënishte, one of the seminal volumes of Albanian folklore. He devoted his life to writing, adapting plays such as E Trathtuemja (The Betrayed One) and translating well-known novels such as Quo Vadis and Le mie prigioni (My Prisons), and poems such as Dreizehnlinden by Weber. None of this work was in the service of communism and he refused to give them his support. This was his error, his only error. Vinçenc Prendushi, as is well known everywhere, never had anything to do with politics.





Beato Vincenzo (Kolë) Prennushi Vescovo e martire



Scutari, Albania, 4 settembre 1885 – Durazzo, Albania, 19 marzo 1949

Kolë Prennushi, nato a Scutari in Albania durante la dominazione ottomana, fu alunno del collegio francescano della sua città. Entrò nell’Ordine dei Frati Minori il 12 dicembre 1904 col nome di fra Vinçenc e fu ordinato sacerdote il 19 marzo 1908. Scrisse numerose opere di carattere letterario, politico e religioso. Dopo alcuni incarichi di rilievo nella Provincia francescana della SS. Annunziata, fu consacrato vescovo di Sappa e, il 26 giugno 1940, divenne arcivescovo titolare di Durazzo. Mentre la persecuzione religiosa in Albania cresceva, cercò di essere uomo di pace come già durante le insurrezioni contro i turchi, nella sua giovinezza. Condotto al cospetto del presidente Enver Hoxha, rifiutò la sua proposta di essere a capo di una Chiesa nazionale albanese, staccata dalla Santa Sede. Arrestato e imprigionato a Durazzo, fu condannato a vent’anni di reclusione. Morì nel carcere di Durazzo in seguito ai maltrattamenti e alle torture il 19 marzo 1949. Messo a capo dell’elenco dei 38 martiri albanesi, di cui fanno parte altri sei frati francescani, è stato beatificato il 5 novembre 2016 a Scutari.

Vocazione e prima formazione


Kolë (albanese per Nicola) Prennushi nacque a Scutari in Albania il 4 settembre 1885. Alunno del collegio francescano di Scutari, professò i voti religiosi nell’Ordine dei Frati Minori il 12 dicembre 1904, assumendo il nome di fra Vinçenc (Vincenzo).

In seguito venne inviato dai superiori a frequentare i corsi teologici nel Tirolo. Fu ordinato sacerdote il 19 marzo 1908 e celebrò la Prima Messa il 25 marzo seguente.


Dopo l’ordinazione, padre Vinçenc tornò in Albania, dove, da neanche due anni, era stata costituita la Provincia francescana della SS. Annunziata, sotto la guida del croato padre Lovro Mihacevic.


L’Albania sotto l’impero ottomano


Il Paese era ancora sotto il dominio dell’impero ottomano, ma iniziavano a muoversi varie realtà nazionali: dovunque venivano aperti circoli culturali albanesi e si cominciò a pensare a un alfabeto di tipo latino per trascrivere la lingua locale.

Dal 1909, tuttavia, quei fermenti non furono più tollerati dai “giovani turchi”, che avevano preso il potere a Istanbul: proibirono la latinizzazione dell’alfabeto e organizzarono spedizioni militari sulle montagne albanesi. La sollevazione di Scutari e del Kosovo, nel 1910, venne spenta dopo una resistenza durata oltre tre mesi.


Angelo di riconciliazione
Padre Vinçenc aveva fatto pienamente sue le istanze patriottiche, ma aveva anche intuito che i turchi miravano a dividere gli albanesi e di associare tra loro quelli di religione islamica. Cominciò allora a visitare sia i quartieri musulmani, sia quelli cattolici, inviando alla riconciliazione: così facendo, si meritò l’appellativo di “angelo di Scutari”.

Mentre proseguiva il suo apostolato in tal senso, gli ottomani sembravano accettare l’autonomia albanese: dopo una nuova rivolta, nel luglio 1912, l’Albania poteva dirsi libera, ma per poco, contesa com’era tra Grecia, Serbia e Montenegro. Quest’ultimo assediò Scutari e saccheggiò le campagne dei dintorni.


Incarichi di responsabilità e attività letteraria


Intanto, padre Vinçenc predicava instancabilmente la concordia e soccorreva i poveri. Di pari passo, ricevette incarichi di responsabilità in seno al suo Ordine: direttore della stampa di Scutari, rettore di un collegio, guardiano del convento di Scutari. Fu anche apprezzato predicatore e conferenziere.

Molte furono le sue opere letterarie, da quelle di carattere religioso (ad esempio, un libro su san Francesco e uno su sant’Antonio) a quelle su temi politici (come «Nel campo della vera democrazia», edito nel 1922). Nella sua produzione ha ampio spazio anche la poesia, basata sulle tradizioni popolari.


Vescovo di Durazzo


Nel 1926 padre Vinçenc venne eletto padre provinciale e, dal 1943 fu anche amministratore apostolico dell’Albania Meridionale. Mantenne l’incarico di provinciale fino al 19 marzo 1946, quando papa Pio XII lo nominò vescovo di Sappa. Quattro anni dopo, il 26 giugno 1940, fu trasferito alla sede episcopale di Durazzo, di cui prese possesso in un’atmosfera festosa, non solo da parte degli abitanti cattolici.

Ogni estate, monsignor Prennushi si recava in villeggiatura a Delbinist, sul Mar Adriatico, abituale residenza dei vescovi di Durazzo. Tuttavia, a partire dal 1945, le sue non furono semplici vacanze: i comunisti avevano iniziato a limitare la libertà di tutte le religioni, per cui i contadini affluivano sempre di più da lui, così da ascoltare qualche parola di speranza.

In ambito cattolico, le persecuzioni si accanirono contro i francescani e i gesuiti, per le loro opere di consolidamento dell’identità nazionale e della fede, specie dei montanari e delle classi dirigenti. Nel 1945, il nunzio apostolico in Albania, monsignor Leone Giovanni Battista Nigris, cercò di portare la questione da papa Pio XII. Tuttavia, sul punto di rientrare, si vide impedito dal governo, in un esilio di fatto.


Primate dell’Albania martire


Alla morte dell’arcivescovo di Scutari, monsignor Gaspër Thaçi, nel maggio 1946, monsignor Prennushi divenne il Primate della Chiesa albanese. Intanto, mentre cominciavano a giungere le notizie dei primi arresti e delle uccisioni di sacerdoti, cresceva il suo rammarico: «È una vergogna per coloro che sono ancora fuori di prigione», confidò a suo nipote Mikel.

Ben presto fu il suo turno. Una sera, nel gennaio 1947, mentre si trovava insieme al nipote in episcopio, venne raggiunto da alcuni emissari del governo: era convocato a Tirana. Il mattino seguente partì e, da allora, né i suoi amici né i suoi parenti lo videro più. Poco dopo che ebbe lasciato la residenza, gli agenti della polizia segreta saccheggiarono l’ufficio, distruggendo il suo crocifisso di legno; alcuni frammenti vennero conservati dal nipote, insieme ad altri oggetti e a qualche libro.


Al cospetto del dittatore

Giunto a Tirana, monsignor Prennushi venne condotto da Enver Hoxha in persona. Il capo di Stato l’aveva convocato apparentemente per consultarlo sui problemi della Chiesa cattolica in Albania, ma gli rivelò subito i suoi reali intenti: voleva chiedergli di prendere il comando di una Chiesa nazionale, separata da Roma, facendo leva sui suoi ideali patriottici.


Ma la fedeltà al Papa fu più forte dell’amor patrio: l’arcivescovo rifiutò decisamente tutte quelle proposte. A quel punto, il dittatore ordinò di metterlo in prigione e, nei suoi discorsi, non mancò di calunniarlo pubblicamente.


Le accuse e la condanna


Le accuse che vennero rivolte al vescovo furono le stesse mosse ad altri cattolici processati e condannati a morte durante il regime comunista: collaborazionismo con i fascisti, complicità col Vaticano, complotti ai danni del popolo.

Questa fu la sua difesa: «Durante la mia esistenza, non ho mai pensato male o agito verso gli altri. Ho sempre cercato di fare il bene verso tutti, senza discriminazioni». Non servì, comunque, a evitargli la condanna: venti anni di lavori forzati.


Il comportamento in carcere


Fu rinchiuso in una cella di trenta per cinquanta metri quadrati circa, insieme ad altri prigionieri. Non di rado, quando gli veniva chiesto, ascoltava le confidenze dei compagni di cella. Con un profondo senso di fraternità, a volte raccontava episodi personali, ma solo per confortare gli altri. Una pia donna gli consegnava del cibo in più, che prontamente divideva con quanti lo circondavano.

Ad Arshi Pipa, scrittore e saggista incarcerato con lui, raccontò le torture che dovette subire: lo picchiavano con spranghe di legno, oppure lo appendevano, legato mani e piedi, a un gancio che dava sulla porta dei bagni dell’ufficiale della Sigurimi; lo staccavano solo quando era ormai svenuto, «come una mucca nell’affumicatoio», per usare una sua sarcastica espressione.

In un’altra circostanza, fu obbligato a trasportare dei tronchi lungo la collina accanto alla quale si trovava la prigione di Durazzo. Ormai era anziano, aveva sessantacinque anni, e in più soffriva di ernia: eppure, si presentò lo stesso con gli altri detenuti incaricati di quell’incombenza. Loro, per aiutarlo, fecero in modo di lasciargli i tronchi più leggeri, ma faticò molto: cadde più volte e rimase senza fiato, mentre i soldati lo prendevano in giro, usando l’epiteto “parroco” come un’offesa.


La morte


Nel novembre 1948 monsignor Prennushi era grave per una malattia cardiaca: molto di rado lasciava la cella quando gli veniva concesso di uscire nel cortile. Fu quindi mandato nell’ospedale del carcere, che in realtà era una baracca vicina all’ospedale centrale di Durazzo.

Oltre ai problemi cardiaci, i medici riscontrarono che aveva delle crisi d’asma, che lo lasciavano sfinito. Fino all’ultimo sperò di essere liberato, quando, in seguito alla rottura del regime con la Jugoslavia, si diffusero voci di un’amnistia.

Sempre più ammalato, una notte fu udito mormorare: «Ora… posso… comprendere… il “Mehr Licht”… [Più luce!] di Goethe… questa luce… che il poeta cercava all’ora della sua morte… non era certamente la luce… che percepiamo con i nostri occhi di carne». Pochi giorni dopo, morì: era il 19 marzo 1949, l’anniversario della sua ordinazione episcopale.

Il suo corpo fu reso alla famiglia: suo fratello Anton, aiutato da alcuni amici, fabbricò una bara dove lo depose, per poi farlo seppellire di nascosto nella cattedrale di Durazzo. Tuttavia, nel 1967, la sepoltura fu profanata prima di essere chiusa definitivamente; le ossa dell’arcivescovo vennero disperse su una collina. Era una vera e propria “damnatio memoriae”, riservata a chi non aveva voluto diventare uno degli “uomini nuovi” cui mirava il regime.


La beatificazione


L’Ordine dei Frati Minori ha dato altri martiri alla Chiesa in Albania: molti di essi sono compresi nell’elenco dei 38 beatificati a Scutari il 5 novembre 2016. Oltre a monsignor Prennushi, messo a capo del gruppo, si tratta dei padri Gjon Shllaku, Serafin Koda, Bernardin Palaj, Mati Prendushi, Cyprian Nika, Gaspër Suma e Karl Serreqi.



Autore: Emilia Flocchini




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