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SAINTS PREMIERS MARTYRS DE L'ÉGLISE DE ROME

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Henryk Siemiradzki, Les Torches de Néron (Lumières guidant la Chrétienté)
huile sur toile, 305 X 704,1876, National Museum Kraków

Saints Premiers martyrs de Rome

( 64)

Injustement accusés par Néron de la responsabilité de l'incendie de Rome, cité qui, selon l'Apocalypse, "se saoulait du sang des témoins de Jésus." Ils furent livrés aux bêtes, éclairèrent les fêtes de Néron en brûlant comme des torches dans les jardins de Rome où ils furent torturés pour le plaisir sadique de leurs bourreaux.

Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine. En 64, après l'incendie de la ville de Rome, l'empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d'autres crucifiés; d'autres transformés en torches, afin qu'à la chute du jour ils servissent d'éclairage nocturne dans le cirque. Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l'Église romaine offrit au Seigneur.
Martyrologe romain


Henryk Siemiradzki  (1843–1902), Martyre romaine, 1897, 263 X 530, National Museum in Warsaw

Les premiers martyrs de l'Eglise de Rome

Publié le 29 juin 2010 par jardinier de Dieu
30 juin  

En l’an 64, date à laquelle furent martyrisés les chrétiens de Rome, l’empereur régnant était trop célèbre Néron. Celui-ci avait eu pour maître le philosophe Sénèque. Après avoir suivi ses conseils et gouverné avec douceur et sagesse, il deviendra celui que l’histoire jugera comme fou sanguinaire ...
Ce que nous savons de sa responsabilité dans l’affaire des premiers martyrs de Rome, nous vient essentiellement de l’historien païen Tacite. Tout peut mener aux pires excès, même des goûts d’artiste. Néron trouvait certains quartiers de Rome mal bâtis et laids, et il en souffrait. Lorsque, en 64, un terrible incendie les détruisit en partie, la rumeur courut, non sans fondement, bien qu’il soit difficile d’apporter des preuves, qu’il en était responsable. Il prit peur et fit diversion en accusant les membres d’une secte nouvelle que l’on considérait comme des ennemis du genre humain, et que l’on appelait les chrétiens.
Tacite, qui partageait l’opinion de ses contemporains païens au sujet des disciples du Christ, mais qui n’approuva pas la cruauté de Néron, nous dit qu’ils furent très nombreux à être suppliciés. Certains cousus dans des peaux de bêtes, furent livrés aux chiens. D’autres périrent crucifiés, d’autres encore, enduits de poix, servirent de torches pour éclairer les jardins impériaux sur la colline du Vatican. Parmi ces martyrs, il y avait des femmes. Des auteurs anciens pensent que Pierre périt en ces jours-là.
La lettre de St Paul aux Romains a été rédigée vers l’an 57. Beaucoup, parmi les martyrs de Néron, l’avaient donc lue et méditée. Comment n’auraient-ils pas puisé dans ce passage magnifique choisi pour célébrer leur triomphe, le courage de confesser leur foi jusqu’au bout ? On se plaît à reprendre ici ce texte qui peut nous encourager, nous aussi, à persévérer dans les épreuves de cette vie, même si nous ne sommes pas appelés au martyr du sang : Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ? .. J’en ai la certitude … rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur.
 Marcel DRIOT, 1995.

Le Saint du jour.
Médiaspaul, Paris, p.189


SOURCE : http://jardinierdedieu.fr/article-les-premiers-martyrs-de-l-eglise-de-rome-53163151.html

LES MARTYRS DES JARDINS DE NÉRON A ROME VERS LE Ier AOUT DE L'AN 64


Le 59 juillet 64, commença l'incendie de Rome, qui dura neuf jours. Quand il fut éteint, une immense population réduite au plus complet dénuement s'entassa aux enviions du Champ de Mars, où Néron fit dresser des baraques et distribuer du pain et des vivres. D'ordinaire, ces oisifs acclamaient l'empereur; maintenant qu'ils avaient faim, ils le haïrent. Des accusations persistantes poursuivaient le pitre impérial. On savait qu'il était venu d'Antium pour jouir de l'effroyable spectacle dont la sublime horreur le transportait; on racontait même, ou du moins on insinuait, que lui-même avait ordonné ce spectacle, tel qu'on n'en avait jamais vu de pareil. Les accusations se haussaient jusqu'à la menace. Néron, qui le sut, essaya de détourner les soupçons en jetant à la foule un nom et une proie. Il y en avait un tout trouvé. En brûlant Rome, Néron avait blessé au vif les préjugés tenaces d'un peuple conservateur au plus haut degré de ses monuments religieux. Toute la friperie liturgique du paganisme, trophées, ex-votos, dépouilles opimes, pénates, tout le matériel religieux du culte avait flambé. L'horreur avait sa source dans le sentiment très vif de la religion et de la patrie outragées. Or il y avait, à Rome même, un groupe de population que son irréductible protestation contre les dieux de l'empire signalait à tous, c'était la colonie juive ; une circonstance semblait accablante contre eux dans l'enquête sur la responsabilité des récents désastres. Le feu avait pris dans les échoppes du Grand-Cirque, occupées par des marchands orientaux, parmi lesquels étaient beaucoup de Juifs. Mais il avait épargné la région de la porte Capène et le Transtevère, dont les Juifs formaient presque exclusivement la population. Ils n'avaient donc souffert quelque dommage qu'au Champ de Mars. De là à inculper les Juifs il y avait peu à faire, cependant ils échappèrent ; c'est que Néron était entouré de Juifs : Tibère Alexandre et Poppée étaient au plus haut point de leur faveur ; dans un rang inférieur, des esclaves, des actrices, des mimes, tous juifs et fort choyés. Est-ce trop s'avancer, que d'attribuer à ce groupe l'odieux d'avoir fait tomber sur les chrétiens la vengeance menaçante? Il faut se rappeler l'atroce jalousie que les Juifs nourrissaient contre les chrétiens, et si on la rapproche « de ce fait incontestable que les Juifs, avant la destruction de Jérusalem, furent les vrais persécuteurs des chrétiens et ne négligèrent rien pour les faire disparaître », on y trouvera le commentaire authentique d'un mot de saint Clément Romain, qui, faisant allusion aux massacres de chrétiens ordonnés par Néron, les attribue « à la jalousie, dia Zelon ».

Quand la rumeur se répandit, à l'aide de ce que nous appellerions aujourd'hui « la pression officielle », on fut surpris de la multitude de ceux qui suivaient la doctrine du Christ, laquelle n'était autre chose, aux yeux du plus grand nombre, qu'un schisme juif. Les gens sensés trouvèrent l'artifice pitoyable; l'accusation d'incendie portée contre ces pauvres gens ne tenait pas debout; « leur vrai crime, disait-on, c'est la haine du genre humain ».

Néanmoins on ne s'apitoya pas longtemps, car on allait s'amuser. En effet, les jeux que l'on donna dépassèrent en horreur tout ce que l'on avait jamais vu. Tacite et le pape saint Clément nous ont laissé quelques traits de ces jeux, qui durèrent peut-être plusieurs jours; nous donnons plus loin leurs trop courts récits, dont la brièveté ne peut se passer du commentaire que l'on va lire.

« A la barbarie des supplices, cette fois, on ajouta la dérision. Les victimes furent gardées pour une fête, à laquelle on donna sans doute un caractère expiatoire. Rome compta peu de journées aussi extraordinaires. Le ludus matutinus, consacré aux combats d'animaux, vit un défilé inouï. Les condamnés, couverts de peaux de bêtes fauves, furent lancés dans l'arène, où on les fit déchirer par des chiens ; d'autres furent crucifiés ; d'autres, enfin, revêtus de tuniques trempées dans l'huile, la poix ou la résine, se virent attachés à des poteaux et réservés pour éclairer la fête de nuit. Quand le jour baissa, on alluma ces flambeaux vivants. Néron offrit pour le spectacle les magnifiques jardins qu'il possédait au delà du Tibre et qui occupaient l'emplacement actuel du Borgo, de la place et de l'église de Saint-Pierre. Il s'y trouvait un cirque, commencé par Caligula, continué par Claude, et dont un obélisque, tiré d'Héliopolis (celui-là même qui marque de nos jours le centre de la place Saint-Pierre), était la borne. Cet endroit avait déjà vu des massacres aux flambeaux. Caligula, en se promenant, y fit décapiter, à la lueur des torches, un certain nombre de personnages consulaires, de sénateurs et de clames romaines. L'idée de remplacer les falots par des corps humains, imprégnés de substances  inflammables, put paraître ingénieuse. Comme supplice, cette façon de brûler vif n'était pas neuve; mais on n'en avait jamais fait un système d'illumination. A la clarté de ces hideuses torches, Néron, qui avait mis à la mode les courses du soir, se montra dans l'arène, tantôt mêlé au peuple en habit de jockey, tantôt conduisant son char et recherchant les applaudissements. Il y eut pourtant quelques signes de compassion. Même ceux qui croyaient à la culpabilité des chrétiens et qui avouaient qu'ils avaient mérité le dernier supplice eurent horreur de ces cruels plaisirs. Les hommes sages eussent voulu qu'on fit seulement ce qu'exigeait l'utilité publique, qu'on purgeât la ville d'hommes dangereux, mais qu'on n'eût pas l'air de sacrifier des criminels à la férocité d'un seul.

« Des femmes, des vierges furent mêlées à ces jeux horribles. On se fit une fête des indignités sans nom qu'elles souffrirent. L'usage s'était établi, sous Néron, de faire jouer aux condamnés, dans l'amphithéâtre. des rôles mythologiques entraînant la mort de l'acteur. Ces hideux opéras, où la science des machines atteignait à des effets prodigieux, étaient chose nouvelle ; la Grèce eût été surprise si on lui eût suggéré une pareille tentative pour appliquer la férocité à l'esthétique, pour faire de l'art avec la torture. Le malheureux était introduit dans l'arène, costumé en dieu ou en héros voué à la mort, puis représentait, par son supplice, quelque scène tragique des fables consacrées par les sculpteurs et les poètes. Tantôt c'était Hercule furieux brûlé sur le mont Oeta, arrachant de dessus sa peau la tunique de poix enflammée ; tantôt Orphée mis eu pièces par un ours, Dédale précipité du ciel et dévoré par les bêtes, Pasiphaé subissant les étreintes du taureau, Atys meurtri ; quelquefois c'étaient d'horribles mascarades, où les hommes étaient accoutrés en prêtres de Saturne, le manteau rouge sur le dos, les femmes en prêtresses de Cérès, portant les bandelettes au front ; d'autres fois enfin, des pièces dramatiques, au courant desquelles le héros était réellement mis à mort, comme Lauréolus, ou bien des représentations d'actes tragiques, comme celui de Mucius Scaevola. A la fin, Mercure, avec une verge de fer rougie au feu, touchait chaque cadavre pour voir s'il remuait; des valets masqués, représentant Pluton ou l'Orcus, traînaient les morts par les pieds, assommant avec des maillets tout ce qui palpitait encore.

« Les dames chrétiennes les plus respectables durent se prêter à ces monstruosités. Les unes jouèrent le rôle des Danaïdes, les autres celui de Dircé. Il est difficile de dire en quoi la fable des Danaïdes pouvait fournir un tableau sanglant. Le supplice que toute la tradition mythologique attribue à ces femmes coupables, et dans lequel on les représentait, n'était pas assez cruel pour suffire aux plaisirs de Néron et des habitués de son amphithéâtre. Peut-être défilèrent-elles portant des urnes et reçurent-elles le coup fatal d'un acteur figurant Lyncée. Peut-être vit-on Amymone, l'une des Danaïdes, poursuivie par un satyre et violée par Neptune. Peut-être enfin ces malheureuses traversèrent-elles successivement devant les spectateurs la série des supplices du Tartare et moururent-elles après des heures de tourments.

« Quant aux supplices des Dircés, il n'y a pas de doute. On connaît le groupe colossal désigné sous le nom de Taureau Farnèse, maintenant au musée de Naples. Amphion et Zethus attachent Dircé aux cornes d'un taureau indompté, qui doit la traîner à travers les rochers et les ronces du Cithéron. Ce médiocre marbre rhodien, transporté à Rome dès le temps d'Auguste, était l'objet de l'universelle admiration. Quel plus beau sujet pour cet art hideux que la cruauté du temps avait mis en vogue et qui consistait à faire des tableaux vivants avec les statues célèbres? Un texte et une fresque de Pompei semblent prouver que cette scène terrible était souvent représentée dans les arènes, quand on avait à supplicier une femme. Attachées nues par les cheveux aux cornes d'un taureau furieux, les malheureuses assouvissaient les regards lubriques d'un peuple féroce. Quelques-unes des chrétiennes immolées de la sorte étaient faibles de corps ; leur courage fut surhumain; mais la foule infâme n'eut d'yeux que pour leurs entrailles ouvertes et leurs seins déchirés. »

TACITE, Annales, liv. XV, ch. XLIV. — CLÉMENT ROMAIN, Epître aux Corinthiens, I, ch. III, V et VI. — SUÉTONE, Néron, 16. — Pour la discussion des textes, leur valeur critique, voyez : RENAN, Origines du christianisme, t. IV (cité ici pour le commentaire du texte), p. 152 et suiv. — P. ALLARD, Hist. des Perséc., t. 1, p. 33 et suiv.: «L'incendie de Rome et les martyrs d'août 64. » — Douais, La persécution des chrétiens de Rome en l'année 64, dans la Rev. des Quest. hist. du 1er octobre 1885, en réponse à Recasa : : La persécution des chrétiens sous Néron (1884).—Ramsay, The Church in the Roman Empire (1884), p. 232 et suiv., et les ouvrages de DOULCET, MILMAN, NEUMANN, traitant des rapports de l'Eglise avec l'Etat Romain. — BAUER, Christus und die Caesaren (1877), p. 273. — ARNOLD, Die Neronische Christenverfolgung, p. 105. — SCRILLER, Gesch. d. Kaiserrechts enter der Regierung des Nero, p. 437. — Voyez la note de HOLBROOKE ad Tacit., Annal. XV, 44. — ATTILIO PROFUMO, Le fonti ed i tempi dell' incendio neroniano, in-4°, Roma, 1904.


1° TACITE (Annales, XV, 44)


Ni les efforts humains, ni les largesses du prince, ni les prières aux dieux, ne détruisirent la persuasion que Néron avait eu l'infamie d'ordonner l'incendie. Pour faire taire cette rumeur, Néron produisit des accusés et livra aux supplices le plus raffinés les hommes odieux à cause de leurs crimes que le vulgaire nommait « chrétiens ». Celui dont ils tiraient ce nom, Christ, avait été sous le règne de Tibère supplicié par le procurateur Ponce-Pilate. Réprimée d'abord, l'exécrable superstition faisait irruption de nouveau, non seulement en Judée, berceau de ce fléau, mais jusque dans Rome, où reflue et sé rassemble ce qu'il y a partout ailleurs de plus atroce et de plus honteux. On saisit d'abord ceux qui avouaient; puis, sur leur déposition, une grande multitude, convaincue moins du crime d'incendie que de la haine du genre humain. On ajouta la dérision au supplice ; des hommes enveloppés de peaux de bêtes moururent déchirés par les chiens, ou furent attachés à des croix, ou furent destinés à être enflammés et, à la chute du jour, allumés en guise de luminaire nocturne. Néron avait prêté ses jardins pour ce divertissement et y donnait des courses, mêlé à la foule en habit de cocher, ou monté sur un char. Aussi, quoique coupables et dignes des derniers supplices, on avait pitié de ces hommes, parce qu'ils étaient sacrifiés, non à l'utilité publique, mais à la barbarie d'un seul.

2° SAINT CLÉMENT ROMAIN (Epître, I, 6)


[A Pierre et à Paul] on joignit une grande multitude d'élus qui endurèrent beaucoup d'affronts et de supplices, laissant aux chrétiens un illustre exemple. Par l'effet de la jalousie, des femmes, les Danaïdes et les Dircés, après avoir souffert de terribles et monstrueuses indignités, ont atteint leur but dans la course sacrée de la foi, et ont reçu la noble récompense, toutes faibles de corps qu'elles étaient.

LES MARTYRS. TOME I. LES TEMPS NÉRONIENS ET LE DEUXIÈME SIÈCLE. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle traduites et publiées par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Précédé d’une Introduction. Quatrième édition. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 4 Maii 1903. Imprimatur. Turonibus, die 18 Octobris 1920. P. BATAILLE, vic. Gen. Animulae Nectareae Eorginae Franciscae Stuart.



Santi Primi martiri della santa Chiesa di Roma Martiri


 - Memoria Facoltativa

sec. I, dall'anno 64

La Chiesa celebra oggi molti cristiani che, come attesta Papa Clemente, furono trucidati nei giardini vaticani da Nerone dopo l'incendio di Roma (luglio 64). Anche lo storico romano Tacito nei suoi Annali dice: 'alcuni ricoperti di pelle di belve furono lasciati sbranare dai cani, altri furono crocifissi, ad altri fu appiccato il fuoco al termine del giorno in modo che servissero di illuminazione notturna'. (Mess. Rom.)

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Santi protomartiri della Santa Chiesa di Roma, che accusati dell’incendio della Città furono per ordine dell’imperatore Nerone crudelmente uccisi con supplizi diversi: alcuni, infatti, furono esposti ai cani coperti da pelli di animali e ne vennero dilaniati; altri furono crocifissi e altri ancora dati al rogo, perché, venuta meno la luce del giorno, servissero da lampade notturne. Tutti questi erano discepoli degli Apostoli e primizie dei martiri che la Chiesa di Roma presentò al Signore. 

L'odierna celebrazione introdotta dal nuovo calendario romano universale si riferisce ai protomartiri della Chiesa di Roma, vittime della persecuzione di Nerone in seguito all'incendio di Roma, avvenuto il 19 luglio del 64. Perché Nerone perseguitò i cristiani? Ce lo dice Cornelio Tacito nel XV libro degli Annales: "Siccome circolavano voci che l'incendio di Roma fosse stato doloso, Nerone presentò come colpevoli, punendoli con pene ricercatissime, coloro che, odiati per le loro abominazioni, erano chiamati dal volgo cristiani".

Ai tempi di Nerone, a Roma, accanto alla comunità ebraica, viveva quella esigua e pacifica dei cristiani. Su questi, poco conosciuti, circolavano voci calunniose. Nerone scaricò su di loro, condannandoli ad efferati supplizi, le accuse a lui rivolte. Del resto le idee professate dai cristiani erano di aperta sfida agli dei pagani gelosi e vendicativi... "I pagani - ricorderà più tardi Tertulliano - attribuiscono ai cristiani ogni pubblica calamità, ogni flagello. Se le acque del Tevere escono dagli argini e invadono la città, se al contrario il Nilo non rigonfia e non inonda i campi, se vi è siccità, carestia, peste, terremoto, è tutta colpa dei cristiani, che disprezzano gli dei, e da tutte le parti si grida: i cristiani ai leoni!".

Nerone ebbe la responsabilità di aver dato il via all'assurda ostilità del popolo romano, peraltro molto tollerante in materia religiosa, nei confronti dei cristiani: la ferocia con la quale colpì i presunti incendiari non trova neppure la giustificazione del supremo interesse dell'impero. Episodi orrendi come quello delle fiaccole umane, cosparse di pece e fatte ardere nei giardini del colle Oppio, o come quello di donne e bambini vestiti con pelle di animali e lasciati in balia delle bestie feroci nel circo, furono tali da destare un senso di pietà e di orrore nello stesso popolo romano. "Allora - scrive ancora Tacito - si manifestò un sentimento di pietà, pur trattandosi di gente meritevole dei più esemplari castighi, perché si vedeva che erano eliminati non per il bene pubblico, ma per soddisfare la crudeltà di un individuo", Nerone. La persecuzione non si arrestò a quella fatale estate del 64, ma si prolungò fino al 67.

Tra i martiri più illustri vi furono il principe degli apostoli, crocifisso nel circo neroniano, dove sorge la basilica di S. Pietro, e l'apostolo dei gentili, S. Paolo, decapitato alle Acque Salvie e sepolto lungo la via Ostiense. Dopo la festività congiunta dei due apostoli, il nuovo calendario vuole appunto celebrare la memoria dei numerosi martiri che non poterono avere un posto peculiare nella liturgia.


Autore: Piero Bargellini




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