Saint Eusèbe
Pape (31 ème) de 309 à 310 (✝ 310)
D'origine grecque et sans doute médecin, il fut indulgent aux "lapsi" (ceux qui avaient renié leur foi devant les tortures). Il enseignait que ces malheureux avaient le droit de pleurer leur crime. Il rencontra alors une opposition telle à l'intérieur même de l'Église que l'empereur Maxence l'exila en même temps que son principal opposant, Héraclius.
Saint Eusèbe mourut durant cet exil en Sicile.
En Sicile, en 309 ou 310, la naissance au ciel de saint Eusèbe, pape. Énergique témoin du Christ, il fut déporté dans cette île par l’empereur Maxence et, maintenu loin de sa patrie terrestre, mérita d’obtenir celle du ciel. Son corps fut déposé à Rome au cimetière de Calliste.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/8352/Saint-Eusebe.html
Saint Eusèbe (309-310)
Il ne gouverna l’Église que pendant quatre mois.
Il fut ensuite martyrisé sous l’ordre de l’empereur Maxence.
SOURCE : http://eglise.de.dieu.free.fr/liste_des_papes_03.htm
Eusèbe
309
Ce pape est un de ceux qui restèrent peu de temps sur le trône de saint Pierre.
Grec d’origine, il succéda à saint Marcel Ier, comme trente-et-unième pape. Les dates sont floues, selon les sources.
Eusèbe aurait été ordonné le 18 avril 309, et serait mort en août de la même année. Selon d’autres, sa depositio aurait eu lieu en septembre ; l’actuel Martyrologe a opté pour le mois d’août.
Au moment de son élection, il y eut une émeute provoquée par un certain Héraclius, contestataire de cette élection ou poussé en avant par le parti des lapsi, ceux qui après avoir apostasié durant la récente persécution, demandaient à être réadmis dans l’Eglise sans faire pénitence. L’empereur Maxence, ne sachant quoi faire pour maintenir l’ordre, exila les deux protagonistes en Sicile.
Eusèbe y mourut quatre mois après, le 17 août 309. Si le pape saint Damase l’appelle martyr, il ne spécifie pas quel martyre il subit ; peut-être au moins le martyre de la persécution et de l’exil, ce qui n’est pas peu.
On rapporta son corps pour l’ensevelir au cimetière de Calixte.
Son successeur devait être saint Miltiade (ou Melchiade).
SAINT EUSÈBE
Eusèbe est ainsi appelé de eu, qui veut dire bien et, sebe, qui signifie éloquence ou poste. Eusèbe s'interprète encore bon culte. En effet il fut rempli de bonté, en se sanctifiant, d'éloquence en défendant la foi, il resta à son poste en souffrant le martyre avec constance ; et il rendit à Dieu un bon culte par le respect qu'il eut pour lui.
Eusèbe, qui conserva sa virginité, :n'était encore que catéchumène quand il fut baptisé par le pape Eusèbe qui lui donna son nom. A son baptême, on vit les mains des anges le lever des fonts sacrés. Une dame, qui s'était éprise de sa beauté, voulut entrer dans sa chambre, mais elle en fut empêchée par les anges qui le gardaient : alors elle vint le lendemain matin se jeter à ses pieds et lui demander pardon. Après avoir été ordonné prêtre, il brilla par une sainteté telle que dans la solennité de la messe, on voyait les anges qui le servaient. En ce temps-là, comme l’hérésie d'Arius infectait l’Italie entière de ses poisons, favorisée qu'elle était par l’empereur Constance, le pape Julien sacra Eusèbe évêque de Verceil : c'était alors une des principales villes de l’Italie. A cette nouvelle, les hérétiques firent fermer, toutes les portes de l’église; mais Eusèbe étant entré dans la ville, se mit à genoux à la porte de l’église principale dédiée à la bienheureuse Marie, et à l’instant toutes les portes ouvrirent à sa prière. Il chassa de son siège Maxence, évêque de Milan, qui était gâté par le poison de l’hérésie, et il établit en sa place Denys, fervent catholique. C'est ainsi qu'Eusèbe en Occident et Athanase en Orient purgeaient l’Église de la peste des Ariens. Cet Arius était un prêtre d'Alexandrie : il prétendait que le Christ était une pure créature : il avançait ce qu'il était, quand il n'était pas, et qu'il a été fait pour nous, afin que Dieu se servît de lui comme d'un instrument pour notre création. Alors le grand Constantin fit célébrer le concile de Nicée où cette erreur fut condamnée. Arius finit, quelque temps après, d'une mort misérable, car il rendit dans le lieu secret toutes ses entrailles et ses intestins. (Ruffin, Hist. Eccl. liv. X, Vincent de B., liv. XV, c. XII, an 330) Constance, fils de Constantin, se laissa corrompre aussi par l’hérésie; c'est pour cela qu'irrité grandement contre Eusèbe, il convoqua en concile beaucoup d'évêques, et y manda Denys : il adressa mainte et mainte lettres à Eusèbe qui, sachant que la malice prévaut dans la multitude, refusa de venir et s'excusa sur son grand âge. Alors pour lui enlever ce prétexte, l’empereur décida que le concile serait célébré à Milan. qui était tout proche. Quand il vit que Eusèbe faisait encore défaut, il ordonna aux Ariens de mettre par écrit leur croyance, il força Denys, évêque de Milan, et trente-trois autres évêques de souscrire à cette doctrine. Quand Eusèbe apprit cela, il se décida à quitter sa ville pour venir à Milan et il prédit qu'il v serait exposé à souffrir beaucoup (Bréviaire romain).
Comme il était sur le chemin de Milan, il arriva sur le bord d'un fleuve ; une barque, qui était sur la rive opposée, vint à lui, sur l’ordre qu'il lui, en. donna ; elle le transporta à l’autre rive, lui et ses compagnons, sans qu'il y eût aucun timonier. Alors Denys, dont il vient d'être question, alla à sa rencontre et se jeta à ses pieds pour lui demander pardon. Or, comme Eusèbe ne se laissait fléchir ni par les menaces ni par les flatteries de l’empereur, il dit en présence de toute l’assemblée : «Vous avancez que le Fils est inférieur au Père ; comment se fait-il donc que vous m’avez fait passer après mon fils et mon disciple? Or, le disciple n'est pas au-dessus du maître ni l’esclave plus que son seigneur, ni le fils au-dessus du père. » Frappés par cette raison, ils lai présentèrent l’écrit qu'ils avaient fait et que Denys avait signé. Et il dit : « Je ne souscrirai pas après mon fils sur lequel je l’emporte en autorité ; mais brûlez cet écrit, et faites-en un autre que je signerai, si vous le voulez. » Et ce fut par une inspiration divine que fut brûlé l’écrit que Denys et, trente-trois autres évêques avaient signé. Les Ariens écrivirent donc une autre pièce, et la donnèrent à Eusèbe et aux autres évêques pour la signer : mais sur les exhortations d'Eusèbe ils s'y refusèrent entièrement, et ils se félicitèrent de ce que la première pièce qu'ils avaient été forcés de souscrire eût été totalement brûlée. Constance irrité abandonna Eusèbe au bon plaisir des Ariens. Alors ceux-ci le saisirent au milieu des évêques, l’accablèrent de coups, et le traînèrent sur les degrés du palais, du haut en bas, et depuis le bas jusqu'en haut. Quoiqu'il perdît beaucoup de sang de sa tête meurtrie, il n'en persista pas moins dans ses refus; alors, ils lui lièrent les mains derrière le dos et le tirèrent par une corde attachée au cou. Quant à lui, il rendait grâces à Dieu, et disant qu'il était prêt à mourir pour confesser la foi catholique. Alors Constance fit conduire en exil le pape Libère, Denys, Paulin et tous les autres évêques qui avaient été entraînés par l’exemple d'Eusèbe. Scylopolis, ville de la Palestine, fut le lieu où les Ariens menèrent Eusèbe : ils le renfermèrent dans une pièce si étroite qu'elle était plus courte que. sa taille, et. plus- resserrée que son corps, en. sorte qu'il était courbé au point de ne pouvoir ni étendre les pieds, ni se tourner d'un côte ou d'un autre. Sa tête restait baissée; et il pouvait seulement remuer les épaules et les bras. Mais Constance étant mort, Julien, son successeur, désirant plaire à tout le monde, fit rappeler les évêques exilés, rouvrir les temples des dieux, et voulut que chacun jouit de la paix sous la loi qu'il préférait choisir. Ce fut ainsi que Eusèbe, délivré de son cachot, vint trouver Athanase et lui exposer toutes les souffrances qu'il avait endurées: A la mort de Julien et sous l’empire de Jovinien, les Ariens restant calmes, Eusèbe revint à Verceil où le peuple le reçut avec dès témoignages d'une vive allégresse. Mais sous le règne de Valens, les Ariens, qui s'étaient multipliés de nouveau, entourèrent la maison d'Eusèbe, l’en arrachèrent et après l’avoir traîné sur le dos, ils,l’écrasèrent sous des pierres. I1 mourut de cette manière dans le Seigneur et fut enseveli dans l’église qu'il avait construite. On rapporte encore que Eusèbe obtint de Dieu par ses prières pour sa ville qu'aucun Arien n'y pourrait vivre. D'après la chronique, il Vécut au moins 88 ans. Il florissant vers l’an du Seigneur 350.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
September 26
St. Eusebius, Pope and Confessor
HE succeeded St. Marcellus in the pontificate, and strenuously maintained the discipline of the church in the rigorous observance of the penitential canons, with regard to penitent sinners, especially those who had denied the faith in the persecution. Many, offended hereat, having at their head a turbulent man named Heraclius, gave him great disturbance on this account; but the true pastor stood his ground with invincible patience. He was banished into Sicily by the tyrant Maxentius, but was called thence by God in a short time to eternal rest, in 310. The Liberian Calendar informs us that he sat only four months and sixteen days. See Pope Damasus’s epitaph or poem on this holy confessor.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume IX: September. The Lives of the Saints. 1866.
Pope St. Eusebius
Successor of Marcellus, 309 or 310. His reign was short. The LiberianCatalogue gives its duration as only four months, from 18 April to 17 August, 309 or 310. We learn some details of his career from an epitaph for his tomb which Pope Damasus ordered. This epitaph had come down to us through ancient transcripts. A few fragments of the original, together with a sixth-century marble copy made to replace the original, after its destruction were found by De Rossi in the PapalChapel, in the catacombs of Callistus. It appears from this epitaph that the grave internal dissentions causedin the Roman Church by the readmittance of the apostates (lapsi) during the persecution of Diocletian, and which had already arisen under Marcellus, continued under Eusebius. The latter maintained the attitude of the Roman Church, adoptedafter the Decianpersecutions(250-51), that the apostates should not be forever debarred from ecclesiasticalcommunion, but on the other hand, should be readmitted only after doing proper penance(Eusebius miseros docuit sua criminaflere).
This view was opposed by a faction of Christians in Rome under the leadership of one Heraclius. Whether the latter and his partisans advocated a more rigorous (Novationist) or a more lenient interpretation of the law has not been ascertained. The latter, however, is by far more probable in the hypothesis that Heracliuswas the chief of a party made up of apostates and their followers, who demanded immediate restoration to the body of the Church. Damasuscharacterizes in very strong terms the conflict which ensued (seditcio, cœdes, bellum, discordia, lites).It is likely that Heraclius and his supporters sought to compel by force their admittance to divine worship, which was resented by the faithfulgathered in Rome about Eusebius. In consequence both Eusebius and Heraclius were exiled by Emperor Maxentius. Eusebius, in particular, was deported to Sicily, where he died soon after. Miltiades ascended the papalthrone, 2 July, 311. The body of his predecessor was brought back to Rome, probably in 311, and 26 September (according to the "Depositio Episcoporum" in the chronographerof 354) was placed in a separate cubiculum of the Catacomb of Callistus. His firm defense of ecclesiastical discipline and the banishment which he suffered therefor caused him to be venerated as a martyr, and in his epitaph Pope DamasushonoursEusebius with this title. His feast is yet celebrated on 26 September.
Sources
Liber pontificalis, ed. DUCHESNE, I, 167; DE ROSSI, Roma sotterranea, II (Rome 1867), 191-210: NORTHCOTE AND BROWNLOW, Roma sotterranea,2nd ed. (London, 1879); LIGHTFOOT, Apostolic Fathers, 2nd ed. I, I, 297-299; IHM, Damasi Epigrammata (Leipzig, 1895), 25, num. 18; Acta SS., Sept., VII, 265-271; Carini, I lapsi e la deportazione in Sicilia del Papa S. Eusebio (Rome, 1886); LANGEN, Geschichte der römischen Kirche, I (Bonn, 1881), 380-382.
Kirsch, Johann Peter."Pope St. Eusebius."The Catholic Encyclopedia.Vol. 5.New York: Robert Appleton Company,1909.26 Sept. 2015<http://www.newadvent.org/cathen/05615b.htm>.