Bienheureuse Catherine de Pallanza
Ermite italienne (✝ 1478)
Seule rescapée de sa famille lors d'une épidémie de peste à Pallanza en Italie, à l'âge de 20 ans, elle décida de se consacrer à Dieu, fut gratifiée d'apparitions du Christ et devint ermite dans un sanctuaire marial alpin près de Varèse. Ce lieu devint un communauté religieuse sous son impulsion.
Au monastère de Sainte-Marie-du-Mont, au dessus de Varèse en Lombardie, l'an 1478, la bienheureuse Catherine de Pallanza, vierge, qui mena avec des compagnes la vie érémitique sous la Règle de saint Augustin.
Martyrologe romain
CATERINA MORIGI DI PALLANZA
Religieuse, Fondatrice, Bienheureuse
1427-1478
Parmi les saints vénérés par l’Église milanaise, on compte Caterina (Catherine) di Pallanza et Giuliana (Julienne) di Busto qui furent les initiatrices de l’expérience monastique des ermites de l’Ordre de saint Ambroise à Sainte Marie du Mont, près de Varèse, dite communauté ermite Ambrosienne.
Déjà avant 1400, et depuis des siècles, il y avait là un lieu de culte dédié à la Bienheureuse Vierge Marie, un sanctuaire lié, selon la tradition, à saint Ambroise : à l’endroit même ― toujours selon cette vieille tradition ― où le saint évêque avait vaincu le dernier groupe d’ariens. Ce fut en ce lieu cher à l’histoire de l’Église milanaise, que les deux femmes vécurent leur consécration virginale et perpétuelle au Seigneur.
La première à s’y installer fut Caterina, originaire de Pallanza, de la noble famille des Morigi, qui après une longue recherche de la volonté de Dieu, trouva en ce lieu la réponse qu’elle attendait, car “il y a une voie de sainteté possible à tous et donc obligatoire”…[1] En effet, “il est bien vrai que le héros dans la vertu n’est pas celui ― ou celle ― qui marche sur les sentiers communs ou faciles ou plats, mais celui qui ne craint pas les obstacles et les difficultés, et qui affronte courageusement les chemins ardus et rudes qui conduisent au ciel”[2].
Cela se passa aux alentours de 1450.
Par la suite, en 1454, Giuliana Puricelli vint les y rejoindre. Elle était née en 1427, à Busto-Verghera, au sein d’une famille rurale, donc pauvre.
Giuliana vécut à l’ombre et à l’école de Caterina, qui la laissa progresser dans sa dévotion au Notre-Père et à l’Ave Maria, développant ainsi ses charismes de pureté, d’obéissance, de pauvreté, d’humilité et de charité, et partageant avec elles la non moins importante mission de la contemplation de la Passion du Christ.
Cette vie toute pleine de Dieu, oblige à affirmer, comme le fit le Concile du Vatican II, qu’il est “bien évident pour tous que l’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur état ou leur rang”[3].
En 1460 d’autres compagnes vinrent se joindre à elles. Après plusieurs tribulations et incompréhensions, en 1474, le Pape Sixte IV, par une Bulle, autorisa l’érection de l’Ordre, qui suivait la règle de saint Augustin, mais qui observait les constitutions de saint Ambroise ; les offices, eux, suivaient le rite ambrosien.
Caterina décéda le 6 avril 1478, à l’âge de 51 ans, laissant comme testament à la petite communauté la charité et de l’obéissance indéfectible à la volonté de Dieu.
Quant à Giuliana, elle décéda le 15 août 1501, après avoir demandé à être déposée ― un peu avant la fête de l’Assomption de Marie ― à même la terre. Elle mourut ainsi en écoutant les mélodies qui marquent cette importante fête mariale.
Les deux ermites qui, encore de leur vivant, le peuple appelait “bienheureuses” ― beata ―, furent vénérées par ce même peuple jusqu’à leur mort, comme il ressort des divers témoignages de l’époque. Elles sont fêtées, depuis des temps immémoriaux, le 6 avril, pour ce qui concerne Caterina Pallanza ; quant à Giuliana di Busto elle est fêtée le 15 août.
Après les modifications liturgiques et l’apparition du nouveau missel en 1976, leur fête est célébrée le 27 avril, dans la région milanaise.
Blessed Catherine of Pallanza
Also known as
- Catherine Morigi
- Katarina Morigi
- Katarina of Pallanza
- 6 April
- 27 April in the Ambrosian Rite
Profile
Catherine’s entire family died of plague when the girl was very young, and she was adopted by a woman in Milan, Italy. At age 14 she felt a call to devote herself to the service of God, and lived 15 years with a group of women hermits in the mountains near Varese, Italy. Noted for her austere lifestyle and personal piety, surviving wholly on irregular gifts of food from spiritual students. She attracted so many would-be students that she agreed to lead a group of five, including Blessed Juliana Puricelli, living under the Augustinian Rule; Pope Sixtus IV approved the community. Known to have the gift of prophecy.
Born
- 6 April 1478 at Sacra Monte sopra Varese Monastery, Varese, Italy
- relics re-interred in the 1730s in a chapel built in her honour
Beata Caterina Morigi di Pallanza
Pallanza, 1437 - 6 aprile 1478
Martirologio Romano: Nel monastero di Santa Maria al Sacro Monte sopra Varese, beata Caterina da Pallanza, vergine, che insieme alle sue compagne praticò vita eremitica sotto la regola di sant’Agostino.
Nacque a Pallanza (Novara) verso il 1437. Sembra che la sua naturale tendenza alla vita ascetica e religiosa sia stata sviluppata ad opera del famoso predicatore Alberto da Sarteano, francescano, appartenente al convento milanese di Sant'Angelo. Infatti, poco dopo il 1450, si unì ad un gruppo di pie donne, che conducevano vita eremitica nelle grotte del Sacro Monte di Varese, sotto la guida dell'arciprete del santuario mariano di quel luogo. Dopo alterne vicende, Caterina costituì un gruppo stabile di eremite composto di cinque persone e nel 1472-73, per mezzo del duca di Milano, Galeazzo Maria Sforza, chiese a Sisto IV il permesso di condurre vita eremitica, fatta di preghiera e di penitenza, secondo la regola di sant'Agostino e le costituzioni dell'Ordine abbaziale milanese di Sant'Ambrogio ad Nemus, e, inoltre, la facoltà di recitare l'Ufficio divino secondo il rito ambrosiano. Con bolla del 10 novembre 1474 il papa autorizzava l'erezione del monastero secondo i desideri di Caterina e, il 28 settembre 1475, fissati i limiti territoriali del romitaggio, concedeva alle religiose di portare il velo nero come le Clarisse. La comunità iniziò ufficialmente la sua nuova vita il 10 agosto 1476, quando, emessi i voti e ricevuto il velo, le romite elessero come loro prima badessa la beata Caterina, la quale tenne la carica fino alla morte che avvenne il 6 aprile 1478. Le succedette Benedetta da Biumo, una delle sue prime compagne, che redasse la biografia della beata.
Nella Pentecoste dell'anno 1729, il vescovo di Bobbio, a nome del cardinale Benedetto Odescalchi, arcivescovo di Milano, confermò il culto di Caterina da Pallanza e della sua prima compagna, Giuliana Puricelli. Le loro reliquie furono traslate nel vicino santuario mariano, in un oratorio costruito in loro onore e ornato da pitture di A. Busca, ove, ancor oggi, sono venerate. Il 12 settembre 1769, la Sacra Congregazione dei Riti riconobbe il culto ab immemorabili delle due beate e, il 16 settembre dello stesso anno, il papa Clemente XIV lo confermò. La festa liturgica della beata è celebrata il 6 aprile con Ufficio proprio nel monastero, nel santuario del Sacro Monte di Varese, a Pallanza e a Busto Arsizio: quando cade nel corso della Quaresima, è posticipata al 27 aprile.
A Pallanza, nella cappella della chiesa di San Leonardo dedicata a Caterina, è una statua, di modesto artigiano locale, che la rappresenta in atto di adorazione del Crocifisso.
Autore: Antonio Rimoldi