Bienheureuse Joséphine Vannini
Fondatrice de la Congrégation des Filles de Saint-Camille (✝ 1911)
Fondatrice avec le bienheureux Louis Tezza de l'Institut des Filles de Saint-Camille.
Elle naquit à Rome le 7 juillet 1859. Orpheline de père et de mère, elle fut éduquée par les Filles de la Charité jusqu'à l'âge de 21 ans. A Rome, au cours d'une retraite, elle connut le Père Louis Tezza - à cette époque Procurateur Général des Pères Camilliens - qui comprit ses rares qualités et l'invita à collaborer à la fondation de l'Institut qu'il projetait. Femme forte et d'une profonde vie intérieure, elle sut incarner la vocation évangélique et camillienne, qui la rendit capable de se donner totalement au prochain atteint par la maladie. Elle mourut le 23 février 1911 à Rome.
Mère Joséphine Vannini (1859-1911) béatifiée le 16 octobre 1994 à St Pierre de Rome par Jean-Paul II.
En février 1892, le père Louis Tezza transmet fidèlement le charisme camillien au monde féminin.
Il forme des femmes chez lesquelles peut vraiment s'incarner l'intuition de saint Camille: 'Nous désirons avec la grâce de Dieu, servir tous les malades avec cette affection qu'éprouve habituellement une mère aimante, quand elle assiste son unique petit enfant malade'.
Le père Tezza appellera ce nouvel institut: 'Les Filles de Saint Camille'.
Avec simplicité, diligence, maîtrise de soi, elle pratiqua le précepte de la charité envers les malades et les pauvres, soucieuse de leur salut spirituel et corporel.
Elle a fondé avec le père Tezza, l'Institut des Filles de Saint Camille. Cette congrégation féminine compte environ mille religieuses présentes dans quatre continents.
À Rome, en 1911, la bienheureuse Joséphine (Judith-Adélaïde Vannini) qui fonda la Congrégation des Filles de Saint-Camille pour le service des malades.
Martyrologe romain
Romaine, et réconfort des malades
La charité active de Joséphine Vannini
Le martyrologe romain fait aujoud’hui mémoire bienheureuse Joséphine Vannini, vierge, de Rome (1859-1911), fille spirituelle de saint Vincent de Paul et amie des malades.
Judith Adélaïde Vannini est en effet née à Rome. Sa petite enfance a été marquée par la mort de son père puis de sa mère, entre 1863 et 1866. Elle vit alors douloureusement la séparation d’avec sa sœur Giulia et de son frère Augusto, qu’elle ne retrouvera qu’en 1880.
Elle est recueillie par le « Conservatoire Torlonia », et elle obtient un diplôme pour enseigner en classe maternelle. Elle apprend le français à l’école des Filles de la Charité de S. Vincent de Paul.
Désireuse de se consacrer à Dieu, elle demande à être reçue dans cette communauté comme postulante. Bientôt, elle doit renoncer en raison d’une santé chancelante.
Son directeur spirituel, le P. Louis Tezza, Procureur général des Camilliens, songeait alors à un institut féminin au service des malades, dans l’esprit de S. Camille de Lellis. C’est ainsi qu’avec ses encouragements et avec l’aide de sa tante, Anna Maria Papi, elle fonde la Congrégation des Filles de S. Camille.
Mère Joséphine -c’est désormais son nom- ouvre des maisons pour les pauvres et les malades en Italie, en France, en Belgique, et en Argentine et s’éteint le 23 février 1911 dans sa Rome natale.
JOSÉPHINE VANNINI
Fondatrice, Bienheureuse
1859-1911
Une adolescence qui la mûri
Elle naquit à Rome, le 7 juillet 1859, d’Angelo Vannini et d’Annunziata Papi. Ils l’appelèrent Judith, Adélaïde, Agate. Le jour suivant, elle fût baptisée à la paroisse de saint Andrea de Fratte. Le père de Judith était cuisinier et bien vite pour stabiliser sa profession, il voulut aller à Rome, via de Propagnade, 6, à Arricia au service d’un noble du lieu. Mais après peu de temps, atteint d’une occlusion intestinale, il mourut subitement. Commence ainsi le calvaire pour la famille Vannini. Après seulement trois années, la mère mourut aussi ; de fait les trois enfants Judith, Auguste et Julie se retrouvèrent orphelines. Par la grâce de Dieu, les trois enfants trouvèrent bien vite un arrangement : Auguste fut accueilli par l’oncle maternel, Joachim Papi ; Julie, par les sœurs de saint Joseph à Foro Traiano ; Judith, la future fondatrice, au pensionnat Torlonia de Rome, via Salita saint’Onofrio. Pour Judith Vannini, ces angoissantes adversités, furent au moins apaisées par l’affection sincère que lui montrait la tante Anne Marie, qui lui fut proche comme une seconde maman. Les Filles de la charité, étaient préposées au pensionnat Torlonia et on peut dire qu’elles surent comprendre et affiner cette âme déjà tellement éprouvée et, en bref, mûrie par la douleur de la perte de ses parents. La vie de Judith coulait dans le silence et dans l’intense formation de son âme. Le 19 mars 1873, elle fut admise à la première communion et à la confirmation ; elle avait treize ans. Du peu de témoignage de ces années, il résulte que Judith était imprégnée de bonté et de docilité, acquise dans le silence, dans la souffrance et dans la douleur. Mais le Seigneur veillait et souriait sur cette existence ignorée et humble et il la préparait dans le plus grand secret, à une autre vie, ouverte et active : la petite enfant inconnue à Rome d’alors, serait épanouie en un « Magnificat » que Rome même lui aurait chanté, le jour béni de sa béatification.
Le projet de Dieu
Cette première communion, reçue avec un amour indescriptible, fut aussi le germe d’une décision longtemps pensée et caressée : se donner définitivement à Dieu, consacrer toute sa pauvre vie à celui qui grandissait impérieusement dans son jeune cœur de femme, débordant du besoin d’aimer et d’être aimé. Elle avait choisi : le seul amour aurait été indivisé et tout pour lui. Elle ne savait ni le comment, ni le pourquoi, mais elle resterait ainsi. Elle avait obtenu le diplôme d’institutrice et, en devant quitter le pensionnat Torlonia, à l’âge de vingt ans, elle choisit d’entrer chez les Filles de la Charité. Le 2 mars 1883, elle entra au noviciat à Sienne. Mais pour des raisons de santé, donné sa gracilité, elle fut bien vite renvoyée. Elle retourna à Rome à son conservatoire : une autre épreuve, pour son expérience de souffrance. Grande fut la surprise, alors que, dans le silence, elle brodait pour gagner son pain, avec le visage baigné de larmes. Plus tard, elle fut de nouveau acceptée au noviciat et envoyée à la communauté de Montenero (Livourne) où elle resta jusqu’à 1886, puis à Bracciano jusqu’en 1888 et plus tard encore elle fut définitivement renvoyée. Autre désillusion, autre souffrance. Le Seigneur éprouvait et sondait la pureté de cet or jusque, en l’expérimentant au creuset de l’humiliation : les supérieurs « décidèrent » qu’elle n’avait pas de vocation et elle fut renvoyé dans le monde : elle avait vingt neuf ans. La bonne supérieure du conservatoire, apitoyée, lui trouva un logement près des sœurs du Sacrement rue Riari, 41. Quelles bonnes sœurs, vue la piété et la disponibilité de Judith, elles lui proposèrent ainsi de l’accepter volontiers parmi elles ; mais ce genre de vie ne convenait pas à son caractère et à sa spiritualité. Elle dut lutter ainsi contre son frère Auguste, qui tentait de la dissuader de se consacrer totalement, en lui proposant de se réunir avec lui et leur sœur, pour former une seule famille. A trente et un ans, Judith se confia encore à sa chère tante et marraine Anne Marie. Sa vie semblait une banqueroute, mais en réalité, le Seigneur la prédisposait à bien d’autres horizons, sans l’épargner du reste de sacrifices et de renoncements. Les fruits de ces deux années furent : la qualité éclatante de son caractère, le grand abandon en Dieu et la plus parfaite obéissance à son directeur spirituel.
La rencontre avec le Père camillien Louis Tezza
Cet abandon à Dieu, se confier totalement à lui, comme un bébé dans les bras de sa mère, vraiment lorsque toutes les routes pour sa totale consécration lui semblaient fermées, porta son inévitable fruit. En décembre 1891, les sœurs de notre Dame du Cénacle, résidentes à Rome, rue de la Stampéria, 78, offraient annuellement un cours d’exercices spirituels aux dames et demoiselles de langue française. Le prédicateur officiel, étant absent à l’improviste, les sœurs se retournèrent vers le Père camillien Louis Tezza qui engagea un bon grade. Le directeur spirituel de Judith lui donna cette information et la jeune fille, pratique de la langue, sans retard s’associa au groupe. A la fin de la retraite, Judith se présenta au confessionnal du Père Louis Tezza pour lui exprimer toute sa peine. Elle raconta sa vie, son histoire, ses insuccès vocationnels, et à la fois, elle manifestait ardemment la proposition de se consacrer, sans savoir discerner dans quelle congrégation. Le père l’écouta attentivement, et certainement inspiré de Dieu, il lui confia son projet de fonder une congrégation féminine, selon l’esprit de saint Camille de Lellis. S’était-elle sentie concerner pour collaborer avec lui dans cette œuvre qui commençait ? Judith écouta attentivement, prit le temps, pria et à la fin s’abandonna à l’inspiration de l'Ésprit, en se mettant à sa disposition pour ce projet. Père Louis Tezza, avait déjà contacté deux autres jeunes : Victoire Panetta et Thérèse Eliseo ; Avec Judith elles furent les trois premières postulantes de la nouvelle congrégation.
Naissance de la Congrégation
Bien vite le Père Louis Tezza, découvre en Judith la qualité de la fondatrice. Sure d’elle, femme de prière et de sacrifice, obéissante et docile aux conseils ; il ne lui fut pas difficile de la choisir comme fondatrice de la nouvelle œuvre. Les trois jeunes sur le conseil du Père, trouvèrent logement au 141 rue Merulana, proche de l’hôpital saint Jean de Latran : c’était le 15 janvier 1892. Le deux février de la même année, fête de la Présentation du Seigneur et mémoire de la conversion de saint Camille, le Supérieur Général des Camilliens, assisté du Père Tezza, remet aux trois postulantes le scapulaire des tertiaires camilliens, orné de la croix rouge. La célébration se passa à la Madeleine, maison généralice des camilliens, exactement dans la chambre-infirmerie, transformée en chapelle, où mourut saint Camille de Lellis. C’est le jour de la naissance de la congrégation des Filles de saint-Camille qui a comme fondateur le Père camillien Louis Tezza et la Mère Vannini. Le 19 mars Judith endossa l’habit religieux et prit le nom de sœur Marie Joséphine.
Développement et croissance
Bien vite la maison de la rue Merulana devint trop étroite, pour les vocations qui en peu de temps accouraient. Ainsi, les Filles de saint Camille, le 6 avril 1892, prirent une habitation plus vaste au 15 rue Giusti. Fin 1892, elles étaient déjà quatorze. Après une année, le 19 mars 1893, fête de saint Joseph, Joséphine Vannini prononce en privé les quatre vœux de pauvreté, de chasteté, d’obéissance et du service des malades même au péril de la vie. Le 8 décembre 1895, elle se consacre par les vœux perpétuels et elle est élue supérieure du nouvel institut ; charge dans laquelle elle restera jusqu’à la mort. En avril 1900, le Père Tezza est envoyé au Pérou comme visiteur de la maison camillienne de Lima. Il ne retournera plus en Europe. Ce fut un grand sacrifice pour lui qui se remit totalement à l’obéissance, et sa droiture morale et spirituelle lui avait suggéré de le demander vraiment comme offert pour le développement de la nouvelle famille camillienne féminine : Père Louis Tezza n’était pas attaché aux personnes, mais uniquement à Dieu, avec le zèle de porter les âmes à Dieu. Voilà comment il s’exprime succinctement et admirablement dans une lettre envoyée à la Mère Joséphine Vannini : « Mille fois j’ai dit au Seigneur : Dételez-moi vraiment de ces chères filles même pour toujours, pourvu qu’elles soient les vôtres, uniquement les vôtres ». Toute la stature de sa sainteté n’émerge pas impérieusement. Une source à laquelle puisa aussi Judith Vannini ; ses écrits et ses « pensées » révèlent l’épaisseur authentique et solide d’une telle sainteté. Les relations entre les deux cofondateurs et spécialement du Père Tezza avec beaucoup de ses filles, s’établirent seulement par la correspondance épistolaire. Après le départ du P. Louis Tezza, le plus grand poids de la nouvelle Congrégation, tomba inévitablement sur elle, qui, expérimentée aux douleurs et aux souffrances, affronta la situation avec courage et détermination. La Congrégation des Filles de Saint Camille, se développa en peu de temps en nouvelles fondations et en nombre de religieuses. Du vivant de la Mère, furent ouvertes des maisons en Italie, en France, en Belgique, et en Amérique, à Buenos Aires.
Une sainte mort
En 1909 la fondatrice atteignait l’âge de cinquante ans. Exactement cette année, environ deux ans avant sa mot, le Seigneur lui accordait la joie désirée depuis longtemps : l’approbation ecclésiale de l’Institut. Le cardinal vicaire, Pierre Respighi, par décret du 21 juin 1909, élevait le pieux conservatoire en congrégation de droit diocésain et en approuvait les constitutions. En attendant, Mère Joséphine Vannini, fragile depuis la jeunesse, n’était jamais de bonne santé. Les souffrances de l’adolescence, les désillusions vocationnelles de sa jeunesse, le poids de la fondation, l’inquiétude et l’amour même pour ses filles, l’avaient consumée. Son cœur était fatigué et ne battait plus régulièrement. De retour d’une visite à la communauté de la haute Italie, elle rentra épuisée et elle fut obligée par la grande faiblesse à se mettre au lit. Toutes furent conscientes que la Mère était arrivée à un stade tel qu’elle ne pouvait plus accomplir ses fonctions de directrice. Elle le comprit et elle se soumit facilement aux affectueux soins que ses filles lui prodiguaient. Elle mit en pratique facilement ce que deux années avant elle avait écrit en Argentine à sœur Véronique Pini, une des premières filles de saint Camille et que je rapporte comme « pensée » : « Prie pour moi, qui en ai toujours grand besoin, surtout pour bien pouvoir accomplir ma pesante charge et afin qu’elle en soit rapidement libérée, pour penser seulement à mon âme (56/126). « Comme il advint en chaque bonne âme – écrit d’elle un prêtre – en cette ultime infirmité resplendira plus que jamais les vertus qui l’avaient accompagnée dans toute sa vie religieuse. La piété envers Dieu, la patience dans ses douleurs, l’affection pour ses sœurs, la docilité aux confesseurs, la hâte pour les autres, la mortification pour soi-même, la gratitude pour chaque petit service, l’humilité des sentiments, l’esprit de foi et d’amour de Dieu, étaient choses qui pouvaient s’animer en elle, je dirais presque continuellement ». Proche de la fin, elle répétait aux prêtres qui l’assistaient, des action d’amour et de foi en Dieu et en la Vierge. La veille de sa mort, elle voulut voir ses filles, elle leur donna des consignes, elle les bénit. Elle mourut sereinement dans la maison du 7 rue Giuta à Rome, la nuit du 23 février 1911 à cinquante deux ans.
Une existence donnée
Toute la vie de Mère Vannini a été une existence donnée. C’est ce qui est plus, donné en une transparente sérénité malgré les épreuves et les souffrances. La volonté de Dieu comprise, après le colloque avec le Père Tezza, elle n’hésita plus : elle se lança généreusement dans l’œuvre que le Seigneur lui avait préparé, une œuvre d’elle – comme celle de Camille – mais de Dieu même. La preuve, l’expansion de la Congrégation des Filles de saint Camille, qui après la mort de la fondatrice ont réalisé des fondations en Allemagne, en Pologne, au Portugal, en Espagne, au Brésil, en Colombie, au Pérou, au Bénin, au Burkina Faso, en Inde, aux Philippines, en Hongrie. Une existence sanctifiée par le « oui » à la divine volonté. Elle a su tirer profit de l’abandon et de la confiance à Dieu une force insoupçonnée, pour conduire maternellement, mais fermement à la porte du ciel sa congrégation. Amoureuse de son divin époux, elle suit les filles une par une, elle les exhorte, quelquefois elle les réprimande, toujours pour qu’elles soient fidèles à l’Époux, elle les incite et les éperonne à la sainteté. L’amour de la Congrégation, elle le montre avec la parole et l’exemple. Elle recommande, elle prie, elle insiste, elle écrit pour que soit toujours maintenu le but de l’Institut, selon l’esprit et l’exemple de saint Camille de Lelis. Les malades sont pour elle, ses « maîtres et Seigneurs » et elle conseille et entraîne les filles en les lançant dans le monde avec cette spiritualité hautement évangélique. A l’école de saint Camille, elle assimila et comprit ce que veut dire se mettre en face du malade dans le monde de la souffrance. Mère Vannini se fait vraie mère, comme si chaque malade était l’unique fils malade, en enseignant avec une théologie pratique et immédiate, que « la souffrance est vaincue surtout par l’amour ».
Béatifiée, le 16 octobre 1994
Père Carlo Colafranceschi, Religieux Camillien
Blessed Josephine Vannini
Also known as
- Giuditta Vannini
- Giuseppina Vannini
Profile
Orphaned as a small child. Raised in the Torlonia Conservatory on Via Sant’ Onofrio, under the guidance of the Daughters of Charity of Saint Vincent de Paul. Entered the Daughters’ novitiate in Siena, Italy, but was forced to leave due to poor health.
On retreat in 1891 she met Blessed Louis Tezza, procurator general of the Camillians. He had been thinking of founding a women‘s community for the care of the sick. He invited Josephine to help establish the new community, she prayed over it, and decided “yes.” In 1892 she and two companions received the scapular of Camillian tertiaries, and a year later professed private vows, adding service to the sick, even at risk of their lives. They took their perpetual vows in 1895, and Josephine was elected Superior General. Blessed Louis was sent to Lima, Peru in 1900, responsibility for the new congregation rested with Mother Vannini, and under her leadership the congregation spread to France, Belgium and Argentina.
Born
- 23 February 1911 in Rome, Italy of natural causes
- 7 March 1992 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)
BL. JOSEPHINE VANNINI was born in Rome, Italy, on 7 July 1859 and lost her parents as a small child. She was raised in the Torlonia Conservatory on Via Sant'Onofrio, under the guidance of the Daughters of Charity of St Vincent de Paul. She entered the Daughters' novitiate in Siena, but was forced to leave because of poor health. While on retreat in 1891 she met Fr Luigi Tezza, procurator general of the Camillians. For some time he had been thinking of founding a women's community, which would be consecrated to God for the care of the sick. Moved by divine grace, he invited her to join him in establishing the new community. She thought about it, prayed and sought advice; then in characteristic fashion she gave him a decisive "yes".
In 1892, the Servant of God and two companions received the scapular of Camillian tertiaries. One year later they professed private vows, adding a fourth vow of service to the sick, even at the risk of their own lives. They made their perpetual profession as Daughters of St Camillus in 1895 and Josephine was elected Superior General.
In 1900 Fr Tezza was sent to Lima, and so responsibility for the new congregation rested in the hands of Mother Vannini. The congregation continued to grow and spread to France, Belgium and Argentina. On the night of 23 February 1911, Josephine Vannini went serenely to meet the Lord she had served in the poor and sick.
Beata Giuseppina Vannini Fondatrice
Roma, 7 luglio 1859 - 23 febbraio 1911
Fondatrice delle Figlie di San Camillo. Fiduciosa dell'aiuto divino, in appena 19 anni di lavoro, Gioseppina Vannini riuscì a diffondere il provvidenziale Istituto in Italia, in Francia, in Belgio e nel Sudamerica. Oggi le Figlie di S. Camillo operano in quattro continenti: Europa, Asia, Africa, America. Sentendo avvicinarsi il momento della sua dipartita, ripeteva alle figlie: “Fatevi coraggio! Anzitutto è Dio che manda avanti le cose e non io. E poi dal paradiso potrò fare voi di più di quello che non faccio stando in questo mondo. Quando io non sarò più, credete pure che si farà meglio di quanto non si faccia adesso”. Ricca di meriti e circondata di grande fama di santità, la Madre entrò nella vita eterna il 23 febbraio 1911.
La causa di canonizzazione fu avviata presso il tribunale del Vicariato di Roma nel 1955. Adempiuto quanto stabilito dalle Leggi Canoniche, il 7 marzo 1992 è stato dichiarato che la Giuseppina Vannini esercitò in grado eroico le virtù teologali, cardinali ed annesse. Il 16 ottobre 1994 Giovanni Paolo II la proclamò "beata".
Il giorno 23 febbraio 2011, le suore Figlie di San Camillo, hanno celebrato solennemente il primo centenario della morte della loro fondatrice.
Martirologio Romano: A Roma, beata Giuseppina (Giuditta Adelaide) Vannini, vergine, fondatrice della Congregazione delle Figlie di San Camillo per l’assistenza ai malati.
Giuseppina Vannini nasce a Roma il 7 luglio 1859 da Angelo e Annunziata Papi e viene battezzata con il nome di Giuditta. È preceduta da una sorella, Giulia, e seguita da un fratello, Augusto.
Il Signore solitamente prepara e matura le anime attraverso la via della croce. A 4 anni Giuditta perde il papà e tre anni dopo anche la mamma. I tre fratelli orfani vengono separati: Augusto è accolto da uno zio materno, Giulia è affidata alle Suore di San Giuseppe e Giuditta di 7 anni è accolta nel Conservatorio Torlonia in Roma, ove le Figlie della Carità la educano alla fede cristiana e la preparano alla vita.
Giuditta cresce buona, pia, docile e riflessiva. Ottiene il diploma di maestra d’asilo e a 21 anni chiede di entrare nel noviziato delle Figlie della Carità a Siena. Ma poco dopo ritorna a Roma per motivi di salute e per un periodo di prova. L’anno seguente torna a Siena, ma poi viene definitivamente dimessa dall’IStituto perché ritenuta inadatta.
Sente profondamente la chiamata verso la vita religiosa; ma in quale istituto? Ella soffre e prega. Ha 32 anni, quando partecipa a un corso di esercizi spirituali nella casa delle Suore di Nostra Signora del Cenacolo a Roma. L’ultimo giorno del ritiro, il 17 dicembre 1891, Giuditta si presenta al predicatore, il camilliano P. Luigi Tezza per chiederne un consiglio. Il padre, pochi mesi prima, aveva avuto l’incarico in qualità di Procuratore generale di ripristinare le Terziarie Camilliane e in quel momento ha un’ispirazione: affidare a lei la realizzazione di tate progetto.
Giuditta risponde: "Padre, lasciatemi riflettere; vi darò una risposta". Due giorni dopo si presenta al Padre: "Eccomi a sua disposizione per il suo progetto. Non sono capace di nulla io. Confido però in Dio".
P. Tezza scopre ben presto in lei la tempra della fondatrice, sicura di sé, donna di preghiera e di sacrificio. Informa i superiori dell’Ordine camilliano e ottiene l’autorizzazione del Cardinale Vicario di Roma a procedere in questa iniziativa.
Giuditta con altre due giovani, preparate da P. Tezza, formano la prima comunità. Il 2 febbraio 1892, ricorrenza della conversione di San Camillo, nella stanza-santuario ove è morto il Santo, mediante l’imposizione dello scapolare con la croce rossa, nasce la nuova famiglia camilliana. Il 19 marzo seguente, P. Tezza veste dell’abito religioso, contrassegnato dalla croce rossa, Giuditta, che prende il nome di suor Giuseppina e viene nominata superiora.
Con la consulenza del Tezza vengono formulate le Regole dell’incipiente Istituto religioso, specificandone la finalità: per l’assistenza delle malate anche a domicilio.
Pure in mezzo a grandi povertà, cresce il loro numero. Alla fine del 1892 sono già quattordici, nel1893 è aperta una nuova comunità a Cremona e nel 1894 a Mesagne nelle Puglie; seguiranno altre case altrove.
Ma occorre ottenere l’approvazione definitiva dell’autorità ecclesiastica. Purtroppo il Papa Leone XIII aveva deciso proprio in quegli anni di non permettere fondazioni di nuove comunità a Roma. Perciò alla richiesta di P. Tezza, rinnovata per due volte, fu risposto a nome del Papa: "non expedit". (non conviene, non si approva). Anzi fu imposto al gruppo delle religiose di allontanarsi da Roma. Sembra che debba svanire ogni prospettiva, ma per l’ammirazione dell’attività di assistenza delle sorelle, anche da parte della stampa, e per l’appoggio del Cardinale Vicario si ottiene l’erezione in "Pia Associazione" dipendente dal cardinale e così l’opera può continuare.
Un’altra prova sopravviene. L’amabilità di P. Tezza verso le religiose, che chiama "le mie figlie", è oggetto di interpretazioni maligne da parte di alcune persone, che spargono sul Padre alcune insinuazioni definite da madre Giuseppina "ciarle e vere calunnie".
Interviene il Cardinale Vicario e senza appurare la verità toglie al loro padre spirituale Ia facoltà di confessare e gli proibisce di incontrane le suore.
P. Tezza non vuole difendersi e accetta in silenzio le disposizioni offrendo il sacrificio della separazione per il bene e lo sviluppo dell’Istituto. Il distacco viene completato quando il Padre, nell’anno 1900, è incaricato dal suo superiore generale di recarsi in Perù in qualità di visitatore della comunità di Lima. Accetta l’obbedienza e parte per l’America Latina. Da lì non tornerà più in Italia.
Manterrà la relazione con la fondatrice e con l’Istituto solo con la corrispondenza epistolare e morirà a Lima a 82 anni, il 26 settembre 1923, venerato come un santo.
L’allontanamento di P. Tezza costituisce un dramma per la fondatrice, che deve addossarsi da sola il peso del nascente Istituto. Ma non si perde d’animo; ha ricevuto da lui quanto occorre per proseguire. Dotata di mirabile fortezza e fiduciosa nell’aiuto del Signore, riesce a diffondere l’Istituto in varie parti d’Italia e in Argentina.
Nonostante una salute debole, spesso travagliata da languori e da emicranie, la Madre non si risparmia, visita ogni anno le case, si prodiga per le Figlie e le accompagna con amabilità e con vigore.
Il 21 giugno 1909, dopo tante resistenze, riesce ad ottenere il Decreto di erezione dell’istituto in Congregazione religiosa sotto il titolo di "Figlie di S. Camillo".
Net 1910, dopo l’ultima visita a tutte le case in Italia e in Francia, è colpita da una grave malattia di cuore. Passa gli ultimi mesi sofferente nel corpo e per un certo periodo anche nello spirito per timori e ansietà sulle sorti dell’Istituto.
Così, purificata ulteriormente dal dolore, il 23 febbraio 1911 rende serenamente l’anima a Dio. Lascia un Istituto con sedici case religiose in Europa e America e con 156 religiose professe.
Il 16 ottobre 1994 Giovanni Paolo II la proclamò "beata".
La sua eredità
Le Figlie di San Camillo, contrassegnate dalla rossa croce camilliana, sono sparse in quattro continenti.
Continuano il carisma della Fondatrice negli ospedali, case di cura, centri di riabilitazione in Europa e in terra di missione, anche presso malati a domicilio e nei lebbrosari, memori dell’ammonimento della Beata Vannini: "Abbiate cura dei poveri infermi con lo stesso amore, come suole un’amorevole madre curare il suo unico figlio infermo".
L’esempio e il mandato di Gesù
"Entrato Gesù nella casa di Pietro, vide Ia suocera di lui che giaceva a letto con la febbre. Le toccò la mano e la febbre scomparve; poi essa si alzò e si mise a servirlo.
Venuta la sera, gli portarono molti indemoniati ed egli scacciò gli spiriti con la sua parola e guarì tutti i malati, perché si adempisse ciò che era stato detto per mezzo del profeta Isaia:
Egli ha preso le nostre infermità e si e addossato le nostre malattie" (Mt 8,14-17).
"Quando entrerete in una città e vi accoglieranno, mangiate quello che vi sarà messo dinanzi, curate i malati che vi si trovano e dite loro: è vicino a voi il regno di Dio" (Lc 10,8-9).
Festa della Beata Madre Giuseppina Vannini. Breve biografia.
Giuditta Vannini - Madre Giuseppina
Nascita e primi anni di vita
Giuditta Adelaide Agata Vannini seconda di tre figli, nasce in Roma il 7 luglio 1859, dai coniugi Angelo e Annunziata Papi. Fu battezzata il giorno dopo nella Chiesa di Sant’Andrea delle Fratte. Il papà morì quando lei aveva appena quattro anni, (18 agosto 1863) e la mamma rimasta vedova, fra stenti e avversità, sopravvisse al marito solo tre anni. I tre figli orfani furono fra loro separati, e per sempre.
Giuditta è accolta tra le orfanelle del Conservatorio Torlonia in Roma, dove prestano il loro servizio le Suore Figlie della Carità di San Vincenzo de’ Paoli. Rimane qui fino all’età di ventuno anni,
Giuditta trova lavoro a Portici (Napoli) come maestra d’asilo, ma neanche qui si sente serena e decide di ritornare a Roma per andare ad abitare dalla zia materna, sua madrina di battesimo. In quest’anno, 1891, fa l’incontro decisivo per la sua vita: conosce infatti il Padre Luigi Tezza che, intende fondare una Congregazione dedita al servizio degli infermi, trasmettere il carisma di San Camillo al femminile.
La scelta vocazionale:
Il giorno che lo Spirito Santo sceglie per dare inizio alla nuova opera nella Chiesa e destinato a cambiare la vita di due anime in cerca entrambe della volontà di Dio, corrisponde al 17 dicembre 1891.
Nel mese di dicembre 1891 le religiose del Cenacolo residenti in Roma, offrirono nella propria casa alle signore della colonia francese un corso di esercizi predicato nella loro lingua. Venuto a mancare inaspettatamente il predicatore proveniente dalla Francia, le religiose chiesero al Padre Tezza di sostituirlo.
Tra le esercitanti vi era Giuditta Vannini, desiderosa di conoscere meglio la volontà di Dio a suo riguardo. Il 17 dicembre 1891, avvicinandosi il termine degli esercizi, la Madre Giuseppina si presentò al confessionale del predicatore, gli parlò della sua vocazione alla vita religiosa. Lei era decisa a consacrarsi a Dio ma non sapeva come realizzare tale vocazione. Il Padre Tezza le propose alcuni Istituti, offrendosi anche di agevolargliene l’ammissione; ma per ognuno trovava difficoltà.
Allora il Padre le disse: «Avreste dunque, figlia mia, l’intenzione di fondarne una a vostro gusto? Avete per caso la vocazione a farvi fondatrice?»
Essa rispose con un sorriso negativo. Il Padre però crede avere in quel momento come un lume dall’alto, e una voce interna sembrava dirgli: «Non sarebbe questa giovane, l’anima scelta da Dio per dar principio all’opera ch’egli ti ha affidato?».
Al termine degli esercizi, la Madre Vannini tornò dal Padre Tezza: da quel momento si metteva interamente a sua disposizione per il progetto di cui le aveva parlato. Lui non mancò di rappresentarle le numerose difficoltà che certamente avrebbero incontrato per venire a termine di questo progetto. Egli non le diede a sperare «rose ma molte e molte spine», soprattutto per la mancanza di risorse e d’appoggi umani. «Tutto ciò però non parve sgomentare» la Vannini; al contrario si mostrò coraggiosa ed energica perché si mettesse subito mano all’opera con intero e filiale abbandono alla Divina Provvidenza.
La volontà di Dio si manifestò così chiaramente e nella Chiesa nacque la Congregazione Figlie di San Camillo, che offrirà ad essa frutti di santità.
Il suo messaggio oggi
- “Fare bene ogni cosa, anche la più piccola, la più umiliante, perché Dio ci vede! Unico scopo della nostra vita sia quello di piacere e dare gloria a Dio!”
- “Cercare d’essere “una vera mamma” con dolcezza, fermezza e bontà. Non inquietarsi con i difetti del prossimo, ma dimostrare loro che l’agire in quel modo non è secondo il Cuore di Gesù".
- La Madre Giuseppina si distinse nella carità verso il prossimo, amava sinceramente tutti, con tenerezza squisitamente materna, li seguiva di continuo, individualmente in tutte le loro necessità sia fisiche che morali e spirituali. Diceva: “La carità deve essere universale, abbracciare tutto il mondo, fondamentale è aiutare i nostri prossimi a ben morire, pregando sempre per i poveri agonizzanti, senza mai dimenticare di essere prima caritatevoli con i propri cari, e poi adottare una carità più squisita con i più bisognosi e difficili vedendo sempre negli Infermi l’immagine di “Gesù sofferente”. Diceva ancora, che quello che si fa agli infermi è a Gesù medesimo che si fa, quindi deve essere fatto con amore, delicatezza, con tutto il cuore e ancor di più vi si deve mettere l’impronta inconfondibile dell’amor di Dio.
- La Madre ci ha trasmesso la maternità innata di ogni donna, insieme al carisma della misericordia dato da San Camillo di come assistere agli infermi con un cuore di madre dedito completamente al suo unico figlio infermo, insegnando con una teologia pratica e immediata che “la sofferenza è vinta soltanto dall’amore”.
- Un’esistenza santificata dal “sì” alla divina volontà. Lei ha saputo trarre dall’abbandono e dalla fiducia in Dio una forza insospettata, per condurre maternamente ma fortemente al porto sicuro la sua Congregazione.
- Innamorata del suo divino Sposo, segue le sue figlie una per una le esorta, talvolta le ammonisce, sempre perché siano fedeli allo Sposo, le incita e le sprona alla santità.
- L’amore alla Congregazione lo dimostra con la parola e l’esempio. Raccomanda, prega, insiste, scrive, perché sia sempre mantenuto il fine dell’istituto, secondo lo spirito e l’esempio di San Camillo de Lellis.
- I malati sono per lei i suoi “Padroni e Signori!” e propone e trascina le figlie lanciandole nel mondo con questa spiritualità altamente evangelica. Alla scuola di San Camillo, ha assimilato e compreso cosa significhi persi di fronte al malato nel mondo della sofferenza.
- Questa è la nostra missione nel mondo d’oggi, essere vicino a chi soffre, accogliere, consolare, curare non soltanto le malattie fisiche, ma accompagnare quelli che soffrono la solitudine, l’indifferenza; ascoltare il loro “silenzio” il loro cuore, che cercano una mano che lo sollevi e dare segni di speranza e carità.
- Morì serenamente nella casa di Via Giusti 7 a Roma, la notte del 23 febbraio 1911 a cinquantadue anni di età.