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Channel: ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE
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Sainte PAULE-ÉLISABETH (PAULA ELISABETTA) CERIOLI, religieuse et fondatrice

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Sainte Paule Elisabeth

Fondatrice de la Congrégation de la Sainte Famille ( 1865)

Fille du comte Carioli, elle dut épouser à dix-neuf ans un sexagénaire, le comte Buzecchi, excentrique, lunatique, jaloux, acariâtre. Elle accepta tout avec patience si bien qu'on ne s'aperçut jamais qu'elle souffrait. Elle perdit les trois enfants qu'elle eut de lui. Devenue veuve, elle adopta des orphelines tant et si bien que son château en devint trop étroit et qu'elle dut chercher des collaboratrices. Avec elles, elle fonda la Congrégation de la Sainte Famille et, devenue sœur Paule-Elisabeth, elle gouverna toutes ces abandonnées avec grande bonté et grande humilité. Le 25 décembre 1865, se sentant lasse, elle gagna sa chambre plus tôt que d'habitude et, peu après minuit, on la trouva morte, paisible.

Elle a été canonisée le 16 mai 2004.

"La pauvreté, vécue et enseignée par cette Sainte n'est pas essentiellement la pauvreté des moyens, mais c'est surtout renoncer à gérer ses sentiments de manière à que ce soit Dieu à nous offrir ce qui Lui plait."

"En contemplant la Sainte Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts. Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute circonstance l'amour de Dieu miséricordieux."

Homélie de Jean-Paul II, le dimanche de Pâques, 16 mai 2004

À Comonte, près de Bergame en Lombardie, l’an 1865, Paule-Élisabeth (Constance Cerioli) qui perdit prématurément tous ses enfants. Devenue veuve, elle dépensa tous ses biens et ses forces pour l’éducation des enfants de la campagne et des orphelins sans espoir d’avenir et fonda l’Institut de la Sainte Famille de Bergame.
Martyrologe romain
«Nous voici à Bethléem! Oh heureuse Bethléem! Nous entrons ici mes sœurs respectueusement dans cette humble grotte où séjourna l'Homme Dieu. Ne craignez rien, ici tout le monde a libre accès. Quelle bonté. Prosternons nous en silence dans un coin de ce lieu et admirons ces trois Personnages du Ciel avec respect et à la lumière de cette éblouissante splendeur qui illumine entièrement cette chère Cabane, méditons attentivement sur ce qu'Ils font ici, sur ce qu'ils disent, sur ce qu'il se passe... parce que de ces premiers exemples les Sœurs de la Sainte famille doivent former leur esprit. Pauvreté, voilà ce qui frappe nos regards au premier abord... Oh pauvreté comme tu es grande: Oh combien tu es honorée maintenant que l'Enfant Dieu t'a choisie pour compagne!».




Paola Elisabetta Cerioli (1816-1865)

Paola Elisabetta Cerioli, est née à Soncino, dans la province de Crémone, le 28 janvier 1816 du Noble Francesco Cerioli et de la Comtesse Francesca Corniani, riches propriétaires terriers, mais surtout riches de part la vie chrétienne qu'ils menaient en famille et dans la société.

À cause de l'état de danger de mort éminente dans lequel elle se trouvait, elle reçut le baptême chez elle. Cette période critique passée, le 2 février les prières et les cérémonies prévues pour le rite baptismal furent exécutées à l'église.

De son corps gracile et maladif, elle apprit très vite la dure leçon de la souffrance physique; et de la souffrance morale due à la misère courante chez les gens de la campagne de Soncino, dont sa mère par sa sagesse chrétienne lui fit aussitôt prendre conscience.

La formation culturelle et morale de la jeune fille fut confiée aux Sœurs Visitandine de Alzano Lombardo (Bergame) où sa sœur Cécile avait déjà été envoyée et où se trouvait sœur Giovanna, la sœur de sa mère.

Constance entra au collège à l'age de 11 ans et y resta, docile, travailleuse et diligente, pendant presque cinq ans, elle fréquenta les écoles pour les filles de familles nobles.

La volonté de ses parents, qu'elle a toujours reconnu comme la volonté de Dieu, l'amena à 19 ans à se marier avec Gaetano Busecchi, un veuf de 58 ans, héritier des Comtes Tassis de Comonte di Seriate (BG).

Ce mariage difficile, où Constance se comporta toujours comme une épouse docile et attentionnée, fut égayé par quatre maternités, mais ce furent de brefs instants de joie parce que trois de ses enfants moururent à la naissance et son fils Carlino à l'age de 16 ans. Quelques mois plus tard, son mari décéda la laissant seule héritière d'un important patrimoine.

Le veuvage et surtout la perte de son dernier fils eurent sur elle un effet dramatique. Elle tomba dans un grave état de découragement. Elle eut tout de même la force de s'accrocher à la foi grâce à la direction spirituelle de deux évêques de Bergame, Monseigneur Pietro Luigi Speranza et Monseigneur Alessandro Valsecchi. Elle rencontra le mystère de Notre Dame des sept douleurs et s'ouvrit, à travers une vie de foi intense et de charité laborieuse, aux valeurs de la maternité spirituelle, prête à se consacrer sans réserve à Dieu, au service des enfants et des pauvres.

Dans les quelques mois qui suivirent le début de son veuvage, elle ouvrit aux filles abandonnées de la campagne son riche palais patronal de Comonte, et, en 1857, avec à ses côtés cinq compagnes, elle fonda l'Institut des Sœurs de la Sainte Famille.

Après avoir vaincu une série de difficultés qui n'étaient pas des moindres, le 4 novembre 1863 elle réalisa finalement ce à quoi elle aspirait profondément, en mettant à la disposition de jeunes garçons sa propriété dotale à Villacampagna di Soncino (CR), qu'elle confia aux soins de son premier et fidèle collaborateur, Frère Giovanni Capponi, originaire de Leffe (BG).

Elle se prodigua pour l'ouverture des Instituts des Sœurs et des Religieuses de la Sainte Famille qui se consacrèrent à l'aide matérielle, à l'élévation morale et religieuse de la classe paysanne, à l'époque la plus exclue.

Ayant choisi comme modèle d'aide et de confort celui de la Sainte Famille de Nazareth, elle voulut ses Communautés religieuses semblables à des familles chrétiennes accueillantes, unies dans l'amour d'une fraternité sereine et laborieuse à la foi forte, simple et confiante..

Heureuse de s'être fait pauvre parmi les pauvres, elle mourut le 24 décembre 1865, confiant à la Providence l'institut féminin déjà bien établi et le tout début de l'institut masculin.

La nouvelle Sainte a vécu dans des temps difficiles — au milieu du 19ème siècle — au cours desquels Seriate (périphérie de Bergame où elle était venue habiter à son mariage) et d'autres provinces de la Lombardie et de la Vénétie se trouvaient sous la domination de l'empire autrichien. C'était une époque où de violents courants libéraux et nationalistes s'opposaient, héritiers de la révolution française.

Le profil spirituel de la Cerioli est de toute évidence marqué par l'action trinitaire qui en a modelé les contours d'une façon surprenante. Au fond de chaque désir et activité, guidés par le Saint Esprit, il y a toujours comme point de référence explicite Dieu Père et Notre Seigneur Jésus. Toutefois, le développement et l'affirmation de son témoignage spirituel fut particulièrement marqué par la figure de Notre Dame des sept douleurs.

Le mystère de la maternité de Marie impliquant l'union totale avec le mystère de Jésus, qui dans sa vie terrestre n'évita ni les épreuves ni la croix, ne se réduisit pas pour la Cerioli à être l'objet de contemplation, mais devint une véritable illumination en 1854 vivifiant sa destinée et son œuvre. «Elle avoua une fois, qu'en pensant aux douleurs de Sainte Marie et en imaginant le moment où celle‑ci vit la mort de son divin enfant, elle sentit un tel pressentiment et un tel serrement de cœur qu'elle dut s'asseoir à moitié évanouie»  «Je ne sais pas — dit‑elle ensuite, comme j'ai pu survivre, gracile et exténuée comme je l'étais».

C'est ainsi que lentement elle se sentit amenée à avoir les mêmes attitudes et les mêmes dispositions qui ont été celles de Marie et qui furent mystérieusement aussi les siennes, et que son fils Carlino mourant, telle une prophétie, l'invita à assimiler: «Maman, ne pleure pas, Dieu te donnera d'autres enfants».

Elle se distingua par sa maternité spirituelle, son œuvre de charité, sa piété, sa confiance absolue dans la Providence, son amour pour la pauvreté, l'humilité, la simplicité et son admirable soumission à ses Supérieurs (les Évêques et ses directeurs spirituels). Elle mit en valeur la dignité du rôle de la femme dans la famille et dans les besoins de la société.

Ce qui caractérisa singulièrement l'action apostolique de cette Sainte ce fut sa référence constante au modèle évangélique, Jésus, qui vécut diverses formes contemplatives et dans l'apostolat social, particulièrement orienté vers les soins et l'éducation des petites filles et des petits garçons pauvres de la campagne, parce qu'alors considérés comme étant les plus «négligés» et les plus nécessiteux.

Elle fonda des pensionnats pour orphelins et enfants abandonnés, sans avenir, elle institua des écoles, des cours de catéchisme, d'exercices spirituels, de récréations festives et d'assistance aux infirmes.
En surmontant difficultés et incompréhensions, elle voulut démarrer une institution constituée d'hommes et de femmes qui, de quelque manière, imita le modèle évangélique du mystère de Nazareth constitué par Marie et Joseph accueillant l'Enfant Jésus pour l'offrir au monde.

L'intention de la Sainte Fondatrice de servir pour concilier la paternité‑maternité de Dieu pour les enfants abandonnés des paysans pauvres de son temps fait substantiellement référence à la Sainte famille de Jésus, Joseph et Marie. Cette référence ne dépend pas d'une réflexion théologique sur la famille de Nazareth de la part de la Cerioli, mais de son vécu et en grande partie celui de l'église de son temps et de ses lieux..

La contemplation de la famille de Nazareth lui suggère l'acceptation d'un modèle de génération et de maternité propres à la foi, ouvert à de nouveaux horizons et de nouveaux engagements afin de créer des conditions plus efficaces pour affirmer la paternité‑maternité de Dieu.

Cette vocation impliqua pour sœur Paula Elisabetta l'acceptation joyeuse et rigoureuse de vivre la pauvreté totale de la Sainte famille.

«Nous voici à Bethléem! Oh heureuse Bethléem! Nous entrons ici mes sœurs respectueusement dans cette humble grotte où séjourna l'Homme Dieu. Ne craignez rien, ici tout le monde a libre accès. Quelle bonté. Prosternons nous en silence dans un coin de ce lieu et admirons ces trois Personnages du Ciel avec respect et à la lumière de cette éblouissante splendeur qui illumine entièrement cette chère Cabane, méditons attentivement sur ce qu'Ils font ici, sur ce qu'ils disent, sur ce qu'il se passe... parce que de ces premiers exemples les Sœurs de la Sainte famille doivent former leur esprit. Pauvreté, voilà ce qui frappe nos regards au premier abord... Oh pauvreté comme tu es grande: Oh combien tu es honorée maintenant que l'Enfant Dieu t'a choisie pour compagne!».

La pauvreté, vécue et enseignée par cette Sainte n'est pas essentiellement la pauvreté des moyens, mais c'est surtout renoncer à gérer ses sentiments de manière à que ce soit Dieu à nous offrir ce qui Lui plait.


CHAPELLE PAPALE POUR LA CANONISATION DE 6 BIENHEUREUX

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

VI Dimanche de Pâques, 16 mai 2004 

1. "C'est ma paix que je vous donne" (Jn 14, 27). Au cours du temps pascal, nous entendons souvent cette promesse de Jésus à ses disciples. La paix véritable est le fruit de la victoire du Christ sur le pouvoir du mal, du péché et de la mort. Ceux qui le suivent fidèlement deviennent les témoins et les artisans de sa paix.

Sous cette lumière, j'ai plaisir à contempler les six nouveaux saints, que l'Eglise présente aujourd'hui à la vénération universelle: Luigi Orione, Hannibal Marie di Francia, Josep Manyanet y Vives, Nimatullah Kassab Al-Hardini, Paola Elisabetta Cerioli, Gianna Beretta Molla.

2. "Ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus Christ" (Ac 15, 26). Ces paroles des Actes des Apôtres peuvent tout à fait s'appliquer à saint Luigi Orione, homme entièrement voué à la cause du Christ et de son Royaume. Des souffrances physiques et morales, des épreuves, des difficultés, des incompréhensions et des obstacles en tous genres ont marqué son ministère apostolique. "On aime et on sert le Christ, l'Eglise, les âmes - disait-il - si l'on est en croix et crucifié ou bien on ne les aime pas et on ne les sert pas du tout" (Ecrits, 68, 81).

Le coeur de ce stratège de la charité fut "sans frontières, car il était dilaté par la charité du Christ" (ibid., 102, 32). La passion pour le Christ fut l'âme de sa vie audacieuse, l'impulsion intérieure d'un altruisme sans réserve, la source toujours fraîche d'une inébranlable espérance.

Cet humble fils d'un paveur proclame que "seule la charité sauvera le monde" (ibid, 62, 13) et il répète à tous que "la joie parfaite ne peut se trouver que dans le parfait dévouement de soi- même à Dieu et aux hommes, à tous les hommes" (ibid.).

3. "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole" (Jn 14, 23). Dans ces paroles évangéliques nous voyons se dessiner le profil spirituel d'Annibale Maria di Francia, que l'amour pour le Seigneur poussa à consacrer son existence tout entière au bien spirituel de son prochain. Dans cette perspective, il ressentit en particulier l'urgence de réaliser le commandement évangélique:  "Rogate ergo... - Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson" (Mt 9, 38).

Il laissa aux Pères Rogationnistes et aux Soeurs Filles du Divin Zèle la tâche de se consacrer de toutes leurs forces à ce que la prière pour les vocations soit "incessante et universelle". C'est cette même invitation que le Père Annibale Maria Di Francia adresse aux jeunes de notre temps, en la résumant dans sa célèbre exhortation:  "Tombez amoureux de Jésus Christ".

De cette intuition providentielle est né dans l'Eglise un grand mouvement de prière pour les vocations. Je souhaite de tout coeur que l'exemple du Père Annibale Maria Di Francia guide et soutienne cette action pastorale également à notre époque.

4. "Mais le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26). Depuis le début, le Paraclet a suscité des hommes et des femmes qui ont rappelé et diffusé la vérité révélée par Jésus. L'un d'entre eux fut Saint Josep Manyanet y Vives, véritable apôtre de la famille. S'inspirant de l'école de Nazareth, il réalisa son projet de sainteté personnelle et se consacra, avec un dévouement héroïque, à la mission que l'Esprit lui avait confiée. Il fonda à cette intention deux Congrégations religieuses. Un symbole visible de son aspiration apostolique est également la cathédrale de la "Sagrada Familia" à Barcelone.

Que saint José Manyanet bénisse toutes les familles et vous aide à apporter les exemples de la Sainte Famille dans vos foyers!

5. Homme de prière, amoureux de l'Eucharistie qu'il aimait adorer longuement, saint Nimatullah Kassab Al-Hardini est un exemple pour les moines de l'Ordre libanais maronite comme pour ses frères libanais et pour tous les chrétiens du monde. Il s'est donné totalement au Seigneur dans une vie de grand renoncement, montrant que l'amour de Dieu est la seule véritable source de joie et de bonheur pour l'homme. Il s'est attaché à chercher et à suivre le Christ, son Maître et Seigneur.

Accueillant à ses frères, il a soulagé et guéri beaucoup de blessures dans les coeurs de ses contemporains, leur témoignant la miséricorde de Dieu. Puisse son exemple éclairer notre route, susciter chez les jeunes en particulier un vrai désir de Dieu et de la sainteté, pour annoncer à notre monde la lumière de l'Evangile!

6. "L'ange... me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel" (Ap 21, 10). L'image splendide proposée par l'Apocalypse de Jean exalte la beauté et la fécondité spirituelle de l'Eglise, la nouvelle Jérusalem. Paola Elisabetta Cerioli, dont l'existence porta d'abondants fruits de biens, est un témoin singulier de cette fécondité spirituelle.

En contemplant la Sainte Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts. Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute circonstance l'amour de Dieu miséricordieux.

7. Gianna Beretta Molla fut une simple messagère de l'amour divin, mais elle le fut de façon profondément significative. Quelques jours avant son mariage, dans une lettre à son futur mari, elle écrivait:  "L'amour est le plus beau sentiment que le Seigneur ait placé dans l'âme des hommes".

A l'exemple du Christ, qui "ayant aimé les siens... les aima jusqu'à la fin" (Jn 13, 1), cette sainte mère de famille resta héroïquement fidèle à l'engagement pris le jour de son mariage. Le sacrifice extrême qui scella sa vie, témoigne que seul celui qui a le courage de se donner totalement à Dieu et à ses frères se réalise lui-même.

Puisse notre époque redécouvrir, à travers l'exemple de Gianna Beretta Molla, la beauté pure, chaste et féconde de l'amour conjugal, vécu comme une réponse à l'appel divin!

8. "Que votre coeur ne se trouble ni ne s'effraie" (Jn 14, 28). Les existences terrestres de ces six nouveaux saints nous poussent à persévérer sur notre propre voie, en nous en remettant à l'aide de Dieu et à la protection maternelle de Marie. Du ciel, puissent-ils à présent veiller sur nous et nous soutenir à travers leur puissante intercession.

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana


Sainte Paule-Élisabeth Cerioli

Fondatrice de la « Congrégation de la Sainte Famille »

Paola Elisabetta (au siècle Costanza) Cerioli, naît à Soncino, dans la province de Crémone, le 28 janvier 1816 du noble Francesco Cerioli et de la comtesse Francesca Corniani, riches propriétaires terriens.

Elle dut épouser, à dix-neuf ans, un sexagénaire, le comte Buzecchi, excentrique, lunatique, jaloux, acariâtre. Elle accepta tout avec patience si bien qu'on ne s'aperçut jamais qu'elle souffrait. Elle perdit les trois enfants qu'elle eut de lui.

Devenue veuve, elle adopta des orphelines tant et si bien que son château en devint trop étroit et qu'elle dut chercher des collaboratrices.

Avec elles, elle fonda la « Congrégation de la Sainte Famille » et, devenue sœur Paule-Élisabeth, elle gouverna toutes ces abandonnées avec grande bonté et grande humilité.

Consommée par son assistance sociale et par son activité religieuse, elle mourut à Comonte, à l'âge de 49 ans, le 24 décembre 1865.

Paola Elisabetta Cerioli a été béatifiée le 19 mars 1950, année sainte, par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée, le 16 mai 2004, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui au cours de son Homélie a dit :

« En contemplant la Sainte Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts. Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute circonstance l'amour de Dieu miséricordieux. »

Pour un approfondissement biographique, lire :



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PAOLA ELISABETTA CERIOLI

Épouse, Religieuse, Fondatrice, Sainte

(1816-1865)
Costanza Cerioli naquit le 28 janvier 1816 à Soncino di Cremona en Italie. Seizième enfant de Francesco Cerioli et de la Comtesse Francesca Corniani, riches propriétaires terriers, elle fut éduquée très sévèrement, mais également, et heureusement, très religieusement. 
Physiquement très fragile en raison de sa naissance difficile, elle connut très tôt la souffrance physique. Elle fut également mise en relation avec la souffrance morale à cause de la misère vécue par les gens de la campagne de Soncino, dont sa mère lui faisait prendre conscience.
La formation culturelle et morale de Costanza fut confiée aux Sœurs Visitandines de Alzano Lombardo où sa sœur Cécile avait déjà été envoyée, et où se trouvait sœur Giovanna, la sœur de sa mère. Dès l'âge de 11 ans, Costanza entra au collège et y resta pendant presque cinq ans, se montrant intelligente et très docile. Elle fréquentait aussi les écoles pour les filles de familles nobles. Elle aurait désiré devenir religieuse, mais obéissant à ses parents en qui elle voyait la volonté de Dieu, elle accepta, à dix-neuf ans le riche mariage qu’on lui proposa avec Gaetano Busecchi, héritier des Comtes Tassis de Comonte di Seriate à Bergame. Ce monsieur de 58 ans, était présenté par son entourage comme un "veufombrageux, acariâtre, jaloux et lunatique". Ce fut un mariage difficile, mais Costanza se comporta toujours comme une épouse docile et attentionnée. De plus, il ne faut pas oublier que nous sommes au milieu du 19ème siècle, période pendant laquelle Seriate, située dans la périphérie de Bergame où Costanza était venue habiter après son mariage, ainsi que d'autres provinces de la Lombardie et de la Vénétie, se trouvaient sous la domination de l'empire autrichien, tandis que de violents courants libéraux et nationalistes s'opposaient, héritiers de la révolution française.
De l'union entre Gaetano et Costanza naquirent trois enfants. Deux d’entre eux moururent en bas âge. PuisGaetano tomba malade, gagné par une lente paralysie. Comme il se montrait extrêmement jaloux du seul fils qui leur restait, Costanza dut mettre son petit Charles en pension pour le protéger. Puisant ses forces dans l’abandon à Dieu et dans la prière, Costanza assumait courageusement sa vie et soignait son mari avec dévouement. Au bout d’une vingtaine d’années, Gaetano mourut. Devenue veuve, Costanza pensait garder son aîné, Charles, mais lui aussi mourut à son tour, à l'âge de seize ans. Cependant, avant de mourir, Charles dit à sa mère: "N’aie pas peur, maman, le bon Dieu te donnera d’autres enfants." Comme elle avait une grande dévotion à la Vierge Marie, Costanza comprit qu'il s'agissait peut être d'une maternité spirituelle. Effectivement, après un premier temps de désarroi, soutenue par sa méditation du mystère de Notre-Dame des Sept-Douleurs, elle recueillit des orphelines et utilisa son château et ses biens pour venir en aide aux pauvres. Elle s’intéressait particulièrement à la classe paysanne, la plus marginalisée à l’époque socialement et religieusement.
Voici plus de détails: devenue veuve, Costanza était la seule héritière d'un important patrimoine. Pourtant, son veuvage et surtout la perte de son dernier fils eurent d'abord sur elle un effet dramatique. Elle tomba dans une grande dépression. Elle eut tout de même la force de s'accrocher à la foi grâce à la solide direction spirituelle des deux évêques de Bergame, Monseigneur Pietro Luigi Speranza et Monseigneur Alessandro Valsecchi. Et bientôt le curé du village vint lui demander de prendre en charge deux orphelines. Costanza, qui avait 38 ans, et habitait un vaste château, accepta. Rapidement elle dut recueillir d’autres orphelines, puis s’occuper de leur éducation. Ne suffisant plus à la tâche, elle fit appel à des jeunes filles bénévoles. Et elle vendit beaucoup de ses biens pour subvenir aux besoins des enfants. Ainsi se constitua peu à peu l’Institut des Sœurs de la Sainte Famille de Bergame. Peu après, en 1857, l’évêque de Bergame, Mgr Speranza, donna l’habit religieux à la fondatrice, qui prit le nom de Sœur Paule-Elisabeth, et à ses premières compagnes. Le nouvel institut se destinait à l’éducation religieuse et professionnelle des orphelines de la campagne.
Sœur Paule-Elisabeth désirait surtout qu’on entoure les enfants d’une affection constante, et qu’on leur fasse connaître et aimer Dieu plutôt que de Le redouter. Elle souhaitait aussi qu’on donne aux orphelines la possibilité réelle du choix de leur avenir, en les préparant aux tâches d’une vie laïque normale. En effet, aimant la campagne et les travaux des champs, elle désirait que ses protégées, issues de la campagne, puissent devenir de bonnes épouses de paysans. Si par ailleurs elles devaient gagner leur vie en se plaçant comme servantes, Sœur Paule-Elisabeth veillait personnellement à leur choisir des familles chrétiennes.
Après avoir traversé de nombreuses difficultés, le 4 novembre 1863, Costanza accepta d’aider un prêtre et un agriculteur pour fonder une maison et un Institut pour les orphelins ruraux. Son château étant devenu trop petit, elle ouvrit un orphelinat pour les garçons. Tout en continuant à travailler à l'ouverture de plusieurs Instituts des Sœurs et des Religieuses de la Sainte Famille, instituts consacrés à l'aide matérielle, morale et religieuse de la classe paysanne, Costanza réalisait enfin ce à quoi elle aspirait profondément: mettre à la disposition de jeunes garçons orphelins sa propriété de Villacampagna di Soncino, qu'elle confia aux soins de Frère Giovanni Capponi, originaire de Leffe.
Contemplant constamment la Sainte Famille, et vivant en quelque sorte avec elle, Costanza était convaincueque les enfants avaient tous besoin d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir et devenir des hommes solides, forts et courageux. Mais cela ne pouvait se faire que lorsque les liens de parenté étaient renforcés par le partage des valeurs de la Foi et de la culture Chrétienne. C'est ainsi que Costanza, Sœur Paule-Élisabeth, et ses collaboratrices, aidaient les petites filles abandonnées avec une grande bonté et beaucoup d'humilité. Ayant choisi comme modèle la Sainte Famille de Nazareth, Costaza voulait que ses Communautés religieuses soient semblables à des familles Chrétiennes accueillantes, unies dans l'Amour et animées par une fraternité sereine et laborieuse, et surtout une Foi forte, simple et confiante. Cette œuvre devait se réaliser, pour les religieuses, dans "une pauvreté, vécue et enseignée, pauvreté qui n'est pas essentiellement une pauvreté de moyens, mais surtout la renonciation à gérer ses sentiments de manière à que ce soit Dieu qui offre ce qui Lui plait."
Le 25 décembre 1865, se sentant lasse, Costanza gagna sa chambre plus tôt que d'habitude et, le matin, on la trouva endormie en Dieu. Elle avait 49 ans. Elle fut béatifié à Rome, le 19 mars 1950, par le pape Pie XII, et canonisée le 16 mai 2004, par Jean-Paul II. Elle est fêtée le 24 décembre.
Pour être complets, nous devons ajouter que la Congrégation de la Sainte Famille, recueillit des centaines d'orphelines. Ces jeunes filles, non seulement étaient soigneusement éduquées, mais on leur apprenait aussi à travailler la terre, comme tous les paysans. Sur le plan spirituel Costanza et ses sœurs étaient surtout orientées vers la contemplation
Costanza avoua un jour, "qu'en pensant aux douleurs de Sainte Marie et en imaginant le moment où celle-ci vit la mort de son Divin enfant, elle avait senti un tel pressentiment et un tel serrement de cœur qu'elle avait dû s'asseoir à moitié évanouie." Plus tard elle ajouta: "Je ne sais pas comment j'ai pu survivre, gracile et exténuée comme je l'étais."

Notons que Costanza se distingua particulièrement par sa maternité spirituelle, ses œuvres de Charité, sa piété, sa confiance absolue dans la Providence, et son amour pour la pauvreté, l'humilité, la simplicité et son admirable soumission à ses Supérieurs: les Évêques et ses directeurs spirituels. C'est ainsi qu'elle sut mettre en valeur la dignité du rôle de la femme dans la famille et dans les besoins de la société. Surmontant les nombreuses difficultés et les incompréhensions qu'elle rencontra, elle réussit à mettre en œuvre une institution constituée d'hommes et de femmes imitant le modèle évangélique du mystère de Nazareth constitué par Marie et Joseph accueillant l'Enfant Jésus pour l'offrir au monde.
Paulette Leblanc

St Paola Elisabetta (Costanza Cerioli) (1816-1865)

Costanza Cerioli was born on 28 January 1816 in Soncino, Italy, the last of 16 children born into the noble family of Francesco Cerioli and Francesca Corniani. She was a frail child plagued by a heart condition throughout her life.

Comfort found in God alone

Costanza lived at home until she was 11 years old, when she was sent off to school in Bergamo; here she remained for five years, suffering terribly from the loneliness of being away from home. But this experience helped her grow to depend on God, finding her comfort in him alone.

At age 19, Costanza returned to Soncino where a planned marriage awaited her; 59-year-old Gaetano Busecchi, widow of a countess, was set to be her husband. Seeing it as God's will, she accepted this proposal and was married on 30 April 1835.

Her marriage lasted 19 years and was marked by suffering on all sides: her husband's difficult character and poor health weighed on her, and three of the four children that Costanza gave birth to died prematurely; Carlo, her greatest "consolation", lived to be 16.

Before his death due to serious illness in January 1854, Carlo spoke these prophetic words to his mother: "Mama, do not cry... the Lord will give you other children". At the end of that same year, on 25 December, Gaetano also died.

This marked a dark period for Costanza, causing a profound existential crisis. Never had she found herself so alone and abandoned, her life so seemingly senseless. It was during this time that the words spoken by her son became a constant echo in her soul and sustained her, becoming her "guiding light".

She sought spiritual direction and entrusted her tragedies and entire life into the hands of God, asking constantly for the grace to live her life with eyes of faith.

Spiritual maternity

Costanza continued to feel the need to express her "maternity" and to "give of herself" to others, as she had done with Carlo. She was now 38 years old and, inspired by the Gospel, understood that charity was the only truly meaningful road.

She thus began to visit and assist the sick and share her belongings with the poor and orphans. Looking into the searching and frightened eyes of the orphaned children who begged along the streets inspired her to make even more courageous decisions.

She began to give all her wealth and belongings to the poor and opened her home to welcome orphans. Her family and neighbours would remark: "The anguish that this devout woman passed through must have driven her crazy... she does not realize what she is doing".

The money she received once she sold her jewellry was used to purchase materials for the orphanage. Even before giving away all her goods, she had made the most important decision: to give her entire self to God, making a perpetual vow of chastity on 25 December 1856. And with her confessor's approval, she made vows of poverty and obedience on 8 February 1857.

It was not long before other young women desired to join Costanza and "follow" in her works of charity. God's plan was unfolding before her eyes with greater clarity; in silence, prayer and recollection she began to draw up the Rule for her "work".

Sisters of the Holy Family

On 8 December 1857, Costanza, "mother of many orphans", founded the Institute of theSisters of the Holy Family in Comonte, Italy. She took the name "Sr Paola Elisabetta", and summarized the charism of the Congregation in this way:

"The humility, simplicity, poverty and love of work found in the Holy Family of Nazareth is what makes up the specific spirituality of this Institute. The Sisters that belong to it must strive to model themselves on this life, full of the recollection, hiddenness and same spirit of humble labour that Jesus, Mary and Joseph lived in this blessed home".

From that day, Mother Paola dedicated herself to the growth and development of the religious community. On 4 November 1863, in Villacampagna, a male branch was also founded by her, the Religious of the Holy Family.

Under the protection of St Joseph

With the House of Nazareth as the model of both branches, Mother Paola entrusted her "work" to the special protection of St Joseph and willed that the orphans under their care be known as the "sons and daughters of St Joseph".

She was very attentive to the education of these parentless children and to the problem of poverty. Her motherly spirit was limitless and she understood the importance of carefully and properly forming her religious sons and daughters, so that they would be able to love and educate well the children God placed under their care, these "neglected and lost ones".

Mother Paola Elisabetta died unexpectedly in her home in Comonte on 24 December 1865. She was 49 years old.

She was beatified by Pope Pius XII on 19 March 1950, the Solemnity of St Joseph.


SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040516_cerioli_en.html

Saint Paola Elisabetta Cerioli



Also known as
  • Constanse Honorata Cerioli
  • Constantia Honorata
  • Costanza Cerioli Buzecchi-Tasis
  • Costanza Onorata
  • Paula Elisabeth
Profile

Born to Italian nobility, the youngest of 16 children of Francesco Cerioli and Francesca Corniani; she was born with a heart condition and slight spinal deformity that gave her a lifetime of frail health. Educated in Bergamo,Italy. On 30 April 1835, at age 19, she entered into an arranged marriagewith 59 year old Gaetano Busecchi; he was a difficult man with poor health, and their 19 year marriage was a bit of a trial. Mother of three – one of died in infancy, one at age one, and her son Carlo died in 1854` at age 16; her husband died a few months later. A wealthy widow alone, Paola began sharing her wealth withpoor and caring for orphans and neglected children, sometimes taking them into her own home. Feeling a call to religious life, she took a vow of chastity on 25 December 1856, vows of povery and obedience on 8 February 1857. Founded the Institute of the Sisters of the Holy Family in Comonte di Seriate, Bergamo, Italyin December 1867, taking taking the name Paola Elisabetta; it’s mission is to help abandoned children and work with new parents. She founded a corresponding men’s Congregation of the Holy Family on 4 November1863.

Born

Santa Paola Elisabetta (Costanza) Cerioli Vedova e fondatrice


Soncino, Cremona, 28 gennaio 1816 – Comonte, Bergamo, 24 dicembre 1865

Nata il 28 gennaio 1816 da una famiglia nobile di Soncino, in provincia di Cremona, Costanza Cerioli (come si chiamava all'anagrafe) andò sposa a 19 anni a un uomo molto più anziano di lei. Ebbe quattro figli, ma le morirono tutti giovanissimi: la prima a sei mesi dalla nascita, il terzo appena nato, mentre il quarto nacque morto. Il secondogenito, Carlo, si ammalò di tubercolosi e ne morì. Rimasta vedova, ricca e sola a 39 anni, Costanza scelse di spendere la vita prendendosi cura in casa sua delle bambine rimaste orfane. In quest'opera si unirono presto a lei altre giovani: fu la scintilla da cui scaturirono le Suore della Sacra Famiglia, tra le quali prese lei stessa i voti assumendo il nome di suor Paola Elisabetta. Presto si affiancò anche il ramo maschile dei Padri della Sacra Famiglia, sacerdoti e fratelli, dediti all'apostolato tra i lavoratori agricoli. Suor Paola Eilsabetta morì il 24 dicembre 1865. Beatificata da papa Pio XII il 19 marzo 1950, è stata canonizzata da san Giovanni Paolo II il 16 maggio 2004. I suoi resti mortali sono venerati presso la Casa madre delle Suore della Sacra Famiglia a Comonte di Seriate (BG), in via Luigia Corti. Il Martirologio Romano la ricorda nel giorno della sua nascita al Cielo, ma la sua memoria liturgica cade il 23 gennaio, il giorno in cui lei compì la sua consacrazione a Dio.

Martirologio Romano: A Comonte vicino a Bergamo, santa Paola Elisabetta (Costanza) Cerioli, che, morti prematuramente tutti i figli e rimasta poi vedova, impegnò risorse e forze nell’istruzione dei figli dei contadini e degli orfani senza speranza di futuro e visse nel Signore le gioie di madre, fondando l’Istituto delle Suore e la Congregazione dei Padri e dei Fratelli della Sacra Famiglia. 

I primi anni

Costanza Cerioli nacque il 28 gennaio 1816 a Soncino, in provincia e diocesi di Cremona, ultima dei sedici figli di Francesco Cerioli e Francesca Corniani, entrambi nobili. Era di gracile e delicata costituzione, per cui fu battezzata il 2 febbraio 1816 nella chiesa arcipretale di Santa Maria Assunta in Soncino.

Crebbe maturando grandi virtù spirituali che la madre, con la sua sensibilità, seppe sviluppare. Dai dieci ai sedici anni, Costanza fu affidata all’educandato delle monache della Visitazione ad Alzano Maggiore (oggi Alzano Lombardo), dove si fece notare per la bontà dell’animo e la diligenza nello studio.

Il 15 maggio 1831 Costanza rientrò in famiglia: proseguì gli studi e, di pari passo, continuò a sostenere le popolazioni contadine e a impegnarsi nelle faccende di casa.

Il matrimonio con Gaetano Busecchi

Aveva 19 anni quando, rientrata in famiglia, i genitori le proposero di sposare Gaetano Busecchi: 58 anni, vedovo della contessa Maria Teresa Tassis, risiedeva a Comonte di Seriate come proprietario terriero. Costanza accettò, vedendo in quel matrimonio combinato una delle tappe del progetto di Dio su di lei.

Le nozze furono celebrate il 30 aprile 1835. Nei confronti del coniuge, tanto più anziano di lei, malaticcio, estroso e appassionato alla musica, Costanza cercò di essere generosa, paziente e docile; lui, a modo suo, ricambiava il suo affetto.

La perdita di tutti i figli

Ebbero quattro figli: la prima, Francesca Maria Teresa, morì a sei mesi di vita; il terzo, Raffaele Gaetano, dopo un anno dalla nascita. Il quarto figlio, invece, nacque morto. L’unico che sopravvisse all’infanzia fu quindi Carlo, il secondogenito, che tuttavia si ammalò di tubercolosi a 16 anni.

Sul letto di morte, il ragazzo cercò di consolare la madre: «Mamma non piangere per la mia prossima morte, perché Dio ti darà tanti altri figli a cui provvedere». 

Vedova

Carlo morì il 16 gennaio 1854: di lì a poco, il 25 dicembre 1854, morì anche Gaetano Busecchi. Costanza, che aveva 39 anni, si trovò sola, con un ricco patrimonio e con le ultime parole del figlio che le risuonavano nel cuore. 

Aiutata da monsignor Alessandro Valsecchi, che già aveva educato il giovane Carlo, comprese di doversi affidare ancora di più a Dio e di dover trarre qualcosa di buono da quella che definì, in una lettera al direttore spirituale, «la maggiore delle disgrazie».

Dopo gli Esercizi spirituali che seguì nel 1855, Costanza prese a dedicarsi alle opere di carità, in cui impegnò l’immenso patrimonio ereditato dal marito. Visitava e curava i malati e, in più, aprì il suo palazzo ai più bisognosi. Ma fu la scoperta della sofferenza di tanti bambini e ragazzi orfani a farle intuire il significato delle ultime parole del figlio.

L’inizio dell’opera per le orfane

Contemplando la Madonna come Addolorata e mettendosi sotto la protezione di san Giuseppe, Costanza  si rese conto di come loro stessi si fossero resi disponibili al progetto di Dio; prolungò così la sua maternità e paternità nella cura dei poveri.

Iniziò prendendo in casa due bambine orfane, alle quali man mano se ne aggiunsero molte altre. In seguito, decise di aprire una scuola rurale per le ragazze di Comonte e dei paesi vicini, mentre si muovevano i primi passi verso un’industrializzazione che penalizzava le fasce meno abbienti della popolazione.

Il 1° novembre 1856 Costanza ricevette dal vescovo di Bergamo, monsignor Pietro Luigi Speranza, un metodo di vita per sé e per le donne che aveva chiamato a sé, incaricandole della formazione e dell’assistenza alle “Figlie di San Giuseppe”, come chiamava le orfanelle.

Nascita delle Suore della Sacra Famiglia

L’8 dicembre 1856, Costanza e le sue collaboratrici indossarono la loro nuova divisa: fu quello l’atto di nascita delle Suore della Sacra Famiglia. Il 23 gennaio 1858, due anni dopo, Costanza si consacrò a Dio: cambiò nome in suor Paola Elisabetta, indossando, da allora in poi, una croce di legno sopra gli abiti.

L’8 luglio seguente, la fondatrice e le consorelle vestirono l’abito religioso vero e proprio, mentre il 23 gennaio 1859 le prime sei Suore della Sacra Famiglia emisero la professione temporanea dei voti. Il 27 giugno 1862, monsignor Speranza emise il decreto di approvazione dell’Istituto delle Suore della Sacra Famiglia.

Lo spirito che animava le case che andavano aumentando era quello della sobria povertà della Famiglia di Nazareth, per dare agli orfani quello che la vita aveva loro tolto. Scrisse infatti nelle Regole: «Amiamole queste povere figlie, e siamole in luogo di padre, madre, fratelli che Dio loro ha tolti per mettere noi in loro luogo».

I Padri della Sacra Famiglia

L’anno successivo al decreto diocesano sull’istituto femminile, il 4 novembre 1863, madre Paola Elisabetta fondò anche i Padri della Sacra Famiglia, sacerdoti e fratelli, dediti al lavoro nei campi e all’apostolato verso i giovani contadini.

Fu contattata da don Luigi Maria Palazzolo, sacerdote di Bergamo (beatificato nel 1963), che aveva già iniziato l’Istituto delle Suore delle Poverelle ed era intenzionato a fondarne uno simile, maschile, per i figli dei contadini poveri.

A causa di divergenze nei fini dei due fondatori, l’accordo non ebbe esito, ma don Palazzolo portò a Martinengo, sede dei Padri della Sacra Famiglia, i suoi primi tre discepoli maschi. Tuttavia, i suoi Fratelli della Sacra Famiglia si estinsero nel 1928.

La morte di madre Paola Elisabetta

Suor Paola Elisabetta si consumò nel corso di dieci anni, trascorsi tra assistenza sociale e attività religiosa: morì a Comonte il 24 dicembre 1865, a 49 anni. 

Fu inizialmente sepolta nel cimitero di Seriate, ma a vent’anni dalla morte, il 28 novembre 1885, i suoi resti mortali furono traslati nella Casa madre delle Suore della Sacra Famiglia, a Comonte, proprio nella stanzetta dov’era morta.

La causa di beatificazione

Il 20 febbraio 1902 si aprì il processo ordinario per la causa di beatificazione e canonizzazione di Suor Paola Elisabetta. Il decreto per l’introduzione della causa, che all’epoca segnava l’inizio della fase romana ebbe il 14 maggio 1919. Gli atti del processo diocesano e di quello apostolico furono approvati l’11 dicembre 1923. 

Il 2 luglio 1939, papa Pio XII la dichiarò Venerabile. Dopo l’approvazione dei due miracoli allora necessari, lo stesso Pontefice la beatificò il 19 marzo dell’Anno Santo 1950. La memoria liturgica della Beata Paola Elisabetta Cerioli, per le diocesi di Bergamo e Cremona e per gli Istituti da lei fondati, inizialmente era stata stabilita al 30 luglio; dal 1982 è stata fissata al 23 gennaio, il giorno in cui lei compì la sua consacrazione a Dio.

Dopo la beatificazione, i suoi resti furono ricomposti ed esposti alla venerazione permanente dei fedeli in un’urna di cristallo, sempre nella Casa madre delle sue suore.

L’ulteriore miracolo e la canonizzazione

Dopo cinquant’anni dalla beatificazione, fu iniziato il processo diocesano su un asserito miracolo attribuito a suor Paola Elisabetta. Si trattava del fatto avvenuto a suor Michelina Rota, Suora della Sacra Famiglia, alla quale nel giugno 1991 era stato diagnosticato un istiocitona fibroso maligno di II grado, ossia un tumore incurabile nelle parti molli dell’organismo.

Il processo si svolse quindi dal 3 aprile 2000 al 22 ottobre 2001; i suoi atti furono convalidati il 12 aprile 2002. La riunione della Consulta medica della Congregazione delle Cause dei Santi del 5 dicembre 2002 riportò esito positivo: la sanazione appariva inspiegabile secondo la scienza medica. I Consultori teologi, il 2 maggio 2003, si pronunciarono favorevolmente sul nesso tra la preghiera d’intercessione alla Beata e la guarigione della suora. Seguì il parere altrettanto positivo dei cardinali e vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi, il 7 ottobre 2003.

Infine, il 20 dicembre 2003, il Papa san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto con cui la guarigione di suor Michelina Rota era dichiarata inspiegabile, completa, duratura e avvenuta per intercessione della Beata Paola Elisabetta Cerioli. La canonizzazione fu celebrata dallo stesso Papa in piazza San Pietro a Roma, domenica 16 maggio 2004.

Le Suore e i Padri della Sacra Famiglia oggi

Le Suore della Sacra Famiglia ricevettero da papa Leone XIII il Decreto di lode, che porta la data del 22 settembre 1896. Il 18 dicembre 1901, invece, fu emanato il decreto pontificio di approvazione definitiva. 

Oggi come allora, le figlie spirituali di santa Paola Elisabetta continuano il loro impegno educativo soprattutto in centri urbani di piccole e medie dimensioni, con una particolare attenzione al rispetto della natura. La loro Casa madre è a Comonte di Seriate (BG), in via Luigia Corti. Contano anche presenze in terra di missione, precisamente in Brasile e nella Repubblica Democratica del Congo.

Quanto ai Padri della Sacra Famiglia, hanno ottenuto l’approvazione diocesana il 3 dicembre 1868, data dell’inaugurazione ufficiale della casa di Martinengo e della professione perpetua del primo religioso, fratel Giovanni Capponi. 

Sono giuridicamente autonomi dalle Suore, ma riconoscono ugualmente in madre Cerioli la loro fondatrice. Svolgono prevalentemente un ruolo integrativo pastorale nell’assunzione di Parrocchie e nella direzione di attività scolastiche, specialmente in zone rurali. Hanno case in Italia, Brasile e Mozambico.


Autore: Emilia Flocchini




Paula Isabel Cerioli (1816-1865)

Paola Elisabetta Cerioli, nasceu em Soncino (Cremona ‑ Itália), aos 28 de janeiro de 1816. Seus pais eram o nobre Francisco Cerioli e a Condessa Francisca Corniani, ricos fazendeiros, e ainda mais ricos pela vida cristã que testemunhavam na família e na sociedade.

Recém nascida foi logo batizada, em casa, pois corria risco de vida: superada a fase crítica, o dia 2 de fevereiro se completou na Igreja o rito do Batismo.

Desde cedo teve que lidar com o sofrimento: aquele físico, pelo seu corpo frágil e não poucas vezes doente; aquele moral, vendo a miséria, na época muito presente entre as pessoas do campo, para as quais a mãe despertou cedo a atenção dela, com verdadeira sabedoria cristã.

Chegado o tempo da sua formação cultural e moral, como era costume na época para as famílias nobres, foi enviada no Mosteiro das Irmãs da Visitação em Alzano Maggiore (Bérgamo ‑ Itália), onde já tinha sido enviada a irmã e onde se encontrava a tia, irmã Giovanna.

Por quase cinco anos, a partir de 11 anos até 16, Constança ficou naquele colégio recebendo a formação prevista para as filhas da nobreza. Depois da volta para a casa, a vontade dos pais, na qual ela sempre reconheceu a vontade do Deus, a levou, com 19 anos, ao casamento com Gaetano Busecchi, de 58 anos, herdeiro dos Condes Tassis de Comonte de Seriate (Bérgamo ‑ Itália).

O não fácil casamento a viu uma esposa dócil e cuidadosa. Teve a alegria de gerar quatro filhos, dos quais porém três morreram recém nascidos; o outro, Carlos, morreu com 16 anos. Poucos meses depois morria também o marido, deixando Constança sozinha e herdeira de um grande património.

A perda do último filho e do marido foram para ela uma experiência dramática. Caiu num estado de grande aflição. Graças porém à ajuda de dois Bispos de Bérgamo, Mons. Luis Speranza e Mons. Alexandre Valsecchi, que a acompanharam espiritualmente, teve a força de se agarrar à fé. Se deparou com o mistério da Mãe das Dores e se abriu, através de uma profunda vida de fé e de caridade ativa, ao valor da maternidade espiritual, preparando-se desta forma para uma doação total de si a Deus no serviço dos pequenos e pobres.

Só poucos meses depois de ter ficado viúva abriu o seu palácio nobre para as meninas abandonadas do campo e em 1857, junto com seis companheiras, fundou o Instituto das Irmãs da Sagrada Família.
Tendo enfrentado não poucas dificuldades, no dia 4 de novembro de 1863, realizava a sua mais profunda inspiração, abrindo a primeira casa para a acolhida e a educação dos pobres filhos do campo, disponibilizando para isso a sua propriedade de Villacampagna (Cremona ‑ Itália): o primeiro e fiel colaborador era o irmão João Capponi, natural de Leffe (Bérgamo ‑ Itália).

Desta forma ela fundava os Institutos das Irmãs e dos Irmãos da Sagrada Família para o socorro material e a educação moral e religiosa da classe camponesa, na época a mais excluída e pobre.

Escolheu a Sagrada Família como modelo, ajuda e conforto, querendo que as suas comunidades aprendessem dela como ser famílias cristãs acolhedoras, unidas no amor atuante, na fraternidade serena, na fé forte simples e confiante.

Feliz por ter se tornado pobre com os pobres, aos 24 de dezembro de 1865 morreu deixando aos cuidados da Providência o Instituto feminino já bem começado e a semente recém jogada do Instituto masculino.

Benaventurada Paola Elisabetta viveu tempos difíceis - nos meados do século XIX - quando as regiões da Lombardia e do Veneto estavam sobe o domínio do Império da Áustria: tempos de fortes contrastes pelas consequências do liberalismo e do nacionalismo como herança da revolução francesa.

O perfil espiritual da Cerioli è marcado pela ação forte da Trindade que moldou a vida e o coração dela de maneira surpreendente. No centro de todo seu desejo e atividade tem sempre uma referência explícita a Deus Pai e ao seu Filho Jesus. Mas o desenvolvimento do seu testemunho espiritual foi marcado de maneira especial pela figura de Maria Mãe das Dores.

Este mistério de Maria, que manifesta uma união total e profunda com o mistério de Jesus que na sua vida terrena não exclui a tentação e a cruz, para a Cerioli não foi só objeto de contemplação exterior: durante o ano de 1854 se tornou verdadeira iluminação que vivificou o destino de sua vida e de sua obra: «Confessou que uma vez, considerando as dores de Maria Santíssima e imaginando um momento em que ela viu a morte do seu Divino Filho, sentiu um pressentimento tal e um tal aperto de coração, que angustiada se deixou cair sentada quase desmaiando. "Não sei — dizia depois — como eu posso ter sobrevivido, frágil e provada como estava".

Foi assim que lentamente se sentiu levada a ter em si mesma aquelas atitudes e disposições que foram próprias de Maria e que o filho agonizante, de maneira profética, a convidava a assimilar: «Mãe não chores, Deus te dará outros filhos».

Destacou-se pela maternidade espiritual, a caridade concreta, a piedade, a absoluta confiança na Providência, o amor para a pobreza, a humildade e a simplicidade e pela admirável submissão aos Superiores (os Bispos seus orientadores espirituais). Valorizou a dignidade e o papel da mulher na família e na sociedade.

O que carateriza de maneira singular a ação apostólica da Beata é a constante referência ao modelo evangélico Jesus, visitado e vivido em várias formas contemplativas e no apostolado social, voltado de maneira especial para o socorro e a educação das crianças pobres do campo porque consideradas as mais abandonadas e as mais necessitadas. Criou colégios para órfãs e órfãos, abandonados e sem futuro; instituiu escolas, cursos de doutrina cristã, exercícios espirituais, recreações festivas e assistência às enfermas. Vencendo dificuldades e incompreensões de todo tipo, quis dar início a uma instituição religiosa constituída por homens e mulheres que, de alguma forma, imitassem o modelo evangélico do mistério de Nazaré constituído por Maria e José que acolhem Jesus para doá-lo ao mundo.

O propósito da Fundadora de mediar a paternidade-maternidade benéfica de Deus para os filhos abandonados dos pobres camponeses da sua época tem como referência fundamental a Santa Família de Jesus, Maria e José. E isso não como conseqüência de uma reflexão teológica sobre a Família de Nazaré por parte da Cerioli, mas da sua experiência prática pessoal.

A contemplação da Família de Nazaré sugere a ela a aceitação de um modelo de geração, de paternidade, de maternidade e também de filiação característicos só da fé, aberto para novos horizontes e a nos caminhos para criar condições sempre mais eficazes para a afirmação da paternidade-maternidade de Deus.

Este projeto vocacional levou Irmã Paola Elisabetta a aceitar com alegria a pobreza total da Santa Família:

«Eis-nos a Belém! Ó, feliz Belém! Aqui, Irmãs, entremos com respeito, nesta humilde gruta, morada do Homem-Deus. Não tenham medo: aqui todos tem livre acesso. Que bondade! Prostremo-nos em silêncio num canto deste lugar e olhemos com respeito estes três augustos Personagens do Céu, e com a luz daquele fulgurante esplendor que ilumina em cada parte a querida choupana, meditemos com atenção o que Eles dizem e fazem, o que aqui acontece... porque é a partir destes primeiros exemplos que as Irmãs da Sagrada Família devem formar o seu espírito. Pobreza, eis o que por primeiro cai sob o nosso olhar... Ó pobreza, quanto você é grande! Quanto você é honrada agora que foi escolhida como companheira por um Deus Menino!».

A pobreza vivida e ensinada por esta Benaventurada não é principalmente a pobreza de recursos materiais, e sim a renúncia a gerir os afetos de maneira pessoal para deixar a Deus a liberdade de doar o que a Ele agrada.



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