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Sainte MÉLANIE la Jeune, veuve, recluse et fondatrice, et saint PINIEN

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Sainte Mélanie la Jeune

Fondatrice de monastères, recluse au mont des Oliviers ( 439)

A quatorze ans, cette jeune aristocrate romaine épousa son cousinPinienqui en avait dix-sept. Dix ans plus tard, ils perdirent leurs deux enfants et décident d'un commun accord de suivre les conseils évangéliques. Riches, ils liquident tous leurs biens et quittent Rome peu avant qu'Alaric vienne la piller. Ils se retirent d'abord en Sicile puis à Thagaste dont le diocèse a pour pasteur un ami et voisin, saint Augustin, évêque d'Hippone. Ils y amènent avec eux quinze eunuques et autant de servantes. Toutes les terres de Thagaste leur appartiennent. Les fidèles veulent que Pinien soit leur évêque, car ce serait la fortune assurée pour la communauté chrétienne. Mais Pinien et Mélanie s'en vont à Jérusalem. Pinien y meurt en 440 (ou 432), Mélanie fonde un monastère non loin du lieu de l'Ascension, sur le Mont des Oliviers. Elle y meurt, de retour de la fête de Noël à Bethléem.

À Jérusalem, sainte Mélanie la Jeune, qui, avec son époux, saint Pinien, quitta la ville de Rome, se rendit dans la Ville sainte et y mena la vie religieuse parmi les femmes consacrées à Dieu, tandis que son mari en faisait de même parmi les moines: tous deux firent une sainte mort elle en 439, lui en 440.


Martyrologe romain





Le 31 décembre, clôture de la Nativité et mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine

Au moment où l'Eglise prenait rang parmi les institutions officielles de l'empire romain, certaines dames de la haute aristocratie de Rome, conquises par les récits des exploits ascétiques des moines d'Egypte et par les exhortations enflammées de Saint Jérôme[1], renoncèrent aux vanités du monde pour embrasser la voie étroite qui mène au Royaume des cieux. Saintes Asella, Fabiola, Marcelle, Sainte Paule et sa fille Eustochium, Sainte Métanie l'Ancienne et sa petite-fille Mélanie la Jeune dont nous célébrons la mémoire le 31 décembre[2], ont toutes abandonné richesses, gloire et vie délicate pour se consacrer aux oeuvres de bienfaisance et aux travaux de l'ascèse, soit à Rome même, soit en Terre Sainte.

Née en 383, Valéria Mélania dut épouser contre son gré un de ses proches parents, Pinien, alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Sitôt la cérémonie des noces achevée elle proposa à son jeune époux de vivre dans la continence ; celui-ci résista un peu et proposa d'assurer d'abord leur postérité en ayant deux enfants et de renoncer ensuite ensemble au monde. Il leur naquit d'abord une fille, qu'ils consacrèrent à Dieu immédiatement. Tout en gardant les apparences de la vie mondaine d'une riche aristocrate, la jeune Mélanie commençait pourtant à porter un tissu rugueux sous ses robes de soie et à mener en secret une vie de mortification. En 403, elle mit prématurément au monde un fils qui mourut peu après, et elle n'échappa elle-même à la mort qu'après avoir fait jurer à son époux de ne pas différer davantage son désir. Sa grand-mère, Mélanie l'Ancienne, était revenue d'Orient l'année précédente, au bout de trente-sept ans d'absence, pour la soutenir et encourager sa sainte résolution. Finalement libérés de toute attache à la suite de la mort de leur fille et du père de Pinien les deux époux quittèrent leur somptueuse demeure pour se retirer dans une de leurs propriétés des environs de Rome et se consacrer aux soins des voyageurs et au secours des malades et des prisonniers. Mélanie confectionna elle-même une grossière tunique pour Pinien, et, méditant l'exemple de Celui qui, de riche qu'Il était en Sa divinité, s'est fait pauvre et a assumé notre nature misérable afin de l'enrichir par Sa pauvreté (cf. II Cor. 8, 9), elle s'employa à liquider son immense fortune; car Pinien et elle avaient vu en rêve qu'il leur faudrait franchir un mur élevé avant de passer par une porte étroite pour parvenir au Royaume de Cieux. Mais la tâche n'était pas si aisée : leurs propriétés s'étendaient dans tout l'empire, de la Bretagne à l'Afrique et de l'Espagne à l'Italie, leurs demeures étaient si splendides que seul l'empereur pouvait en être l'acquéreur. La distribution de telles richesses remettait en question l'économie même de l'état, et certains de leurs parents, membres influents du Sénat, faisaient tout pour les empêcher de réaliser leur projet. Toutefois, grâce à l'intervention de l'impératrice, Mélanie commença par affranchir 8000 de ses esclaves, en donnant à chacun trois pièces d'or ; puis, par l'intermédiaires d'hommes de confiance, elle fit couler des flots-d'or d'Occident en Orient: églises et monastères furent fondés un peu partout; or, pierreries, vaisselles et tissus précieux furent consacrés au Service Divin ; des territoires entiers furent cédés à l'Eglise ou le produit de leur vente distribué en aumônes. Les Goths d'Alaric ayant pris Rome en 410 et semant partout la terreur en Italie, les deux époux passèrent en Sicile avec soixante vierges et trente moines, puis de là en Afrique du Nord, où ils achevèrent la liquidation de leurs biens en fondant des monastères et en portant secours aux victimes de l'invasion barbare.

 « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux, puis viens et suis-moi » (Mat. 19, 21). Contrairement au jeune homme riche de l'Evangile, Mélanie se dépouilla avec joie de tout pour suivre le Seigneur. Dès lors libérée, elle s'engagea dans l'arène de l'ascèse. Âgée d'à peine trente ans, l'amour de Dieu brûlait si fort en elle qu'elle se soumit à une discipline digne des plus rudes combattants du désert, sans s'accorder aucun accommodement, sous prétexte des habitudes délicates acquises depuis sa jeunesse. Elle portait toujours sur elle un cilice rugueux, et, après un entraînement progressif, elle passa toute sa vie dans le jeûne complet cinq jours par semaine, ne prenant une sobre réfection que le samedi et le dimanche. Ce n'est que sur les instances de sa mère, Albine, qui l'accompagnait partout, qu'elle consentit à prendre un peu d'huile les trois jours qui suivent la fête de Pâques. Elle trouvait tous ses délices dans la méditation de l'Ecriture, des vies des Saints et des oeuvres des Pères de l'Eglise, qu'elle lisait en latin et en grec. Après un bref repos de deux heures, elle veillait en prière toutes les nuits et enseignait aux vierges qui l'avaient suivie à joindre la veille et l'attente ardente de l'Epoux à la chasteté. Malgré son désir croissant de ne vivre que pour Dieu et de consacrer tout son temps à la prière sans distraction, elle ne pouvait se retirer à cause de ses nombreuses obligations, aussi trouva-t-elle la solution en consacrant ses journées à la charité et à la direction de ses disciples, et en réservant ses nuits pour Dieu seul, en s'enfermant dans une sorte de coffre, où elle ne pouvait même pas s'allonger. Aux assauts du démon de la vaine gloire, elle répliquait avec une méprisante ironie et cultivait envers tous un tel esprit de douceur qu'à la veille de sa mort elle pouvait dire qu'elle ne s'était jamais endormie avec une pensée de rancune.

Au bout de sept ans en Afrique, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte avec sa mère et son époux, devenu son frère spirituel, en s'arrêtant à Alexandrie pour rendre visite à Saint Cyrille. A Jérusalem, elle passait toutes ses journées dans la basilique de la Résurrection et, quand on fermait les portes au coucher du soleil, elle se rendait au Golgotha pour y passer la nuit. Après un nouveau voyage en Egypte, auprès des Saints solitaires des déserts de Nitrie, elle s'installa sur le Mont des Oliviers dans une petite cellule en planches, que sa mère avait faite construire en son absence. Elle y demeura pendant quatorze ans (417-431). Chaque Carême, de la Théophanie à Pâques, elle s'y enfermait strictement, revêtue d'un cilice et couchant sur la cendre, et n'y recevait que sa mère, Pinien et sa jeune cousine Paule, fille de Sainte Paule. Cette austère réclusion ne l'empêchait pas pour autant de porter son attention sur la vie de l'Eglise.

Elle nourrissait un zèle ardent pour la Foi Orthodoxe et s'opposa avec force aux partisans de Pélage qui donnait une trop grande part au libre arbitre de l'homme, en suivant l'enseignement de Saint Jérôme, rencontré à Béthléem, et de Saint Augustin qui lui portait une grande admiration et lui avait dédié son ouvrage Sur la Grâce du Christ et le péché originel (418).

A la mort de sa mère, en 431, Mélanie sortit de sa réclusion et fonda sur le Mont des oliviers un monastère suivant les usages liturgiques de Rome, qui fut bientôt peuplé de quatre-vingt-dix vierges, grâce à la diligence de Pinien. Dans son extrême humilité, la Sainte refusa d'en assurer la direction ; elle nomma une autre supérieure et se contenta de leur délivrer un enseignement spirituel, tant par ses paroles que par l'exemple de sa conduite. Comme le Seigneur, elle se faisait la servante de toutes, venait soulager en secret les soeurs malades et prenait sur elle les besognes les plus répugnantes. Elle leur enseignait à sanctifier leur âme et leur corps par la sainte virginité, leur recommandait sans relâche d'user de la sainte violence recommandée par le Seigneur (Mat. 11, 12) pour renoncer à leur volonté propre et fonder le temple spirituel des vertus sur l'obéissance. En prenant des exemples dans la vie des Pères, elle les exhortait à la persévérance dans le combat spirituel, à la vigilance contre les pièges du malin, au zèle et à la concentration de l'intelligence dans la prière nocturne, et surtout à la charité. « Toutes vertus et toutes ascèses sont vaines sans la charité, disait-elle. Le diable peut aisément imiter toutes nos vertus, il est vaincu seulement par l'humilité, et la charité ». Son frère spirituel Pinien mourut à son tour en 432. Elle le fit ensevelir avec Albine, près de la grotte où le Christ avait prédit à ses disciples la ruine de Jérusalem, et demeura là pendant quatre ans, dans une cellule sans ouverture, complètement isolée du monde; puis elle chargea son disciple et biographe, le Prêtre Gérontios, d'y installer un monastère d'hommes, dont elle assura aussi la direction spirituelle - cas exceptionnel dans l'histoire de l'Eglise. Vers la fin de 436, elle se rendit à Constantinople à la demande de son oncle, le puissant Volusien, qui était resté attardé dans le paganisme. En arrivant, elle le trouva gravement malade et réussit, avec l'aide du Saint Patriarche Proclus, à le décider de recevoir le Saint Baptême avant de mourir. Ayant trouvé la capitale agitée par les querelles concernant la doctrine hérétique de Nestorius, elle fit campagne pour le Dogme Orthodoxe avant de regagner en hâte son Monastère du Mont des Oliviers. L'année suivante, l'impératrice Eudocie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte sur les recommandations de Sainte Mélanie, avec qui elle avait sympathisé à Constantinople et qu'elle considérait comme sa mère spirituelle. Outre son enseignement et le spectacle édifiant de sa communauté, la souveraine lui demanda ses conseils avisés pour les nombreuses fondations et riches donations qu'elle fit alors aux Eglises et aux Monastères.

Dieu accordait sans retard à sa servante les guérisons qu'elle lui demandait; mais, avertie des pièges du démon de la vaine gloire, Mélanie donnait toujours à ceux qui venaient demander son intercession soit de l'huile tirée des veilleuses placées au-dessus des tombeaux des Martyrs, soit quelque objet ayant appartenu à un saint personnage, de sorte qu'on ne crût pas que la guérison était due à sa propre vertu.

Après avoir menée une telle course, constamment tendue en avant à la poursuite de l'Epoux céleste, elle n'avait plus pour désir que d'être déliée de cette vie pour être avec le Christ (Phil. 1, 23). Tombée malade en fêtant la Nativité à Bethléem (439), elle rassembla ses religieuses dès son retour à Jérusalem pour leur délivrer son testament spirituel. Elle les assura qu'elle serait toujours invisiblement présente parmi elles, à condition qu'elles restent fidèles à ses prescriptions et qu'elles gardent avec crainte de Dieu leurs lampes allumées, telles des vierges sages (Mat. 25, 1-13), dans l'attente de la venue du Seigneur. Au bout de six jours de maladie, elle fit ses dernières recommandations aux moines et désigna Gérontios comme supérieur et père spirituel des deux communautés, puis elle s'endormit doucement, avec une joie confiante, en prononçant ces paroles: « Comme il a plu au Seigneur, voilà ce qui est advenu ». Des moines venus des monastères, des déserts et de toutes les extrémités de la Palestine célébrèrent une vigile de toute la nuit et, au moment de l'ensevelir, au petit matin, les uns et les autres la recouvrirent de vêtements, ceintures, cuculles et de maints autres objets qu'ils avaient reçus en bénédiction de la part de saints personnages. Le monastère de Sainte Mélanie fut détruit en 614, lors de l'invasion perse, mais on vénère encore sa grotte au Mont des Oliviers.

NOTES:
 
[1] Saint Jérôme quitta la vie mondaine et intellectuelle de la capitale pour se faire moine et devenir l'ardent avocat de la vie ascétique. C'est à lui que l'on doit la biographie de plusieurs de ces saintes femmes.
 
[2] Ces saintes romaines ne sont pas commémorées par les synaxaires byzantins. Sainte Asella († 385) est célébrée le 6 décembre en Occident, Sainte Fabiola († 399), le 27 décembre, Sainte Paule et sa fille Eustochium, le 26 janvier, sainte Marcelle († 410) le 31 janvier, Sainte Mélanie l'Ancienne n'est mentionnée ni par les martyrologes ni par les synaxaires, peut être à cause de sa mésentente finale avec Saint Jérôme, mais elle est cependant fort louée par Pallade (Histoire Lausiaque, chap. 46 et 54).
 

SOURCE : http://www.icones-grecques.com/textes/synaxaires-vies-de-saints/vie_melanie.htm
MÉLANIE LA JEUNE sainte (383-439)
Valeria Melania appartenait à une très grande famille romaine. On l'appelle Mélanie la Jeune pour la distinguer de sa grand mère, Mélanie l'Ancienne (350 env.-410). À quatorze ans, elle fut mariée à Valerius Pinianus et eut de lui deux enfants, qui moururent en bas âge ; les époux résolurent de quitter le monde et de vivre dans l'ascèse, mais l'intervention de l'impératrice Serena fut nécessaire pour leur permettre de liquider la plus grande partie de leur fabuleuse fortune. Quand Rome fut prise par les Barbares en 410, Mélanie et son mari se réfugièrent d'abord en Sicile, puis à Tagaste en Afrique du Nord. Les habitants d'Hippone voulurent que leur évêque, Augustin, ordonnât prêtre Pinianus, afin de s'assurer ses dons. Mécontents de ce projet, Pinianus et Mélanie partirent pour la Palestine, où ils se retirèrent à Jérusalem, partageant leur temps entre la prière, les œuvres charitables, l'étude de la Bibleet des Pères. Mélanie y fonda un monastère, dont cependant elle ne voulut pas être supérieure. Son mari mourut vers 432.
En 436, elle se rendit à Constantinople pour revoir son oncle Volusien, qui préparait le mariage de l'empereur d'Occident Valentinien III avec Eudoxie, fille de l'empereur d'Orient. Mélanie décida Volusien à recevoir le baptême et lutta pour l'orthodoxie, attaquée par l'hérésie de Nestorius. Elle revint à Jérusalem et y mourut.
Jacques DUBOIS, « MÉLANIE LA JEUNE sainte (383-439) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 31 décembre 2015. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/melanie-la-jeune/


SOURCE : http://www.universalis.fr/encyclopedie/melanie-la-jeune/


Melania the Younger, Widow, and Pinian (RM)

Born in Rome, Italy, c. 383; died in Jerusalem, December 31, 438 (or 439). Melania was the product of several pious generations of the patrician Roman family of the Valerii. Her grandmother, Saint Antonia Melania the Elder, widow of Valerius Maximus, was one of the first Roman matrons to make a pilgrimage to the Holy Land. When Melania the Elder moved to Egypt in 372 and then to Palestine to become a nun, she left behind her in Rome her six-year-old son Valerius Publicola, who fathered today's saint and was a Roman senator.


Antonia Melania the Younger began her life in the splendor of the Valerian palace. She inherited a fantastic fortune--estates in what are now eight modern countries. She controlled whole populations. Yet Melania chose asceticism, which, according to Saint Jerome was inherited from her mother. Her life made contact with several other saints, Saint Paulinus of Nola, Augustine of Hippo, and Jerome--all of whom had a very high opinion of her and her husband.

At age 13, Melania married her 17-year-old cousin Saint Valerius Pinianus against her will. She suggested that they live together in celibacy, in exchange for which he could have her entire fortune. He insisted that they have two sons first. They had a daughter they vowed to virginity, then a son. Both of whom died soon after birth. Melania seemed to be dying, too, and made her recovery contingent upon a life of abstinence. Pinianus agreed and she recovered.

Their religious devotion and austere lifestyle provoked opposition from other family members. But after her father's death, her widowed mother, Albina, the Christian daughter of a pagan priest, was also won over. The couple then lived in simplicity as far as was possible. They struggled to give away all their property--her annual income was the equivalent of about US$20 million today. When they tried to sell their property for the good of the poor and the Church, their family appealed to Emperor Honorius, who sided with Melania. She became one of the greatest religious philanthropists of all time: She endowed monasteries in Egypt, Syria, and Palestine; helped churches and monasteries in Europe; aided the poor, sick, captives, and pilgrims.

Not only did they provide charity out of their surplus, Melania and Pinianus gave of themselves. They freed their 8,000 slaves in two years, but the slaves refused to be freed, so they transferred themselves to Pinianus's brother. By the time Melania was 20, Pinianus, Albina, and Melania left Rome and turned their country estate into a religious center. Their palace became a home for innumerable sick, prisoners, and exiles whom the couple personally sought out.

When the Visigoths invaded Rome in 408, Pinianus and Melania moved to Messina, Sicily. In 410, Rome was taken and their palace burned. Finding Sicily in danger, they decided to cross the Mediterranean to Carthage with the aged priest Rufinus. They were shipwrecked on the island of Lipari, which Melania ransomed from pirates. Finally, they moved to their estate in Tagaste, Numidia, in northern Africa. The saintliness of the couple quickly became apparent to the denizens. The citizens of nearby Hippo demanded that Saint Augustine ordain Pinianus at once. Augustine compromised by saying that he should stay in Hippo for a time as a layman. The couple also established a monastery and a convent, where she lived in great austerity.

By 417, most of their estates were sold and the couple was truly poor. Melania, Pinianus, and Albina made a pilgrimage to Palestine, then visited the desert monks in Egypt, and finally settled in Jerusalem, where Melania's grandmother Antonia Melania had been living as a nun. Melania's cousin, Saint Paula, introduced her to the group of Roman women in Bethlehem presided over by Saint Jerome, whose friend she became.

After her mother Albina's death in 431, Melania established herself as a recluse. She founded a monastery and sent her husband to seek out those with vocations. He succeeded, then died in 432, and was buried on Mount Olivet near her mother. Melania lived in a room near his tomb for four years until she attracted numerous disciples. Then she founded and directed a convent to care for the Church of the Ascension and sing the Divine Office continually for her mother and husband. She shared in their life of prayer and good works, and occupied herself with copying books.

Her uncle Volusianus wrote to her insinuating that she should consider marriage to Emperor Valentinian III. She went to Constantinople, ingratiated herself with the imperial family, then undertook a brisk campaign against the Nestorian heresy, and fell ill. She converted her uncle and assisted him to a holy death on January 6, 437.

Melania went to Bethlehem for her last Christmas and spent it with Saint Paula. She returned to her convent for the feast of Saint Stephen and died five days later, with Saint Paula, the monks, nuns, and the bishop present. As she was dying Paula began crying and Melania consoled her.

Melania's biography was written by her chaplain, Gerontius. Although Melania has been venerated in the Eastern Church for centuries, she has had no cultus in the West. Pope Pius X, however, approved the observance of her feast in 1908 for the Somaschi, an observance followed by the Latin Catholics of Constantinople and Jerusalem (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Martindale).
In art, Melania is generally shown praying in a cave, a skull and vegetables near her (Roeder). 




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