Ioannes
Paulus I, by Fotografia Felici, 1978
Bienheureux Jean-Paul Ier
Pape (263e)
1978 (+ 1978)
- béatifié par le Pape François le 4 septembre 2022
L’héritage de Jean-Paul Ier, entre audace et humilité
- François a autorisé mercredi 13 octobre la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret sur la guérison miraculeuse attribuée à l'intercession de Jean-Paul Ier
Jean-Paul Ier béatifié le 4 septembre 2022 (Vatican News)
Le Pape Jean-Paul Ier sera béatifié (Vatican News)
décret du 13 octobre 2021 (en italien)
Albino Luciani est né le 17 octobre 1912 à Forno di Canale (Canale d'Agordo) et mort le 28 septembre 1978 au Vatican.
- décret de reconnaissance des vertus héroïques le 9 novembre 2017.
Il est ordonné prêtre le 7 juillet 1935, élu pape le 26 août 1978 sous le nom de Jean-Paul Ier
Surnommé 'le Pape du sourire' et 'le sourire de Dieu', il meurt après 33 jours de pontificat.
"Si les circonstances de sa mort brutale, en fait liée à des problèmes cardiaques dont il souffrait depuis longtemps, ont alimenté bien des spéculations, Jean-Paul 1er est aussi resté dans le cœur de nombreux fidèles pour sa bonté, son sourire, son refus des lourdeurs protocolaires. Dans son épiscopat, à Venise notamment, puis dans son pontificat, il aimait particulièrement entrer en dialogue avec les enfants, avec une spontanéité qui n'est pas sans rappeler celle du Pape actuel.
Son éventuelle future béatification par François serait donc aussi une marque de filiation spirituelle entre ces deux Papes atypiques"...
(Jean-Paul 1er en chemin vers la béatification)
- Ioannes Paulus PP. I, Albino Luciani, site du Vatican: Angélus, Audiences, Biographie, Discours, Homélies, Lettres, Lettres Apostoliques, Messages
En italien:
- Fondazione
Papa Luciani, fondation Jean-Paul Ier
SOURCE : https://radiogalilee.com/ecoute-en-direct/
2017-11-09 12:20:00
Jean-Paul 1er en chemin
vers la béatification
(RV) Le Pape François a
autorisé, ce mercredi 8 novembre, la promulgation de plusieurs décrets par la
Congrégation pour les Causes des Saints. L’un d’entre eux reconnaît les vertus
héroïques de Jean-Paul 1er, qui pourrait donc être béatifié si un miracle lié à
son intercession est identifié, comme ce fut le cas pour ses prédécesseur et
successeur, Paul VI et Jean-Paul II.
Le règne de Jean-Paul 1er
fut le plus cours de l’histoire récente de la papauté. Albino Luciani, alors
Patriarche de Venise, fut élu au Siège de Pierre le 26 août 1978, prenant la
suite de Paul VI décédé quelques semaines plus tôt. Le 28 septembre 1978, le
peuple de Rome et le monde prenaient connaissance avec stupéfaction du décès du
nouveau Pape, à seulement 66 ans. Ainsi prenait fin un pontificat de seulement
33 jours.
Si les circonstances de
sa mort brutale, en fait liée à des problèmes cardiaques dont il souffrait
depuis longtemps, ont alimenté bien des spéculations, Jean-Paul 1er est aussi
resté dans le cœur de nombreux fidèles pour sa bonté, son sourire, son refus
des lourdeurs protocolaires. Dans son épiscopat, à Venise notamment, puis dans
son pontificat, il aimait particulièrement entrer en dialogue avec les enfants,
avec une spontanéité qui n’est pas sans rappeler celle du Pape actuel. Son
éventuelle future béatification par François serait donc aussi une marque de
filiation spirituelle entre ces deux Papes atypiques. D'ores et déjà, en
attendant la suite de la procédure, Jean-Paul 1er prend le titre de
"Vénérable".
Parmi les autres décrets
signés hier par le Pape figurent aussi deux reconnaissances de martyres vécus
par un prêtre hongrois, Jean Brenner, victime du régime communiste en 1957, et
une religieuse italienne, Leonella Sgorbati, assassinée en Somalie en septembre
2006. Sont également reconnues les vertus héroïques de qautre serviteurs de
Dieu: le jésuite vénézuélien Tommaso Morales Pérez (1908-1994), le franciscain
italien Gregorio Fioravanti (1822-1894), le laïc du tiers-ordre franciscain
Marcellino da Capradosso (1873-1909), et la fondatrice de l’Institut des sœurs
pauvres, Teresa Fardella (1867-1957).
Enfin, concernant un
dossier plus ancien remontant au Moyen-Âge, Bernard II de Bade (vers
1428-1458), béatifié en 1769, pourrait être prochainement canonisé, le Pape
ayant reconnu ses vertus héroïques. Cet aristocrate allemand impliqué dans les
croisades était un homme connu pour sa grande attention aux plus pauvres.
(CV)
L’héritage de Jean-Paul
Ier, entre audace et humilité
Jean-Paul Ier sera
béatifié ce dimanche 4 septembre par le Pape François. Le dernier Pontife
italien, dont le pontificat éclair ne lui a pas laissé le temps de mener de
grandes œuvres, a néanmoins donné un témoignage marquant pour les chrétiens de
son temps et ceux d’aujourd’hui. Christophe Henning, journaliste et auteur
d’une biographie de Jean-Paul Ier, nous en parle.
Entretien réalisé par
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Hier matin je me suis
rendu à la Sixtine pour voter tranquillement. Jamais je n'aurai soupçonné ce
qui allait arriver. À peine le danger s'est-il annoncé pour moi, que les deux
collègues, mes voisins, m'ont murmuré des paroles de réconfort. L'un d'eux m'a
dit: "Courage ! si le Seigneur charge d'un poids, il donne aussi l'aide
pour le porter". L'autre a poursuivi: "N'ayez pas peur, dans le monde
entier il y a tant de personnes qui prient pour le nouveau Pape". Le
moment venu, j'ai accepté». Le récit que Jean-Paul Ier donne de son
élection, au lendemain de celle-ci, lors de l’angélus du 27 août 1978, laisse déjà paraître quelques
traits du caractère du nouveau Pape: timidité, franchise, confiance et
dévouement. Sans doute lui viennent-ils de son origine, enracinée dans une
famille modeste de la province de Belluno, région montagneuse d’Italie du Nord.
Né Albino Luciani,
l’ancien évêque de Vittorio Veneto et patriarche de Venise succède sans l’avoir
recherché au Pape Paul VI, resté quinze ans sur le trône de Pierre. Il ne s’y
installera que pour 33 jours. Pas de quoi concrétiser les grandes lignes de son
pontificat annoncées avec ses talents d’orateur dans son premier radiomessage urbi et orbi, ce même 27 août. Six
souhaits, énoncés par la formule «Nous voulons», mettant au premier
plan l’approfondissement du Concile Vatican II, le service des pauvres,
l’évangélisation, l’œcuménisme, le dialogue avec le monde et l’engagement pour
la paix. Ses successeurs les reprendront pour les mettre en œuvre. Jean-Paul Iᵉʳ
a donc amorcé un virage, et en cela «son bref pontificat d’apôtre du
Concile n’a pas été une parenthèse», a déclaré le 25 août 2016 le cardinal
Pietro Parolin, inaugurant le musée Jean-Paul Iᵉʳ à Canale d’Agordo, son
village natal.
Les rumeurs et autres
élucubrations concernant la mort soudaine du dernier Pontife italien, emporté
par un infarctus, ont «phagocyté la cohérence et le magistère de cet homme
et de ce Pape pendant tant d'années», a regretté ce vendredi 2 septembre
Stefania Falasca, journaliste et vice-postulatrice de la cause de Jean-Paul
Ier, lors d’une conférence de presse en Salle de Presse du Saint-Siège à propos
de la béatification.
Mais la messe qui sera
célébrée dimanche à 10h30 Place Saint-Pierre par le Pape François, sera sans
doute l’occasion de découvrir ou de se replonger dans le message du «Pape au
sourire», riche d’enseignements pour tous les chrétiens. Christophe Henning,
journaliste au quotidien La Croix et auteur d'une Petite vie de
Jean-Paul Ier (éd. Artège), nous en donne les grandes lignes.
Entretien avec Christophe
Henning
Jean-Paul Iᵉʳ est
véritablement le premier Pape après le Concile Vatican II, puisque Paul VI en a
été l'artisan, il a repris le chantier ouvert par Jean XXIII, et Jean-Paul Iᵉʳ
était véritablement celui qui allait pouvoir concrétiser cette grande avancée
que représentait le Concile Vatican II. Il était pour cela presque lui aussi un
artisan de ce concile, puisqu'il avait pu suivre tous les travaux avec beaucoup
d'attention. C'était une de ses marques particulières. On l’a noté dans les
courriers qu'il envoyait à ses paroisses quand il était évêque, on notait cette
grande attention aux questions et sans chercher à donner trop vite les
réponses. Il était vraiment un homme de dialogue.
Pendant son pontificat,
de quel soutien disposait il au Vatican et a-t-il rencontré des oppositions?
Jean-Paul Iᵉʳ n'est pas
un homme de l'appareil du Vatican, c'est vraiment un pasteur. C'est cela qui a
sans doute favorisé son élection, c'est que c'est véritablement un homme de
terrain, qui était évêque en Vénétie, puis après Patriarche de Venise. C'était
un homme très concret, très simple, qui sans doute a donné l'impression, lors
du conclave qui l'a élu, qu'il allait pouvoir être un peu celui qui allait
fédérer ou en tout cas apporter un certain consensus entre les tensions qui
pouvait exister puisque forcément, après Paul VI, il y avait des cardinaux
prêts à poursuivre le travail de Vatican II et d'autres qui étaient un peu
réticents.
Il faut bien se rappeler de cette ambiance des années 1970, certains disant «on est allé trop loin, il faut préserver des choses qu'on a pu perdre au cours des débats et au cours des décisions de Vatican II». Donc c'était un homme de consensus, ce qui l'a sans doute poussé à devenir Pape. En tout cas, ce n'est pas quelqu'un qui était dans le conflit ou dans la provocation. D'ailleurs, il ne s'attendait pas du tout à être élu.
Derrière ce sourire bien
connu de Jean-Paul Iᵉʳ, quelles étaient ses forces?
La force de Jean-Paul Iᵉʳ,
c'était cette capacité d'écoute et aussi cette simplicité qui se traduit par ce
sourire, ce sourire d'un Pape qui, d'une certaine manière, préfigure déjà
certaines attitudes du Pape François: sa manière d'être proche des gens, de ne
pas trop se préoccuper du protocole… Par exemple, le soir même de son élection,
il se retrouve à dîner avec les autres cardinaux. Le lendemain matin, il est là
aussi à prendre son petit déjeuner avec les autres cardinaux.
On voit bien comment le
Pape François a pu reprendre certaines attitudes de ce Pape au sourire qui est
aussi le Pape de la simplicité. Le Pape de l'écoute aussi, puisqu’en ces 33
jours qui se sont écoulés très vite, il a beaucoup reçu de monde, beaucoup
écouté, beaucoup rencontré, bien sûr les autorités, mais aussi les fidèles tout
simplement, puisqu’il s'était même permis de sortir du Vatican dans la rue,
simplement pour discuter avec les fidèles à la sortie de la messe.
11/07/2022
Béatification
de Jean-Paul Ier: le programme se précise
La messe de béatification
du Pape Jean-Paul Ier sera célébrée sur la Place Saint-Pierre le 4 septembre
prochain. Un temps de prière est prévu à Rome la veille au soir, tandis ...
Il a aussi reçu au Vatican
sa propre famille, qui avait donc une place importante pour lui. Que lui
a-t-elle apporté?
Déjà, c’est une famille
où on débat beaucoup. C'est une famille où les idées, les questions de société,
et notamment les questions ouvrières, dans ce milieu du XXᵉ siècle, sont très
importantes. Quand il est nommé patriarche de Venise, il se préoccupe bien sûr
de cette cité millénaire essentielle, mais en même temps, il souhaite
accompagner les ouvriers des zones industrielles qui entourent Venise: ça,
c’est une marque de famille. Et puis, c'est aussi une famille très soudée. Il
avait l'habitude - non pas lorsqu'il était Pape, il ne l’a pas été assez
longtemps -, mais lorsqu'il était évêque ou patriarche de Venise, d'aller se
reposer dans sa famille, qui d'ailleurs aide à maintenir ce message de
Jean-Paul Iᵉʳ bientôt béatifié.
Quand il était évêque et
patriarche, il a aussi dû faire preuve d'autorité. Comment cela s'est-il
manifesté?
Je pense que ça fait
partie de sa capacité d'écoute et aussi de son sens aigu de la charge qui lui
était conférée, aussi bien lorsqu'il est nommé évêque dans son premier diocèse
qu'à Venise. Oui, il a géré des conflits. Toujours en se préoccupant, j'ai
presque envie de dire, des victimes, puisqu'il y a par exemple deux prêtres qui
avaient détourné de l'argent, et il était prêt à vendre des biens du diocèse
pour rembourser les victimes. Ces conflits étaient pour lui simplement une
remise en cause, et [il avait] aussi cette capacité à prendre des décisions
malgré tout. Il a marqué cela de façon très forte, par des gestes souvent très
simples aussi, d'accueil, d'écoute. Par exemple, il y avait eu un conflit entre
des paroissiens dans son diocèse de Venise: il est allé simplement retirer le
Saint Sacrement pour que ses paroissiens se sentent un peu désavoués dans leur
manière d'envisager l'engagement dans leur paroisse.
C'est aussi des décisions
qui sont souvent de l'ordre du symbole chez Jean-Paul Iᵉʳ, de même que toutes
les attitudes de simplicité qu'il a pu avoir, et que l’on retrouve encore avec
le Pape François. Par exemple, quand il est sorti de son premier diocèse, il a
voulu restituer tout l'argent qu'il avait sur son compte en disant qu'il était
arrivé sans une lire, et qu’il repartirait dans le même état, sans argent. Et
il a fait la même chose par rapport à Venise quand il a été nommé Pape.
La mort de Jean-Paul Iᵉʳ
a fait couler beaucoup d'encre. Des théories ont été échafaudées avant que la
lumière ne soit faite. Comment éviter que cette fin inattendue et très
médiatisée n'occulte toute sa vie?
La grande émotion qui a surgi
33 jours après son élection à l’annonce de sa mort a provoqué, j'ai presque
envie de dire, un vent de panique et une succession de maladresses, en tout cas
dans la façon dont la mort a été annoncée, dont les célébrations ont pu être
organisées par la suite, ce qui a sans doute desservi son message. En même
temps, la béatification de Jean-Paul Iᵉʳ célèbre un Pape, mais elle célèbre
aussi l'homme qui, pendant toute son existence, s’est donné, pendant les 66 ans
de son existence, a pu servir l'Église. C'est important à un moment où on a
tendance à célébrer les Papes du XXᵉ siècle. On ne peut pas réduire simplement
au pontificat - c'est sans doute ce que nous dit cette béatification de
Jean-Paul Iᵉʳ - on ne peut pas réduire au pontificat la personne même de
Luciani. C'est sa vie même qui est célébrée d'une certaine manière.
C’est vrai qu'il y a eu
beaucoup de fantasmes, d'interprétation de sa mort. Il faut revenir, je crois,
à une forme de simplicité. Et ne pas oublier que quand il a été élu, la
première chose qu'il a pu dire aux cardinaux, est: «que Dieu vous pardonne
ce que vous venez de faire». Ce n'est pas simplement une expression
d'humilité chez lui, c'est véritablement peut-être la conscience de la lourde
charge qui lui pesait sur ses épaules. Dans sa famille, il avait déjà prévenu -
parce que la discussion était forcément posée: «même si je suis élu, j'ai
toujours la possibilité de dire non, je dirai non». Eh bien, il a accepté
parce que c'est un homme au service de l'Église, mais avec cette phrase un peu
énigmatique «Que Dieu vous pardonne ce que vous venez de faire». Je
pense que c'était le bon Pape pour le bon moment, mais peut-être pas
suffisamment costaud - et lui-même se savait fragile - face à la charge qui lui
était confiée.
Quel héritage Jean-Paul Iᵉʳ
a-t-il laissé à l'Église?
Je pense que son héritage
est dans une forme d'audace parce que, par exemple, c'est le premier pape
depuis longtemps qui prend un nom qui n'était pas attribué - Jean Paul Iᵉʳ. On
voit qu'un certain Bergoglio a choisi aussi François, qui n'existait pas encore
dans la lignée des Papes. C'est donc un homme d'audace qui a pu aussi, par
exemple dans ses premières catéchèses, faire venir les enfants auprès de lui
pour poser des questions… ce qu'on retrouvera par ailleurs aussi. Et puis un
homme de service, de simplicité, cette simplicité qui est importante chez lui
et qui lui permet surtout d'être compris des fidèles directement. Il est aussi
assez frappant de voir que ses premières interventions portent sur la foi,
l'amour, sur la famille, l'œcuménisme, toutes ces choses qui ont par la suite
été reprises, chacun avec sa marque, par Jean-Paul II, par Benoît XVI et peut
être, de façon encore plus proche, par le Pape François.
26/08/2020
Albino
Luciani, la foi du «Pape du sourire» en le Concile Vatican II
Il y a 42 ans, le 26 août
1978, survenait l'élection de Jean-Paul Ier qui, en tant qu'évêque, avait
participé aux travaux de Vatican II et avait expliqué ce Concile en termes ...
Vous percevez une parenté
spirituelle entre Jean-Paul Iᵉʳ et le Pape François. Est-ce que cela a été
voulu, recherché de la part de François?
Je ne sais pas si
François cherche à imiter Jean Paul Iᵉʳ, mais il a certainement repris les
intuitions que Jean-Paul Iᵉʳ a pu poser sans qu'il soit en mesure de les vivre
bien longtemps. Donc il y a cette capacité d'écoute, cette simplicité, et en
même temps cette volonté très forte, cette audace, d'assumer pleinement ses
responsabilités. On le voit encore dans les problèmes de santé que peut
traverser le Pape François, qui poursuit sa tâche, telle qu'elle lui est
confiée. Pour Jean-Paul Iᵉʳ, c'était aussi cet attachement à être fidèle à la
mission qui lui a été confiée.
Qu'est-ce que cette
béatification peut apporter aux croyants d'aujourd'hui?
C'est vraiment le message
de Jean-Paul Iᵉʳ: cette forme de simplicité, cette forme d'écoute, de grand
respect de l'héritage et de la tradition de l'Église. Je parlais d'une certaine
audace de Jean-Paul Iᵉʳ, mais en même temps, d’une grande conscience de ce
qu'est l'Église millénaire, d'une forme sans doute aussi de foi confiante. Si
Jean-Paul Iᵉʳ avait ce sourire, il ne faut pas oublier que dans les années
1970, il y avait aussi de grands débats et de graves crises que traversait
l'Église. Eh bien, la foi de Jean-Paul Iᵉʳ, c'est une foi confiante, j'ai
presque envie de dire une foi joyeuse. Et cela peut être l'héritage que laisse
le bienheureux Jean-Paul Iᵉʳ. S'il est béatifié, c'est cette simplicité qu'il
faut aussi rappeler, au milieu d'une Église qui est parfois déchirée par ces
questions d'autorité, de pouvoir et qui gagne à retrouver peut être, ou à
cultiver encore plus, la simplicité qu'a pu avoir Jean-Paul Iᵉʳ et que l’on ne
doit pas perdre de vue.
Pia
Luciani, nièce de Jean-Paul Ier: il nous apprenait l'humilité
«Il était un second père
pour moi». La nièce du Pape Luciani réagit à la promulgation du décret qui
reconnaît la guérison miraculeuse attribuée à l'intercession de Jean-Paul Ier.
...
Jean-Paul Ier sera
béatifié le 4 septembre 2022
Le Pape Jean-Paul Ier,
qui a vécu 33 jours, sera béatifié le 4 septembre 2022 lors d’une messe
célébrée en la basilique Saint-Pierre de Rome. L’annonce en a été faite par la
vice-postulatrice de la cause, Stefania Falasca. Le Pape François procédera en
personne à la béatification de son prédécesseur, en tant qu'évêque de Rome.
Vatican News
C’est le 13 octobre
dernier que François avait reconnu un miracle accompli en 1978 par
l'intercession de Jean-Paul Ier. Le patriarche de Venise, Albino Luciani, avait
été élu pape le 26 août 1978. Il est mort dès le 28 septembre 1978, au terme
d’un pontificat extrêmement bref de seulement 33 jours.
Le «Pape au sourire» a
marqué les esprits par sa simplicité, son goût des échanges simples et
informels, notamment avec les enfants. Il a gardé une grande popularité en
Italie et dans le reste du monde. Une procédure de béatification a été lancée
en 2003, après que la conférence épiscopale brésilienne a lancé une pétition en
faveur de sa béatification dans les années 1990.
Jean-Paul Ier sera le
sixième pape du XXe siècle à être inscrit dans le livre des bienheureux. Quatre
Papes du siècle dernier ont déjà été canonisés, recouvrant de larges pans de
l'histoire de l'Église, avant et après le Concile Vatican II: Pie X
(1903-1914), Jean XXIII (1958-1963), Paul VI (1963-1978) et Jean-Paul II
(1978-2005). Le Pape François a personnellement canonisé Jean XXIII et
Jean-Paul II en 2014, avant de béatifier Paul VI la même année, puis de le canoniser
en 2018.
Depuis quelques mois, la
maison du village de Canale d'Agordo, dans le nord de l'Italie, où Albino
Luciani est né en 1912, est à nouveau ouverte aux visiteurs après une longue
restauration. L'évêque du diocèse de Belluno, Mgr Renato Marangoni, a salué
l'annonce de la date de la béatification en déclarant: «C'est une sorte de
cadeau de Noël».
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-12/beatification-jean-paul-1er-septembre-2022.html
Le Pape Jean-Paul Ier
sera béatifié
François a autorisé
mercredi 13 octobre la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le
décret sur la guérison miraculeuse attribuée à l'intercession de Jean-Paul Ier,
ce qui ouvre la voie à sa béatification. Portrait de ce Pape au pontificat bref
mais au sourire resté inscrit dans le cœur des fidèles.
La reconnaissance d’un
miracle était nécessaire pour que cette étape soit franchie: c’est désormais
chose faite. En recevant en audience ce mercredi matin le cardinal Marcello
Semeraro, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le Pape François
a autorisé la promulgation d’un décret reconnaissant un miracle attribué à
l'intercession de Jean-Paul Ier. Il s'agit de la guérison d'une fillette de
onze ans à Buenos Aires le 23 juillet 2011, qui souffrait d'une «encéphalopathie
inflammatoire aiguë sévère, d'une maladie épileptique réfractaire maligne, d'un
choc septique» et qui était alors en fin de vie. Un tableau clinique très
grave, avec également de nombreuses crises épileptiques quotidiennes et une
bronchopneumonie. L'initiative d'invoquer le Pape Luciani avait été prise par
un de ses fidèles dévots, le curé de la paroisse à laquelle appartenait
l'hôpital.
La date de la
béatification du Souverain pontife italien n'est pas encore connue, elle sera
communiquée par François.
«Tu seras du côté des
pauvres…»
Né le 17 octobre 1912 à
Forno di Canale (aujourd'hui Canale d'Agordo), dans la province de Belluno, en
Vénétie, et mort le 28 septembre 1978 au Vatican, Albino Luciani a été Pape
pendant seulement 33 jours, l'un des pontificats les plus courts de l'histoire.
Il était le fils d'un ouvrier socialiste qui avait longtemps travaillé comme
émigré en Suisse. Dans la note que son père lui a écrite pour lui donner
l'autorisation d'entrer au séminaire, on peut lire: «J'espère que lorsque
tu seras prêtre, tu seras du côté des pauvres, car le Christ était de leur
côté». Des mots qu’Albino Luciano mettra en pratique tout au long de sa
vie.
Ordonné prêtre en 1935,
il est nommé évêque de Vittorio Veneto en 1958, immédiatement après l'élection
de Jean XXIII qui l'avait connu comme patriarche de Venise. Originaire d'une
terre pauvre caractérisée par l'émigration, mais aussi très vivante du point de
vue social, et d'une Église caractérisée par des figures marquantes de prêtres,
Luciani a participé à l’ensemble du Concile œcuménique Vatican II et appliqué
ses directives avec enthousiasme.
Face aux défis
sociaux-économiques de l’époque
Pasteur proche de son
peuple, il passait beaucoup de temps au confessionnal. Pendant les années où la
légalité de la pilule contraceptive était discutée, il s'est prononcé à
plusieurs reprises en faveur de l'ouverture de l'Église sur son utilisation,
après avoir écouté de nombreuses jeunes familles. Après la publication de l'encyclique Humanae
Vitae, dans laquelle Paul VI déclare la pilule moralement illicite en 1968,
l'évêque de Vittorio Veneto fait la promotion du document, adhérant au
magistère du Souverain Pontife. Paul VI, qui le connaissait déjà, le nomme
patriarche de Venise à la fin de 1969, avant de le créer cardinal en mars 1973.
Mgr Luciani, qui a
choisi "humilitas" (humilité) comme devise épiscopale, vit
sobrement, enraciné dans la foi, en se montrant ouvert du point de vue social,
proche des pauvres et des travailleurs. Il fait preuve d’intransigeance
lorsqu'il s'agit de dénoncer l'utilisation sans scrupules de l'argent au
détriment du peuple, comme le montre sa fermeté lors d'un scandale économique à
Vittorio Veneto impliquant l’un de ses prêtres. À Venise, en tant que
patriarche, il eut beaucoup à souffrir des protestations qui suivirent les
années post-Concile. Communicant discret mais talentueux, il écrit un livre à
succès intitulé en français "Humblement vôtre" (Illustrissimi pour
l’original italien), avec des lettres fictives écrites à des personnages
historiques, sur des sujets d’actualité. Il attache une importance particulière
à la catéchèse, avec la nécessité pour ceux qui transmettent le dépôt de la foi
de se faire comprendre de tous.
Fidélité et nouveautés
Après la mort de Paul VI
au début du mois, il est élu le 26 août 1978 lors d'un conclave qui dure une
journée. Une certaine confusion règne sur la place Saint-Pierre avant l’annonce
de son élection: la fumée qui s’échappe de la Chapelle Sixtine n’est ni tout à
fait noire, ni complètement blanche, mais plutôt gris pâle. La foule et les
journalistes s’interrogent, jusqu’à ce que soit enfin ouverte la fenêtre de la
loggia centrale de la basilique saint-Pierre.
Le double nom choisi par
le nouveau Successeur de Pierre est déjà tout un programme: en unissant Jean et
Paul, il offre non seulement un hommage de gratitude aux Papes qui l'ont nommé
évêque et cardinal, mais il marque aussi un chemin de continuité dans
l'application du Concile, barrant la route aussi bien aux replis nostalgiques
sur le passé qu'aux bonds en avant incontrôlés. Dès ses premières prises de
parole, il abandonne l'usage du "nous", du pluriel maiestatis,
et dans les premiers jours, il refuse l'usage de la chaise à porteurs. Il cède
toutefois à la demande de ses collaborateurs lorsqu'il se rend compte qu’en
allant à pied, les personnes qui ne sont pas dans les premiers rangs ont du mal
à le voir. Les audiences du mercredi, durant son très court pontificat, sont de
véritables catéchèses: le Pape Luciani parle sans texte écrit, cite des poèmes
de mémoire, invite un garçon et un enfant de chœur à monter sur l’estrade et
leur parle. Dans un discours improvisé, il se souvient d'avoir souffert de la
faim dans son enfance et reprend les mots courageux de son prédécesseur sur
les «peuples de la faim» qui défient les «peuples de
l'opulence». Son magistère est également marqué par le thème de la
miséricorde.
Jean-Paul Ier ne
quitte le Vatican qu'une seule fois, au cours des semaines étouffantes de la
fin de l'été 1978, pour prendre possession de sa cathédrale en tant qu’évêque
de Rome, Saint Jean de Latran, et recevoir les hommages du maire de la capitale
italienne, le communiste Giulio Carlo Argan. Devant celui-ci, le nouveau Pape
cite le catéchisme de saint Pie X, rappelant que «parmi les péchés qui
crient vengeance devant Dieu» figurent «l'oppression des
pauvres» et «la spoliation des travailleurs de leur juste salaire».
Réputation de sainteté
immédiate
Jean-Paul Ier meurt
subitement dans la nuit du 28 septembre 1978. Il est retrouvé sans vie par la
religieuse qui apportait du café dans sa chambre tous les matins. De nombreuses
théories ont été échafaudées autour de sa mort soudaine et inattendue, ces
prétendues conspirations étant utilisées pour vendre des livres et produire des
films. Une recherche documentée sur sa mort, qui clôt définitivement le
dossier, a toutefois été signée par la vice-postulatrice du procès de
béatification, Stefania Falasca (Cronaca di una morte, Librairie éditrice
vaticane).
En quelques semaines de
pontificat, le Pape Luciani est entré dans le cœur de millions de personnes,
pour sa simplicité, son humilité, ses paroles de défense des plus petits et
pour son sourire évangélique, première marque de la bonté de Dieu
agissant en lui.
La réputation de sainteté
de Jean-Paul Ier s'est répandue très rapidement. Beaucoup de fidèles l'ont
prié et le prient encore, notamment en se rendant sur sa tombe, située dans la
nécropole papale de la basilique saint-Pierre. De nombreuses personnes, et même
tout un épiscopat -celui du Brésil-, ont demandé l'ouverture de son procès en
béatification, qui arrive désormais à son terme.
Béatification du pape
Jean-Paul Ier (1)
La sainteté d’Albino
Luciani, par le card. Beniamino Stella
SEPTEMBRE 02, 2022 18:11HÉLÈNE GINABATCAUSES DES SAINTS
Albino Luciani était
« un prêtre qui priait, qui vivait pauvrement et qui se sentait bien avec
les gens » : telles sont, pour le cardinal Beniamino Stella,
postulateur de la Cause du pape Jean-Paul Ier, les trois caractéristiques
principales qui marquent l’homme qui sera béatifié par le pape François
dimanche 4 septembre 2022 à Rome.
A l’avant-veille de la
cérémonie de béatification du pape Jean-Paul Ier, Albino Luciani, le
Saint-Siège a présenté l’événement lors d’une conférence de presse ce vendredi
2 septembre. Parmi les intervenants, le cardinal Beniamino Stella, préfet
émérite de la Congrégation pour le Clergé et postulateur de la Cause, a
évoqué « le cœur de cette Cause », à savoir « la sainteté »
de celui qu’il a connu personnellement, comme séminariste puis prêtre du
diocèse de Vittorio-Veneto, Mgr Luciani étant son évêque et dont il garde
« le meilleur souvenir ».
C’était, témoigne-t-il,
« un homme de prière assidue et profonde, d’écoute attentive et capable de
soutien humain et spirituel, en tant que pasteur des prêtres et du peuple de
Dieu, savant et préparé comme maître de la foi et bon communicateur de la
Parole de Dieu, ami et frère des prêtres, visiteur des malades et catéchiste
incomparable ».
En résumé, Albino Luciani
était « un prêtre qui priait, qui vivait pauvrement et qui se sentait bien
avec les gens ». « En ce qui concerne la pauvreté, se souvient le
card. Stella, ma mère citait parfois Mgr Luciani pour dire qu’un prêtre ne
devrait pas avoir de compte bancaire ou de chéquier. Je pense qu’elle l’avait
entendu de sa bouche lors des visites et des réunions périodiques des parents
au séminaire ».
La « réputation de
sainteté »
Quarante-quatre ans ont
passé depuis la mort de Jean-Paul Ier, en 1978. « Immédiatement après la
mort du pape Luciani, qui avait conquis le cœur des croyants et non croyants du
monde entier, sa réputation de sainteté, déjà présente de son vivant, commença
à se répandre ». De nombreux fidèles commencèrent à le prier et l’évêque
du diocèse natal d’Albino Luciani, Felluno-Feltre, reçut rapidement de
nombreuses demandes afin que la cause de canonisation soit introduite.
Le 1er juillet 1990
marqua une étape importante : la conférence épiscopale du Brésil tout
entière demanda au pape Jean-Paul II d’introduire la cause. Cette étape,
explique le cardinal, atteste la « diffusion croissante dans le
temps » de la réputation de sainteté du défunt, « condition
fondamentale » pour introduire une cause de canonisation.
Les 226 évêques
signataires soulignaient que l’évêque de Rome Albino Luciani avait représenté
« la synthèse typique de l’homme de Dieu, à la fois plénitude d’humanité
et plénitude du Christ » et qui avait été « un apôtre du Concile,
dont il a expliqué les enseignements avec une clarté cristalline et mis les directives
en pratique avec justesse ». « Notre conviction la plus
intime », affirmaient les évêques brésiliens en conclusion, « est que
nous interprétons le jugement favorable de nombreux autres frères dans
l’épiscopat, et traduisons une aspiration très vive des fidèles de l’Église du
Brésil, ainsi que des catholiques du monde entier ».
La sainteté de la vie
chrétienne
« La sainteté de la
vie chrétienne de Jean-Paul Ier a été vécue dans l’humilité et dans le
dévouement quotidien à l’Eglise et à son prochain, inspirée par les vertus
théologales, pratiquée avec une ferveur intérieure et où la croix et le
sacrifice, et parfois l’humiliation, doivent contribuer à rendre le disciple de
Jésus plus proche de son Seigneur. Une foi qui va à l’essentiel de l’évangile,
qui est la proclamation et la pratique de la charité. Comme prêtre, évêque et
pape, il a su manifester par sa vie la tendresse d’un Dieu miséricordieux et
maternel. »
La sainteté de l’évêque
« Albino Luciani
nous a enseigné à travers son témoignage d’évêque, qui chérissait la dimension
universelle de l’Eglise, l’importance de l’amour généreux et de l’obéissance
inconditionnelle au Successeur de Pierre, ainsi que la grande valeur de l’unité
et de la communion épiscopale. Plusieurs épisodes de sa biographie nous parlent
de cette attitude, fruit de sa foi profonde, qui reconnaît l’importance de la
communion ecclésiale, vécue parfois dans le sacrifice et dans le renoncement à
ses propres positions et perceptions, pour le bien de l’Église et de sa
vocation innée à l’unité, tant désirée par Jésus lors de la dernière
Cène. »
Pour le cardinal
Beniamino Stella, « l’évêque Luciani », que les difficultés n’ont pas
épargné au cours de son épiscopat, peut inspirer les évêques aujourd’hui :
il a beaucoup cultivé
« les amitiés épiscopales », affirmant qu’un évêque « doit avoir
un frère évêque à la porte duquel il peut frapper » ;
il avait « un grand
sens de la justice » face aux problèmes économiques et sociaux ;
il « priait,
réfléchissait et parlait avec les prêtres, avant de décider » ;
il visitait les malades
et ses prêtres. « Il cultivait ses prêtres » : « c’est ce
dont nous nous souvenons tous », insiste le postulateur de la cause. Il
était « doux », mais « il disait la vérité », il était très
« franc », il « parlait avec ses prêtres en profondeur et en
vérité ».
La sainteté du pape
« La sainteté du
pape Luciani est importante pour l’Eglise et pour le monde d’aujourd’hui car, à
travers son exemple, nous sommes renvoyés au cœur de la vie chrétienne : à
l’humilité et à la bonté de ceux qui savent se reconnaître pécheurs ayant
besoin de miséricorde, de ceux qui veulent servir les autres avec un dévouement
généreux et des œuvres bonnes, en annonçant la joie de l’évangile. Luciani nous
témoigne du visage d’une Eglise humble, travailleuse et sereine, soucieuse de
suivre son Seigneur, loin de la tentation fréquente de mesurer l’incidence et
la valeur de l’évangile à l’aune de l’opinion que les gens ou la société en
ont. »
SEPTEMBRE 02, 2022 18:11CAUSES DES SAINTS
SOURCE : https://fr.zenit.org/2022/09/02/beatification-du-pape-jean-paul-ier-1/
Also
known as
Albino Luciani
Profile
Son of Giovanni Luciani
and Bortola Tancon, poor working
folks; he was baptized the
same day at home by the midwife as
he was in danger of death.
Albino entered the seminary at Feltre, Italy in
October 1923,
and the Gregorian seminary at Belluno, Italy in
October 1928. Deacon on 2
February 1935. Ordained at Belluno on 7 July 1935. Parish priest and taught religion
at the Technical Institute for Miners in Agordo, Italy. Rector of
the Gregorian seminary from 1937 to 1947.
Received his Doctorate in Sacred Theology from the Gregorian University, Rome, Italy in 1947.
Chancellor of the diocese of Belluno in 1947. Bishop of Vittorio
Veneto, Italy on 15
December 1958.
Attended the Second Vatican Council. Patriarch of Venice in 1969.
Created Cardinal of
San Marco on 5 March 1973.
Elected 263rd pope,
he reigned for less than five weeks. His Cause for Canonization has
begun.
Born
17
October 1912 in
Forno di Canale (modern Canale
d’Agordo), Italy as Albino
Luciani
Papal Ascension
elected 26 August 1978 on
the third ballot during the second day of the conclave
ascended to the throne
on 3
September 1978
28
September 1978 in Rome, Italy of
a heart
attack
the cause of death is
still much disputed by people who believe he was murdered
Saint Peter’s Basilica Info: Tomb and Grotto
9
November 2017 by Pope Francis (decree
of heroic
virtues)
4
September 2022 by Pope Francis,
celebrated in Saint
Peter’s Basilica
Additional
Information
other
sites in english
Ansa: Benedict
XVI Testifies for John Paul I’s Beatification
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fonti
in italiano
Centro di Spiritualitie e
Cultura “Papa Luciani”
Congregazione delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Blessed Pope John Paul
I“. People of the Faith. CatholicSaints.Info.
17 May 2022. Web. 28 September 2023.
<https://catholicsaints.info/blessed-pope-john-paul-i/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-pope-john-paul-i/
Beato Giovanni Paolo
I (Albino Luciani) Papa
Canale d’Agordo, Belluno,
17 ottobre 1912 - Città del Vaticano, 28 settembre 1978
(Papa dal 03/09/1978 al 28/09/1978)
Albino Luciani nasce a Forno di Canale (ora Canale D'Agordo), diocesi di
Belluno, il 17 ottobre 1912, da Giovanni Luciani e Bortola Tancon. Nel 1923
entra nel Seminario Minore di Feltre, poi, nel 1928, in quello di Belluno. Il 7
luglio 1935 riceve l'ordinazione sacerdotale. Svolge il suo ministero come
cappellano della parrocchia del suo paese natale e poi in quella di Agordo. Nel
1937 è nominato Vicerettore del Seminario di Belluno. Il 27 Febbraio 1947 si
laurea in teologia alla Pontificia Università Gregoriana. Nel 1954 viene
nominato Vicario Generale della diocesi di Belluno e il 15 dicembre 1958
Vescovo di Vittorio Veneto. Il 15 dicembre 1969 è nominato Patriarca di
Venezia. Morto Paolo VI, il 26 agosto 1978 viene eletto 263° successore di San
Pietro, prendendo per la prima volta nella storia dei papi un doppio nome:
Giovanni Paolo. È tornato alla Casa del Padre il 28 settembre 1978, dopo 33
giorni di pontificato. La fase diocesana della sua causa di beatificazione si è
svolta presso la diocesi di Belluno-Feltre dal 22 novembre 2003 al 10 novembre
2006. L’8 novembre 2017 papa Francesco ha autorizzato la promulgazione con cui
è stato dichiarato Venerabile e, il 13 ottobre 2021, quella del decreto sul
miracolo. Infine il 4 settebre 2022 lo ha proclamato Beato a Roma in Piazza San
Pietro. I resti mortali di papa Giovanni Paolo I riposano nelle Grotte
Vaticane, sotto la Basilica di San Pietro a Roma.
Nell’agosto del 1978, alla morte di Paolo VI, il Cardinale Albino Luciani, Patriarca di Venezia, giunse a Roma in preparazione del conclave. Celebrò la Messa nella chiesa di San Marco (presso piazza Venezia), di cui portava il titolo cardinalizio. Nell'omelia parlò ai fedeli della Vergine, Madre della Chiesa, sorella nostra, invitando ripetutamente a pregare la Madre di Dio per l'elezione del Papa, per il futuro Papa. Ma il Patriarca non pensava minimamente a se stesso. Anzi, era talmente certo di tornarsene a casa che, il giorno stesso dell'entrata in conclave, andrà a sollecitare il meccanico perché aggiusti in fretta la sua vecchia auto, rottasi alle porte di Roma: “Mi raccomando, fate il più presto possibile. Dovrò ritornare a Venezia tra pochi giorni e non saprei come fare a recuperare la vettura se dovessi lasciarla qui…”.
La Provvidenza invece aveva disposto diversamente e il 26 agosto, dopo appena un giorno di conclave, dalla loggia di San Pietro si affacciava sorridente il Cardinale Felici a pronunciare la formula di rito: “Eminentissimum ac reverendissimum Dominum, Albinum...”, scandiva con tono solenne, “Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Luciani!”.
La folla radunata nella piazza esplodeva in un tripudio di gioia mentre le campane di San Pietro inondavano di suoni maestosi il cielo di Roma.
Anche a Canale d’Agordo, paese natale del nuovo Papa, era festa: “Hanno fatto Papa l’Albino”. Per i suoi compaesani, infatti, il successore di Pietro, già vescovo e poi patriarca, rimaneva sempre “l’Albino”, il loro “don Albino”. Un figlio fedele dell’aspra terra bellunese.
Nato il 17 ottobre 1912 a Forno di Canale (poi diventato Canale d’Agordo) da Giovanni e Bortola Tancon, la fanciullezza di Albino si era svolta tra la bellezza delle valli e delle montagne del suo paese natale, nelle sofferenze della Prima Guerra Mondiale e la povertà di una famiglia contadina.
A 10 anni era nata la sua vocazione sacerdotale, per la predicazione di un frate cappuccino. Nel 1923 aveva fatto il suo ingresso in seminario, a Feltre prima, poi, nel 1928, a Belluno. Il 7 luglio 1935 ricevette l'ordinazione sacerdotale. Cappellano ad Agordo, dove insegnò religione presso l'Istituto Tecnico Minerario, nel 1937 fu nominato Vicerettore del Seminario di Belluno. Nel 1954 è Vicario Generale della diocesi di Belluno, quindi, nel 1958, venne consacrato vescovo di Vittorio Veneto da Papa Giovanni XXIII. Undici anni dopo Paolo VI lo creava Patriarca di Venezia.
Il 26 agosto ’78 Luciani è eletto 263° successore di Pietro, prendendo per la prima volta nella storia dei papi un doppio nome. “Mi chiamerò Giovanni Paolo”, esordì subito dopo l’elezione. “Intendiamoci: io non ho né la sapientia cordis di Papa Giovanni, né la preparazione e la cultura di Papa Paolo, però sono al loro posto, devo cercare di servire la Chiesa. Spero che mi aiuterete con le vostre preghiere”.
I giornali cominciarono a chiamarlo “il papa del sorriso”. Si attendevano con trepidazione le sue udienze generali. Luciani potè farne solo quattro: una sull’umiltà (che gli stava molto a cuore, avendo scelto per sé il motto “Humilitas”), le altre tre sulle virtù teologali: fede, speranza e carità. Come un semplice catechista qualsiasi. E catechista nel profondo del cuore egli era sempre stato: da parroco, prima, poi da vescovo, da patriarca, infine da papa. Sbriciolare con semplicità le grandi verità della fede, spezzando agli umili il pane del Vangelo. Questo era sempre stato il suo obiettivo, il suo programma. Una precisa scelta pastorale.
Da giovane seminarista, infatti, Albino Luciani durante l’estate aveva provato a scrivere qualche articolo per il bollettino parrocchiale di Canale d’Agordo e il parroco, paziente, correggeva con calma spiegando: “Vedi, Albino, quando scrivi pensa che il tuo articolo deve essere capito anche da quella vecchietta che sta lassù, in cima al paese, e che non ha studiato e sa appena leggere”.
Si può dire che Luciani ebbe sempre quella vecchietta davanti agli occhi, anche quando giunse sul soglio di Pietro. Per questo la gente lo amava. E non l’ha mai dimenticato, pur se il suo pontificato è stato breve. Ma, come ebbe a dire il suo successore Karol Wojtyla, che prendendone il nome ne assunse implicitamente l’eredità, “trentatrè giorni bastano come tempo dell’amore”. Morì nella notte del 28 settembre 1978, per arresto cardiaco.
Oggi “don Albino” parla ancora. Nella chiesa che lo accolse al fonte battesimale e dove celebrò la sua prima Messa, a Canale d’Agordo, il pellegrinaggio dei devoti è continuo. Questo papa, dunque, non è stato quella “meteora” di cui qualche volta si dice. Il vescovo di Belluno, Vincenzo Savio, il 26 agosto 2002, nella ricorrenza della sua elezione al soglio pontificio, tra gli applausi scroscianti dei fedeli, ha comunicato l’inizio dell’istruttoria per la sua causa di canonizzazione.
L’inchiesta diocesana si è quindi svolta nella diocesi di Belluno-Feltre dal 22 novembre 2003 al 10 novembre 2006, a motivo dei pochi giorni trascorsi nel territorio del Vicariato di Roma (sede competente per tutte le cause di beatificazione dei Pontefici, anche se morti fuori Roma).
La prima inchiesta diocesana e una seconda inchiesta suppletiva, svolta nel 2008, sono state convalidate il 13 giugno 2008. I cinque volumi della “Positio”, consegnati il 17 ottobre 2016, sono stati esaminati il 1° giugno 2017 dal Congresso dei teologi e il 3 novembre 2017 dai Cardinali e dai Vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi.
L’8 novembre 2017, ricevendo in udienza il Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, il cardinal Angelo Amato, papa Francesco ha approvato il decreto con cui venivano riconosciute ufficialmente le virtù eroiche di papa Giovanni Paolo I, i cui resti mortali riposano nelle Grotte Vaticane, a poca distanza da quelli di papa Paolo VI.
Come presunto miracolo per ottenere la sua beatificazione è stata presa in esame la guarigione di una bambina da “grave encefalopatia infiammatoria acuta, stato di male epilettico refrattario maligno, shock settico”. Il fatto è avvenuto nella diocesi di Buenos Aires, il 23 luglio 2011, e ha portato al ristabilimento di un quadro clinico peggiorato nel giro di quattro mesi.
Il parroco della parrocchia a cui apparteneva il complesso ospedaliero, molto devoto a papa Luciani, si era recato al capezzale della bambina e aveva proposto alla madre di ricorrere alla sua intercessione. Alle loro preghiere, in modo corale e unanime e rivolte univocamente al Venerabile, si erano quindi uniti i componenti del personale infermieristico presenti in rianimazione.
L’inchiesta diocesana relativa è stata istruita nella diocesi di Buenos Aires e si è conclusa alla fine del novembre 2017. La Consulta Medica della Congregazione delle Cause dei Santi, il 31 ottobre 2019, ha stabilito all’unanimità che la guarigione non poteva essere spiegata con le attuali conoscenze mediche. Il 6 giugno 2021 il Congresso dei Teologi ha emesso parere positivo circa l’asserita guarigione e l’invocazione del Venerabile, confermato, il 12 ottobre 2021, dai cardinali e dai vescovi membri della medesima Congregazione.
Il 13 ottobre 2021, ricevendo in udienza il cardinal Marcello Semeraro,
Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato
la promulgazione del decreto, aprendo quindi la via alla beatificazione di
Giovanni Paolo I, celebrata in Piazza San Pietro a Roma il 4 settembre 2022.
Autore: Maria Di Lorenzo
ed Emilia Flocchini
Luigi
Oldani. Giovanni Paolo I, Matita su carta
Tra l’Agordino e i seminari diocesani
Albino Luciani, divenuto Giovanni Paolo I con l’elezione alla Sede Apostolica il 26 agosto 1978, nacque il 17 ottobre 1912 a Forno di Canale, oggi Canale d’Agordo, provincia e diocesi di Belluno. Primogenito dei quattro figli di Giovanni Luciani e Bortola Tancon, fu battezzato in casa dalla levatrice il giorno stesso della nascita. Il 26 settembre 1919, nella Pieve di San Giovanni Battista, ricevette la cresima dal vescovo Giosuè Cattarossi e successivamente la prima comunione dalle mani del pievano don Filippo Carli. Sotto la sua guida Albino Luciani apprese i primi insegnamenti della dottrina cristiana e il catechismo di san Pio X e si avviò agli studi, maturando precocemente la sua vocazione.
Il 17 ottobre 1923 cominciò il percorso formativo nel Seminario minore di
Feltre. Cinque anni dopo, nel 1928, fece il suo ingresso al Seminario
Gregoriano di Belluno per gli studi liceali, filosofici e teologici. Concluso
l’iter della formazione teologica, durante il quale si distinse per le doti
morali, le capacità intellettive e il profitto negli studi, il 10 febbraio 1935
ricevette il diaconato. Il 7 luglio dello stesso anno fu ordinato sacerdote
nella chiesa di San Pietro a Belluno, con dispensa pontificia super defectum
aetatis. L’indomani nel paese natale celebrò la prima messa e iniziò il suo
primo ministero come vicario-cooperatore di Canale d’Agordo, per divenire poi,
a dicembre, coadiutore di monsignor Luigi Cappello ad Agordo. Il periodo di
servizio in parrocchia, tuttavia, si concluse presto.
Giovane sacerdote a Belluno
Nell’autunno del 1937, appena venticinquenne, don Albino fu chiamato a Belluno a ricoprire l’incarico di vice-rettore del Seminario Gregoriano e contemporaneamente di docente delle classi di liceo e teologia, incarico che egli mantenne per un ventennio. Fino alla fine della sua permanenza nella diocesi di Belluno egli, infatti, si dedicò all’insegnamento della teologia dogmatica e del diritto canonico e, secondo le necessità, fu professore di patristica, liturgia, arte sacra, eloquenza, catechetica, pastorale e amministrazione. All’intensa attività didattica ed educativa unì anche quella di pubblicista, scrivendo con assiduità articoli per il settimanale diocesano L’Amico del Popolo, e di animatore culturale, curando la formazione di alcuni gruppi giovanili. Il 16 ottobre 1942, con una tesi sulle ordalie, ottenne la licenza in teologia presso la Pontificia Università Gregoriana. Nel febbraio 1947, presso la medesima Università, conseguì il dottorato in teologia, con una tesi su L’origine dell’anima umana secondo Antonio Rosmini.
Non solamente gli studi, ma anche l’impegno didattico e le responsabilità
pedagogico-educative caratterizzarono gli anni bellunesi di Luciani; al cumulo
di queste mansioni si affiancarono alcuni incarichi pastorali e soprattutto di
responsabilità diocesana. Nel novembre 1947 il vescovo Girolamo Bortignon lo
nominò pro-cancelliere vescovile e lo designò segretario del Sinodo
interdiocesano di Belluno e Feltre, affidandogli l’organizzazione centrale.
Nel febbraio del 1948 gli fece giungere la nomina di pro-vicario generale e
quella di direttore dell’Ufficio catechistico. Frutto del suo impegno
nell’ambito della catechesi fu il volume Catechetica in briciole, sussidio per
la formazione dei catechisti, dato alle stampe nel 1949. Il successore del
vescovo Bortignon, monsignor Gioacchino Muccin, confermò don Albino in tutti
gli incarichi e l’8 febbraio 1954 lo promosse vicario generale della diocesi
bellunese, nominandolo infine, nel 1956, canonico della cattedrale.
Vescovo a Vittorio Veneto
I vescovi Bortignon e Muccin, che lo avevano scelto come stretto collaboratore nel governo della diocesi, ne sostennero la candidatura all’episcopato. Il 15 dicembre 1958, nel primo concistoro indetto da Giovanni XXIII, mons. Luciani fu preconizzato vescovo di Vittorio Veneto. Il successivo 27 dicembre ricevette la consacrazione episcopale dalle mani del Papa nella basilica di San Pietro e l’11 gennaio 1959 fece il suo ingresso nella diocesi veneta.
Il periodo vittoriese (1959-1969) costituì una tappa decisiva nell’esistenza di Luciani. L’attività pastorale che egli svolse nella diocesi fu intensa e diede frutti fecondi. Il motto episcopale Humilitas, che fu di san Carlo Borromeo e che egli volle impresso sullo stemma insieme alle tre stelle – simbolo della fede, della speranza e della carità – segnò l’orientamento costante nell’esercizio del suo ministero episcopale. La sua missione si svolse con pari intensità sul piano spirituale, caritativo e culturale. Incline al dialogo e all’ascolto, diede da subito priorità alle visite pastorali e al contatto diretto con i fedeli, mostrando sensibilità verso i problemi sociali del territorio veneto che viveva l’epocale passaggio dal mondo rurale antico a quello industriale moderno. Sollecitò con impegno la partecipazione attiva dei laici alla vita della Chiesa. Ebbe attenzione soprattutto alla vita del clero, favorendo la collaborazione tra i sacerdoti, dedicandosi alla cura delle vocazioni e alla formazione dei giovani sacerdoti. Affrontò le difficoltà di governo con fortezza e serenità. Si distinse anzitutto nella predicazione, mostrando impareggiabili doti di comunicazione del messaggio evangelico.
Nel corso del suo episcopato il vescovo Luciani partecipò a tutte le quattro
sessioni del Concilio Vaticano II (1962-1965). Trasmise gli insegnamenti e gli
orientamenti conciliari nella sua diocesi con chiarezza ed efficacia,
attraverso la parola e gli scritti. Quell’esperienza ebbe anche un altro
effetto non secondario: gli incontri con i vescovi del Terzo Mondo stimolarono
il suo interesse per le missioni. La diocesi fu immediatamente coinvolta e il
vescovo inviò missionari in Brasile e in Burundi dove, nell’autunno del 1966,
egli stesso si recò in visita pastorale. La Conferenza Episcopale Triveneta lo
vide, nel frattempo, sempre più impegnato nella redazione dei documenti
collegiali.
Patriarca di Venezia
Il 15 dicembre 1969 segnò l’inizio di un nuovo periodo nella vita di Luciani. Paolo VI annunciò la sua nomina alla sede patriarcale di Venezia e l’8 febbraio 1970 egli fece il suo ingresso nella nuova diocesi. Di lì a breve Paolo VI manifestò nuovamente la sua stima verso il patriarca di Venezia, annoverandolo fra i membri di nomina pontificia del Sinodo dei Vescovi del 1971, convocato per discutere i temi del sacerdozio ministeriale e della giustizia nel mondo. Il 16 settembre 1972, in viaggio verso il Congresso Eucaristico Nazionale di Udine, Paolo VI fece visita a Venezia e onorò pubblicamente il Patriarca, imponendogli la propria stola davanti alla folla in piazza San Marco. Il 5 marzo 1973 lo creò cardinale. Furono questi i segni di una considerazione che Papa Montini manifestò, anche in forme più riservate, al patriarca di Venezia.
Anche nella Conferenza Episcopale Italiana la figura di Luciani aveva acquistato rilievo. In quanto presidente della Conferenza Episcopale Triveneta, egli faceva parte di diritto del Consiglio permanente della CEI e nel giugno 1972 fu eletto vice-presidente, incarico che ricoprì fino al giugno 1975, quando chiese di non essere confermato per potersi dedicare con maggior impegno alla sua diocesi. Fu ancora eletto tra i rappresentanti dell’episcopato italiano per il quarto Sinodo del 1977, dedicato ai problemi della catechesi, che gli offrì l’occasione per un ampio intervento su uno dei temi più frequentati da Luciani come espressione delle sua inesausta passione per l’annuncio delle verità cristiane.
Anche a Venezia il Patriarca restò fedele all’impostazione di lavoro e allo stile pastorale vissuti a Vittorio Veneto. Il suo stile di vita sobrio a beneficio dei poveri e l’attenzione agli ammalati, uniti al temperamento amabile e aperto al dialogo, gli fecero guadagnare le simpatie del popolo veneziano. Da Patriarca non fece mancare il suo appoggio agli operai di Marghera, spesso coinvolti in agitazioni sindacali. Compì diversi viaggi all’estero durante i quali incontrò le comunità di emigrati italiani: in Svizzera (giugno 1971), in Germania (giugno 1975) e in Brasile, a Santa Maria di Rio Grande do Sul (novembre 1975), dove gli fu conferita la laurea honoris causa. Di rilievo è anche in quegli anni la sua produzione scritta, caratterizzata dalla consapevole scelta di una forma espositiva piana e colloquiale nell’intento di arrivare a tutti. Pubblicò articoli su temi ecclesiali e di attualità sulle colonne de Il Gazzettino e de L’Osservatore Romano e nel 1976 diede alle stampe un’opera letteraria, Illustrissimi, originale silloge di epistole fittizie indirizzate ai grandi del passato.
Negli anni difficili della contestazione e delle derive post-conciliari, il
card. Luciani sentì l’urgenza di intervenire fermamente per correggere errori
dottrinali diffusi da taluni teologi e professori di seminario. Prese posizione
in modo chiaro su vari aspetti della vita diocesana: dall’impostazione del
consiglio presbiterale alla pratica liturgica, dalla formazione dei chierici
all’impiego dei neosacerdoti nella pastorale del lavoro. Nella primavera del
1974 intervenne con decisione per la posizione assunta dalla FUCI diocesana nei
confronti del referendum sul divorzio, mostrando ancora una volta la sua guida
ferma nell’aderenza alla comunione episcopale e nella fedeltà al Papa. I suoi
interventi lo qualificavano a livello nazionale per un senso di responsabilità
coraggiosa, nel solco della tradizione della Chiesa; si distingueva per il
senso di responsabilità e di prudenza nella sua Chiesa locale e per il sensus
Ecclesiae dimostrato alla Chiesa universale, cose che non sfuggirono ai suoi
futuri elettori.
Il breve pontificato
All’indomani della morte di Paolo VI, avvenuta il 6 agosto 1978, il card. Luciani lasciò Venezia. Il 25 agosto entrò in Conclave e sabato 26 agosto 1978, al quarto scrutinio, fu eletto Papa e scelse di prendere il doppio nome di Giovanni Paolo I, in ossequio ai due pontefici che lo avevano preceduto. Il 27 agosto rivolse il primo radiomessaggio Urbi et Orbi e recitò il primo Angelus in piazza San Pietro, rivolgendosi familiarmente ai fedeli senza usare il plurale maiestatis.
Nel primo discorso alla Sistina elencò i punti programmatici del suo pontificato
e domenica 3 settembre, inaugurando il suo ministero di supremo pastore
all’insegna dell’umiltà, si presentò alle migliaia di fedeli chiedendo l’aiuto
della preghiera. I primi gesti del suo pontificato fecero subito cogliere il
tratto originale di uno stile di vita improntato a spirito di servizio e
semplicità evangelica. Come modello di ministero egli volle seguire il suo
illustre predecessore san Gregorio Magno, sia nel suo ufficio di maestro che in
quello di guida e pastore; lo imitò nella catechesi che sapeva adeguarsi alle
capacità degli uditori e che il nuovo Papa dimostrò ancora di seguire nelle
quattro udienze generali del suo pontificato. Lasciando un solco nella storia
della catechesi, egli ripropose l’attualità e la bellezza della vita cristiana
fondata sulle tre virtù teologali: fede, speranza e carità. Il 6 settembre,
alle tre udienze sulle virtù teologali, fece precedere l’udienza sulla virtù
dell’umiltà. Il 27 settembre concluse il suo magistero pontificio con l’udienza
sulla carità, continuando il suo insegnamento fino all’ultimo giorno, con la
parola e con la vita. Nella tarda sera del 28 settembre 1978, dopo appena
trentaquattro giorni di pontificato, Giovanni Paolo I morì improvvisamente. Nel
segno di una carità sempre più intensa verso Dio, verso la Chiesa e verso
l’umanità si era chiuso il suo breve ma esemplare pontificato. La sua salma fu
tumulata nelle Grotte Vaticane il 4 ottobre 1978.
Il processo di canonizzazione
Subito dopo la morte di Papa Luciani, cominciarono a pervenire da ogni parte del mondo al vescovo di Belluno richieste per l’introduzione della causa di canonizzazione. Nel mentre – con iniziativa che partiva dai fedeli – si avviò una raccolta di firme che interessò a livello internazionale diversi Paesi, tra i quali la Svizzera, la Francia, il Canada e gli Stati Uniti.
Il 9 giugno 1990, dopo la visita “ad limina”, l’arcivescovo di Belo Horizonte dom Serafin Fernandes de Araújo Sales presentò a Giovanni Paolo II la petizione dell’intera Conferenza Episcopale del Brasile (CNBB) per l’introduzione della Causa, con la firma di 226 vescovi: «Considerando che l’estinto Pontefice lasciò dietro di sé “una scia luminosa di fede e santità” e che, in numerose parti del mondo, i fedeli già parlano di grazie speciali, ricevute per la sua potente intercessione… È, pertanto, con filiale confidenza che presentiamo a Vostra Santità la richiesta di introduzione della Causa di Beatificazione del predecessore, di santa e veneranda memoria, Giovanni Paolo I».
Ma solamente durante l’episcopato di mons. Vincenzo Savio (2001-2004), si poté avviare l’Inchiesta diocesana sull’eroicità della vita e delle virtù e sulla fama di santità di Giovanni Paolo I. Il 26 agosto 2002, al termine della Messa celebrata a Canale d’Agordo nel 24.mo anniversario dell’elezione di papa Luciani, mons. Savio annunciava l’avvio della fase preliminare di raccolta dei documenti e delle testimonianze necessarie per avviare la Causa. Nell’aprile 2003 indicò come Postulatore il salesiano don Pasquale Liberatore. Poi chiese al card. Ruini, vicario di Roma, il consenso per l’introduzione del processo non presso il Vicariato di Roma, sede naturale per competenza, ma nella diocesi di Belluno-Feltre.
Il 23 novembre 2003, a 25 anni dalla morte di Giovanni Paolo I, nella basilica cattedrale di Belluno si tenne in forma solenne la sessione inaugurale dell’Inchiesta diocesana, presieduta dal vescovo Savio, ormai segnato dalla malattia che lo porterà alla morte. In via del tutto eccezionale, presenziò al rito il prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, il cardinale José Saraiva Martins. Il 10 novembre 2006 il successore del vescovo Savio, mons. Giuseppe Andrich, chiuse l’inchiesta diocesana; ma dovette seguire un’inchiesta diocesana suppletiva per integrare la precedente ricerca storica.
Sotto la guida del Relatore generale padre Vincenzo Criscuolo si avviò la redazione della Positio, compilata nella sue parti da Stefania Falasca e don Davide Fiocco. Vennero acquisite agli atti anche le deposizioni extraprocessuali di ventun testimoni, con particolare riferimento al periodo del pontificato e alla morte di Luciani: tra di esse ha assoluto rilievo storico la testimonianza del Papa emerito Benedetto XVI, rilasciata il 26 giugno 2015, primo caso nella storia delle cause di canonizzazione.
Il 17 ottobre 2016 la Positio venne depositata al protocollo della
Congregazione per le Cause dei Santi. Il 1° giugno 2017 il congresso dei
teologi ha già espresso in merito voto positivo. Il 7 novembre la sessione
ordinaria dei cardinali e vescovi ha dato voto positivo unanime per il
riconoscimento delle virtù eroiche di Giovanni Paolo I. L’indomani papa
Francesco ha autorizzato la pubblicazione del decreto riguardante le sue virtù
eroiche. Il nostro “don Albino” diventa Venerabile: la Chiesa quindi riconosce
ufficialmente che papa Luciani «ha seguito più da vicino l’esempio di Cristo
con l’esercizio eroico della virtù […] e, pertanto può essere proposto alla
devozione e all’imitazione dei fratelli» .
La beatificazione
Il 13 ottobre 2021 papa Francesco ha autorizzato la Congregazione delle Cause dei Santi a promulgare il decreto riguardante un miracolo attribuito all’intercessione di Papa Luciani. È il passo che ha aperto la strada alla beatificazione, desiderata da tante persone, che attestano una fama di santità mai venuta meno con il passare degli anni. La solenne cerimonia di beatificazione ha avuto luogo a Roma in Piazza San Pietro il 4 settembre 2022.
Autore: Don Davide Fiocco
Note: La Diocesi di Belluno-Feltre ne fa memoria liturgica il 26 agosto,
giorno nel quale fu eletto Papa.
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/90027
Messages :
https://www.vatican.va/content/john-paul-i/fr.html
Il Museo Albino Luciani :
https://www.musal.it/musal/
Fondazione Vaticana
Giovanni Paolo I : https://www.musal.it/fondazione-vaticana/
Voir aussi : http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-le-pape-jean-paul-1er-124830060.html